Ce que l’on sait de Tyler Robinson, l’assassin présumé de Charlie Kirk

Tyler Robinson, assassin présumé du militant conservateur américain Charlie Kirk, a été arrêté jeudi soir et identifié publiquement vendredi par les autorités américaines.Voici ce que l’on sait de lui.Tyler Robinson, 22 ans, vivait “depuis longtemps avec sa famille dans le comté de Washington”, à l’extrémité sud-ouest de l’Utah, près de la frontière avec le Nevada et l’Arizona, a indiqué le gouverneur de l’Etat, Spencer Cox.Il a fait ses études primaires et secondaires dans la ville de St George et n’a pas de casier judiciaire dans l’Etat, selon les médias américains.”Pendant 33 heures, j’ai prié pour que (…) ce ne soit pas l’un d’entre nous, mais quelqu’un venu d’un autre Etat ou d’un autre pays”, a confié vendredi le gouverneur au sujet du meurtrier présumé de Charlie Kirk, tué d’une balle dans le cou mercredi lors d’un débat public sur un campus universitaire.”Mais cela s’est passé ici, et c’était l’un d’entre nous”, a-t-il reconnu.Des photos publiées sur les réseaux sociaux de sa mère, Amber, semblent montrer une famille unie. Tyler Robinson était l’aîné de trois garçons.Après sa sortie du lycée en 2021, il a “brièvement étudié à l’Université d’Etat de l’Utah pendant un semestre en 2021”, selon cet établissement.Tyler Robinson est un électeur enregistré dans cet Etat majoritairement républicain mais il n’a aucune affiliation politique connue.Un membre de sa famille a néanmoins témoigné que “Robinson était devenu plus politisé ces dernières années”, a souligné le gouverneur Cox. Ce membre de la famille a fait état d’une récente conversation avec un parent au cours de laquelle Tyler Robinson avait mentionné la prochaine venue de Charlie Kirk dans l’Utah et partagé son hostilité à sa personne et à ses opinions, très conservatrices.Des messages à tonalité antifasciste ont été retrouvés sur les munitions découvertes après l’assassinat, a indiqué Spencer Cox.”Sur des inscriptions sur les trois munitions non utilisées on pouvait lire +Eh fasciste! Attrape ça!”, a expliqué le gouverneur. Une deuxième douille était gravée du refrain de la célèbre chanson antifaciste “Bella ciao” mais d’autres inscriptions paraissaient plus difficiles à interpréter, dont des symboles inspirés de l’univers des jeux vidéo.Tyler Robinson a été signalé aux autorités par des membres de sa famille.Jeudi soir, selon le gouverneur “un membre de la famille” du suspect a joint un ami, lequel a ensuite contacté les autorités pour les informer que “Robinson leur avait avoué ou laissé entendre son implication” dans l’assassinat.”C’est là qu’il vivait et c’est là qu’ils l’ont remis aux autorités”, a indiqué M. Cox.Il a été appréhendé jeudi soir vers 22H00 locales (04H00 GMT vendredi) après 33 heures de traque, selon le directeur de la police fédérale (FBI), Kash Patel.

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Nepal’s ‘courageous’ new PM known for integrity

Nepal’s first woman Supreme Court chief justice Sushila Karki — now the country’s new prime minister — is known for her insistence on integrity and the need for an independent judiciary.Karki, who took the oath of office late Friday from President Ram Chandra Paudel, will lead the political transition in the Himalayan nation after deadly anti-corruption protests.The 73-year-old emerged as the leading candidate of many representatives of “Gen Z” — the loose umbrella title of the protest movement — who selected her via online platform Discord.She told Nepali media that the Gen Z protesters had told her that “they believe in me” to lead for “a short time for the purpose of doing elections”.”She is a credible choice to lead the interim government,” Anil Kumar Sinha, a former justice of the Supreme Court who worked with Karki, told AFP.”Her integrity has never been in doubt, and she is not someone who can be intimidated or easily influenced. She is courageous and not swayed by pressure.”- ‘In favour of youth’ -In a speech broadcast on Nepali media earlier this year, Karki spoke of ingrained corruption.”We see it everywhere but we don’t speak — now we need the youth to speak up, take the lead and stand in elections”, she said.”What I have seen in the last 35 years does not work. I am 100 percent in favour of youth coming forward.”Her tenure as chief justice, from 2016 to 2017, was brief but significant — challenging gender stereotypes and facing down politicians over corruption.Karki came of age in a society where women rarely entered the legal profession.Born in 1952 in Biratnagar, an industrial town in eastern Nepal, she earned degrees in political science in India and in law in Kathmandu.She began her career as a lawyer in 1979, and quickly gained a reputation as a fearless advocate, often taking up cases others avoided. – Defiant -In 2012, Karki was one of two presiding Supreme Court judges who jailed a serving government minister for corruption — a first at the time for Nepal in its battle against a culture of graft.In 2017, the government tried to impeach her as chief justice after she overturned its choice for chief of police.The United Nations called the impeachment “politically motivated” and the move was blocked. She stepped down from the post at her retirement.Nepal emerged from a brutal decade-long Maoist insurgency in 2006 and, in 2008, the end of the country’s 240-year-old Hindu monarchy.The transformation to a federal state was marred by political infighting, and successive governments have dragged their feet on bringing perpetrators of abuses committed during the civil war to justice.But it was under Karki’s watch as chief justice that a court in 2017 sentenced three soldiers to 20 years in jail for the murder of a teenage girl, at the time only the second conviction for crimes committed during the war.She is Nepal’s first woman prime minister, but not its first woman leader — Bidya Devi Bhandari held the largely ceremonial role of president for two terms from 2015 to 2023.

