A Windsor, accueil chaleureux du roi Charles pour la visite d’Etat de Macron

Baise-mains, accolades et sourires, le couple Macron a retrouvé mardi avec un plaisir visible le roi Charles III et son épouse Camilla pour la première visite d’Etat au Royaume-Uni d’un président français en 17 ans.Invité au château de Windsor, le président français a été reçu avec tous les honneurs de la pompe royale, pour la première étape de sa visite, qui prendra ensuite un tour plus politique.Lui et le roi Charles se sont déjà vus à plusieurs reprises ces dernières années et leur relation est chaleureuse. Ils l’ont encore démontré mardi, avec des échanges naturels et conviviaux malgré un protocole réglé au millimètre.A leurs côtés, leurs épouses – Brigitte, vêtue d’une robe blanche, et la reine Camilla dans une tenue vert vif – ont semblé très à l’aise et se sont fait une bise peu protocolaire, dans ce qui semble être devenue une habitude pour les deux femmes que lie un même amour pour la littérature.Vers midi, après avoir écouté la Marseillaise, les deux couples ont pris place dans des calèches royales: le roi et Emmanuel Macron dans une première, leurs épouses dans une deuxième.Derrière eux, le prince William et la princesse Kate en tenue Dior suivent en compagnie de la ministre française de la Culture Rachida Dati et du ministre de la Défense Sébastien Lecornu.La scène avait un air de déjà vu pour la ministre, visiblement ravie, qui avait aussi accompagné Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en 2008.Une foule nombreuse, habitants de Windsor et touristes, est massée sur leur passage, derrière les barrières de sécurité. – “ils s’entendent bien” -“C’est bien mieux qu’à Londres. C’est un bel endroit pour avoir une visite d’Etat”, déclare à l’AFP Suzanne Gardener, retraitée de 64 ans venue avec son mari voir le cortège passer.La ville, située à une trentaine de km à l’ouest de Londres, et son château, où la défunte reine Elizabeth II est inhumée, ont été préférés au palais de Buckingham à Londres, en plein travaux de rénovation.”J’espère que (le président Macron) a aimé et sa femme aussi” et “je crois qu’ils s’entendent bien” avec le roi et la reine, ajoute Suzanne Gardener.Arrivés dans la cour du château, une Marseillaise, suivie d’un God Save The King retentissent, joués par un régiment des Scots Guards, aux célèbres bonnets en poil d’ours.Puis le roi, la reine, les Macron, le prince William et la princesse Kate descendent de leurs calèches. Charles III, Camilla et les  Macron prennent position sous la tente d’honneur, le prince et la princesse tout à côté.Après un salut royal, le président français et le roi passent en revue les troupes, tandis que les avions survolent bruyamment le château, situé non loin de l’aéroport de Heathrow.- oeil rouge -Le roi ne peut masquer un oeil rougi par l’éclatement d’un vaisseau sanguin la veille, selon le palais de Buckingham.Au moment où les deux dirigeants s’apprêtent à rejoindre leurs épouses, le président français évite de justesse un accroc au protocole, en manquant de peu de saisir le roi par l’épaule.Pendant ce temps, Brigitte et Camilla bavardent en souriant, visiblement à l’aise.Les trois couples ont ensuite déjeuné à Windsor, avant un banquet d’Etat dans la soirée, avec environ 150 invités.La présence de Kate, qui se remet d’un cancer, n’a pas été officiellement confirmée par le palais au dîner.Vêtue d’un ensemble veste et robe Dior couleur rose des sables, et d’un chapeau assorti, la princesse accompagnait mardi matin le prince William pour accueillir le couple Macron à sa descente d’avion.

