L’ère de Jean-Laurent Bonnafé à la tête de BNP Paribas pourra se poursuivre au delà de 2026

L’ère de Jean-Laurent Bonnafé, à la tête de BNP Paribas depuis 2011, va se poursuivre au delà de 2026 avec le renouvellement mardi de son mandat en tant qu’administrateur et l’extension à 68 ans de la limite d’âge impartie au directeur général de la banque.Cet homme discret, né en 1961, atteindra en 2026 la limite d’âge actuelle de 65 ans.A l’issue de “beaucoup de discussions à l’intérieur du conseil d’administration”, les délibérations sont arrivées à l’idée qu'”il serait souhaitable que Jean-Laurent, un homme jeune, plein d’énergie (…) puisse avoir la visibilité d’un mandat supplémentaire”, a déclaré le président du conseil d’administration de la banque, Jean Lemierre, durant l’assemblée générale des actionnaires.Le renouvellement du mandat de M. Bonnafé a été approuvé par 99,16% des actionnaires et l’extension de la limite d’âge à 68 ans par 97,17%.Ingénieur formé à Polytechnique, passionné de mathématiques, Jean-Laurent Bonnafé a commencé sa carrière dans le service public: au ministère de l’Industrie d’abord, puis quelques mois comme conseiller technique au cabinet du ministre du Commerce extérieur.En 1993, il entre à la BNP, à la direction des Grandes entreprises. Quatre ans plus tard, en 1997, il devient responsable de la stratégie et du développement. Lors de la fusion de BNP avec Paribas en 2000, il copilote le processus d’intégration des deux banques.Ce père de deux enfants aux cheveux blancs toujours bien coiffés et aux fines lunettes – qu’il passe son temps à remonter – entre au Comité exécutif de BNP Paribas en 2002, chargé notamment d’intégrer la banque belge Fortis de 2009 à 2010, après la crise des subprimes, avant de prendre en 2011 la direction générale.”Il a fait preuve d’une extrême résilience à cette crise-là et à d’autres crises qui ont eu lieu depuis lors”, raconte Maxime Jadot, président du conseil d’administration de l’entité belge du groupe, BNP Paribas Fortis.Sous sa houlette, la banque, condamnée en 2014 à une sanction faramineuse de 6,6 milliards d’euros de la part des Etats-Unis pour avoir commercé en dollars avec des pays sous embargo américain, notamment le Soudan, l’Iran et Cuba entre 2002 et 2009, parvient à limiter la casse en matière d’image.- “Flèche en acier trempé” -Depuis quelques années, BNP Paribas doit faire face aux attaques répétées des associations de défense de l’environnement, qui l’accusent de continuer à financer les énergies fossiles.Questionné lors de l’assemblée générale par des associations sur la politique climat de la banque, le dirigeant a affirmé que la banque “doit organiser une transition”, tout en ajoutant qu’il n’était “pas question que la banque embarque dans son bilan des projets à financer qui n’auraient pas de sens économique” pour remplacer les énergies fossiles.Jean-Laurent Bonnafé, qui ne cherche pas la lumière, exprime au besoin ses opinions de manière tranchante.M. Jadot estime que le banquier pourrait être comparé à “une flèche en acier trempé” car “il va droit au but et très loin”, tout en faisant preuve de “résilience”.Du côté syndical cette image fait sourire.Il est “perçu comme un mercenaire” par certains salariés, estime un acteur du monde syndical: quelqu’un qui est là pour “bien gérer la banque, moyennant rétribution et qui est prêt à réaliser absolument tout ce qu’on lui demande”.”S’il a un mandat du conseil d’administration pour faire une économie qui peut avoir des conséquences sociales, il l’appliquera de la même manière”, assure cette personne qui tient à garder l’anonymat.Selon un grand patron français, client de BNP, “il n’y a pas l’épaisseur d’un papier à cigarette” entre Jean-Laurent Bonnafé et Jean Lemierre, dit-il à l’AFP pour décrire le duo qui oeuvre à la tête de la première banque française.Ses collaborateurs soulignent sa proximité avec les clients, qu’il rencontre aussi souvent qu’il le peut.”C’est un homme très simple, très pédagogue, avec lequel discuter est toujours un vrai régal”, confirme le président de Vinci Xavier Huillard à l’AFP. “Il a à la fois une culture économique et une connaissance très large et très profonde des métiers de la finance.”Forte de recettes et d’un bénéfice en hausse en 2024, BNP Paribas a confirmé ses objectifs pour 2026. Elle compte finaliser en 2025 l’acquisition de la filiale de gestion d’actifs de son compatriote Axa.  

