Au coeur d’un laboratoire qui traque les faux médicaments

“Si je vous l’injecte, vous mourez assez rapidement”: impossible pourtant, à l’œil nu, de distinguer ce faux médicament de l’authentique. A Tours, au laboratoire central d’analyse des contrefaçons de Sanofi, les échantillons suspects sont passés au crible.”Il faut continuer la lutte” contre la falsification de médicaments, un fléau mondial “devenu sophistiqué”, déclare Nathalie Tallet, responsable du laboratoire, blouse blanche intégrale, sur-chausses et lunettes de sécurité superposées sur sa paire corrective.Une récente opération contre le trafic de médicaments menée dans 90 pays a conduit à l’arrestation de près de 800 personnes et la saisie de produits illicites pour une valeur de 56 millions d’euros, selon Interpol.Les médicaments falsifiés, dont le trafic est facilité par l’explosion du commerce électronique et la multiplication de sites non réglementés, sont des produits dont l’identité, la composition ou la source est délibérément représentée de façon trompeuse, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Ils peuvent contenir soit les bons ingrédients mais dans un dosage incorrect, soit un autre composé actif, ou même aucune substance active. Ou encore de mauvais excipients.Ce peut être aussi de vrais médicaments détournés pour être revendus illégalement et utilisés comme dopants ou psychotropes.Quand une autorité de santé demande au laboratoire d’enquêter sur un produit suspect faisant l’objet d’une alerte des douanes ou des autorités de santé débute alors un travail de vérification sur la traçabilité.”On va interroger nos bases de données, avec le nom du produit, son numéro de lot, sa date de fabrication, de péremption”, détaille la pharmacienne à la tête d’une équipe de 12 personnes.En cas d’incohérences, l’étape suivante consiste à récupérer les échantillons pour en vérifier le contenu. Si le système de détection confirme que le produit suspect est falsifié, le laboratoire émet un rapport aux autorités compétentes. Remonter à la source peut s’avérer ardu, le médicament pouvant être fabriqué à un endroit et conditionné à un autre, souvent proche de la source de vente.- “Protéger les populations” -Il faut “protéger les populations qui n’ont pas la chance d’avoir des médicaments”, affirme Mme Tallet qui a déjà témoigné devant des tribunaux au Kenya, en Jordanie, aux Philippines sur le danger des falsifications.Tout est passé en revue pour détecter un éventuel écart sur le poids, l’étui, les codes de série, les lettres, le liseré d’emballage, les techniques d’impression, la nature du produit, son aspect.D’autres grands groupes pharmaceutiques, comme Servier, ont aussi leur propre laboratoire d’analyses pour détecter les faux médicaments et leurs flux illicites.Celui de Sanofi reçoit “entre 1.000 et 2.000 demandes par an” d’analyses et compte “entre 100 et 200 cas” confirmés de faux médicaments ainsi qu'”une centaine de cas de trafic illicite”.”Depuis quelques années, l’Amérique latine et l’Asie du sud-est sont vraiment les deux régions géographiques qui nous font travailler”, observe Mme Tallet.En 2008, année de création du laboratoire, les faux médicaments étaient “beaucoup plus faciles à détecter”, se souvient-elle. Maintenant avec l’évolution technologique, “on peut tout imaginer”.- Amidon, verre, métaux -Preuve à l’appui, elle tient dans chaque paume une boîte a priori identique de comprimés comportant des inscriptions en chinois sur l’étui.Seule une machine équipée d’une caméra grossissante, munie de différents types d’éclairages et de filtres fait ressortir les défauts visuels de la boîte contrefaite: la police de caractères diffère.Les échantillons liquides, aussi, sont sous surveillance : “si je vous l’injecte, vous mourez assez rapidement”, met en garde un autre collaborateur, plaçant un flacon sous un microscope à grande profondeur de champ.Ce spécimen, fait partie d’une dizaine de flacons thérapeutiques contrefaits dans un pays étranger, interceptés à temps, il y a quelques années.Un dérivé d’amidon, produit peu coûteux, remplace le principe actif alors que le flacon légitime vaut, lui, “plusieurs milliers d’euros” pour traiter des maladies rares.La cause du danger réside cependant ailleurs : dans la solution flotte un plancton de particules de “verre”, de “ferraille”, “des fibres qui peuvent provoquer une embolie”.D’autres affaires anciennes ont révélé la présence de détergents dans des vaccins pédiatriques en Indonésie ou encore un antibiotique dans un anti-cancéreux, des contaminations microbiennes, garde en mémoire Mme Tallet.”Il n’y a pas que les douanes qui nous remontent des cas. Il peut y avoir aussi des patients et des professionnels de santé qui observent des bizarreries sur le produit, le prix de vente ou des effets secondaires”, précise-t-elle.