A Windsor, accueil chaleureux du roi Charles pour la visite d’Etat de Macron

Baise-mains, accolades et sourires, le couple Macron a retrouvé mardi avec un plaisir visible le roi Charles III et son épouse Camilla pour la première visite d’Etat au Royaume-Uni d’un président français en 17 ans.Invité au château de Windsor, le président français a été reçu avec tous les honneurs de la pompe royale, pour la première étape de sa visite, qui prendra ensuite un tour plus politique.Lui et le roi Charles se sont déjà vus à plusieurs reprises ces dernières années et leur relation est chaleureuse. Ils l’ont encore démontré mardi, avec des échanges naturels et conviviaux malgré un protocole réglé au millimètre.A leurs côtés, leurs épouses – Brigitte, vêtue d’une robe blanche, et la reine Camilla dans une tenue vert vif – ont semblé très à l’aise et se sont fait une bise peu protocolaire, dans ce qui semble être devenue une habitude pour les deux femmes que lie un même amour pour la littérature.Vers midi, après avoir écouté la Marseillaise, les deux couples ont pris place dans des calèches royales: le roi et Emmanuel Macron dans une première, leurs épouses dans une deuxième.Derrière eux, le prince William et la princesse Kate en tenue Dior suivent en compagnie de la ministre française de la Culture Rachida Dati et du ministre de la Défense Sébastien Lecornu.La scène avait un air de déjà vu pour la ministre, visiblement ravie, qui avait aussi accompagné Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en 2008.Une foule nombreuse, habitants de Windsor et touristes, est massée sur leur passage, derrière les barrières de sécurité. – “ils s’entendent bien” -“C’est bien mieux qu’à Londres. C’est un bel endroit pour avoir une visite d’Etat”, déclare à l’AFP Suzanne Gardener, retraitée de 64 ans venue avec son mari voir le cortège passer.La ville, située à une trentaine de km à l’ouest de Londres, et son château, où la défunte reine Elizabeth II est inhumée, ont été préférés au palais de Buckingham à Londres, en plein travaux de rénovation.”J’espère que (le président Macron) a aimé et sa femme aussi” et “je crois qu’ils s’entendent bien” avec le roi et la reine, ajoute Suzanne Gardener.Arrivés dans la cour du château, une Marseillaise, suivie d’un God Save The King retentissent, joués par un régiment des Scots Guards, aux célèbres bonnets en poil d’ours.Puis le roi, la reine, les Macron, le prince William et la princesse Kate descendent de leurs calèches. Charles III, Camilla et les  Macron prennent position sous la tente d’honneur, le prince et la princesse tout à côté.Après un salut royal, le président français et le roi passent en revue les troupes, tandis que les avions survolent bruyamment le château, situé non loin de l’aéroport de Heathrow.- oeil rouge -Le roi ne peut masquer un oeil rougi par l’éclatement d’un vaisseau sanguin la veille, selon le palais de Buckingham.Au moment où les deux dirigeants s’apprêtent à rejoindre leurs épouses, le président français évite de justesse un accroc au protocole, en manquant de peu de saisir le roi par l’épaule.Pendant ce temps, Brigitte et Camilla bavardent en souriant, visiblement à l’aise.Les trois couples ont ensuite déjeuné à Windsor, avant un banquet d’Etat dans la soirée, avec environ 150 invités.La présence de Kate, qui se remet d’un cancer, n’a pas été officiellement confirmée par le palais au dîner.Vêtue d’un ensemble veste et robe Dior couleur rose des sables, et d’un chapeau assorti, la princesse accompagnait mardi matin le prince William pour accueillir le couple Macron à sa descente d’avion.