Au Mali, la junte abroge la charte des partis politiques

La junte militaire au pouvoir au Mali a promulgué mardi la loi supprimant la charte des partis politiques, renforçant l’inquiétude de ces derniers qui craignent que cela n’ouvre la voie à leur dissolution.Cette charte, inscrite dans la loi en août 2005, fixait le cadre moral et juridique des partis, leur fonctionnement, leur formation, leur création et leur mode de financement. “Toutes (les) dispositions” de la loi portant charte des partis politiques “sont et demeurent abrogées”, indique le décret du chef de la junte au Mali, le général Assimi Goïta, publié mardi au Journal officiel, nécessaire pour l’entrée en vigueur du texte.Le projet de loi d’abrogation avait été adopté mardi par l’organe législatif créé par la junte, le Conseil national de transition (CNT) dont les membres ont été nommés par les militaires.Fin avril, une concertation nationale organisée par la junte avait préconisé la dissolution des partis et le durcissement de leur création.Cette rencontre – marquée par la présence des soutiens du régime mais boycottée par la plupart des formations politiques – avait également proposé la proclamation sans élection cette année du général Assimi Goïta comme président pour un mandat de cinq ans renouvelable.Le multipartisme, ainsi que les libertés d’expression et d’association, ont été consacrés au Mali par la Constitution de 1992, année de la démocratisation.Par cette abrogation de la charte des partis, la junte “a signé l’acte de décès du pluralisme politique au Mali”, a dénoncé dans une tribune publiée lundi l’ancien ministre de la Justice, Mamadou Ismaïla Konaté, après l’adoption du projet de loi par le CNT.Il y voit une “opération de mise au pas, une tentative de démolition systématique des contre-pouvoirs politiques” au Mali. La junte a déjà suspendu la semaine dernière les activités des partis politiques et des associations, invoquant une “raison d’ordre public”.- Rare protestation -Le gouvernement avait annoncé fin avril l’abrogation de la charte des partis, une décision interprétée par des juristes comme une étape vers leur dissolution.”L’abrogation de cette loi ne met pas en cause l’existence des formations politiques”, avait alors expliqué le directeur général de l’administration du territoire, Abdou Salam Diepkile, sur la chaîne publique ORTM. Selon lui, cette décision s’inscrit dans une volonté d'”arrêter la prolifération des partis politiques” dans le pays. Craignant une dissolution, une coalition d’une centaine de partis s’est récemment formée pour “exiger la fin effective de la transition politico-militaire au plus tard le 31 décembre 2025” et appeler “à la mise en place d’un calendrier de retour rapide à l’ordre constitutionnel”.Dans un acte de protestation rare depuis l’arrivée au pouvoir de la junte, cette nouvelle coalition a réussi à mobiliser plusieurs centaines de personnes lors d’une manifestation début mai à Bamako. Elle a aussi “catégoriquement” rejetée la décision de la junte de suspendre les activités des partis politiques et des associations. Les militaires au pouvoir au Mali ont manqué à leur engagement de céder la place à des civils élus en mars 2024.L’opposition dans le pays a déjà été visée par des mises en cause judiciaires, des dissolutions d’organisations, ainsi que par la pression du discours dominant sur la nécessité de faire corps autour de la junte dans un pays confronté depuis 2012 au jihadisme et à une grave crise économique.Le Mali comme ses voisins du Niger et du Burkina Faso sont dirigés par des juntes militaires arrivés au pouvoir entre 2020 et 2023, qui se sont associés au sein d’une Alliance des Etats du Sahel (AES).Des organisations de défense des droits humains accusent les trois régimes de réprimer les voix dissidentes au nom de la guerre contre les jihadistes.

