A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Moment de clarification sur le climat entre leaders de l’UE à Bruxelles

L’Union européenne va-t-elle renoncer à certaines de ses ambitions climatiques au nom de la protection de ses industries, soumises à une concurrence internationale féroce? Cette question brûlante était au cœur des discussions entre les 27 dirigeants jeudi à Bruxelles, avec une échéance très serrée pour l’arbitrer.Les Européens n’ont qu’une poignée de jours pour s’accorder sur leur objectif commun de réduction de gaz à effet de serre pour 2040.L’objectif est d’afficher un front uni avant la grand-messe du climat au Brésil, début novembre. Mais de nombreuses divisions persistent.- “Pragmatisme” -La proposition de la Commission européenne de réduire ces émissions de 90% par rapport à 1990 est au cœur des crispations.Le Danemark, la Suède et l’Espagne poussent pour, mais des pays comme la Hongrie et la République tchèque sont contre au nom de la défense de leur industrie. La France reste prudente.La Commission a fait un geste début juillet, en proposant une flexibilité dans le mode de calcul: la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe. Mais cette concession n’a pas suffi.Aucune décision formelle n’a été prise entre dirigeants lors du sommet à Bruxelles.Cette réunion a toutefois été l’opportunité de clarifier les positions de chacun, avant une réunion capitale, prévue le 4 novembre.”Nous avons convenu que nous devons faire preuve de pragmatisme et de souplesse dans notre stratégie”, a affirmé le président du Conseil, Antonio Costa, lors d’une conférence de presse.- La croisade de Merz -Autre dossier essentiel qui a été évoqué par les dirigeants: l’interdiction de vendre des voitures thermiques neuves dans l’UE à partir de 2035. Cette mesure est de loin la plus symbolique du Pacte vert européen, cet ensemble de textes qui doit permettre au continent d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. C’est probablement la plus tangible pour les consommateurs européens aussi. Mais elle est vivement contestée par les constructeurs automobiles, qui réclament à cor et à cri un assouplissement des règles.Ils ont dans cette croisade le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui a jeté un pavé dans la mare début octobre en s’engageant à “tout faire” pour lever cette interdiction de vente de voitures en 2035. La France et l’Espagne s’opposent à cette initiative, plaidant plutôt pour une flexibilité pour le secteur.”Il faut garder un objectif de 2035″, a assuré Emmanuel Macron lors d’une conférence, tout en appelant à être “intelligent” sur la question.”Il faut garder nos emplois et développer. Il ne faut pas que ce soit un couperet qui tombe de manière complètement aveugle”, a affirmé le président français.- “Changement de mentalité” -Bousculée par la poussée de l’extrême droite aux élections européennes de juin 2024, l’UE est de fait beaucoup moins allante sur les enjeux environnementaux qu’il y a quelques années.L’écologie peine à trouver une place dans l’agenda, dans un contexte géopolitique tendu.”Il y a un changement de mentalité, c’est assez évident”, estime un diplomate européen. “Personne ne remet en question la nécessité de lutter contre le changement climatique. Mais la manière d’y parvenir a changé”.Certains scientifiques rétorquent toutefois que cet arbitrage entre ambitions climatiques et protection de l’industrie n’est pas nécessaire.”Il est scientifiquement prouvé qu’un objectif climatique ambitieux pour 2040 est compatible avec la prospérité économique”, défendent 2.000 d’entre eux dans une missive envoyée aux chefs d’État en amont du sommet.Sous la pression d’industriels, de plusieurs Etats membres mais au grand dam des ONG, l’Union européenne a en parallèle lancé la révision de plusieurs textes très ambitieux, qu’elle a adopté il y quelques années seulement, portant notamment sur la déforestation ou le droit de vigilance des entreprises. 