A Windsor, accueil chaleureux du roi Charles pour la visite d’Etat de Macron

Baise-mains, accolades et sourires, le couple Macron a retrouvé mardi avec un plaisir visible le roi Charles III et son épouse Camilla pour la première visite d’Etat au Royaume-Uni d’un président français en 17 ans.Invité au château de Windsor, le président français a été reçu avec tous les honneurs de la pompe royale, pour la première étape de sa visite, qui prendra ensuite un tour plus politique.Lui et le roi Charles se sont déjà vus à plusieurs reprises ces dernières années et leur relation est chaleureuse. Ils l’ont encore démontré mardi, avec des échanges naturels et conviviaux malgré un protocole réglé au millimètre.A leurs côtés, leurs épouses – Brigitte, vêtue d’une robe blanche, et la reine Camilla dans une tenue vert vif – ont semblé très à l’aise et se sont fait une bise peu protocolaire, dans ce qui semble être devenue une habitude pour les deux femmes que lie un même amour pour la littérature.Vers midi, après avoir écouté la Marseillaise, les deux couples ont pris place dans des calèches royales: le roi et Emmanuel Macron dans une première, leurs épouses dans une deuxième.Derrière eux, le prince William et la princesse Kate en tenue Dior suivent en compagnie de la ministre française de la Culture Rachida Dati et du ministre de la Défense Sébastien Lecornu.La scène avait un air de déjà vu pour la ministre, visiblement ravie, qui avait aussi accompagné Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en 2008.Une foule nombreuse, habitants de Windsor et touristes, est massée sur leur passage, derrière les barrières de sécurité. – “ils s’entendent bien” -“C’est bien mieux qu’à Londres. C’est un bel endroit pour avoir une visite d’Etat”, déclare à l’AFP Suzanne Gardener, retraitée de 64 ans venue avec son mari voir le cortège passer.La ville, située à une trentaine de km à l’ouest de Londres, et son château, où la défunte reine Elizabeth II est inhumée, ont été préférés au palais de Buckingham à Londres, en plein travaux de rénovation.”J’espère que (le président Macron) a aimé et sa femme aussi” et “je crois qu’ils s’entendent bien” avec le roi et la reine, ajoute Suzanne Gardener.Arrivés dans la cour du château, une Marseillaise, suivie d’un God Save The King retentissent, joués par un régiment des Scots Guards, aux célèbres bonnets en poil d’ours.Puis le roi, la reine, les Macron, le prince William et la princesse Kate descendent de leurs calèches. Charles III, Camilla et les  Macron prennent position sous la tente d’honneur, le prince et la princesse tout à côté.Après un salut royal, le président français et le roi passent en revue les troupes, tandis que les avions survolent bruyamment le château, situé non loin de l’aéroport de Heathrow.- oeil rouge -Le roi ne peut masquer un oeil rougi par l’éclatement d’un vaisseau sanguin la veille, selon le palais de Buckingham.Au moment où les deux dirigeants s’apprêtent à rejoindre leurs épouses, le président français évite de justesse un accroc au protocole, en manquant de peu de saisir le roi par l’épaule.Pendant ce temps, Brigitte et Camilla bavardent en souriant, visiblement à l’aise.Les trois couples ont ensuite déjeuné à Windsor, avant un banquet d’Etat dans la soirée, avec environ 150 invités.La présence de Kate, qui se remet d’un cancer, n’a pas été officiellement confirmée par le palais au dîner.Vêtue d’un ensemble veste et robe Dior couleur rose des sables, et d’un chapeau assorti, la princesse accompagnait mardi matin le prince William pour accueillir le couple Macron à sa descente d’avion.