Gérard Depardieu condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles

Il est la plus grande figure du cinéma français reconnue coupable d’agressions sexuelles. Gérard Depardieu a été condamné mardi à 18 mois de prison avec sursis, pour avoir agressé deux femmes sur le tournage des “Volets verts” en 2021, après un procès marqué par des tensions dénoncées par le tribunal correctionnel de Paris.L’acteur, 76 ans, n’a pas assisté au délibéré. Il était dernièrement aux Açores pour le tournage d’un film dirigé par son amie, l’actrice française Fanny Ardant.En plus de la prison avec sursis, le tribunal a prononcé son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et une peine d’inéligibilité de deux ans, conformément aux réquisitions du parquet.Son avocat a immédiatement annoncé faire appel de cette condamnation. “À partir du moment où vous êtes mis en cause aujourd’hui dans une affaire dite d’agression sexuelle, vous êtes automatiquement condamné”, a estimé Me Jérémie Assous.Le tribunal a motivé sa décision par la constance et la cohérence des propos des plaignantes, alors que les “déclarations de Gérard Depardieu ont évolué significativement entre sa garde à vue et l’audience”.Le président du tribunal a regretté lors de la lecture du jugement “la dureté excessive des débats” de la part de la défense à l’encontre des parties civiles, Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film de Jean Becker.”Les propos de la défense par leur nature et leur répétition ont généré chez les parties civiles un préjudice distinct de celui né de la commission de l’infraction”, a fait savoir le tribunal, reconnaissant de façon rarissime la victimisation secondaire des plaignantes.La victimisation secondaire est une double peine pour les victimes de violences sexistes et sexuelles qui, après avoir subi une première agression, sont confrontées à des préjugés, des questions déplacées et des remarques culpabilisantes par des acteurs d’un système judiciaire censé les protéger.- “Maltraitance de prétoire” -Gérard Depardieu devra verser au titre du préjudice moral 4.000 euros de dommages et intérêts à Amélie et 2.000 euros à Sarah. Et encore 1.000 euros à chacune au titre du préjudice de victimisation secondaire. Au cours du procès qui avait duré quatre jours, Me Assous s’était montré agressif avec les plaignantes, les traitant de “menteuse, hystérique” ou leur lançant “allez pleurer !” en s’approchant de leur banc, doigt pointé.  “Cette reconnaissance de la maltraitance de prétoire est très importante pour nous. J’espère que ça découragera les agresseurs”, a souligné Me Carine Durrieu Diebolt, l’avocate d’une des parties civiles.”Nous espérons que cette décision contribuera à faire évoluer les pratiques judiciaires et à faire enfin reculer l’impunité qui caractérise jusqu’à présent les violences sexuelles”, a pour sa part commenté la Fondation des Femmes.Amélie, la seule partie civile présente pour entendre le jugement, s’est déclarée soulagée après avoir traversé “un ascenseur émotionnel”. Lors du procès, elle avait raconté en détail cette journée de septembre 2021, dans un appartement du 16e arrondissement de Paris où se déroulait le tournage.- “Pas un frotteur” -Elle avait expliqué avoir évoqué le décor du film avec Gérard Depardieu et sa recherche de parasols des années 70 pour la suite du tournage dans le sud de la France.Ensuite, “il referme les jambes, il m’attrape les hanches”, avait-elle mimé à la barre. “Il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe”, avait poursuivi la décoratrice, se remémorant “son gros visage”, “ses yeux rouges, très excités” et ses propos: “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte!”.Sarah avait elle raconté une agression alors qu’elle accompagnait l’acteur de la loge au plateau, ajoutant avoir été agressée à deux autres reprises les jours suivants.A la barre, Gérard Depardieu avait contesté les faits, du haut de son imposante silhouette. “Il y a des vices que je ne connais pas”, s’était exclamé l’acteur. “Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro”, s’était-il défendu.Le jugement a été rendu quelques heures avant l’ouverture du Festival de Cannes 2025, rendez-vous emblématique du cinéma international, où Gérard Depardieu a remporté le prix d’interprétation masculine en 1990 pour “Cyrano de Bergerac”.”Il serait bien que le monde du cinéma prenne ses responsabilités”, a souligné Me Claude Vincent, l’avocate de Sarah.Ces dernières années, l’acteur a été accusé d’agressions sexuelles par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.Rattrapé par #Metoo, il n’en a pas fini avec la justice. Le parquet de Paris a requis un procès à son encontre après sa mise en examen à la suite d’une plainte de l’actrice Charlotte Arnould pour viol en 2018.