Au coeur d’un laboratoire qui traque les faux médicaments

“Si je vous l’injecte, vous mourez assez rapidement”: impossible pourtant, à l’œil nu, de distinguer ce faux médicament de l’authentique. A Tours, au laboratoire central d’analyse des contrefaçons de Sanofi, les échantillons suspects sont passés au crible.”Il faut continuer la lutte” contre la falsification de médicaments, un fléau mondial “devenu sophistiqué”, déclare Nathalie Tallet, responsable du laboratoire, blouse blanche intégrale, sur-chausses et lunettes de sécurité superposées sur sa paire corrective.Une récente opération contre le trafic de médicaments menée dans 90 pays a conduit à l’arrestation de près de 800 personnes et la saisie de produits illicites pour une valeur de 56 millions d’euros, selon Interpol.Les médicaments falsifiés, dont le trafic est facilité par l’explosion du commerce électronique et la multiplication de sites non réglementés, sont des produits dont l’identité, la composition ou la source est délibérément représentée de façon trompeuse, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Ils peuvent contenir soit les bons ingrédients mais dans un dosage incorrect, soit un autre composé actif, ou même aucune substance active. Ou encore de mauvais excipients.Ce peut être aussi de vrais médicaments détournés pour être revendus illégalement et utilisés comme dopants ou psychotropes.Quand une autorité de santé demande au laboratoire d’enquêter sur un produit suspect faisant l’objet d’une alerte des douanes ou des autorités de santé débute alors un travail de vérification sur la traçabilité.”On va interroger nos bases de données, avec le nom du produit, son numéro de lot, sa date de fabrication, de péremption”, détaille la pharmacienne à la tête d’une équipe de 12 personnes.En cas d’incohérences, l’étape suivante consiste à récupérer les échantillons pour en vérifier le contenu. Si le système de détection confirme que le produit suspect est falsifié, le laboratoire émet un rapport aux autorités compétentes. Remonter à la source peut s’avérer ardu, le médicament pouvant être fabriqué à un endroit et conditionné à un autre, souvent proche de la source de vente.- “Protéger les populations” -Il faut “protéger les populations qui n’ont pas la chance d’avoir des médicaments”, affirme Mme Tallet qui a déjà témoigné devant des tribunaux au Kenya, en Jordanie, aux Philippines sur le danger des falsifications.Tout est passé en revue pour détecter un éventuel écart sur le poids, l’étui, les codes de série, les lettres, le liseré d’emballage, les techniques d’impression, la nature du produit, son aspect.D’autres grands groupes pharmaceutiques, comme Servier, ont aussi leur propre laboratoire d’analyses pour détecter les faux médicaments et leurs flux illicites.Celui de Sanofi reçoit “entre 1.000 et 2.000 demandes par an” d’analyses et compte “entre 100 et 200 cas” confirmés de faux médicaments ainsi qu'”une centaine de cas de trafic illicite”.”Depuis quelques années, l’Amérique latine et l’Asie du sud-est sont vraiment les deux régions géographiques qui nous font travailler”, observe Mme Tallet.En 2008, année de création du laboratoire, les faux médicaments étaient “beaucoup plus faciles à détecter”, se souvient-elle. Maintenant avec l’évolution technologique, “on peut tout imaginer”.- Amidon, verre, métaux -Preuve à l’appui, elle tient dans chaque paume une boîte a priori identique de comprimés comportant des inscriptions en chinois sur l’étui.Seule une machine équipée d’une caméra grossissante, munie de différents types d’éclairages et de filtres fait ressortir les défauts visuels de la boîte contrefaite: la police de caractères diffère.Les échantillons liquides, aussi, sont sous surveillance : “si je vous l’injecte, vous mourez assez rapidement”, met en garde un autre collaborateur, plaçant un flacon sous un microscope à grande profondeur de champ.Ce spécimen, fait partie d’une dizaine de flacons thérapeutiques contrefaits dans un pays étranger, interceptés à temps, il y a quelques années.Un dérivé d’amidon, produit peu coûteux, remplace le principe actif alors que le flacon légitime vaut, lui, “plusieurs milliers d’euros” pour traiter des maladies rares.La cause du danger réside cependant ailleurs : dans la solution flotte un plancton de particules de “verre”, de “ferraille”, “des fibres qui peuvent provoquer une embolie”.D’autres affaires anciennes ont révélé la présence de détergents dans des vaccins pédiatriques en Indonésie ou encore un antibiotique dans un anti-cancéreux, des contaminations microbiennes, garde en mémoire Mme Tallet.”Il n’y a pas que les douanes qui nous remontent des cas. Il peut y avoir aussi des patients et des professionnels de santé qui observent des bizarreries sur le produit, le prix de vente ou des effets secondaires”, précise-t-elle.