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L’Union européenne se divise sur son objectif climatique avant la COP

L’Europe est-elle en train de perdre son leadership climatique? Le blocage persiste entre les 27 sur leur objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2040 et ils risquent de ne pas trancher avant la conférence de l’ONU sur le climat en novembre au Brésil.Vendredi à Bruxelles, une réunion entre diplomates a permis de constater de nouveau les divisions entre Européens.A ce stade, il n’y a pas de majorité claire au sein de l’Union européenne pour soutenir l’objectif de réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre en 2040 par rapport à 1990 que propose la Commission. Plusieurs pays, dont la France, l’Allemagne, l’Italie et la Pologne, ont demandé de renvoyer la discussion à un sommet entre chefs d’Etat et de gouvernement au mois d’octobre.Le Danemark, qui occupe la présidence tournante de l’Union européenne, espérait arracher un compromis dès le 18 septembre lors d’une réunion des ministres de l’environnement. Mais les diplomates danois ont dû reculer, contre leur gré, et visent désormais un accord “avant la fin de l’année”.La grande conférence de l’ONU sur le climat (COP30) est pourtant prévue du 10 au 21 novembre à Belem au Brésil.Et la Commission européenne se disait encore convaincue mardi que l’Union aurait d’ici là un “objectif ambitieux” à “porter sur la scène internationale”.Ce calendrier est désormais menacé.- “Fin de l’euphorie” -Dans les couloirs de Bruxelles, certains diplomates évoquent la possibilité que l’Union européenne se présente à Belem avec une fourchette de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais pas un chiffre définitivement arrêté.Au nom de la défense de leur industrie, des Etats comme la Hongrie, la Pologne et la République Tchèque ont répété à plusieurs reprises leur opposition à la baisse de 90% préconisée par la Commission.Bruxelles avait fait un geste début juillet en introduisant des “flexibilités” dans le mode de calcul: la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe.Mais cette concession n’a pas suffi à les convaincre.La France a de son côté entretenu le flou, en critiquant la méthode de la Commission et en demandant des gages sur la défense du nucléaire ou le financement des “industries propres”.Du point de vue de ses obligations internationales, Paris souligne que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 et plaide pour séparer les deux discussions.Vendredi dernier, le Haut conseil pour le climat (HCC) avait vivement critiqué la position de la France.”La France ne peut pas être à l’origine d’un blocage institutionnel sur le climat et servir les objectifs des climatosceptiques”, dénonce aussi Neil Makaroff, expert du climat pour le think tank Strategic Perspectives.Si l’objectif climatique 2040 était soumis à un vote au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, une unanimité serait nécessaire, et très difficile à atteindre.Un vote au niveau des ministres de l’environnement ne demande quant à lui qu’une majorité qualifiée.”On rentre vraiment dans le dur, c’est la fin de l’euphorie du pacte vert européen”, considère Célia Agostini, de CleanTech for France, une coalition de start-up de technologies “propres”, faisant référence aux grandes ambitions écologiques du précédent mandat.L’Union européenne est confrontée à la montée de l’extrême droite, qui s’en prend régulièrement à “l’écologie punitive”. Aux Nations unies, on s’inquiète que l’UE perde l’effet d’entraînement qu’elle avait jusqu’ici sur les questions environnementales. “Tout le monde sait parfaitement que nous restons parmi les plus ambitieux en matière d’action climatique”, répondait le commissaire européen Wopke Hoekstra mardi à l’AFP.