Gérard Depardieu condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles

Il est la plus grande figure du cinéma français reconnue coupable d’agressions sexuelles. Gérard Depardieu a été condamné mardi à 18 mois de prison avec sursis, pour avoir agressé deux femmes sur le tournage des “Volets verts” en 2021, après un procès marqué par des tensions dénoncées par le tribunal correctionnel de Paris.L’acteur, 76 ans, n’a pas assisté au délibéré. Il était dernièrement aux Açores pour le tournage d’un film dirigé par son amie, l’actrice française Fanny Ardant.En plus de la prison avec sursis, le tribunal a prononcé son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et une peine d’inéligibilité de deux ans, conformément aux réquisitions du parquet.Son avocat a immédiatement annoncé faire appel de cette condamnation. “À partir du moment où vous êtes mis en cause aujourd’hui dans une affaire dite d’agression sexuelle, vous êtes automatiquement condamné”, a estimé Me Jérémie Assous.Le tribunal a motivé sa décision par la constance et la cohérence des propos des plaignantes, alors que les “déclarations de Gérard Depardieu ont évolué significativement entre sa garde à vue et l’audience”.Le président du tribunal a regretté lors de la lecture du jugement “la dureté excessive des débats” de la part de la défense à l’encontre des parties civiles, Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film de Jean Becker.”Les propos de la défense par leur nature et leur répétition ont généré chez les parties civiles un préjudice distinct de celui né de la commission de l’infraction”, a fait savoir le tribunal, reconnaissant de façon rarissime la victimisation secondaire des plaignantes.La victimisation secondaire est une double peine pour les victimes de violences sexistes et sexuelles qui, après avoir subi une première agression, sont confrontées à des préjugés, des questions déplacées et des remarques culpabilisantes par des acteurs d’un système judiciaire censé les protéger.- “Maltraitance de prétoire” -Gérard Depardieu devra verser au titre du préjudice moral 4.000 euros de dommages et intérêts à Amélie et 2.000 euros à Sarah. Et encore 1.000 euros à chacune au titre du préjudice de victimisation secondaire. Au cours du procès qui avait duré quatre jours, Me Assous s’était montré agressif avec les plaignantes, les traitant de “menteuse, hystérique” ou leur lançant “allez pleurer !” en s’approchant de leur banc, doigt pointé.  “Cette reconnaissance de la maltraitance de prétoire est très importante pour nous. J’espère que ça découragera les agresseurs”, a souligné Me Carine Durrieu Diebolt, l’avocate d’une des parties civiles.”Nous espérons que cette décision contribuera à faire évoluer les pratiques judiciaires et à faire enfin reculer l’impunité qui caractérise jusqu’à présent les violences sexuelles”, a pour sa part commenté la Fondation des Femmes.Amélie, la seule partie civile présente pour entendre le jugement, s’est déclarée soulagée après avoir traversé “un ascenseur émotionnel”. Lors du procès, elle avait raconté en détail cette journée de septembre 2021, dans un appartement du 16e arrondissement de Paris où se déroulait le tournage.- “Pas un frotteur” -Elle avait expliqué avoir évoqué le décor du film avec Gérard Depardieu et sa recherche de parasols des années 70 pour la suite du tournage dans le sud de la France.Ensuite, “il referme les jambes, il m’attrape les hanches”, avait-elle mimé à la barre. “Il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe”, avait poursuivi la décoratrice, se remémorant “son gros visage”, “ses yeux rouges, très excités” et ses propos: “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte!”.Sarah avait elle raconté une agression alors qu’elle accompagnait l’acteur de la loge au plateau, ajoutant avoir été agressée à deux autres reprises les jours suivants.A la barre, Gérard Depardieu avait contesté les faits, du haut de son imposante silhouette. “Il y a des vices que je ne connais pas”, s’était exclamé l’acteur. “Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro”, s’était-il défendu.Le jugement a été rendu quelques heures avant l’ouverture du Festival de Cannes 2025, rendez-vous emblématique du cinéma international, où Gérard Depardieu a remporté le prix d’interprétation masculine en 1990 pour “Cyrano de Bergerac”.”Il serait bien que le monde du cinéma prenne ses responsabilités”, a souligné Me Claude Vincent, l’avocate de Sarah.Ces dernières années, l’acteur a été accusé d’agressions sexuelles par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.Rattrapé par #Metoo, il n’en a pas fini avec la justice. Le parquet de Paris a requis un procès à son encontre après sa mise en examen à la suite d’une plainte de l’actrice Charlotte Arnould pour viol en 2018.