Moment de clarification sur le climat entre leaders de l’UE à Bruxelles

L’Union européenne va-t-elle renoncer à certaines de ses ambitions climatiques au nom de la protection de ses industries, soumises à une concurrence internationale féroce? Cette question brûlante était au cœur des discussions entre les 27 dirigeants jeudi à Bruxelles, avec une échéance très serrée pour l’arbitrer.Les Européens n’ont qu’une poignée de jours pour s’accorder sur leur objectif commun de réduction de gaz à effet de serre pour 2040.L’objectif est d’afficher un front uni avant la grand-messe du climat au Brésil, début novembre. Mais de nombreuses divisions persistent.- “Pragmatisme” -La proposition de la Commission européenne de réduire ces émissions de 90% par rapport à 1990 est au cœur des crispations.Le Danemark, la Suède et l’Espagne poussent pour, mais des pays comme la Hongrie et la République tchèque sont contre au nom de la défense de leur industrie. La France reste prudente.La Commission a fait un geste début juillet, en proposant une flexibilité dans le mode de calcul: la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe. Mais cette concession n’a pas suffi.Aucune décision formelle n’a été prise entre dirigeants lors du sommet à Bruxelles.Cette réunion a toutefois été l’opportunité de clarifier les positions de chacun, avant une réunion capitale, prévue le 4 novembre.”Nous avons convenu que nous devons faire preuve de pragmatisme et de souplesse dans notre stratégie”, a affirmé le président du Conseil, Antonio Costa, lors d’une conférence de presse.- La croisade de Merz -Autre dossier essentiel qui a été évoqué par les dirigeants: l’interdiction de vendre des voitures thermiques neuves dans l’UE à partir de 2035. Cette mesure est de loin la plus symbolique du Pacte vert européen, cet ensemble de textes qui doit permettre au continent d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. C’est probablement la plus tangible pour les consommateurs européens aussi. Mais elle est vivement contestée par les constructeurs automobiles, qui réclament à cor et à cri un assouplissement des règles.Ils ont dans cette croisade le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui a jeté un pavé dans la mare début octobre en s’engageant à “tout faire” pour lever cette interdiction de vente de voitures en 2035. La France et l’Espagne s’opposent à cette initiative, plaidant plutôt pour une flexibilité pour le secteur.”Il faut garder un objectif de 2035″, a assuré Emmanuel Macron lors d’une conférence, tout en appelant à être “intelligent” sur la question.”Il faut garder nos emplois et développer. Il ne faut pas que ce soit un couperet qui tombe de manière complètement aveugle”, a affirmé le président français.- “Changement de mentalité” -Bousculée par la poussée de l’extrême droite aux élections européennes de juin 2024, l’UE est de fait beaucoup moins allante sur les enjeux environnementaux qu’il y a quelques années.L’écologie peine à trouver une place dans l’agenda, dans un contexte géopolitique tendu.”Il y a un changement de mentalité, c’est assez évident”, estime un diplomate européen. “Personne ne remet en question la nécessité de lutter contre le changement climatique. Mais la manière d’y parvenir a changé”.Certains scientifiques rétorquent toutefois que cet arbitrage entre ambitions climatiques et protection de l’industrie n’est pas nécessaire.”Il est scientifiquement prouvé qu’un objectif climatique ambitieux pour 2040 est compatible avec la prospérité économique”, défendent 2.000 d’entre eux dans une missive envoyée aux chefs d’État en amont du sommet.Sous la pression d’industriels, de plusieurs Etats membres mais au grand dam des ONG, l’Union européenne a en parallèle lancé la révision de plusieurs textes très ambitieux, qu’elle a adopté il y quelques années seulement, portant notamment sur la déforestation ou le droit de vigilance des entreprises. 

Premier pas timide de l’UE vers l’utilisation des avoirs russes au profit de l’Ukraine

