Chine: le commerce extérieur en forme avant de nouvelles taxes de Trump

La Chine a vu son commerce extĂ©rieur reprendre des couleurs en septembre, selon des donnĂ©es des Douanes publiĂ©es lundi, au moment oĂą le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump menace de reprendre la guerre commerciale bilatĂ©rale.Le gĂ©ant asiatique fait face depuis la pandĂ©mie de Covid-19 Ă  plusieurs difficultĂ©s Ă©conomiques, dont une consommation intĂ©rieure atone et un marchĂ© de l’emploi morose, notamment en raison d’une crise prolongĂ©e du secteur immobilier.Dans ce contexte, Donald Trump a annoncĂ© la semaine dernière que les Etats-Unis frapperaient les marchandises chinoises de droits de douane supplĂ©mentaires de 100%, s’ajoutant Ă  ceux dĂ©jĂ  en vigueur, Ă  partir du 1er novembre “ou avant”.Cette dĂ©claration, qui menace de relancer une guerre commerciale qui s’Ă©tait apaisĂ©e ces derniers mois entre PĂ©kin et Washington, met en pĂ©ril le commerce extĂ©rieur chinois, mĂŞme si ce dernier a affichĂ© une bonne santĂ© le mois dernier.Les exportations de la Chine ont ainsi grimpĂ© de 8,3% sur un an en septembre, plus d’attendu. Ce chiffre est supĂ©rieur Ă  la prĂ©vision d’Ă©conomistes interrogĂ©s par l’agence Bloomberg – qui tablaient sur une hausse de 6,6%.De leur cĂ´tĂ©, les importations du gĂ©ant asiatique ont augmentĂ© de 7,4% le mois dernier sur un an. LĂ  encore, il s’agit d’un rĂ©sultat significativement plus Ă©levĂ© que ce qu’attendaient les analystes de Bloomberg (+1,9%).Des signes encourageants pour l’Ă©conomie chinoise.- “RĂ©silience” -La Chine reste très dĂ©pendante des exportations, qui font depuis de nombreuses annĂ©es office de moteur Ă©conomique.Mais ce modèle est remis en cause par la guerre commerciale lancĂ©e par Donald Trump en dĂ©but d’annĂ©e, Ă  laquelle PĂ©kin a ripostĂ© avec fermetĂ©.MalgrĂ© la nouvelle dĂ©gradation des relations commerciales bilatĂ©rales Ă  la suite des rĂ©cents propos du prĂ©sident amĂ©ricain, les exportations chinoises vers les Etats-Unis ont augmentĂ© de 8,6% en septembre par rapport Ă  aoĂ»t, selon les chiffres publiĂ©s lundi par les Douanes chinoises.La Chine y a exportĂ© pour 34,3 milliards de dollars de marchandises le mois dernier, d’après la mĂŞme source, contre 31,6 milliards de dollars en aoĂ»t.”Si cette rĂ©silience (du commerce extĂ©rieur) souligne la capacitĂ© des exportateurs chinois Ă  faire face aux (actuels) droits de douane amĂ©ricains, la dernière escalade des tensions avec les États-Unis risque d’entraĂ®ner une baisse”, prĂ©vient toutefois dans une note Zichun Huang, Ă©conomiste du cabinet Capital Economics.L’annonce par Donald Trump vendredi de nouveaux droits de douane a secouĂ© les marchĂ©s mondiaux et remis en question une rencontre potentielle avec le prĂ©sident Xi Jinping dans quelques semaines en CorĂ©e du Sud.- “Ne vous inquiĂ©tez pas” -Le locataire de la Maison Blanche avait dit rĂ©agir Ă  une “posture commerciale extraordinairement agressive” adoptĂ©e par la Chine qui a dĂ©cidĂ© d’encadrer davantage les exportations de technologies liĂ©es aux terres rares. En rĂ©ponse aux annonces de Donald Trump, la Chine a accusĂ© dimanche les États-Unis de “deux poids, deux mesures”.Mais le prĂ©sident amĂ©ricain a adoptĂ© dimanche un ton plus conciliant.”Ne vous inquiĂ©tez pas pour la Chine, tout va bien se passer! Le très respectĂ© prĂ©sident Xi a juste eu un mauvais moment. Il ne veut pas de dĂ©pression pour son pays, et moi non plus”, a-t-il dĂ©clarĂ© sur sa plateforme Truth Social.Les relations commerciales sino-amĂ©ricaines ont connu des hauts et des bas en 2025.Sous l’effet de l’offensive protectionniste dĂ©clenchĂ©e par Donald Trump depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, les droits de douane entre les deux pays ont atteint des niveaux trois fois supĂ©rieurs Ă  la normale des deux cĂ´tĂ©s, perturbant les chaĂ®nes d’approvisionnement.Depuis, Washington et PĂ©kin ont conclu un accord visant Ă  dĂ©samorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane Ă  30% pour les produits chinois importĂ©s aux États-Unis et Ă  10% pour les biens amĂ©ricains importĂ©s en Chine.

