Ligue des champions: Paris, l’Inter et Arsenal au sommet d’une soirée record
Les finalistes de la dernière C1, le Paris Saint-Germain, en balade à Leverkusen et l’Inter, qui a surclassé l’Union Saint-Gilloise mardi, pointent aux deux premières places de la Ligue des champions, alors qu’Arsenal et Barcelone ont écrasé l’Atlético et l’Olympiakos lors d’une troisième journée déjà plus que prolifique.Une soirée presque parfaite pour Paris: un troisième succès (7-2) en autant de matches acquis tôt, des attitudes offensives prometteuses, et des retours gagnants, dont celui du Ballon d’or Ousmane Dembélé, entré en jeu à la 63e pour ses premières minutes depuis sa consécration. Et l’international français a tenu à signer son retour d’un but, pour son deuxième ballon.Avant l’entrée de “Dembouz”, les Parisiens se sont amusés dans le sillage de Désiré Doué, auteur d’un doublé, et Khvicha Kvaratskhelia, lui aussi buteur. Seule ombre au tableau, le rouge reçu par Illia Zabarnyi, coupables de deux fautes sanctionnées de deux cartons jaunes et de deux pénalties en 12 minutes.L’autre finaliste, malheureux celui-là, de la dernière C1, l’Inter Milan, a également poursuivi son sans-faute pour compter neuf points en allant chercher une victoire fleuve (4-0) en Belgique, face à l’Union Saint-Gilloise, grâce à des réalisations de Denzel Dumfries, opportuniste, Lautaro Martinez, létal, Hakan Calhanoglu, appliqué sur pénalty, et Francesco Pio Esposito pour finir.Pour rejoindre les Français et les Italiens tout en haut du classement, Arsenal a dû être un peu plus patient, tenu en échec sur sa pelouse à la pause par l’Atlético, avant de faire sauter le verrou colchonero dans les grandes largeurs.Peinant à retrouver sa pleine puissance depuis son arrivée cet été, le buteur suédois Viktor Gyökeres s’est offert un doublé pour une victoire 4-0 contre une défense madrilène dépassée comme rarement.- Nombre record de buts -Vaincu au bout du suspense par un PSG amoindri début octobre, Barcelone s’est relancé dans la course au Top-8 en écrasant l’Olympiakos 6-1, bien emmené par le jeune Fermin Lopez, 22 ans et premier Espagnol à inscrire un triplé en Ligue des champions avec le club catalan.A cinq jours du Clasico face au Real à Madrid, le Barça a fait la différence grâce à une avalanche de quatre buts en 11 minutes dans le deuxième acte.Un peu plus au Sud, Villarreal n’a pas fait le poids face à Manchester City (2-0), porté par la forme éblouissante d’Erling Haaland, buteur pour le 12e match consécutif. Le Norvégien a idéalement lancé les siens, imité par Bernardo Silva, permettant aux Mancuniens de se relancer après le nul frustrant concédé à Monaco (2-2).Pour compter sept points, comme les Sky Blues, Dortmund est allé chercher un succès précieux à Copenhague (4-2) avec un doublé de Felix Nmecha.Un point derrière, Newcastle confirme ses bonnes dispositions du moment en Ligue des champions: après avoir terrassé l’Union Saint-Gilloise 4-0, les Magpies ont disposé de Benfica (3-0). Victoire euphorique également pour le PSV (6-2) face au champion d’Italie napolitain. Lors de cette première levée de la troisième journée de la phase de ligue, les compteurs se sont affolés avec un record dans cette nouvelle formule porté à 43 buts inscrits en une seule soirée, et ce malgré le 0-0 entre novices en Ligue des champions, Almaty et Pafos.