Un premier pas très prudent: les dirigeants européens ont demandé jeudi à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur les avoirs russes gelés.Cette proposition a minima sera à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est délibérément formulée en termes vagues afin de prendre en compte les réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel de ces fonds.Les avoirs de la Banque centrale russe dans l’Union européenne ont été immobilisés suite aux sanctions décidées par les Occidentaux après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Ils représentent quelque 210 milliards d’euros.La saisie pure et simple de ces avoirs est une ligne rouge pour les pays de l’UE, mais la Commission propose, grâce à ces derniers, de financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.Le Premier ministre Bart De Wever avait menacé, dès le début du sommet, de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction. “Avoir une solide base légale n’est pas un luxe”, a-t-il martelé à l’issue des discussions. “Je ne suis que la petite Belgique, la seule chose que je peux faire est de mettre en lumière les problèmes et demander gentiment des solutions.”Selon un diplomate, plusieurs autres pays ont également exprimé des réserves.”Cette solution pose des questions juridiques, des questions de partage du risque”, a reconnu le président français Emmanuel Macron, tout en soulignant qu’elle restait la piste la plus prometteuse pour aider financièrement l’Ukraine sur les années à venir.- “Tournant” des sanctions américaines -Présent à Bruxelles pour une partie des discussions, Volodymyr Zelensky a exhorté les dirigeants à sauter le pas sur les avoirs de la banque centrale russe. Dans la soirée, il a salué sur X les “bons résultats” de ce sommet, affirmant, dans une formule résolument optimiste, avoir obtenu “un soutien politique” sur ce thème.”La Russie doit retenir ceci: l’Ukraine aura les ressources financières dont elle a besoin pour se défendre contre l’agression russe”, a lancé de son côté le président du Conseil de l’Union européenne, Antonio Costa.Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelensky, avaient par ailleurs salué la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.”C’est un véritable tournant”, a applaudi le président français Emmanuel Macron.Le président américain, qui s’est refusé pendant de longs mois à imposer ces sanctions, a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux Etats-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, son président Vladimir Poutine jugeant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.”Je vous dirai ce que j’en pense dans six mois. Nous verrons comment tout cela évolue…”, a rétorqué Donald Trump quelques heures plus tard.- Flotte fantôme -Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de sanctions contre Moscou, le 19e depuis février 2022.Il prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici à fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.Des frappes russes contre l’Ukraine dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités locales.Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV ont été tués le même jour par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a rappelé jeudi à Bruxelles M. Zelensky.

Premier pas timide de l’UE vers l’utilisation des avoirs russes au profit de l’Ukraine

Un premier pas très prudent: les dirigeants européens ont demandé jeudi à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur les avoirs russes gelés.Cette proposition a minima sera à l’ordre du jour du prochain sommet européen en décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est délibérément formulée en termes vagues afin de prendre en compte les réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel de ces fonds.Les avoirs de la Banque centrale russe dans l’Union européenne ont été immobilisés suite aux sanctions décidées par les Occidentaux après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Ils représentent quelque 210 milliards d’euros.La saisie pure et simple de ces avoirs est une ligne rouge pour les pays de l’UE, mais la Commission propose, grâce à ces derniers, de financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.Le Premier ministre Bart De Wever avait menacé, dès le début du sommet, de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction. “Avoir une solide base légale n’est pas un luxe”, a-t-il martelé à l’issue des discussions. “Je ne suis que la petite Belgique, la seule chose que je peux faire est de mettre en lumière les problèmes et demander gentiment des solutions.”Selon un diplomate, plusieurs autres pays ont également exprimé des réserves.”Cette solution pose des questions juridiques, des questions de partage du risque”, a reconnu le président français Emmanuel Macron, tout en soulignant qu’elle restait la piste la plus prometteuse pour aider financièrement l’Ukraine sur les années à venir.- “Tournant” des sanctions américaines -Présent à Bruxelles pour une partie des discussions, Volodymyr Zelensky a exhorté les dirigeants à sauter le pas sur les avoirs de la banque centrale russe. Dans la soirée, il a salué sur X les “bons résultats” de ce sommet, affirmant, dans une formule résolument optimiste, avoir obtenu “un soutien politique” sur ce thème.”La Russie doit retenir ceci: l’Ukraine aura les ressources financières dont elle a besoin pour se défendre contre l’agression russe”, a lancé de son côté le président du Conseil de l’Union européenne, Antonio Costa.Plus tôt dans la journée, les dirigeants européens, et M. Zelensky, avaient par ailleurs salué la décision des Etats-Unis, exaspérés par l’attitude de Vladimir Poutine, de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou.”C’est un véritable tournant”, a applaudi le président français Emmanuel Macron.Le président américain, qui s’est refusé pendant de longs mois à imposer ces sanctions, a estimé que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux Etats-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.La Russie a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, son président Vladimir Poutine jugeant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.”Je vous dirai ce que j’en pense dans six mois. Nous verrons comment tout cela évolue…”, a rétorqué Donald Trump quelques heures plus tard.- Flotte fantôme -Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de sanctions contre Moscou, le 19e depuis février 2022.Il prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe d’ici à fin 2026 et des mesures supplémentaires contre la flotte fantôme de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales.Des frappes russes contre l’Ukraine dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités locales.Deux journalistes ukrainiens de la chaîne Freedom TV ont été tués le même jour par un drone russe à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, a rappelé jeudi à Bruxelles M. Zelensky.