Nepal ex-chief justice Karki becomes next PM after protests

Nepal’s former chief justice Sushila Karki was sworn in Friday to lead the transition as the country’s next prime minister after deadly anti-corruption protests ousted the government.The 73-year-old Karki, Nepal’s first woman chief justice, was sworn into office by President Ram Chandra Paudel, after the previous prime minister quit Tuesday as parliament was set ablaze.”Congratulations! We wish you success, wish the country success,” Paudel said to Karki after the small ceremony in the presidential palace, attended by diplomats and some former leaders.The Himalayan nation of 30 million people was plunged into chaos this week after security forces tried to crush rallies by young anti-corruption protesters.At least 51 people were killed in the worst violence since the end of a civil war and the abolition of the monarchy in 2008.The military took back control of the streets on Wednesday, enforcing a curfew.The appointment of the judge, known for her independence, comes after two days of intense negotiations by army chief General Ashok Raj Sigdel and Paudel, including with representatives from “Gen Z”, the loose umbrella title of the youth protest movement.Thousands of young activists had used the online app Discord to debate the next steps — and name Karki as their choice of next leader.Karki, dressed in a red sari dress, took the oath but did not make a further speech. She smiled and bowed with her hands pressed together repeatedly in traditional greetings.”It is a moment of victory… finally the power vacuum has ended,” said Amrita Ban, a Gen Z protester.”We did it”, key youth protest group Hami Nepal posted on Instagram, calling for unity.”Honour the lives of those who sacrificed themselves for this moment”.Presidential press advisor Kiran Pokharel told AFP that “a council of ministers will be formed after, and other processes will be taken from there”.- ‘Make a better Nepal’ -Protests fed into longstanding economic woes in Nepal, where a fifth of people aged 15-24 are unemployed, according to the World Bank, with GDP per capita standing at just $1,447. At least 21 protesters were among those killed, mainly on Monday during the police crackdown on demonstrations against corruption and poor governance that was sparked by a ban on social media.Parliament, major government buildings and a Hilton Hotel were among the sites set ablaze by protesters on Tuesday.KP Sharma Oli, the 73-year-old leader of the Communist Party, then quit as prime minister. His whereabouts are not known.More than 12,500 prisoners who escaped from jails across the country during the chaos “are still at large”, police spokesman Binod Ghimire told AFP.Nepal’s army said it had recovered more than 100 guns looted in the uprising, during which protesters were seen brandishing automatic rifles.Soldiers patrolled the largely quiet streets of the capital Kathmandu for a third day on Friday.”I was very afraid, and stayed locked inside my home with family and didn’t leave,” said Naveen Kumar Das, a painter-decorator in his mid-40s.He was among many ordinary residents of Kathmandu who took advantage of a brief lifting of the curfew to stock up on supplies.James Karki, 24, who was among the protesters, said he was hopeful for change ahead. “We started this movement so we could make a better Nepal,” he said. 

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Népal: l’ex-cheffe de la Cour suprême à la tête du gouvernement de transition

L’ancienne cheffe de la Cour suprême du Népal, Sushila Karki, 73 ans, est devenue  vendredi Première ministre d’un gouvernement provisoire, avec la lourde tâche de sortir le pays de la crise ouverte par les plus graves émeutes de son histoire récente, qui ont fait au moins 51 morts.Première femme à prendre les rênes du Népal, l’ex-plus haute magistrate du pays a prêté serment en soirée devant le président Ramchandra Paudel et quelques dizaines d’invités triés sur le volet.”Félicitations! Je vous souhaite le succès, ainsi qu’au pays”, lui a lancé le chef de l’Etat à l’issue d’une courte cérémonie diffusée par la télévision nationale.”Un conseil de ministres sera formé ultérieurement”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du président, Kiran Pokharel.Présent à la prestation de serment, une des figures de la contestation, Sudan Gurung, a félicité Mme Kurka, dont le nom ne faisait pas l’unanimité dans les rangs des jeunes contestataires, qui exigent la dissolution du Parlement.”On a réussi”, s’est réjoui le mouvement de jeunes Hami Nepal, à la pointe de la contestation, dans un message publié sur Instagram. “Honneur à ceux qui ont sacrifié leur vie pour permettre ce moment”.La nomination de cette magistrate réputée pour son indépendance intervient après deux jours de tractations intenses organisées autour du chef d’état-major de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel.- “Très tendu” -La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.Le Parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Agé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.- Exigences -L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Les discussions ont été animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui souhaitent une transition radicale avec les gouvernements précédents.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