La nomination de Farandou au Travail, “plutĂ´t un bon signal” pour la CFDT

La nomination du PDG sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou au ministère du Travail est “plutĂ´t un bon signal”, a estimĂ© lundi la numĂ©ro un de la CFDT Marylise LĂ©on, insistant Ă  nouveau sur la “condition sine qua non” de la suspension de la rĂ©forme des retraites. “Pour le moment, c’est un plutĂ´t un bon signal”, a-t-elle dit sur TF1 au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement par le Premier ministre SĂ©bastien Lecornu.”On a eu un très bon dialogue avec (Jean-Pierre Farandou, ndlr) quand il Ă©tait Ă  la SNCF, il avait nĂ©gociĂ©, notamment avec la CFDT, un accord sur la pĂ©nibilitĂ© il y a quelques mois”, a-t-elle ajoutĂ©. “Donc j’espère qu’il gardera ses convictions et cette façon de dialoguer avec les organisations syndicales aussi”.Marylise LĂ©on a prĂ©venu que la suspension de la rĂ©forme des retraites Ă©tait “la condition sine qua non de la stabilitĂ© politique”.S’il y a un “enjeu de budget Ă  construire”, la “question de l’apaisement dĂ©mocratique est au moins aussi importante”, a-t-elle dit. “Et la suspension de la rĂ©forme des retraites, c’est le passage obligĂ© pour pouvoir avoir un dĂ©but d’apaisement”.”La prioritĂ© pour la CFDT, c’est figer l’âge lĂ©gal (de dĂ©part Ă  la retraite, NDLR) parce que c’est la mesure qui a le plus d’impact, quatre fois plus d’impact que le nombre de trimestres” Ă  avoir pour pouvoir partir Ă  taux plein. “On sait que ce sont des centaines de milliers de personnes qui vont ĂŞtre concernĂ©es par le fait qu’on bloque le compteur du dĂ©calage de l’âge lĂ©gal Ă  62 ans et neuf mois”, a-t-elle soulignĂ©, une proposition avancĂ©e par le prĂ©sident Emmanuel Macron lorsqu’il a reçu des responsables de partis. 