Stocks rise on China-US hopes, gold and silver slump
Most stock markets extended gains Tuesday on signs that China-US trade tensions were easing and as investors digested a deluge of generally good earnings.Tokyo hit another record as Japan swore in new prime minister Sanae Takaichi and brought an end to a period of political uncertainty.But the price of gold tumbled more than six percent on profit-taking after recent record highs for the precious metal, seen as a safe haven investment. Silver tumbled more than eight percent.On Wall Street the Dow surged to a fresh all-time record while the Nasdaq edged lower as several leading industrial companies reported solid results.”Earnings continue to be a buoy for this market,” said Tim Urbanowicz of Innovator Capital Management. “We clearly have an environment where companies have the ability to thrive.”But, “we have valuations that have run up to a point where there’s not a lot of room for any bad news,” he added. Shares in General Motors raced about 15 percent higher after the automaker reported better-than-expected profits and boosted some full-year projections based on lower tariff costs.In Europe, the Paris stock exchange set fresh intra-day and closing records, pulled higher by a nearly 20-percent gain for financial services firm Edenred after it reported better-than-expected sales.Asian markets also posted gains, with Hong Kong and Shanghai closing up more than one percent. “The focus is now on US interest rate cuts, the new corporate reporting season, and US-China trade talks,” said Russ Mould, investment director at AJ Bell.Investors will look to US inflation figures due Friday for further signals about the pace of the rate cuts.Investors were back in a buying mood after last week’s ructions sparked by Donald Trump’s threat to hammer China with 100-percent tariffs over its latest rare earths export controls.The US president has since struck a more conciliatory tone ahead of an expected meeting with Chinese counterpart Xi Jinping at the APEC summit in South Korea.Trump said Tuesday he expected to seal a “good” trade deal with Xi next week, although the US president said the meeting was not a sure thing. “Maybe it won’t happen. Things can happen where, for instance, maybe somebody will say, ‘I don’t want to meet. It’s too nasty.’ But it’s really not nasty.” In Japan, the yen weakened after Takaichi was appointed prime minister, which raised expectations for a slower pace of interest rate rises.”Takaichi is expected to cut taxes and boost defense spending, she is also not a fan of interest rate hikes,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading group.Meanwhile gold and silver pulled back.”The drop was always going to come, and some would argue, what took it so long,” City Index and FOREX.com analyst Fawad Razaqzada told AFP.”Multiple factors have come together all at once — from hopes that the US and China will agree to extend the trade truce, to a rebound in the US dollar and an overall positive risk appetite,” he said.The pound fell against the dollar on official data showing UK public borrowing reached a five-year high in September.Among individual companies, Warner Brothers Discovery shot up 11 percent as the company announced it was considering a sale of all or part of itself “in light of unsolicited interest the company has received from multiple parties.”- Key figures at around 2015 GMT -New York – Dow: UP 0.5 percent at 46,924.74 (close)New York – S&P 500: FLAT at 6,735.35 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.1 percent at 22,953.67 (close)London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 9,426.99 (close)Paris – CAC 40: UP 0.6 percent at 8,258.86 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.3 percent at 24,330.03 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 49,316.06 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.7 percent at 26,027.55 (close)Shanghai – Composite: UP 1.4 percent at 3,916.33 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1606 from $1.1642 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3374 from $1.3405Dollar/yen: UP at 151.91 from 150.75 yenEuro/pound: DOWN at 86.78 percent from 86.84 penceBrent North Sea Crude: UP 0.5 percent at $61.32 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.5 percent at $57.82 per barrelburs-jmb/ksb
Nicolas Sarkozy est en prison, une première historique