Au coeur d’un laboratoire qui traque les faux médicaments

“Si je vous l’injecte, vous mourez assez rapidement”: impossible pourtant, à l’œil nu, de distinguer ce faux médicament de l’authentique. A Tours, au laboratoire central d’analyse des contrefaçons de Sanofi, les échantillons suspects sont passés au crible.”Il faut continuer la lutte” contre la falsification de médicaments, un fléau mondial “devenu sophistiqué”, déclare Nathalie Tallet, responsable du laboratoire, blouse blanche intégrale, sur-chausses et lunettes de sécurité superposées sur sa paire corrective.Une récente opération contre le trafic de médicaments menée dans 90 pays a conduit à l’arrestation de près de 800 personnes et la saisie de produits illicites pour une valeur de 56 millions d’euros, selon Interpol.Les médicaments falsifiés, dont le trafic est facilité par l’explosion du commerce électronique et la multiplication de sites non réglementés, sont des produits dont l’identité, la composition ou la source est délibérément représentée de façon trompeuse, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Ils peuvent contenir soit les bons ingrédients mais dans un dosage incorrect, soit un autre composé actif, ou même aucune substance active. Ou encore de mauvais excipients.Ce peut être aussi de vrais médicaments détournés pour être revendus illégalement et utilisés comme dopants ou psychotropes.Quand une autorité de santé demande au laboratoire d’enquêter sur un produit suspect faisant l’objet d’une alerte des douanes ou des autorités de santé débute alors un travail de vérification sur la traçabilité.”On va interroger nos bases de données, avec le nom du produit, son numéro de lot, sa date de fabrication, de péremption”, détaille la pharmacienne à la tête d’une équipe de 12 personnes.En cas d’incohérences, l’étape suivante consiste à récupérer les échantillons pour en vérifier le contenu. Si le système de détection confirme que le produit suspect est falsifié, le laboratoire émet un rapport aux autorités compétentes. Remonter à la source peut s’avérer ardu, le médicament pouvant être fabriqué à un endroit et conditionné à un autre, souvent proche de la source de vente.- “Protéger les populations” -Il faut “protéger les populations qui n’ont pas la chance d’avoir des médicaments”, affirme Mme Tallet qui a déjà témoigné devant des tribunaux au Kenya, en Jordanie, aux Philippines sur le danger des falsifications.Tout est passé en revue pour détecter un éventuel écart sur le poids, l’étui, les codes de série, les lettres, le liseré d’emballage, les techniques d’impression, la nature du produit, son aspect.D’autres grands groupes pharmaceutiques, comme Servier, ont aussi leur propre laboratoire d’analyses pour détecter les faux médicaments et leurs flux illicites.Celui de Sanofi reçoit “entre 1.000 et 2.000 demandes par an” d’analyses et compte “entre 100 et 200 cas” confirmés de faux médicaments ainsi qu'”une centaine de cas de trafic illicite”.”Depuis quelques années, l’Amérique latine et l’Asie du sud-est sont vraiment les deux régions géographiques qui nous font travailler”, observe Mme Tallet.En 2008, année de création du laboratoire, les faux médicaments étaient “beaucoup plus faciles à détecter”, se souvient-elle. Maintenant avec l’évolution technologique, “on peut tout imaginer”.- Amidon, verre, métaux -Preuve à l’appui, elle tient dans chaque paume une boîte a priori identique de comprimés comportant des inscriptions en chinois sur l’étui.Seule une machine équipée d’une caméra grossissante, munie de différents types d’éclairages et de filtres fait ressortir les défauts visuels de la boîte contrefaite: la police de caractères diffère.Les échantillons liquides, aussi, sont sous surveillance : “si je vous l’injecte, vous mourez assez rapidement”, met en garde un autre collaborateur, plaçant un flacon sous un microscope à grande profondeur de champ.Ce spécimen, fait partie d’une dizaine de flacons thérapeutiques contrefaits dans un pays étranger, interceptés à temps, il y a quelques années.Un dérivé d’amidon, produit peu coûteux, remplace le principe actif alors que le flacon légitime vaut, lui, “plusieurs milliers d’euros” pour traiter des maladies rares.La cause du danger réside cependant ailleurs : dans la solution flotte un plancton de particules de “verre”, de “ferraille”, “des fibres qui peuvent provoquer une embolie”.D’autres affaires anciennes ont révélé la présence de détergents dans des vaccins pédiatriques en Indonésie ou encore un antibiotique dans un anti-cancéreux, des contaminations microbiennes, garde en mémoire Mme Tallet.”Il n’y a pas que les douanes qui nous remontent des cas. Il peut y avoir aussi des patients et des professionnels de santé qui observent des bizarreries sur le produit, le prix de vente ou des effets secondaires”, précise-t-elle.