La nomination de Farandou au Travail, “plutĂ´t un bon signal” pour la CFDT

La nomination du PDG sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou au ministère du Travail est “plutĂ´t un bon signal”, a estimĂ© lundi la numĂ©ro un de la CFDT Marylise LĂ©on, insistant Ă  nouveau sur la “condition sine qua non” de la suspension de la rĂ©forme des retraites. “Pour le moment, c’est un plutĂ´t un bon signal”, a-t-elle dit sur TF1 au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement par le Premier ministre SĂ©bastien Lecornu.”On a eu un très bon dialogue avec (Jean-Pierre Farandou, ndlr) quand il Ă©tait Ă  la SNCF, il avait nĂ©gociĂ©, notamment avec la CFDT, un accord sur la pĂ©nibilitĂ© il y a quelques mois”, a-t-elle ajoutĂ©. “Donc j’espère qu’il gardera ses convictions et cette façon de dialoguer avec les organisations syndicales aussi”.Marylise LĂ©on a prĂ©venu que la suspension de la rĂ©forme des retraites Ă©tait “la condition sine qua non de la stabilitĂ© politique”.S’il y a un “enjeu de budget Ă  construire”, la “question de l’apaisement dĂ©mocratique est au moins aussi importante”, a-t-elle dit. “Et la suspension de la rĂ©forme des retraites, c’est le passage obligĂ© pour pouvoir avoir un dĂ©but d’apaisement”.”La prioritĂ© pour la CFDT, c’est figer l’âge lĂ©gal (de dĂ©part Ă  la retraite, NDLR) parce que c’est la mesure qui a le plus d’impact, quatre fois plus d’impact que le nombre de trimestres” Ă  avoir pour pouvoir partir Ă  taux plein. “On sait que ce sont des centaines de milliers de personnes qui vont ĂŞtre concernĂ©es par le fait qu’on bloque le compteur du dĂ©calage de l’âge lĂ©gal Ă  62 ans et neuf mois”, a-t-elle soulignĂ©, une proposition avancĂ©e par le prĂ©sident Emmanuel Macron lorsqu’il a reçu des responsables de partis. 

Qui met le feu Ă  l’Amazonie ?

Jean Rouge est une vieille connaissance des grands propriĂ©taires terriens et des petits Ă©leveurs de l’Amazonie brĂ©silienne.C’est un ami qui nettoie les pâturages, mais aussi un ennemi qui dĂ©truit les terres et les arbres, menaçant la plus grande forĂŞt tropicale de la planète.”Jean Rouge” est son nom dans le jargon local. Ailleurs, on l’appelle: le feu. Son usage est si ancrĂ© dans le système d’Ă©levage local qu’il est souvent difficile d’y renoncer, ont constatĂ© des journalistes de l’AFP en s’aventurant dans la municipalitĂ© de Sao Felix do Xingu, terre de cow-boys dans le nord du BrĂ©sil.En 2024, les flammes, attisĂ©es par une sĂ©cheresse inĂ©dite liĂ©e au changement climatique, ont consumĂ© près de 18 millions d’hectares de l’Amazonie brĂ©silienne, un record historique.La dĂ©forestation, que le prĂ©sident de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a promis d’Ă©radiquer d’ici 2030, a augmentĂ© de 4% en un an jusqu’en juillet, après une baisse de 30% l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.Pour la première fois, plus de forĂŞt tropicale a brĂ»lĂ© que de pâturages.Mais la majoritĂ© des incendies a commencĂ© sur des terres agricoles avant de se propager Ă  travers une vĂ©gĂ©tation assĂ©chĂ©e. “Le feu est une mĂ©thode bon marchĂ© pour entretenir le pâturage”, explique sous son chapeau de toile Antonio Carlos Batista, 62 ans.Ce propriĂ©taire d’une terre aux 900 tĂŞtes de bĂ©tail Ă  Sao FĂ©lix do Xingu sait de quoi il parle.L’annĂ©e dernière, la municipalitĂ© a enregistrĂ© le plus grand nombre d’incendies du pays: plus de 7.000. “La main d’Ĺ“uvre coĂ»te