Foot: Lyon, dos au mur, plaide en appel devant la DNCG

Rétrogradé administrativement en Ligue 2 par la DNCG, Lyon misera mercredi en appel sur son nouveau duo de dirigeants Michele Kang-Michael Gerlinger pour infléchir la décision du gendarme financier du football français et sauver sa place dans l’élite.Depuis la décision de première instance le 24 juin, qui a causé la sidération à Lyon et au-delà, les choses ont bougé à l’Olympique lyonnais, 6e de la Ligue 1 la saison dernière et qualifié pour la Ligue Europa.L’homme d’affaires américain John Textor, qui n’a jamais convaincu la DNCG avec son système de multipropriétés peu lisible (Molenbeek, Botafogo…), a quitté la présidence de l’OL, tout en restant à la tête de la maison mère, Eagle Football Holding (EFH).Sa décision a été prise sous la pression des administrateurs, qui ne veulent pas perdre définitivement les dizaines de millions d’euros injectés, mais aussi du fond d’investissement Ares qui a prêté 425 millions d’euros à EFH lors de l’acquisition du club. La milliardaire américaine Michele Kang, actionnaire d’Eagle Football Group (OL) et présidente de l’équipe féminine (OL Lyonnes), le remplace depuis le 30 juin.Mercredi, elle défendra les intérêts du club rhodanien devant une commission d’appel avec l’Allemand Michael Gerlinger, un expert respecté du football européen après dix-huit ans passés à la direction opérationnelle du Bayern Munich, qui a été nommé directeur général de l’OL.Selon une source proche du dossier, leur rôle sera de faire figurer clairement sur les comptes de l’OL les sommes provenant de la holding, afin de démontrer que le club dispose des montants réclamés par la DNCG.- Austérité -Depuis le 15 novembre, date à laquelle la DNCG avait retrogradé le club à titre conservatoire, plusieurs rentrées d’argent ou mesures d’économie ont été annoncées: les actionnaires ont apporté 83 millions d’euros en trésorerie; les prêteurs d’Eagle ont accepté fin janvier un report de créances; une centaine de salariés sont partis dans le cadre d’un plan de départs volontaires. De plus, 19,5 millions d’euros d’options d’achat obligatoires sont officiellement tombés pour trois joueurs prêtés: Saïd Benrahma, Amine Sarr et Johan Lepenant. Et le PSG a réglé cash les 50 millions du transfert de Bradley Barcola, payables initialement en plusieurs échéances.Les fins des contrats ou transferts de joueurs onéreux (Alexandre Lacazette, Nicolas Tagliafico, Anthony Lopes, Maxence Caqueret et Rayan Cherki) ont également allégé la masse salariale d’une trentaine de millions d’euros. Insuffisant toutefois pour la DNCG. L’objectif reste de ramener la masse salariale autour de 75 millions d’euros, alors qu’elle était de 160 millions avant le plan de départs volontaires. L’instance pourrait, en cas de maintien en L1, imposer un encadrement des salaires et du recrutement.Dans cette optique, un plan d’austérité devrait être présenté par Michele Kang visant à procéder à de nouvelles cessions de contrat et à limiter les rémunérations des joueurs.- Vente de Crystal Palace -La vente des parts d’Eagle dans le club anglais de Crystal Palace fin juin pour près de 200 millions d’euros a finalement déçu la DNCG: Ares aurait capté 160 millions pour sécuriser son prêt à Textor qui n’aurait du coup fléché que 40 millions vers l’OL, alors que le gendarme financier en attendait 80. Enfin, l’instance s’interroge sur le cas de trois joueurs de Botafogo (Brésil), dont les droits économiques ont été transférés cet hiver à Lyon. Ainsi, Luiz Henrique a signé au Zenit Saint-Petersbourg pour 33 millions d’euros en janvier et Igor Jesus début juillet s’est engagé à Nottingham Forest pour 11,5 millions. Des sommes devant théoriquement revenir à l’OL.Si la commission devait confirmer la descente en Ligue 2, l’OL pourrait encore saisir la conciliation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), voire le tribunal administratif. La décision finale pèsera sur le destin européen de l’OL. S’il est maintenu en L1, il devrait pouvoir jouer la Ligue Europa, une fois que l’UEFA aura étudié la question de la multipropriété avec Crystal Palace, également qualifié.Si l’OL descend en L2, sa place reviendra à Strasbourg, et celle de Strasbourg en Ligue Conférence reviendra à Lens.

Programmation énergétique: débats scrutés au Sénat, sur fond de discorde gouvernementale