White House’s East Wing demolished for Trump ballroom: satellite images

Demolition workers have finished tearing down the White House’s entire East Wing to make way for US President Donald Trump’s giant new $300 million ballroom, satellite pictures showed Thursday.A gray and brown patch of rubble can now be seen in the area that used to be occupied by the iconic building, according to the images shared with AFP by Planet Labs PBC and dated Thursday.Satellite photos taken just under a month earlier show the wing that housed the offices of the US first lady intact.The complete destruction of part of one of the world’s most famous landmarks is a far more extensive demolition than previously announced by Trump — and happened virtually without warning.When he unveiled his plans in July, Trump said that the 90,000-square foot ballroom “won’t interfere with the current building” and said it would be “near it but not touching it.” But after work started this week, Trump said Wednesday that he had decided after consulting architects that “really knocking it down” was preferable to a partial demolition.Trump also said that the new ballroom would cost $300 million, raising the cost from the $250 million quoted by the White House days before, and the $200 million it cited in July.White House Press Secretary Karoline Leavitt told an AFP reporter in a briefing that $300 million was now the definitive number but said that “it’s not going to cost the taxpayers a dime.”Trump says the ballroom, which will be used for hosting state dinners and other large events, will be funded entirely by private donors and by himself.The White House released a list of the donors to AFP on Thursday. They include US tech titans Amazon, Apple, Google and Meta, as well as defense giant Lockheed Martin.Individual donors include the family of Trump’s Commerce Secretary Howard Lutnick and twins Cameron and Tyler Winklevoss, who were made famous as jilted investors in the movie “The Social Network” about the birth of Facebook.

La Colombie accuse les États-Unis de commettre des “exécutions” en mer

Le gouvernement américain commet des “exécutions extrajudiciaires” avec ses frappes dans les Caraïbes et le Pacifique, a dénoncé jeudi le président colombien Gustavo Petro, aux relations tendues avec Donald Trump. Dans le cadre de ce qui est présenté comme une opération de lutte contre le narcotrafic, Washington a revendiqué depuis début septembre neuf attaques ayant fait 37 morts.Mercredi, l’administration Trump a annoncé deux premières frappes dans le Pacifique. Au moins l’une d’elles s’est produite près des eaux colombiennes, selon une source militaire. La Maison Blanche et le Pentagone ont fourni peu de preuves pour étayer leurs affirmations selon lesquelles les personnes ciblées étaient impliquées dans le trafic de drogue.Dans “ce type de manœuvres, qui selon nous enfreignent le droit international, les États-Unis (…) commettent des exécutions extrajudiciaires”, a déclaré le président de gauche lors d’une conférence de presse à Bogota, demandant à ce que les personnes suspectées de transporter de la drogue soient jugées et non tuées.”Il y a un usage disproportionné de la force qui est puni par le droit international humanitaire”, a insisté M. Petro.Selon le président colombien, au cours de ces opérations, les États-Unis ont violé les eaux nationales et “tué” un pêcheur colombien. “La mer des Caraïbes est traversée par des navires de guerre, des aéronefs navals et des missiles (…) Un pêcheur de Santa Marta (nord) a même été tué sur son bateau”, a-t-il réaffirmé jeudi.- “Insulté” -Donald Trump et Gustavo Petro multiplient les échanges musclés ces derniers jours. Le président américain Donald Trump a qualifié son homologue de “baron de la drogue” et de “voyou”. L’élu de gauche a répondu en annonçant vouloir porter plainte pour diffamation devant la justice américaine.Le secrétaire d’État Marco Rubio a de son côté qualifié le dirigeant colombien de “fou”. Le locataire de la Maison Blanche a invité Gustavo Petro à “faire attention, sinon nous prendrons des mesures très sérieuses contre lui et son pays.””Monsieur Trump m’a calomnié et a insulté la Colombie”, a fustigé Gustavo Petro jeudi devant les médias internationaux.”Je ne pense pas que nous assistions actuellement à une désescalade de la part du leader déséquilibré de la Colombie”, a rétorqué la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, en conférence de presse.Les États-Unis ont également retiré cette année la Colombie de la liste des pays alliés dans la lutte antidrogue et révoqué le visa de Gustavo Petro et de plusieurs fonctionnaires colombiens. Lorsque la certification antidrogue a été annulée, “cela nous a semblé très paradoxal et évidemment, nous l’avons reçu comme une insulte”, a affirmé le chef de l’État colombien.Les États-Unis ont en outre annoncé la fin de l’aide financière au pays et des droits de douane punitifs à venir en représaille à la hausse de la production de cocaïne en Colombie.La Colombie est le premier producteur mondial de cocaïne, mais elle travaille depuis des décennies avec Washington pour en réduire la production, contrôlée par divers groupes paramilitaires, cartels et guérillas. “Ce qui est en jeu, c’est une relation historique vieille de plus de 200 ans, qui profite aux États-Unis comme à la Colombie”, s’est alarmé mercredi l’ambassadeur colombien à Washington Daniel Garcia-Peña, dans un entretien à l’AFP, après avoir été rappelé à Bogota pour consultations. Il a jugé les déclarations du président américain “inacceptables”.