cher, les pesticides aussi. Ici, nous n’avons aucun financement public”, dit-il. Pendant la saison sèche, de l’essence et une allumette suffisent. La pratique est courante. Quand quelqu’un va allumer un feu, il dit: “Je vais embaucher Jean Rouge!”, raconte Antonio Carlos Batista.Aujourd’hui, en Amazonie, “le grand dĂ©fi est la dĂ©forestation par incendies”, estime auprès de l’AFP la ministre brĂ©silienne de l’Environnement Marina Silva. Pour inverser la tendance, ont expliquĂ© les interlocuteurs rencontrĂ©s dans la forĂŞt et Ă  Brasilia, il faut plus de pompiers, davantage de sanctions et surtout un changement de culture.- “Jour du feu” -“Bem-Vindo” Ă  Sao FĂ©lix do Xingu, dans l’État de Para oĂą Lula accueillera en novembre, dans la ville de Belem, la COP30, la confĂ©rence sur le climat de l’ONU, la première en Amazonie.D’une superficie presque Ă©quivalente Ă  celle du Portugal avec seulement 65.000 habitants, la municipalitĂ© abrite le plus grand cheptel de vaches du BrĂ©sil – 2,5 millions de tĂŞtes, en partie destinĂ©es Ă  l’exportation. C’est aussi celle qui gĂ©nère la plus importante Ă©mission de CO2 du pays, en raison de la dĂ©forestation. En 2019, lors du “Jour du feu”, de grands propriĂ©taires terriens y avaient rĂ©pandu les flammes pour soutenir la politique climatosceptique de l’ex-prĂ©sident d’extrĂŞme droite Jair Bolsonaro, dĂ©clenchant de grands incendies et l’indignation internationale. Sao FĂ©lix do Xingu est une terre de ranchs et de grandes Ă©tendues dĂ©boisĂ©es que l’on peut parcourir sur des kilomètres Ă  travers des routes poussiĂ©reuses.Les principales propriĂ©tĂ©s sont dĂ©tenues par des compagnies au siège implantĂ© dans des villes lointaines comme Sao Paulo. Beaucoup se font discrètes, dĂ©limitĂ©es par une simple clĂ´ture, parfois sans plaque pour les identifier. C’est le cas du ranch Bom Jardim, qui compte 12.000 tĂŞtes de bĂ©tail, sur les rives de la rivière Xingu. Assis sous le porche de l’Ă©table, boucle d’argent Ă  la ceinture, le contremaĂ®tre Gleyson Carvalho, 28 ans, reconnaĂ®t qu’utiliser le feu dans le ranch est de plus en plus dangereux.”D’un cĂ´tĂ©, c’est bien”, dit-il, cela permet de renouveler le sol en Ă©liminant les herbes sèches et de faire pousser un pâturage plus nutritif.”De l’autre, c’est mauvais”: l’annĂ©e dernière, “tout a Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©, la nourriture manquait, le bĂ©tail a maigri. Nous avons dĂ» lutter dur pour qu’aucune bĂŞte ne meure”. Le feu est venu de l’extĂ©rieur, affirme-t-il.Selon des donnĂ©es satellitaires du rĂ©seau de surveillance Mapbiomas analysĂ©es par l’AFP, plus des deux tiers du ranch ont brĂ»lĂ©, inondant de fumĂ©es nocives un village indigène kayapo Ă©tabli dans un territoire voisin protĂ©gĂ©. La propriĂ©tĂ© appartient Ă  l’ex-maire de Sao FĂ©lix, Joao ClĂ©ber, plusieurs fois sanctionnĂ© pour dĂ©forestation notamment.Selon un rapport de Greenpeace de 2021, le ranch vendait indirectement du bĂ©tail aux grands abattoirs brĂ©siliens Frigol et JBS, qui exportaient une partie de leur viande Ă  l’Ă©tranger, en particulier vers la Chine pour le premier.