Les désaccords gouvernementaux autour des énergies renouvelables se sont invités mardi au Sénat avec l’examen d’une loi sur l’avenir énergétique de la France actant une relance massive du nucléaire, censée aider l’exécutif à finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) “avant la fin de l’été”.Les débats sur la proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) se sont ouverts en début d’après-midi. Un vote sur le texte est prévu dans la soirée ou dans la nuit.Mais au-delà du scrutin, qui sera sauf surprise largement favorable, ce sont les passes d’armes des derniers jours qui ont cristallisé les discussions.La coalition gouvernementale est en effet fragilisée par l’opposition frontale entre camp macroniste et droite, depuis que le patron des Républicains (LR) – et ministre de l’Intérieur – Bruno Retailleau s’est fendu d’une tribune au Figaro dans laquelle il plaide pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaïque… “Une tribune dont je déplore les constats et les recommandations à de nombreux égards”, a martelé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci (Renaissance) devant les sénateurs, assurant que “certaines énergies renouvelables sont très compétitives”.Lui défend “un mix énergétique équilibré combinant la puissance du nucléaire et le potentiel des énergies renouvelables”… Deux piliers qui figurent bien dans le texte examiné au Parlement.- 14 nouveaux réacteurs -Le groupe LR, première force au Sénat, s’est de son côté employé à expliquer que sa vision n’était pas incompatible avec celle de Bruno Retailleau, qui est d’ailleurs le coauteur du texte débattu au Sénat.”Il n’y a absolument pas de contradiction, car le financement des énergies renouvelables relève du projet de loi de finances. C’est là que des choix seront à faire”, a insisté le sénateur LR Alain Cadec. La gauche n’a pas manqué de s’engager dans cette brèche, fustigeant l’absence de volet financier dans cette loi programmatique, mise au débat sans étude d’impact ni avis du Conseil d’Etat.”Quels seront les impacts de cette loi sur le prix de l’électricité payée par les Français ? Sur le montant nécessaire d’investissements publics ? Sur notre trajectoire climatique ? Sur notre souveraineté? On n’en sait rien. C’est irresponsable”, s’est indigné l’écologiste Yannick Jadot.La majorité sénatoriale défend tout de même sa vision qu’elle juge “équilibrée”: d’une part une relance massive du nucléaire, avec notamment la construction de 14 nouveaux réacteurs; d’autre part des objectifs pour l’essor des énergies renouvelables avec d’ici 2030, une part d’énergie décarbonée d’au moins 58% de la consommation d’énergie en France, contre environ 40% actuellement. Cette architecture a fait l’objet de négociations entre gouvernement, sénateurs et députés de l’ex-majorité présidentielle, au point de faire quasiment consensus. – Examen chaotique -C’est une prouesse au vu des conditions chaotiques de l’examen du texte à l’Assemblée nationale. Il y avait été dénaturé à l’initiative notamment du Rassemblement national et des Républicains : un amendement de ces derniers instaurant un moratoire sur les énergies éolienne et solaire avait mis le feu aux poudres, convainquant les groupes de l’ancienne majorité macroniste de voter contre l’ensemble du texte.En seconde lecture, cette disposition ne peut plus être mise au débat en raison des règles de procédure parlementaire. Le Sénat n’y était de toute façon pas favorable, même s’il a voté une mesure précisant la nécessité de “privilégier le renouvellement des installations existantes” plutôt que l’implantation de nouveaux projets. Pour cette deuxième lecture, les sénateurs ont par ailleurs choisi de condenser la proposition de loi en supprimant une douzaine d’articles, soit environ un tiers du texte, privilégiant le volet programmatique par rapport aux mesures de simplification. L’objectif: accélérer la navette parlementaire.Mais cela pourrait ne pas suffire pour convaincre le gouvernement d’attendre l’adoption définitive de cette loi pour finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la trajectoire énergétique qu’il entend publier prochainement par décret. Le décret sera publié “avant la fin de l’été”, a en effet assuré M. Ferracci… Un délai incompatible avec la deuxième lecture du texte par les députés fin septembre, puis la tenue d’une commission mixte paritaire attendue mi-octobre pour aboutir à une rédaction commune aux deux chambre du Parlement.