US pressures Israel on West Bank, Rubio voices confidence in Gaza truce

US President Donald Trump issued a stark warning to Israel over annexing the West Bank in an interview published Thursday, as visiting Secretary of State Marco Rubio voiced confidence that a US-backed ceasefire in Gaza would hold.Trump’s remarks were made to Time magazine by telephone on October 15 — just days after the Gaza truce plan he spearheaded took effect — but were only published on Thursday.”It won’t happen,” Trump said when asked about calls in Israel to annex the Palestinian West Bank, which has been occupied by Israel since 1967. “It won’t happen because I gave my word to the Arab countries.”He added: “Israel would lose all of its support from the United States if that happened.”Israeli lawmakers on Wednesday advanced two bills paving the way for West Bank annexation, leading to condemnation Thursday from US Vice President JD Vance, who was in Israel at the time and who echoed Trump’s comments.When asked on Thursday if he was concerned by the votes, Trump told reporters at the White House: “Don’t worry about the West Bank. Israel’s not going to do anything with the West Bank.”The United States remains Israel’s most important military and diplomatic supporter.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s Likud party boycotted and criticised the vote, though members of his ruling coalition support annexation.Arab and Muslim countries, which the US has been courting to provide troops and money for a stabilisation force in Gaza — a key element of Trump’s ceasefire plan — have warned that annexation of the West Bank is a red line.In a joint statement carried by Saudi state media on Thursday, more than a dozen such states including Saudi Arabia, Jordan and Turkey condemned the Israeli parliament’s vote.Rubio, one of a string of top US officials to visit Israel in recent days, had warned before his arrival that the annexation moves were “threatening” to the fragile ceasefire in Gaza.But he expressed confidence in the truce after meeting with Netanyahu on Thursday.”We feel confident and positive about the progress that’s being made. We’re clear-eyed about the challenges, too,” said Rubio, just hours after Vance wrapped up his own three-day visit.- ‘Very stupid’ -As he ended his trip, Vance hit out at the votes in Israel’s parliament in favour of examining two annexation bills, which mean they will be brought forward for further readings. “If it was a political stunt it was a very stupid political stunt and I personally take some insult to it,” Vance said.”The West Bank is not going to be annexed by Israel, the policy of the Trump administration is that the West Bank will not be annexed by Israel, that will continue to be our policy.”Netanyahu, standing next to Rubio after their meeting Thursday, was quick to avoid any suggestion of tension with Washington, calling the secretary an “extraordinary friend of Israel” and saying that the back-to-back visits were part of a “circle of trust and partnership”.Violence has surged in the West Bank since the war began in Gaza with Hamas’s October 7, 2023 attack.According to the Ramallah-based Palestinian health ministry, Israeli troops and settlers have killed nearly 1,000 Palestinians, including militants and civilians, since October 2023.Over the same period, at least 43 Israelis, including members of the security forces, have died in Palestinian attacks or Israeli operations, official figures show.The Palestinian Authority exercises limited self-rule in parts of the West Bank.- ‘Tough task’ -The Gaza truce faced its toughest test on Sunday, when Israeli forces launched strikes in Gaza after two soldiers were killed. The strikes killed at least 45 Palestinians, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.Gaza’s Nasser Hospital said that one person was killed in an Israeli drone strike on Thursday in the Khan Yunis area.During his visit, Vance warned that disarming Hamas and rebuilding Gaza would be a “very, very tough task”.Under Trump’s 20-point peace plan, an international security force drawn from Arab and Muslim allies would oversee Gaza’s transition as Israeli troops withdraw.Delegations from Hamas and its rival Fatah, meanwhile, met in Egypt to discuss post-war arrangements for Gaza, Egypt’s state-linked Al-Qahera News reported on Thursday.- ‘Not enough food’ -In Gaza, civilians displaced by two years of war continued to struggle.”We were afraid of dying during the war, and now we’re afraid of living after it,” said Maher Abu Wafah, 42.”Our lives and our children’s future are slipping away before our eyes. We just want a stable life.”The World Health Organization said on Thursday there had been little improvement in the amount of aid going into Gaza since the ceasefire took hold — and no observable reduction in hunger.”The situation still remains catastrophic because what’s entering is not enough,” WHO chief Tedros Adhanom Ghebreyesus told reporters, lamenting that “there is no dent in hunger because there is not enough food”.