Népal: l’ex-cheffe de la Cour suprême à la tête du gouvernement de transition

L’ancienne cheffe de la Cour suprême du Népal, Sushila Karki, 73 ans, est devenue  vendredi Première ministre d’un gouvernement provisoire, avec la lourde tâche de sortir le pays de la crise ouverte par les plus graves émeutes de son histoire récente, qui ont fait au moins 51 morts.Première femme à prendre les rênes du Népal, l’ex-plus haute magistrate du pays a prêté serment en soirée devant le président Ramchandra Paudel et quelques dizaines d’invités triés sur le volet.”Félicitations! Je vous souhaite le succès, ainsi qu’au pays”, lui a lancé le chef de l’Etat à l’issue d’une courte cérémonie diffusée par la télévision nationale.”Un conseil de ministres sera formé ultérieurement”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du président, Kiran Pokharel.Présent à la prestation de serment, une des figures de la contestation, Sudan Gurung, a félicité Mme Kurka, dont le nom ne faisait pas l’unanimité dans les rangs des jeunes contestataires, qui exigent la dissolution du Parlement.”On a réussi”, s’est réjoui le mouvement de jeunes Hami Nepal, à la pointe de la contestation, dans un message publié sur Instagram. “Honneur à ceux qui ont sacrifié leur vie pour permettre ce moment”.La nomination de cette magistrate réputée pour son indépendance intervient après deux jours de tractations intenses organisées autour du chef d’état-major de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel.- “Très tendu” -La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.Le Parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Agé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.- Exigences -L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Les discussions ont été animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui souhaitent une transition radicale avec les gouvernements précédents.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

L’Assemblée générale de l’ONU soutient un futur Etat palestinien, sans le Hamas

Au grand dam d’Israël et des Etats-Unis, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté vendredi à une large majorité la “déclaration de New York” visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, qui exclut pour la première fois sans équivoque le Hamas.Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée — et du Conseil de sécurité — à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite, adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, est clair.”Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils”, dit-il.La déclaration, déjà co-signée en juillet par 17 Etats dont plusieurs pays arabes, va plus loin.”Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un Etat de Palestine souverain et indépendant”.L’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a réagi en appelant Israël à “écouter la voix de la raison” et “le message qui a résonné de façon irrésistible dans cette Assemblée”.”Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix que nous traçons”, s’est lui félicité le président français Emmanuel Macron sur X.Un message qui n’a convaincu ni Israël ni les Etats-Unis. “On ne se souviendra pas de cette déclaration partiale comme un pas vers la paix mais comme un nouveau geste creux qui affaiblit la crédibilité de l’Assemblée”, a déclaré l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon juste avant le vote.”C’est à nous que revient le vrai travail d’éliminer le Hamas”, a-t-il ajouté, dénonçant que le mouvement palestinien ne soit pas désigné comme “organisation territoriste”.Cette déclaration est un “cadeau pour le Hamas” et “un nouveau coup de pub” qui “sape les efforts sérieux pour mettre un terme au conflit”, a renchéri la diplomate américaine Morgan Ortagus.Le vote survient à quelques jours du sommet sur la question palestinienne que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l’ONU, où Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’Etat palestinien.- “Bouclier” contre les critiques -“Le fait que l’Assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important”, a estimé Richard Gowan, de l’International Crisis Group.Les pays qui soutiennent les Palestiniens pourront ainsi “rejeter les accusations israéliennes selon lesquelles ils cautionnent implicitement le Hamas”, a-t-il déclaré à l’AFP. Cela “offre un bouclier contre les critiques d’Israël” à ceux qui s’apprêtent à reconnaître l’Etat palestinien.A la suite de Paris, plusieurs pays ont annoncé leur intention de le faire lors de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, un processus vu comme un moyen de pression supplémentaire sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée après les attaques d’octobre 2023.La “déclaration de New York” plaide aussi pour la “fin de la guerre à Gaza” et un “règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, reposant sur une mise en oeuvre véritable de la solution à deux Etats”. Une position habituelle de l’Assemblée.Dans la perspective d’un cessez-le-feu, elle soutient le déploiement d’une “mission internationale temporaire de stabilisation” à Gaza, pour apporter des “garanties de sécurité à la Palestine et à Israël”.Environ trois-quarts des 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Mais avec la guerre qui a ravagé la bande de Gaza, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, certains craignent que la création d’un Etat palestinien ne soit physiquement impossible.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui été très clair jeudi: “Il n’y aura pas d’Etat palestinien”. Son allié américain a déjà annoncé que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ne serait pas autorisé à venir à New York.