-  ImpunitĂ© -Quand on survole Sao Felix en pĂ©riode sèche, on peut voir des nuages de fumĂ©e s’Ă©lever depuis d’immenses Ă©tendues noires de terre brĂ»lĂ©e, comme des balafres dans la verdure alentour.”C’est très triste car on arrive dans une rĂ©gion entièrement verte puis le feu vient tout dĂ©truire”, lâche JosĂ© Juliao do Nascimento, 64 ans, petit Ă©leveur aux 90 bĂŞtes dans la commune rurale de Casa de Tabua, au nord de Bom Jardim. Venu du sud du pays, il a dĂ©barqué en Amazonie comme beaucoup de compatriotes dans les annĂ©es 1960-1970, quand le rĂ©gime militaire encourageait Ă  abattre la forĂŞt pour exploiter la terre et s’enrichir. “Une terre sans hommes pour des hommes sans terre”, promettait le slogan.L’annĂ©e dernière, un feu incontrĂ´lĂ© a atteint sa propriĂ©tĂ©. Des vaches affolĂ©es, appartenant Ă  d’autres, ont surgi chez lui après avoir parcouru des kilomètres Ă  la recherche de nourriture.La forĂŞt luxuriante visible depuis sa maisonnette en bois a Ă©tĂ© carbonisĂ©e. L’État du Para a interdit complètement les incendies pour l’entretien des pâturages mais l’impunité règne, lâche M. Nascimento.”Tout le monde a WhatsApp, un tĂ©lĂ©phone. Quand une voiture de police ou de l’Agence de contrĂ´le environnemental Ibama apparaĂ®t, les gens se prĂ©viennent les uns les autres. Comme ça, mĂŞme si quelqu’un travaille sur son tracteur, il peut le cacher et s’enfuir.” – La loi du plus fort ? -Dans le coin, on croise peu de reprĂ©sentants des pouvoirs publics pour mettre des amendes ou saisir des terres. Les fonctionnaires sont “menacĂ©s”, confie Rodrigo Agostinho, prĂ©sident de l’organisme public de contrĂ´le pour l’environnement (l’Ibama). Pour autant, les petits Ă©leveurs rencontrĂ©s par l’AFP Ă  Sao FĂ©lix do Xingu se disent persĂ©cutĂ©s comparĂ© aux grands groupes.”Quand la police arrive, on doit se cacher”, dĂ©plore Dalmi Pereira, 51 ans, Ă©leveur de la commune de Casa de Tabua. “Ils nous traitent comme des criminels de l’Amazonie, responsables des incendies, de la dĂ©forestation. Mais personne ne nous aide”.Face Ă  eux: Agro SB, le gĂ©ant agro-industriel de la viande et de l’agriculture dans la rĂ©gion. L’entreprise a achetĂ© la terre en 2008 pour installer son complexe Lagoa do Triunfo, de la taille d’une grande ville. La propriĂ©tĂ©, condamnĂ©e Ă  six amendes jamais payĂ©es pour infractions environnementales depuis 2013, a concentrĂ© plus de 300 des incendies enregistrĂ©s Ă  Sao FĂ©lix en 2024, selon des donnĂ©es analysĂ©es par l’AFP. Cette mĂŞme annĂ©e, elle a reçu un label “vert” du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage pour “ses pratiques de responsabilitĂ© sociale et de durabilitĂ© environnementale”. Agro SB “bĂ©nĂ©ficie d’un traitement Ă  part”, s’indigne M. Pereira, alors que “nous, nous restons Ă  la porte” des administrations.A cela s’ajoute le litige foncier entre petits Ă©leveurs et le groupe industriel. Les producteurs installĂ©s des annĂ©es auparavant rĂ©clament leur droit de propriĂ©tĂ© par usucapion (propriĂ©tĂ© acquise après un usage d’une certaine durĂ©e), une pratique historiquement frĂ©quente en Amazonie. Mais pour Agro SB, propriĂ©tĂ© du groupe Opportunity fondĂ© par le banquier brĂ©silien Daniel Dantas condamnĂ© pour corruption dans des affaires financières puis blanchi, il s’agit d'”envahisseurs” qui ont pris possession de sa terre, a indiquĂ© la sociĂ©tĂ© dans un courriel envoyĂ© Ă  l’AFP. Agro SB ajoute que les incendies enregistrĂ©s sur sa propriĂ©tĂ© “ont leur origine dans les zones envahies” et qu’elle porte plainte contre ses occupants.