Ligue Europa: Nice, réduit à 10, s’enfonce à Vigo

Réduit à dix en fin de première mi-temps, l’OGC Nice a concédé une troisième défaite en trois journées de Ligue Europa jeudi (2-1) sur la pelouse du Celta Vigo de l’éternel Iago Aspas, 38 ans.Abandonnés par leur capitaine du soir Jonathan Clauss, logiquement exclu pour deux cartons jaunes évitables (38e), les Aiglons ont fini par exploser en vol en deuxième période, s’inclinant sur le même score que lors de leurs deux premières rencontres de C3 contre l’AS Rome et Fernerbahce.Ce carton rouge a gâché les efforts niçois, bien revenus dans la partie après l’égalisation de Mohamed Ali Cho (16e, 1-1) en réponse à une demi-volée surpuissante dès la deuxième minute de jeu de Iago Aspas (2e, 1-0), devenu jeudi soir le joueur le plus capé de l’histoire du club galicien avec 534 rencontres disputées.- Solidaires à dix -L’international espagnol Borja Iglesias, entré en jeu à la mi-temps, a offert un second succès en C3 à l’actuel 17e de Liga d’une frappe croisée déviée dans son propre but par le défenseur ghanéen Kojo Peprah Eppong (75e, 2-1).Les hommes de Franck Haise, solidaires pendant plus de trente minutes à dix, n’ont eux pas su confirmer leur bonne performance du week-end contre Lyon (3-2), et s’enfoncent en bas de tableau à la 33e place, avec zéro point.Dominés en début de match, ils avaient pourtant pris le dessus dans le jeu après l’égalisation de Cho et auraient pu confirmer cette bonne réaction sur un coup franc brossé de Clauss repris par le Tunisien Ali Abdi, qui a buté sur le gardien adverse Ionut Radu (23e).”On est critiqué, on le sera et je veux bien l’entendre. Mais quand on voit le match qu’on a fait ce soir… on est là, on les joue. Après, il nous manque des choses pour gagner des matchs. Des fois on n’a pas été au niveau, mais ce n’était pas le cas aujourd’hui”, a réagi le coach niçois Franck Haise sur Canal+.”Quand on est au niveau, il faut aussi pouvoir tout gérer pour se donner tous les moyens qui dépendent de nous pour prendre des points”, a-t-il poursuivi en référence au carton rouge de Clauss.Les Aiglons tenteront de mettre fin à leur terrible série européenne de 15 matchs sans victoire le 6 novembre prochain à domicile contre Fribourg (6e, 7 points), pour éviter de plonger dans la crise.Celle-ci pourrait cependant arriver bien avant, à cause d’un calendrier d’enfer en Ligue 1, avec deux déplacements à Rennes et à Paris, et la réception de Lille. 