Un ouvrier agricole dans un état critique après une descente de la police de l’immigration près de Los Angeles

Un ouvrier agricole se trouvait vendredi soir dans un état critique, selon sa famille, après avoir été blessé la veille lors d’une descente de la police de l’immigration près de Los Angeles, dans des fermes légales de cannabis où quelque 200 personnes ont été arrêtées et où des affrontements ont eu lieu entre agents et manifestants.Le syndicat agricole United Farm Workers avait dans un premier temps annoncé le décès de cet ouvrier, mais la famille de l’homme a indiqué, dans un message sur le site GoFundMe, qu’il se trouvait dans un état critique, avec de faibles chances de survie.”Les médecins nous ont dit qu’il ne s’en sortirait pas. Ses blessures sont catastrophiques. Son cÅ“ur bat encore”, a précisé un de ses proches dans ce message. L’opération de police a eu lieu jeudi à Carpinteria et Camarillo, deux communes rurales du comté de Ventura, situées à un peu plus d’une heure de route de Los Angeles. L’ouvrier grièvement blessé “n’a jamais été détenu” par les policiers, a assuré à l’AFP Tricia McLaughlin, une porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure.”Bien qu’il n’était pas poursuivi par les forces de l’ordre, cet homme a grimpé sur le toit d’une serre et a fait une chute de neuf mètres”, a-t-elle ajouté, en précisant que les policiers “ont immédiatement appelé une ambulance”.Les agents fédéraux ont “arrêté environ 200 étrangers en situation irrégulière sur les deux sites”, et “ont essuyé des coups de feu” de la part d’un tireur “toujours en fuite”, que le FBI recherche désormais activement, a précisé le ministère dans un communiqué séparé.”Plus de 500 émeutiers ont tenté de perturber les opérations”, a ajouté le ministère, en expliquant que les agents opéraient avec des “mandats d’arrêt”.Les images des médias locaux montrent des agents masqués, en tenue anti-émeutes, disperser des dizaines de protestataires avec du gaz lacrymogène, et certains manifestants jeter des projectiles sur les voitures de police.- “Raclures” -Vendredi soir, Donald Trump a ordonné, sur sa plateforme Truth Social, à tout agent fédéral “qui serait victime de jets de pierres, de briques ou de toute autre forme d’agression, d’arrêter leur voiture et d’arrêter ces RACLURES, en utilisant tous les moyens nécessaires pour y parvenir.”Au cours de l’opération, la police a trouvé “dix enfants migrants”, selon le ministère, qui estime les avoir “sauvés d’une exploitation potentielle, de travail forcé”. L’entreprise Glass House, propriétaire des deux fermes visées, a assuré dans un communiqué qu’elle “n’a jamais sciemment enfreint les pratiques d’embauche applicables et n’emploie pas, ni n’a jamais employé, de mineurs”.Sur place, Aaron Fuentes, un superviseur qui travaille pour Glass House depuis deux ans, a raconté avoir vu des dizaines de fourgons de la police de l’immigration débarquer jeudi.”Ils ont identifié les personnes pour vérifier si elles avaient des papiers ou non, puis ils les ont fait monter une par une dans les camionnettes”, a-t-il expliqué. “Je n’ai pas vu toute l’opération, mais il y a eu de la violence, des mauvais traitements.”- Proches désemparés -Vendredi, des dizaines de proches des travailleurs arrêtés faisaient la queue devant la ferme de Camarillo, désemparés, face à des agents de sécurité qui les laissaient rentrer sur l’exploitation pour récupérer leurs affaires et le solde de leur paie. “Nous sommes là depuis 6 heures du matin à poser des questions et ils ne nous donnent aucune information”, a confié Saul Munoz, un Colombien de 43 ans dont le fils a été arrêté.Ce dernier travaillait à la ferme depuis moins d’un mois.”J’ai juste besoin de savoir comment il va, qu’on me le ramène. Si c’est notre tour, nous partirons”, a soupiré M. Munoz. “La vérité, c’est que le rêve américain n’est plus vraiment un rêve américain.”Cette descente risque de raviver les tensions, un mois après les manifestations à Los Angeles contre la politique migratoire de Donald Trump, qui ont parfois dégénéré en violences. Des milliers de soldats de la Garde nationale sont toujours déployés dans la région, les opérations anti-migrants y sont quotidiennes et l’administration Trump conteste en justice le statut de “ville sanctuaire” de la mégapole démocrate, qui limite la coopération des forces de l’ordre locales avec la police de l’immigration.Vendredi soir, une juge fédérale a ordonné à l’administration Trump de prendre des mesures pour éviter les contrôles au faciès à Los Angeles et dans six autres comtés de Californie, dont celui de Ventura.