L’ancien président Nicolas Sarkozy a été incarcéré mardi, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.Il va y rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois”, a dit son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison parisienne de la Santé. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée après l’incarcération. “Une première journée en prison c’est terrible, mais il l’a surmontée”, a déclaré en début de soirée son autre avocat, Jean-Michel Darrois, après une première visite à son client au parloir où l’épouse de l’ancien chef de l’Etat, Carla Bruni, s’est également rendue. Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’était arrivé à aucun ancien chef d’Etat de l’Union européenne.Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été incarcéré au quartier de l’isolement de la prison, et deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de la sienne.”Il n’est pas question de prendre le moindre risque concernant la sécurité d’un ancien président”, a expliqué une source proche du dossier.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé, après avoir été suivi par une noria de motos. – “Libérez Sarkozy !” -“Oh bienvenue Sarkozy!”, “Y’a Sarkozy!”, ont crié ses codétenus. “Il est rentré, il a salué les personnes qui l’attendaient pour exécuter les formalités de la détention” au greffe, a raconté son avocat. Avant de monter dans sa voiture, Nicolas Sarkozy, accompagné de Carla Bruni, avait salué ses partisans, qui ont entonné la “Marseillaise”. “Libérez Nicolas !”, a scandé la foule. L’ex-président a enlacé ses proches, serré des mains et fait poster un message sur ses réseaux sociaux: “La vérité triomphera”, “ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent”. Nicolas Sarkozy bénéficiera-t-il en détention de dérogations ? L’ancien président “n’a rien demandé, pas de traitement de faveur” en ce moment “très dur”, a insisté Me Ingrain. Son confrère Darrois a précisé qu’il était installé dans une cellule de 9 m2, taille standard à la Santé.Selon son conseil, Nicolas Sarkozy aura “une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul”, le reste du temps il sera “enfermé en cellule”, sans contact avec les autres détenus. Il bénéficiera de “trois droits de visite par semaine de sa famille”. L’ex-chef de l’Etat compte aussi écrire sur cette expérience. Se comparant à l’innocent emprisonné le plus célèbre de l’histoire de France, Alfred Dreyfus, il a confié entrer en prison avec une biographie de Jésus et “Le Comte de Monte-Cristo”, roman d’un homme qui se venge après une condamnation injuste.- “La haine” -Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné à cinq ans de prison l’ancien président, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007, alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait être organisé avant l’été.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Ce critère de la gravité des faits de nature à “troubler l’ordre public” ne pourra pas être retenu dans l’examen de la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, replacé par son appel dans la situation d’un innocent présumé. Son maintien en détention n’est désormais possible que si elle est l'”unique moyen” de conserver les preuves, d’empêcher des pressions, des concertations entre auteurs, de prévenir une fuite ou une récidive, ou de le protéger. Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.- “Pression sur la justice” -Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de son camp, prompt à s’offusquer du mandat de dépôt avec exécution provisoire.Prononcé de manière routinière, bien que plus rarement dans les dossiers économiques et financiers, il serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre l’appel.Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure pénale votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, le président de la République Emmanuel Macron a jugé le “débat légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu’il puisse y avoir des voies d’appel et de recours”.Vendredi, il avait reçu Nicolas Sarkozy. Un rendez-vous qui relève de la “pression sur la justice”, a accusé le patron du PS, Olivier Faure.Fustigée à droite, cette incarcération avait toutefois été estimée “juste” par une majorité des personnes interrogées (61%) dans un sondage réalisé fin septembre.Proche de Nicolas Sarkozy, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lui défendu sa volonté d’aller le voir en prison, un “devoir de vigilance” pour “s’assurer de la sécurité” de l’ex-chef de l’Etat. Cela “n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats”, a-t-il assuré. Le ministre répondait au plus haut procureur de France, Rémy Heitz, pour qui une telle visite serait de nature à poser un “obstacle à la sérénité” de la justice et à porter “atteinte à (cette) indépendance”.