Rubio en Israël, avertissements américains sur une annexion de la Cisjordanie

Donald Trump a averti qu’Israël perdrait le soutien américain en cas d’annexion de la Cisjordanie, dans un entretien publié jeudi au moment où son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en visite à Jérusalem, se disait “confiant” dans le maintien du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.”Israël perdrait tout le soutien des Etats-Unis si cela se produisait”, a déclaré le président américain dans une interview accordée au magazine Time le 15 octobre, cinq jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.”Cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera pas parce que j’ai donné ma parole aux pays arabes” dans le cadre des négociations sur le cessez-le-feu à Gaza, a-t-il ajouté. Au lendemain du vote au parlement israélien en faveur de l’examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne sur ce territoire palestinien occupé, Donald Trump a confirmé jeudi sa position.”Ne vous inquiétez pas à propos de la Cisjordanie”, a déclaré le président américain en réponse à la question d’une journaliste qui lui demandait s’il considérait ce vote comme un acte de défiance envers ses tentatives de parvenir à la paix dans la région. “Israël ne va rien faire avec la Cisjordanie”, a-t-il ajouté.En pleine visite mercredi en Israël du vice-président américain JD Vance, la Knesset s’est prononcée pour l’examen de deux projets de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.Pour les responsables américains, ce projet nuit aux efforts visant à consolider le fragile cessez-le-feu à Gaza, basé sur le plan de Donald Trump pour mettre fin à deux ans de guerre.JD Vance a assuré jeudi avant de quitter le pays que la Cisjordanie ne “serait pas annexée par Israël”. – “Très difficile” -Avant de quitter Washington mercredi, M. Rubio avait estimé qu’un tel projet, soutenu par l’extrême droite israélienne, “menacerait” le cessez-le-feu à Gaza et serait “contre-productif”.Après avoir rencontré jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le secrétaire d’Etat s’est toutefois dit “confiant et positif” sur le maintien de la trêve. “Nous sommes également lucides face aux défis”, a-t-il ajouté.M. Netanyahu a de son côté évacué toute suggestion de tension avec les Etats-Unis, en qualifiant M. Rubio d'”ami extraordinaire d’Israël” et en déclarant que les visites consécutives de responsables américains s’inscrivaient dans “un cercle de confiance et de partenariat”.Plusieurs responsables américains se sont succédés cette semaine à Jérusalem pour tenter de cimenter le cessez-le-feu à Gaza, alors que l’accord entre Israël et le Hamas a paru vaciller dimanche.Jeudi, des délégations du Hamas et du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, se sont réunies en Egypte pour évoquer les dispositions à prendre après la guerre, selon un média égyptien.  M. Vance avait reconnu mercredi que les prochaines étapes de l’accord, dont le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza, seraient “très difficiles”. La première phase de l’accord prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, retenus à Gaza depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, le début du retrait israélien et l’afflux de l’aide humanitaire.Le Hamas a libéré le 13 octobre les 20 derniers otages vivants encore à Gaza. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusqu’à présent, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire en ruines.Israël a restitué en échange 195 corps de Palestiniens. Les forces israéliennes se sont retirées de secteurs de Gaza mais contrôlent toujours environ la moitié du territoire assiégé.- “La faim toujours présente” -Les phases ultérieures du plan Trump prévoient un nouveau retrait israélien, le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force de sécurité internationale ainsi que la reconstruction du territoire notamment.Le Hamas a jusqu’à présent refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, affrontant des groupes armés dont il accuse certains de “collaborer” avec Israël. L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.280 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans le petit territoire, où l’aide humanitaire reste “insuffisante” malgré la trêve, a averti jeudi l’Organisation mondiale de la Santé. “La faim est toujours présente car il n’y a pas assez de nourriture” qui parvient à la bande de Gaza et “la situation reste catastrophique”, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus,Jeudi, l’Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a exprimé sa déception après que la Cour suprême israélienne a reporté de 30 jours sa décision sur sa demande d’un accès indépendant à Gaza, qu’elle réclame depuis deux ans.