Worker in critical condition after US immigration raid on California farm

A farm worker was in critical condition on Friday, his family said, after being injured during a raid by US immigration agents on a legal cannabis farm in California that resulted in the arrests of 200 undocumented migrants and clashes with protesters.President Donald Trump, meanwhile, called demonstrators involved in attacks on Immigration and Customs Enforcement (ICE) agents “slimeballs” and said they should be arrested.In another development, a district judge ordered a halt to “roving patrols” in Los Angeles by federal agents who were detaining suspected undocumented migrants without probable cause and denying them due process.District Judge Maame Ewusi-Mensah Frimpong ordered an end to the arrests, which she said were being made “based upon race alone,” on whether a person was speaking Spanish or English with an accent or because of their place of work.Trump’s remarks and the court order come a day after a chaotic raid on a cannabis plantation in Ventura County some 56 miles (90 kilometers) from Los Angeles left one farm worker critically injured.The United Farm Workers labor union had said in an X post on Friday that the worker had “died of injuries they sustained as a result of yesterday’s immigration enforcement action.” But the family on a GoFundMe page said he was in critical condition and unlikely to survive.”He was chased by ICE agents, and we were told he fell 30ft (9 meters). My uncle’s life is in critical condition; doctors have told us he won’t make it. His injuries are catastrophic. His heart is still beating.”The Ventura County Medical Center, which told ABC News that he was in critical condition, did not respond to AFP calls for more details.Tricia McLaughlin, a Department of Homeland Security (DHS) spokeswoman, said he was never in custody.”Although he was not being pursued by law enforcement, this individual climbed up to the roof of a green house and fell 30 feet,” McLaughlin said. “(Customs and Border Patrol) immediately called a medivac to the scene to get him care as quickly as possible.”The DHS said 200 undocumented migrants were arrested during raids on marijuana growing sites in Carpinteria and Camarillo on Thursday and 10 children were rescued “from potential exploitation, forced labor, and human trafficking.”Glass House Brands, which owns the farms, said in a statement that it has “never knowingly violated applicable hiring practices and does not and has never employed minors.”DHS said more than 500 “rioters” had attempted to disrupt the operation and four US citizens are facing charges for assaulting or resisting officers.Tear gas was used against the protesters, some of whom were seen in television footage throwing projectiles at law enforcement vehicles. The department said immigration agency vehicles were damaged and a $50,000 reward was being offered for the arrest of an individual who allegedly fired a gun at law enforcement officers.- Showdown -In a post on his Truth Social platform, Trump said he had watched footage of “thugs” throwing rocks and bricks at ICE vehicles, causing “tremendous damage.”Trump said he was authorizing law enforcement officers who are “on the receiving end of thrown rocks, bricks, or any other form of assault, to stop their car, and arrest these SLIMEBALLS, using whatever means is necessary to do so.””I am giving Total Authorization for ICE to protect itself, just like they protect the Public,” he said.Trump, who campaigned on a pledge to deport millions of migrants, has been involved in a showdown over immigration enforcement with Democratic-ruled California for weeks.The Republican president sent thousands of National Guard troops to Los Angeles last month to quell protests against roundups of undocumented migrants by federal agents.California Governor Gavin Newsom has said the troops were not necessary to address the mostly peaceful protests, but his legal efforts to have them removed have failed so far.The cannabis farm in Camarillo was calm during a visit by an AFP reporter on Friday as workers waited in line to collect their belongings and paychecks.”We’ve been here since six this morning asking questions but they’re not giving us any information,” said Saul Munoz, a 43-year-old Colombian whose son was detained on Thursday.”I just want to know how he’s doing,” Munoz said. “Bring him back to me and if it’s time for us to leave, we’ll leave.”The truth is the American dream is no longer really the American dream.”