Nicolas Sarkozy est en prison, une première historique
L’ancien président Nicolas Sarkozy a été incarcéré mardi, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.Il va y rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois”, a dit son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison parisienne de la Santé. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée après l’incarcération. “Une première journée en prison c’est terrible, mais il l’a surmontée”, a déclaré en début de soirée son autre avocat, Jean-Michel Darrois, après une première visite à son client au parloir où l’épouse de l’ancien chef de l’Etat, Carla Bruni, s’est également rendue. Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’était arrivé à aucun ancien chef d’Etat de l’Union européenne.Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été incarcéré au quartier de l’isolement de la prison, et deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de la sienne.”Il n’est pas question de prendre le moindre risque concernant la sécurité d’un ancien président”, a expliqué une source proche du dossier.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé, après avoir été suivi par une noria de motos. – “Libérez Sarkozy !” -“Oh bienvenue Sarkozy!”, “Y’a Sarkozy!”, ont crié ses codétenus. “Il est rentré, il a salué les personnes qui l’attendaient pour exécuter les formalités de la détention” au greffe, a raconté son avocat. Avant de monter dans sa voiture, Nicolas Sarkozy, accompagné de Carla Bruni, avait salué ses partisans, qui ont entonné la “Marseillaise”. “Libérez Nicolas !”, a scandé la foule. L’ex-président a enlacé ses proches, serré des mains et fait poster un message sur ses réseaux sociaux: “La vérité triomphera”, “ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent”. Nicolas Sarkozy bénéficiera-t-il en détention de dérogations ? L’ancien président “n’a rien demandé, pas de traitement de faveur” en ce moment “très dur”, a insisté Me Ingrain. Son confrère Darrois a précisé qu’il était installé dans une cellule de 9 m2, taille standard à la Santé.Selon son conseil, Nicolas Sarkozy aura “une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul”, le reste du temps il sera “enfermé en cellule”, sans contact avec les autres détenus. Il bénéficiera de “trois droits de visite par semaine de sa famille”. L’ex-chef de l’Etat compte aussi écrire sur cette expérience. Se comparant à l’innocent emprisonné le plus célèbre de l’histoire de France, Alfred Dreyfus, il a confié entrer en prison avec une biographie de Jésus et “Le Comte de Monte-Cristo”, roman d’un homme qui se venge après une condamnation injuste.- “La haine” -Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné à cinq ans de prison l’ancien président, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007, alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait être organisé avant l’été.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Ce critère de la gravité des faits de nature à “troubler l’ordre public” ne pourra pas être retenu dans l’examen de la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, replacé par son appel dans la situation d’un innocent présumé. Son maintien en détention n’est désormais possible que si elle est l'”unique moyen” de conserver les preuves, d’empêcher des pressions, des concertations entre auteurs, de prévenir une fuite ou une récidive, ou de le protéger. Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.- “Pression sur la justice” -Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de son camp, prompt à s’offusquer du mandat de dépôt avec exécution provisoire.Prononcé de manière routinière, bien que plus rarement dans les dossiers économiques et financiers, il serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre l’appel.Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure pénale votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, le président de la République Emmanuel Macron a jugé le “débat légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu’il puisse y avoir des voies d’appel et de recours”.Vendredi, il avait reçu Nicolas Sarkozy. Un rendez-vous qui relève de la “pression sur la justice”, a accusé le patron du PS, Olivier Faure.Fustigée à droite, cette incarcération avait toutefois été estimée “juste” par une majorité des personnes interrogées (61%) dans un sondage réalisé fin septembre.Proche de Nicolas Sarkozy, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lui défendu sa volonté d’aller le voir en prison, un “devoir de vigilance” pour “s’assurer de la sécurité” de l’ex-chef de l’Etat. Cela “n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats”, a-t-il assuré. Le ministre répondait au plus haut procureur de France, Rémy Heitz, pour qui une telle visite serait de nature à poser un “obstacle à la sérénité” de la justice et à porter “atteinte à (cette) indépendance”.