- Pompiers et pare-feu -En Amazonie, les communautĂ©s locales et les petits producteurs utilisent le feu de manière “culturelle” mais ce sont “surtout les grandes propriĂ©tĂ©s” qui recourent aux flammes pour la dĂ©forestation et le renouvellement des pâturages, sans oublier les orpailleurs, rappelle Cristiane Mazzetti, coordinatrice des forĂŞts de Greenpeace BrĂ©sil. RencontrĂ© lors d’une parade de cow-boys, le maire de Sao FĂ©lix, FabrĂ­cio Batista, souligne aussi que la majoritĂ© des propriĂ©tĂ©s rurales n’a pas de statut lĂ©gal.  “La première chose que nous devons faire est de fournir des papiers aux gens”, dit-il. “Des gens qui ont des papiers prendront soin de leur propriĂ©tĂ©. Quand ils n’en ont pas, ils commettent parfois des infractions.”PropriĂ©taire d’un domaine condamnĂ© en 2014 pour dĂ©forestation Ă  une amende ensuite annulĂ©e, l’Ă©dile rĂ©clame pour lutter contre les incendies plus “d’infrastructures” au gouvernement fĂ©dĂ©ral.”Ici, il n’y a pas une seule brigade de pompiers. Quand il y a un incendie, qui va l’Ă©teindre ?” Pour Regino Soares, producteur de 65 ans et prĂ©sident de l’association de petits Ă©leveurs Agricatu, qui a lui-mĂŞme perdu un cinquième de ses bĂŞtes dans le feu, c’est surtout une question de bonnes pratiques Ă  mettre en Ĺ“uvre de ranch en ranch, de “sensibilisation”.”Mettre le feu au bon moment, faire des pare-feu dans les bonnes proportions, retirer la vĂ©gĂ©tation assĂ©chĂ©e autour des pâturages, se prĂ©venir entre voisins quand on allume un feu…”- La “banlieue” du BrĂ©sil-Cette annĂ©e, l’Amazonie connaĂ®t une trĂŞve. Le nombre d’incendies enregistrĂ© depuis janvier est le plus faible depuis le dĂ©but des relevĂ©s en 1998.”Bien que la sĂ©cheresse persiste par endroits, il a plu plus rĂ©gulièrement car nous sommes dans une annĂ©e neutre oĂą l’Amazonie n’est pas sous l’effet des phĂ©nomènes climatiques El Niño ni La Niña”, explique Ane Alencar, directrice scientifique de l’Institut de recherches environnementales de l’Amazonie.”Il y a Ă©galement eu un meilleur contrĂ´le des autoritĂ©s et un effet de choc chez certains producteurs qui ont Ă©tĂ© plus prudents après ce qui s’est passĂ© en 2024″.Depuis le retour de Lula, après des annĂ©es de laisser-faire sous Bolsonaro (2019-2022), l’Ibama a intensifiĂ© ses opĂ©rations, confirme son prĂ©sident Rodrigo Agostinho.L’État a mobilisĂ© un record de 4.300 pompiers, 800 vĂ©hicules, 11 avions. Des ressources cependant très insuffisantes pour protĂ©ger une forĂŞt grande environ comme dix fois la France.Le nombre d’amendes environnementales a augmentĂ©, un travail compliquĂ© car il faut identifier la personne qui a craquĂ© l’allumette. “On doit effectuer une expertise, trouver l’auteur, consulter des images satellites”, explique M. Agostinho. Mais l’intelligence artificielle permet de mieux “localiser les contrevenants et d’Ă©valuer la taille des zones” touchĂ©es.Reste le dĂ©fi de les faire payer. Ă€ titre d’exemple, Greenpeace a montrĂ© l’annĂ©e dernière que cinq ans après le “Jour du feu”, la grande majoritĂ© des sanctions imposĂ©es n’avaient pas Ă©tĂ© rĂ©glĂ©es.Lors des deux premiers mandats de Lula (2003-2010) les politiques de surveillance et de contrĂ´le avaient permis une rĂ©duction de 70% de la dĂ©forestation en Amazonie.Pour le journaliste et cinĂ©aste Joao Moreira Salles, auteur du livre sur l’Amazonie “Arrabalde”, la clĂ© de toute politique rĂ©side dans le soutien populaire. “Le plus important, ce n’est pas que le monde la voie pendant la COP30, mais que les BrĂ©siliens la voient. Parce que c’est ça le problème: le BrĂ©sil tourne le dos Ă  l’Amazonie. C’est sa banlieue”.