Au Val Fourré, les irréductibles propriétaires de la tour Jupiter bientôt expropriés

Katia* a acheté sa “vue extraordinaire sur la vallée de la Seine” en 1977. Presque cinquante ans après, la justice a rejeté le recours en référé de plusieurs propriétaires de sa tour, au cÅ“ur d’un quartier populaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines), contre sa démolition.”Je me suis endettée pour rien, pour aujourd’hui être à la rue, mise à la rue, je trouve ça déplorable”, s’emporte Katia, qui vit dans un deux-pièces “pas du tout dégradé”.”Les tours, ça n’est pas l’avenir. Ça, je comprends très bien. Mais les pauvres gens qui ont acheté ici (…) n’ont pas à payer l’incurie des architectes de l’époque” et “l’inaction des pouvoirs publics”, se désole Jean Bégué, 74 ans, président du syndic.Criblée de dettes et dégradée par les marchands de sommeil, la tour Jupiter, symbole des grands ensembles construits dans les années 1960, doit disparaître pour “redonner une attractivité résidentielle” au Val Fourré, selon l’étude d’impact réalisée pour le projet de renouvellement urbain de ce quartier.Mais sept copropriétaires avaient demandé en urgence en mai la suspension des arrêtés préfectoraux déclarant le projet d’utilité publique et ouvrant la voie à leur expropriation.Ils estimaient que l’établissement public foncier d’ÃŽle-de-France (Epfif), pilote du projet, n’avait pas suffisamment évalué les solutions alternatives à la démolition et les nuisances environnementales.”Aucun des moyens soulevés n’est de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité des décisions en litige”, a balayé le juge des référés début juillet.Exit le gigantisme de l’urbanisme sur dalles. Comme ses voisines Mercure et Pluton, Jupiter devrait donc être remplacée par des petits immeubles et des maisons de ville pour “désenclaver” et créer un “environnement apaisé, plus vert”, promet l’Epfif.Plus largement, 421 millions d’euros ont été prévus pour “ouvrir sur la ville” le Val Fourré d’ici 2030.- “Gentrification” -Selon certains propriétaires, les sommes qui leur ont été proposées pour racheter leurs appartements sont bien loin des prix du marché aujourd’hui.Mohammad*, 62 ans et trois appartements loués pour “agrandir (sa) retraite”, s’inquiète: “Quand on va perdre la tour, ça va être difficile”.Avec les 67.000 euros qu’on propose à Katia, “on n’achète même pas un studio dans Mantes, alors je ne vais pas accepter”, s’indigne-t-elle.L’ensemble du projet est une “opération de gentrification”, dénoncent les avocats des copropriétaires, Mes Marc Pitti-Ferrandi et Marion Giard, qui pointent l’arrivée du RER E à Mantes-la-Jolie, prévue d’ici 2027. Quarante minutes suffiront alors pour rejoindre La Défense depuis la ville des Yvelines.Face aux propriétaires qui se sentent “en insécurité ou incompris”, la mairie de Mantes-la-Jolie, qui finance la rénovation du quartier à hauteur de 70 millions d’euros, assure à l’AFP avoir mis en place “un accompagnement humain et personnalisé”. “Le projet vise à recréer un cadre de vie plus digne, plus sain et plus fonctionnel, pour l’ensemble des habitants”, souligne la ville. Quant aux prix contestés, ils sont fixés par la direction de l’immobilier de l’État (ex-France Domaine), “un organisme public neutre, garant d’une évaluation juste et indépendante”. La préfecture évoque, elle, une “juste indemnisation des copropriétaires expropriés”.Autre sujet d’inquiétude, le bilan environnemental du projet, notamment les déchets et les émissions de gaz à effet de serre.Des mesures d’évitement liées aux émissions carbone produites par le chantier sont prévues, assure l’Epfif qui anticipe qu'”en pratique, 90% (des 150.000 tonnes de déchets évalués) seront valorisés”.Au lieu de démolir puis reconstruire, mieux vaudrait “réhabiliter” comme l’a été Neptune, voisine et quasi-jumelle, souhaitent les copropriétaires.Celle-ci, blanche et pimpante, éclipse Jupiter et sa façade fatiguée.Or selon la préfecture, “les coûts disproportionnés d’une réhabilitation justifient (la) démolition” de Jupiter. Sur ses 105 appartements, seuls 11 sont occupés par leurs propriétaires. Grevée par les impayés, la tour est devenue un lieu d’habitat indigne pour nombre de ses locataires, parfois victimes de marchands de sommeil. Ces derniers révoltent les quatre copropriétaires interrogés par l’AFP. “Mais on ne nous a pas aidés côté pouvoirs publics” à les expulser, regrette M. Bégué.Aucun bailleur social n’a souhaité acquérir la tour pour la rénover.D’ici à la démolition, qui pourrait intervenir en 2028 selon l’Epfif, les copropriétaires qui ont introduit une requête au fond auprès du tribunal administratif peuvent encore espérer l’annulation du projet.En attendant, l’horloge tourne. Une première audience devant le juge de l’expropriation doit se tenir dès la rentrée.(*Les personnes citées ont préféré rester anonymes).