Nicolas Sarkozy est en prison, une première historique
L’ancien président Nicolas Sarkozy a été incarcéré mardi, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.Il va y rester “un minimum de trois semaines ou d’un mois”, a dit son avocat Christophe Ingrain devant les portes de la prison parisienne de la Santé. La cour d’appel de Paris a deux mois pour statuer sur la demande de mise en liberté déposée après l’incarcération. “Une première journée en prison c’est terrible, mais il l’a surmontée”, a déclaré en début de soirée son autre avocat, Jean-Michel Darrois, après une première visite à son client au parloir où l’épouse de l’ancien chef de l’Etat, Carla Bruni, s’est également rendue. Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’était arrivé à aucun ancien chef d’Etat de l’Union européenne.Nicolas Sarkozy, 70 ans, a été incarcéré au quartier de l’isolement de la prison, et deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de la sienne.”Il n’est pas question de prendre le moindre risque concernant la sécurité d’un ancien président”, a expliqué une source proche du dossier.Salué par les vivats de ses supporters quand il a quitté son domicile de l’ouest parisien vers 09H15, l’ancien président est arrivé une vingtaine de minutes plus tard à la Santé, après avoir été suivi par une noria de motos. – “Libérez Sarkozy !” -“Oh bienvenue Sarkozy!”, “Y’a Sarkozy!”, ont crié ses codétenus. “Il est rentré, il a salué les personnes qui l’attendaient pour exécuter les formalités de la détention” au greffe, a raconté son avocat. Avant de monter dans sa voiture, Nicolas Sarkozy, accompagné de Carla Bruni, avait salué ses partisans, qui ont entonné la “Marseillaise”. “Libérez Nicolas !”, a scandé la foule. L’ex-président a enlacé ses proches, serré des mains et fait poster un message sur ses réseaux sociaux: “La vérité triomphera”, “ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent”. Nicolas Sarkozy bénéficiera-t-il en détention de dérogations ? L’ancien président “n’a rien demandé, pas de traitement de faveur” en ce moment “très dur”, a insisté Me Ingrain. Son confrère Darrois a précisé qu’il était installé dans une cellule de 9 m2, taille standard à la Santé.Selon son conseil, Nicolas Sarkozy aura “une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul”, le reste du temps il sera “enfermé en cellule”, sans contact avec les autres détenus. Il bénéficiera de “trois droits de visite par semaine de sa famille”. L’ex-chef de l’Etat compte aussi écrire sur cette expérience. Se comparant à l’innocent emprisonné le plus célèbre de l’histoire de France, Alfred Dreyfus, il a confié entrer en prison avec une biographie de Jésus et “Le Comte de Monte-Cristo”, roman d’un homme qui se venge après une condamnation injuste.- “La haine” -Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné à cinq ans de prison l’ancien président, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007, alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait être organisé avant l’été.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Ce critère de la gravité des faits de nature à “troubler l’ordre public” ne pourra pas être retenu dans l’examen de la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, replacé par son appel dans la situation d’un innocent présumé. Son maintien en détention n’est désormais possible que si elle est l'”unique moyen” de conserver les preuves, d’empêcher des pressions, des concertations entre auteurs, de prévenir une fuite ou une récidive, ou de le protéger. Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.- “Pression sur la justice” -Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de son camp, prompt à s’offusquer du mandat de dépôt avec exécution provisoire.Prononcé de manière routinière, bien que plus rarement dans les dossiers économiques et financiers, il serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre l’appel.Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure pénale votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, le président de la République Emmanuel Macron a jugé le “débat légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu’il puisse y avoir des voies d’appel et de recours”.Vendredi, il avait reçu Nicolas Sarkozy. Un rendez-vous qui relève de la “pression sur la justice”, a accusé le patron du PS, Olivier Faure.Fustigée à droite, cette incarcération avait toutefois été estimée “juste” par une majorité des personnes interrogées (61%) dans un sondage réalisé fin septembre.Proche de Nicolas Sarkozy, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lui défendu sa volonté d’aller le voir en prison, un “devoir de vigilance” pour “s’assurer de la sécurité” de l’ex-chef de l’Etat. Cela “n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats”, a-t-il assuré. Le ministre répondait au plus haut procureur de France, Rémy Heitz, pour qui une telle visite serait de nature à poser un “obstacle à la sérénité” de la justice et à porter “atteinte à (cette) indépendance”.