Qui met le feu Ă  l’Amazonie ?

Jean Rouge est une vieille connaissance des grands propriĂ©taires terriens et des petits Ă©leveurs de l’Amazonie brĂ©silienne.C’est un ami qui nettoie les pâturages, mais aussi un ennemi qui dĂ©truit les terres et les arbres, menaçant la plus grande forĂŞt tropicale de la planète.”Jean Rouge” est son nom dans le jargon local. Ailleurs, on l’appelle: le feu. Son usage est si ancrĂ© dans le système d’Ă©levage local qu’il est souvent difficile d’y renoncer, ont constatĂ© des journalistes de l’AFP en s’aventurant dans la municipalitĂ© de Sao Felix do Xingu, terre de cow-boys dans le nord du BrĂ©sil.En 2024, les flammes, attisĂ©es par une sĂ©cheresse inĂ©dite liĂ©e au changement climatique, ont consumĂ© près de 18 millions d’hectares de l’Amazonie brĂ©silienne, un record historique.La dĂ©forestation, que le prĂ©sident de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a promis d’Ă©radiquer d’ici 2030, a augmentĂ© de 4% en un an jusqu’en juillet, après une baisse de 30% l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.Pour la première fois, plus de forĂŞt tropicale a brĂ»lĂ© que de pâturages.Mais la majoritĂ© des incendies a commencĂ© sur des terres agricoles avant de se propager Ă  travers une vĂ©gĂ©tation assĂ©chĂ©e. “Le feu est une mĂ©thode bon marchĂ© pour entretenir le pâturage”, explique sous son chapeau de toile Antonio Carlos Batista, 62 ans.Ce propriĂ©taire d’une terre aux 900 tĂŞtes de bĂ©tail Ă  Sao FĂ©lix do Xingu sait de quoi il parle.L’annĂ©e dernière, la municipalitĂ© a enregistrĂ© le plus grand nombre d’incendies du pays: plus de 7.000. “La main d’Ĺ“uvre coĂ»te cher, les pesticides aussi. Ici, nous n’avons aucun financement public”, dit-il. Pendant la saison sèche, de l’essence et une allumette suffisent. La pratique est courante. Quand quelqu’un va allumer un feu, il dit: “Je vais embaucher Jean Rouge!”, raconte Antonio Carlos Batista.Aujourd’hui, en Amazonie, “le grand dĂ©fi est la dĂ©forestation par incendies”, estime auprès de l’AFP la ministre brĂ©silienne de l’Environnement Marina Silva. Pour inverser la tendance, ont expliquĂ© les interlocuteurs rencontrĂ©s dans la forĂŞt et Ă  Brasilia, il faut plus de pompiers, davantage de sanctions et surtout un changement de culture.- “Jour du feu” -“Bem-Vindo” Ă  Sao FĂ©lix do Xingu, dans l’État de Para oĂą Lula accueillera en novembre, dans la ville de Belem, la COP30, la confĂ©rence sur le climat de l’ONU, la première en Amazonie.D’une superficie presque Ă©quivalente Ă  celle du Portugal avec seulement 65.000 habitants, la municipalitĂ© abrite le plus grand cheptel de vaches du BrĂ©sil – 2,5 millions de tĂŞtes, en partie destinĂ©es Ă  l’exportation. C’est aussi celle qui gĂ©nère la plus importante Ă©mission de CO2 