Wall Street rassurée par le ralentissement de l’inflation américaine

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi, au lendemain d’une séance en forte hausse, tandis que les investisseurs se montrent quelque peu rassurés par une inflation moindre aux Etats-Unis en avril malgré l’imposition de droits de douane substantiels par Donald Trump.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones reculait de 0,36%, l’indice Nasdaq avançait de 0,89% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,42%.La place américaine “pousse un soupir de soulagement dans la mesure où les premiers signes de la pression douanière ne se sont pas manifestés dans l’indice CPI (des prix à la consommation, ndlr) du mois dernier”, estime auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.”Les investisseurs ont donc l’impression de l’avoir échappé belle car un chiffre plus élevé aurait pu susciter des inquiétudes”, selon l’analyste.L’inflation aux Etats-Unis a ralenti en avril un peu plus qu’attendu par les analystes, s’inscrivant à +2,3% sur un an en raison du net recul des prix des carburants (contre +2,4% en mars), selon l’indice CPI publié mardi.L’indice CPI hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation est resté stable sur un an, à +2,8%. Le mois d’avril correspond à la période pendant laquelle le président américain Donald Trump a érigé un mur de nouvelles taxes douanières pour les produits importés aux États-Unis.Il a depuis en partie fait marche arrière, mais les experts s’attendent à voir les prix augmenter, les droits de douane restant beaucoup plus élevés qu’avant le début de son second mandat.En attendant, selon Art Hogan, l’analyse des investisseurs est qu’une nouvelle fois, “on ne voit pas l’impact des droits de douane” dans cet indice des prix.”Le marché boursier se trouve donc dans une situation d’espoir qui permet d’envisager des perspectives économiques et de bénéfices meilleures que ce que l’on pouvait craindre”, écrit pour sa part Patrick O’Hare, de Briefing.com.Seul le Dow Jones résiste à cette dynamique. L’indice historique de la Bourse de New York pâti du plongeon d’UnitedHealth (-13,83%), l’une de ses plus grandes pondérations.L’assureur santé a annoncé suspendre ses prévisions annuelles en raison d’une hausse brutale des coûts médicaux. L’entreprise va par ailleurs se séparer de son patron Andrew Witty, qui a annoncé quitter son poste pour “raisons personnelles”.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans était stable par rapport à la veille, à 4,47%.Ailleurs à la cote, le géant chinois de la vente en ligne JD.com prenait un peu de vitesse (+1,35%) après avoir annoncé mardi un bond de son chiffre d’affaires et de son bénéfice net au premier trimestre, au moment où l’entreprise tente de se faire une place sur le marché de la livraison de nourriture à domicile.JD.com a enregistré un chiffre d’affaires net de 301,1 milliards de yuans (37,6 milliards d’euros) de janvier à mars, soit une hausse de 15,8% sur un an, et le bénéfice net a atteint 10,9 milliards de yens, contre 7,1 milliards à la même période l’année précédente.La plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase s’envolait (+15,58%) à l’annonce de son entrée au sein de l’indice S&P 500 dès lundi prochain.Le loueur de véhicules Hertz était lui sanctionné (-15,77%) pour des résultats en deçà des attentes, notamment une perte nette par action de 1,12 dollar.