En Lituanie, une opération pour sauver les phoques menacés par la fonte de la banquise

La cage s’ouvre et neuf phoques gris glissent dans les eaux de la côte lituanienne, en mer Baltique. Ils partent à la découverte d’une nouvelle vie, au péril des changements climatiques, de la pollution et de la raréfaction des poissons.Les phoques sont élevés dans un site spécialisé dans le port lituanien de Klaipeda.Seulement 5% des petits phoques survivent dans la nature, selon les experts lituaniens.La banquise en mer Baltique se fait de plus en plus rare en raison du changement climatique, ce qui prive les phoques de sanctuaires où élever leurs petits. “Les mères sont obligées de se reproduire sur la terre ferme et en forte concentration avec d’autres phoques”, explique Vaida Surviliene, scientifique à l’université de Vilnius. De ce fait, “elles sont incapables de reconnaître leurs petits et les abandonnent souvent pour cette raison”, précise-t-elle.Selon Arunas Grusas, biologiste au centre de Klaipeda, l’élevage des petits à terre les expose également aux humains, aux prédateurs, aux mâles agressifs, ainsi qu’à un risque plus élevé de maladies. – Extinction évitée – M. Grusas a commencé à s’occuper des phoques en 1987 quand il a ramené le premier petit dans son bureau au musée de la mer de Klaipeda, qui supervise désormais le nouveau centre de convalescence construit en 2022.”Nous leur avons appris à se nourrir, les avons habitués à l’eau. Il fallait qu’ils se sentent à l’aise avec la mer, bien qu’elle les ait rejetés pratiquement morts sur le rivage”, explique M. Grusas. Les tout premiers petits ont été placés dans un bassin improvisé dans un de ses bureaux. “Pour nous, c’était une sensation. A ce moment, il n’y avait pratiquement plus de phoques”, indique le biologiste. Les scientifiques ont dû apprendre à soigner les petits pour les ramener à la vie. Ils ont commencé par les nourrir avec des préparations liquides avant d’introduire des aliments solides. À l’époque, les phoques étaient proches de l’extinction dans la région. Pour une population qui s’élevait à 100.000 individus avant la Seconde Guerre mondiale, il n’en restait plus que 4.000 à 5.000 à la fin des années 1980.”Leur nombre a commencé à diminuer considérablement dans les années 1950 en raison de la chasse et de la compétition avec les pêcheurs”, explique Vaida Surviliene.- Pesticides et surpêche – Dans les années 1960, l’agriculture locale a commencé à utiliser des pesticides “extrêmement toxiques pour les prédateurs,” souligne la scientifique. Au sommet de la chaîne alimentaire de la mer Baltique, les phoques ont absorbé la pollution. Les substances toxiques ont rendu les femelles infertiles et ont affaibli le système immunitaire de la population entière, rendant les phoques plus vulnérables aux parasites et aux infections. Après l’interdiction des pesticides les plus toxiques, la population de phoques gris a pu survivre et croître. Aujourd’hui, leur nombre dans la mer Baltique est estimé à 50.000 à 60.000 individus. En réponse à la surpêche, la Commission européenne a interdit définitivement la pêche commerciale à la morue dans l’est de la Baltique, pourtant cette mesure n’a pas encore apporté de résultats significatifs.”Plus de 80 pour cent des ressources halieutiques de la mer Baltique ont été détruites et les phoques n’ont plus rien à manger”, a déclaré Grusas.”Il n’y a pas eu de pêche à la morue de la Baltique orientale depuis environ cinq ans, mais le nombre de ces poissons n’est pas encore revenu à la normale, alors qu’il s’agit de l’une des principales sources de nourriture” pour les phoques, alerte Darius Daunys, scientifique à l’université de Klaipeda.- Toujours vulnérables – Un nombre croissant de phoques adultes s’échouent sur les côtes lituaniennes. Des scientifiques, dont M. Grusas, pointent du doigt les filets de pêche proches de la côte, dans lesquels les phoques en quête de nourriture s’empêtrent et finissent par se noyer.Les neuf phoques relâchés s’adonnent à leur première nage en milieu naturel. Lors des lâchers précédents, selon les traceurs GPS, la plupart des animaux se sont dirigés vers l’île suédoise de Gotland, au milieu de la mer Baltique, plus riche en poissons.Mais certains ont eu besoin d’un coup de pouce de la part des biologistes.Certains phoques relâchés ont d’abord suivi le bateau regagnant le port, de peur de rester tout seuls. Finalement, ils retrouvent tous leur chemin dans la nature.Arunas Grusas, qui dit avoir “passé toute sa vie avec les phoques”, s’apprête désormais à prendre sa retraite.Son départ intervient à un moment où la population de phoques gris de la Baltique s’est certes stabilisée, mais reste toujours vulnérable. 