Ukraine: la rencontre Trump-Poutine reportée sine die
Le président américain Donald Trump a remis à plus tard mardi son projet de rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine à Budapest, alors que les efforts visant à mettre fin à la guerre en Ukraine se heurtent à un nouvel obstacle.Il y a quelques jours, M. Trump avait annoncé qu’il rencontrerait M. Poutine dans les deux semaines, tout en faisant pression sur l’Ukraine pour qu’elle renonce à la région orientale du Donbass en échange de la paix, a révélé à l’AFP un haut responsable ukrainien. Mais “il n’est pas prévu que le président Trump rencontre le président Poutine dans un avenir proche”, a déclaré à l’AFP un responsable de la Maison Blanche sous couvert d’anonymat.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont également annulé une réunion prévue pour organiser le sommet de Budapest après s’être entretenus par téléphone lundi.”Une nouvelle rencontre entre le secrétaire d’Etat et le ministre des Affaires étrangères n’est pas nécessaire”, a déclaré le responsable de la Maison Blanche, ajoutant que l’appel avait néanmoins été “productif”.- “Tourner en rond” -Le Kremlin avait déclaré plus tôt mardi qu’il n’y avait pas de date “précise” pour cette nouvelle rencontre Trump-Poutine, envisagée à Budapest. Le président américain a montré une frustration croissante envers le président Poutine au cours des derniers mois, malgré ce qu’il décrit comme une bonne entente personnelle entre eux.Après avoir rencontré M. Zelensky à la Maison Blanche vendredi – au lendemain d’un entretien avec M. Poutine -, le président américain semblait être revenu du côté de Moscou.Le président américain a tenté de persuader M. Zelensky de céder la province disputée du Donbass lors des discussions “tendues” de vendredi, a déclaré un haut responsable ukrainien à l’AFP.Cette source a ajouté que les discussions avec Trump n’avaient “pas été faciles” et que les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine semblaient “s’éterniser” et “tourner en rond”.M. Zelensky espérait alors tirer parti de la frustration croissante du président américain face à la réticence de son homologue russe à accepter un cessez-le-feu.Mais il est reparti les mains vides après que M. Trump, qui s’était entretenu avec M. Poutine la veille, avait rejeté sa demande de missiles de longue portée Tomahawk et l’avait incité à conclure un accord.- “Arrêter les tueries” -A la suite de sa réunion avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump a déclaré sur les réseaux sociaux que leurs discussions avaient été “très intéressantes et cordiales mais je lui ai dit, comme je l’avais également fortement suggéré au président Poutine, qu’il était temps d’arrêter les tueries et de conclure un ACCORD!”Le président américain a ultérieurement estimé qu’il était nécessaire que toute négociation parte de la situation actuelle sur la ligne de front, pour arrêter enfin “les massacres” en Ukraine. “Ils devraient s’arrêter immédiatement sur les lignes de front”, a-t-il affirmé dimanche à bord d’Air Force One.Face à Donald Trump, les dirigeants européens entendent rappeler certains des principes qui les guident depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, à commencer par celui de l’intangibilité des frontières en Europe.”Nous soutenons fermement la position du président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement”, ont ainsi plaidé mardi plusieurs d’entre eux, dont ceux de la France, du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, ainsi que Volodymyr Zelensky, tout en considérant que “la ligne de contact actuelle doit servir de base pour les négociations”.Mais, ont-ils aussitôt ajouté, “nous restons attachés au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force”.D’éventuelles concessions territoriales en Ukraine “ne peuvent être négociées” que par son président, a martelé mardi à Ljubljana Emmanuel Macron.- Sommet à Bruxelles -Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte s’est rendu à Washington où il devait rencontrer Donald Trump mardi, pour échanger sur “plusieurs questions liées au soutien de l’Otan à l’Ukraine et aux efforts menés par les Etats-Unis en vue d’une paix durable”, selon son équipe.Les Européens, eux, doivent se retrouver jeudi à Bruxelles – à l’exception du Premier ministre britannique Keir Starmer – pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine. Une réunion de la “coalition des volontaires”, qui rassemble les soutiens de Kiev, est en outre prévue pour vendredi.”Nous élaborons des mesures pour utiliser pleinement la valeur des actifs souverains immobilisés de la Russie, afin que l’Ukraine dispose des ressources nécessaires”, écrivent aussi ces dirigeants.La cheffe de la politique étrangère européenne, Kaja Kallas, a assuré lundi qu’il y avait un “large soutien” au sein de l’Union européenne à la proposition de mobiliser ces avoirs russes gelés, afin d’accorder à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros.Sur le terrain, une attaque de drones russes contre une ville de la région de Tcherniguiv, dans le nord de l’Ukraine, a fait quatre morts mardi, selon les services d’urgence.