Une agence de l’ONU juge la Russie responsable de la destruction du MH17, Moscou dénonce des “conclusions partiales”

L’agence de l’ONU pour l’aviation civile a estimé que la Russie était responsable du crash du MH17 en 2014 au-dessus de l’Ukraine, une décision dénoncée mardi par Moscou alors que certains pays demandent des “réparations” pour les familles des victimes.Le 17 juillet 2014, le Boeing 777, qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, a été abattu par un missile sol-air BUK de fabrication russe au-dessus du territoire aux mains des séparatistes prorusses, tuant 298 passagers et membres d’équipage.Parmi eux, 196 Néerlandais, 43 Malaisiens et 38 Australiens. Un tribunal néerlandais a condamné, par contumace, en 2022, trois hommes à la perpétuité pour meurtre et pour avoir joué un rôle dans la destruction de l’avion.”La Fédération de Russie n’a pas respecté ses obligations en vertu du droit aérien international lors de la destruction du MH17 de la Malaysia Airlines en 2014″, a estimé l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), dans un communiqué publié lundi.Mais la Russie a toujours nié toute implication dans l’incident. Et le Kremlin a dénoncé mardi les “conclusions partiales” de cette décision. “La Russie ne fait pas partie des pays ayant participé à l’enquête sur cet incident. Nous n’acceptons donc pas toutes ces conclusions partiales”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Il s’agit de la “première décision” concernant un différend entre Etats membres de la part de l’OACI. Le Conseil de cette organisation, basée à Montréal au Canada, a jugé que les plaintes déposées par l’Australie et les Pays-Bas étaient “fondées en fait et en droit”.- “Négociations” -Dans ces deux pays, les plus touchés par ce drame, les autorités se sont engagées à continuer de traquer envers et contre tout les responsables du crash du vol MH17. En 2023, les enquêteurs internationaux ont suspendu leurs investigations, estimant qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre davantage de suspects.”Il s’agit d’un moment historique dans la quête de vérité, de justice et de responsabilité pour les victimes de l’accident du vol MH17, leurs familles et leurs proches”, a déclaré le gouvernement australien dans un communiqué après l’annonce de l’OACI.Ce dernier demande de prendre rapidement des mesures pour remédier à cette violation. “Nous demandons à la Russie d’assumer enfin sa responsabilité dans cet horrible acte de violence et de réparer sa conduite flagrante, comme l’exige le droit international”, a-t-il ajouté.De son côté, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, s’est félicité de cette décision, estimant que cela ne pourrait pas “effacer le chagrin et la souffrance” des proches des victimes mais qu’il s’agissait d'”un pas important vers la vérité et la justice”.Selon le gouvernement néerlandais, “dans les semaines à venir, le Conseil de l’OACI examinera la manière dont la réparation juridique devrait avoir lieu”.Canberra et Amsterdam demandent donc au Conseil de l’OACI d’imposer à la Russie “d’entamer des négociations avec les Pays-Bas et l’Australie sur cette question et de superviser ce processus”, a ajouté la même source.De son côté, la France s’est “félicitée” de ce vote de l’agence des Nations unies évoquant une première. “Cette procédure conduit une fois de plus à un constat clair, celui d’une énième violation du droit international par la Russie”, a ajouté Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des affaires étrangères, dans un communiqué.L’équipe d’enquêteurs internationaux des Pays-Bas, d’Australie, de Malaisie, de Belgique et d’Ukraine avait conclu en 2023 qu’il existait de “fortes indications” selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine avait approuvé la fourniture du missile qui a abattu l’avion.