Programmation énergétique: débats scrutés au Sénat, sur fond de discorde gouvernementale

Les désaccords gouvernementaux autour des énergies renouvelables se sont invités mardi au Sénat avec l’examen d’une loi sur l’avenir énergétique de la France actant une relance massive du nucléaire, censée aider l’exécutif à finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) “avant la fin de l’été”.Les débats sur la proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) se sont ouverts en début d’après-midi. Un vote sur le texte est prévu dans la soirée ou dans la nuit.Mais au-delà du scrutin, qui sera sauf surprise largement favorable, ce sont les passes d’armes des derniers jours qui ont cristallisé les discussions.La coalition gouvernementale est en effet fragilisée par l’opposition frontale entre camp macroniste et droite, depuis que le patron des Républicains (LR) – et ministre de l’Intérieur – Bruno Retailleau s’est fendu d’une tribune au Figaro dans laquelle il plaide pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaïque… “Une tribune dont je déplore les constats et les recommandations à de nombreux égards”, a martelé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci (Renaissance) devant les sénateurs, assurant que “certaines énergies renouvelables sont très compétitives”.Lui défend “un mix énergétique équilibré combinant la puissance du nucléaire et le potentiel des énergies renouvelables”… Deux piliers qui figurent bien dans le texte examiné au Parlement.- 14 nouveaux réacteurs -Le groupe LR, première force au Sénat, s’est de son côté employé à expliquer que sa vision n’était pas incompatible avec celle de Bruno Retailleau, qui est d’ailleurs le coauteur du texte débattu au Sénat.”Il n’y a absolument pas de contradiction, car le financement des énergies renouvelables relève du projet de loi de finances. C’est là que des choix seront à faire”, a insisté le sénateur LR Alain Cadec. La gauche n’a pas manqué de s’engager dans cette brèche, fustigeant l’absence de volet financier dans cette loi programmatique, mise au débat sans étude d’impact ni avis du Conseil d’Etat.”Quels seront les impacts de cette loi sur le prix de l’électricité payée par les Français ? Sur le montant nécessaire d’investissements publics ? Sur notre trajectoire climatique ? Sur notre souveraineté? On n’en sait rien. C’est irresponsable”, s’est indigné l’écologiste Yannick Jadot.La majorité sénatoriale défend tout de même sa vision qu’elle juge “équilibrée”: d’une part une relance massive du nucléaire, avec notamment la construction de 14 nouveaux réacteurs; d’autre part des objectifs pour l’essor des énergies renouvelables avec d’ici 2030, une part d’énergie décarbonée d’au moins 58% de la consommation d’énergie en France, contre environ 40% actuellement. Cette architecture a fait l’objet de négociations entre gouvernement, sénateurs et députés de l’ex-majorité présidentielle, au point de faire quasiment consensus. – Examen chaotique -C’est une prouesse au vu des conditions chaotiques de l’examen du texte à l’Assemblée nationale. Il y avait été dénaturé à l’initiative notamment du Rassemblement national et des Républicains : un amendement de ces derniers instaurant un moratoire sur les énergies éolienne et solaire avait mis le feu aux poudres, convainquant les groupes de l’ancienne majorité macroniste de voter contre l’ensemble du texte.En seconde lecture, cette disposition ne peut plus être mise au débat en raison des règles de procédure parlementaire. Le Sénat n’y était de toute façon pas favorable, même s’il a voté une mesure précisant la nécessité de “privilégier le renouvellement des installations existantes” plutôt que l’implantation de nouveaux projets. Pour cette deuxième lecture, les sénateurs ont par ailleurs choisi de condenser la proposition de loi en supprimant une douzaine d’articles, soit environ un tiers du texte, privilégiant le volet programmatique par rapport aux mesures de simplification. L’objectif: accélérer la navette parlementaire.Mais cela pourrait ne pas suffire pour convaincre le gouvernement d’attendre l’adoption définitive de cette loi pour finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la trajectoire énergétique qu’il entend publier prochainement par décret. Le décret sera publié “avant la fin de l’été”, a en effet assuré M. Ferracci… Un délai incompatible avec la deuxième lecture du texte par les députés fin septembre, puis la tenue d’une commission mixte paritaire attendue mi-octobre pour aboutir à une rédaction commune aux deux chambre du Parlement.