En Lituanie, une opération pour sauver les phoques menacés par la fonte de la banquise

La cage s’ouvre et neuf phoques gris glissent dans les eaux de la côte lituanienne, en mer Baltique. Ils partent à la découverte d’une nouvelle vie, au péril des changements climatiques, de la pollution et de la raréfaction des poissons.Les phoques sont élevés dans un site spécialisé dans le port lituanien de Klaipeda.Seulement 5% des petits phoques survivent dans la nature, selon les experts lituaniens.La banquise en mer Baltique se fait de plus en plus rare en raison du changement climatique, ce qui prive les phoques de sanctuaires où élever leurs petits. “Les mères sont obligées de se reproduire sur la terre ferme et en forte concentration avec d’autres phoques”, explique Vaida Surviliene, scientifique à l’université de Vilnius. De ce fait, “elles sont incapables de reconnaître leurs petits et les abandonnent souvent pour cette raison”, précise-t-elle.Selon Arunas Grusas, biologiste au centre de Klaipeda, l’élevage des petits à terre les expose également aux humains, aux prédateurs, aux mâles agressifs, ainsi qu’à un risque plus élevé de maladies. – Extinction évitée – M. Grusas a commencé à s’occuper des phoques en 1987 quand il a ramené le premier petit dans son bureau au musée de la mer de Klaipeda, qui supervise désormais le nouveau centre de convalescence construit en 2022.”Nous leur avons appris à se nourrir, les avons habitués à l’eau. Il fallait qu’ils se sentent à l’aise avec la mer, bien qu’elle les ait rejetés pratiquement morts sur le rivage”, explique M. Grusas. Les tout premiers petits ont été placés dans un bassin improvisé dans un de ses bureaux. “Pour nous, c’était une sensation. A ce moment, il n’y avait pratiquement plus de phoques”, indique le biologiste. Les scientifiques ont dû apprendre à soigner les petits pour les ramener à la vie. Ils ont commencé par les nourrir avec des préparations liquides avant d’introduire des aliments solides. À l’époque, les phoques étaient proches de l’extinction dans la région. Pour une population qui s’élevait à 100.000 individus avant la Seconde Guerre mondiale, il n’en restait plus que 4.000 à 5.000 à la fin des années 1980.”Leur nombre a commencé à diminuer considérablement dans les années 1950 en raison de la chasse et de la compétition avec les pêcheurs”, explique Vaida Surviliene.- Pesticides et surpêche – Dans les années 1960, l’agriculture locale a commencé à utiliser des pesticides “extrêmement toxiques pour les prédateurs,” souligne la scientifique. Au sommet de la chaîne alimentaire de la mer Baltique, les phoques ont absorbé la pollution. Les substances toxiques ont rendu les femelles infertiles et ont affaibli le système immunitaire de la population entière, rendant les phoques plus vulnérables aux parasites et aux infections. Après l’interdiction des pesticides les plus toxiques, la population de phoques gris a pu survivre et croître. Aujourd’hui, leur nombre dans la mer Baltique est estimé à 50.000 à 60.000 individus. En réponse à la surpêche, la Commission européenne a interdit définitivement la pêche commerciale à la morue dans l’est de la Baltique, pourtant cette mesure n’a pas encore apporté de résultats significatifs.”Plus de 80 pour cent des ressources halieutiques de la mer Baltique ont été détruites et les phoques n’ont plus rien à manger”, a déclaré Grusas.”Il n’y a pas eu de pêche à la morue de la Baltique orientale depuis environ cinq ans, mais le nombre de ces poissons n’est pas encore revenu à la normale, alors qu’il s’agit de l’une des principales sources de nourriture” pour les phoques, alerte Darius Daunys, scientifique à l’université de Klaipeda.- Toujours vulnérables – Un nombre croissant de phoques adultes s’échouent sur les côtes lituaniennes. Des scientifiques, dont M. Grusas, pointent du doigt les filets de pêche proches de la côte, dans lesquels les phoques en quête de nourriture s’empêtrent et finissent par se noyer.Les neuf phoques relâchés s’adonnent à leur première nage en milieu naturel. Lors des lâchers précédents, selon les traceurs GPS, la plupart des animaux se sont dirigés vers l’île suédoise de Gotland, au milieu de la mer Baltique, plus riche en poissons.Mais certains ont eu besoin d’un coup de pouce de la part des biologistes.Certains phoques relâchés ont d’abord suivi le bateau regagnant le port, de peur de rester tout seuls. Finalement, ils retrouvent tous leur chemin dans la nature.Arunas Grusas, qui dit avoir “passé toute sa vie avec les phoques”, s’apprête désormais à prendre sa retraite.Son départ intervient à un moment où la population de phoques gris de la Baltique s’est certes stabilisée, mais reste toujours vulnérable.Â