Foot: Rodrygo quitte l’entraînement du Real Madrid

L’attaquant brésilien du Real Madrid Rodrygo, dont les médias espagnols évoquent les velléités de départ, a quitté l’entraînement collectif mardi mais Carlo Ancelotti, entraîneur pour quelques semaines encore de la Maison Blanche, a minimisé l’affaire.”Rodrygo avait de la fièvre la semaine dernière, cela l’a empêché de revenir à son meilleur niveau, même s’il a essayé de serrer les dents. Tout à l’heure il a ressenti une douleur à la jambe, on doit l’évaluer pour voir ce qu’il a”, a dit l’entraîneur italien en conférence de presse.Sur des images filmées de l’entraînement, on voit l’attaquant brésilien, absent du groupe madrilène annoncé plus tard pour la rencontre face à Majorque mercredi (21h30), avoir une conversation avec son entraîneur puis quitter la séance en se tenant l’arrière de la cuisse gauche.”Le reste, ce ne sont que des spéculations, tout le monde ici a une affection spéciale pour Rodrygo, surtout moi”, a poursuivi Ancelotti, qui donnait l’une de ses dernières conférences de presse avant son départ pour le Brésil, où il prendra les rênes de la Seleçao le 26 mai prochain.L’avenir de l’attaquant de 24 ans, au Real depuis 2019 mais dans l’ombre des stars offensives du club (Kylian Mbappé, Vinicius Jr et Jude Bellingham), fait l’objet de nombreuses spéculations en Espagne.D’après le quotidien Marca, l’international brésilien ne veut plus jouer au Real et a même refusé de rentrer en jeu lors du “clasico” perdu 4-3 dimanche à Barcelone.Sorti à la mi-temps de la finale de la Coupe du roi, perdue face au Barça le 26 avril (3-2 après prolongation), Rodrygo n’a pas disputé une seule minute lors des deux derniers matches du Real en championnat. Il sera absent une nouvelle fois contre Majorque mercredi pour le compte de la 36e journée de Liga.A trois journées du terme de la saison, le Real compte sept points de retard sur le Barça, qui file vers un 28e titre.

La chanteuse Cassie attendue pour témoigner au procès de P. Diddy

La chanteuse Cassie, ancienne compagne de P. Diddy et témoin clé de l’accusation au procès pour trafic sexuel du magnat du hip-hop, est attendue mardi au tribunal de New York pour livrer sa vérité aux jurés.Au deuxième jour des débats, c’est l’un des témoignages les plus attendus lors de ce procès très médiatisé prévu pour durer environ deux mois devant la justice fédérale.En couple pendant des années avec le rappeur et producteur, Casandra Ventura avait déposé une plainte au civil retentissante pour violences et viol contre P. Diddy à l’automne 2023. Des poursuites immédiatement réglées à l’amiable mais qui ont été suivies de dizaines d’autres plaintes de femmes et d’hommes pour violences sexuelles contre l’icône du hip-hop de la “East Coast” des Etats-Unis.Plusieurs mois plus tard, une vidéo diffusée par CNN d’images captées par une caméra de vidéo surveillance dans un hôtel de Los Angeles, et que les jurés ont revu lundi dans la salle d’audience, montrait le rappeur avoir un comportement très violent avec la chanteuse en mars 2016. Simplement vêtu d’une serviette dans le couloir de l’hôtel, Diddy portait plusieurs coups à la chanteuse et la traînait au sol.- Liasse -“Elle (Cassie) répétait qu’elle voulait quitter (les lieux)”, a témoigné lundi devant les jurés l’agent de sécurité de l’hôtel qui est intervenu ce jour-là, Israel Florez. Il a aussi affirmé que le rappeur avait tenté de le soudoyer avec une grosse liasse de billets pour étouffer l’affaire.Un autre témoin, un strip-teaseur de 41 ans, a raconté en détails comment il était payé pour avoir des relations sexuelles avec la chanteuse en présence du rappeur, qui filmait parfois les scènes, en 2012 et 2013. Ces épisodes, qualifiés de “freak-offs”, sont au coeur du dossier, car P. Diddy est accusé d’avoir contraint des femmes à des marathons sexuels avec des travailleurs du sexe dont il menaçait de diffuser les vidéos si elles parlaient.P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, est jugé pour trafic à des fins d’exploitation sexuelle, transport de personnes à des fins de prostitution, ainsi que des actes d’enlèvement, corruption et de violences regroupés sous l’inculpation d’entreprise criminelle. Il risque la prison à vie.Artiste et producteur de hip-hop qui a lancé les carrières de la chanteuse Mary J. Blige ou du rappeur Notorious B.I.G., homme d’affaires à succès qui a fait fortune dans la mode et les alcools, il est aujourd’hui accusé d’avoir mis depuis au moins 2004 sa notoriété, sa richesse financière et son influence au service de ce trafic sexuel. D’autres femmes que Cassie sont attendues pour témoigner au procès.

US consumer inflation cooled in April to lowest level since 2021

US consumer inflation cooled slightly in April to reach its lowest level since February 2021, beating expectations as President Donald Trump’s sweeping “liberation day” tariffs came into effect.The data covers the early days of Trump’s new levies against most countries — including steep duties on China — which spooked financial markets and raised fears of a spike in prices. The US president has since reversed some of the duties and paused others, helping to soothe nervous investors. The consumer price index (CPI) eased to 2.3 percent in April from a year ago, a tick below the 2.4 percent figure recorded in March, the Labor Department said in a statement. This was the smallest 12-month increase since February 2021, and was slightly lower than the median estimate from surveys of economists conducted by Dow Jones Newswires and The Wall Street Journal.”This may be the low point in 2025,” Nationwide Senior Economist Ben Ayers wrote in a note shared with AFP. “As tariff costs increasingly flow into consumer prices, we expect a jump in the CPI this summer, pushing the annual reading back above three percent.”Inflation picked up to 0.2 percent from a month earlier, with “more than half” of the increase due to a 0.3 percent rise in shelter costs, according to the Labor Department.Excluding volatile food and energy costs, inflation increased 0.2 percent from a month earlier, and by 2.8 percent over the past 12 months.The monthly figure was slightly below expectations, while the annual figure was in line with forecasts. US stocks opened mixed on the news. – ‘Too early’ to tell -Despite the good news overall, there were nevertheless some signs of Trump’s tariffs in the data. The index for household furnishings and operations increased 1.0 percent in April after standing still in March, the Labor Department said. In a recent investor note, economists at Deutsche Bank had flagged that this data point would provide a good indication of how some “import-heavy categories” could be affected by tariffs.But, they added, it was still “too early for tariffs to be evident in the aggregate numbers.” The energy index — which fell sharply in March — increased 0.7 percent in April, according to the Labor Department, spurred by a sharp rise in natural gas and electricity prices. The gasoline index decreased 0.1 percent over the month on a seasonally-adjusted basis, and by 11.8 percent over the past 12 months.”And just like that, the markets’ twin fears — a tariff-induced recession and sticky inflation — have been greatly assuaged,” Northlight Asset Management chief investment officer Chris Zaccarelli said in a statement.”Fears of slowing growth and a recession caused by punitive tariffs drove markets lower in the first week of April,” he said. “But they’ve rebounded on the heels of a tariff pause and a Chinese trade breakthrough, and now a better-than-expected inflation report removes the last big overhang for the market.”The data will likely be well-received by the Federal Reserve as it weighs when to cut interest rates. Futures traders see a roughly 90 percent chance that it will extend its recent pause at the next rate decision in June, holding its benchmark lending rate at between 4.25 percent and 4.50 percent, according to data from CME Group.