du pays, en raison de la dĂ©forestation. En 2019, lors du “Jour du feu”, de grands propriĂ©taires terriens y avaient rĂ©pandu les flammes pour soutenir la politique climatosceptique de l’ex-prĂ©sident d’extrĂŞme droite Jair Bolsonaro, dĂ©clenchant de grands incendies et l’indignation internationale. Sao FĂ©lix do Xingu est une terre de ranchs et de grandes Ă©tendues dĂ©boisĂ©es que l’on peut parcourir sur des kilomètres Ă  travers des routes poussiĂ©reuses.Les principales propriĂ©tĂ©s sont dĂ©tenues par des compagnies au siège implantĂ© dans des villes lointaines comme Sao Paulo. Beaucoup se font discrètes, dĂ©limitĂ©es par une simple clĂ´ture, parfois sans plaque pour les identifier. C’est le cas du ranch Bom Jardim, qui compte 12.000 tĂŞtes de bĂ©tail, sur les rives de la rivière Xingu. Assis sous le porche de l’Ă©table, boucle d’argent Ă  la ceinture, le contremaĂ®tre Gleyson Carvalho, 28 ans, reconnaĂ®t qu’utiliser le feu dans le ranch est de plus en plus dangereux.”D’un cĂ´tĂ©, c’est bien”, dit-il, cela permet de renouveler le sol en Ă©liminant les herbes sèches et de faire pousser un pâturage plus nutritif.”De l’autre, c’est mauvais”: l’annĂ©e dernière, “tout a Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©, la nourriture manquait, le bĂ©tail a maigri. Nous avons dĂ» lutter dur pour qu’aucune bĂŞte ne meure”. Le feu est venu de l’extĂ©rieur, affirme-t-il.Selon des donnĂ©es satellitaires du rĂ©seau de surveillance Mapbiomas analysĂ©es par l’AFP, plus des deux tiers du ranch ont brĂ»lĂ©, inondant de fumĂ©es nocives un village indigène kayapo Ă©tabli dans un territoire voisin protĂ©gĂ©. La propriĂ©tĂ© appartient Ă  l’ex-maire de Sao FĂ©lix, Joao ClĂ©ber, plusieurs fois sanctionnĂ© pour dĂ©forestation notamment.Selon un rapport de Greenpeace de 2021, le ranch vendait indirectement du bĂ©tail aux grands abattoirs brĂ©siliens Frigol et JBS, qui exportaient une partie de leur viande Ă  l’Ă©tranger, en particulier vers la Chine pour le premier.-  ImpunitĂ© -Quand on survole Sao Felix en pĂ©riode sèche, on peut voir des nuages de fumĂ©e s’Ă©lever depuis d’immenses Ă©tendues noires de terre brĂ»lĂ©e, comme des balafres dans la verdure alentour.”C’est très triste car on arrive dans une rĂ©gion entièrement verte puis le feu vient tout dĂ©truire”, lâche JosĂ© Juliao do Nascimento, 64 ans, petit Ă©leveur aux 90 bĂŞtes dans la commune rurale de Casa de Tabua, au nord de Bom Jardim. Venu du sud du pays, il a dĂ©barqué en Amazonie comme beaucoup de compatriotes dans les annĂ©es 1960-1970, quand le rĂ©gime militaire encourageait Ă  abattre la forĂŞt pour exploiter la terre et s’enrichir. “Une terre sans hommes pour des hommes sans terre”, promettait le slogan.L’annĂ©e dernière, un feu incontrĂ´lĂ© a atteint sa propriĂ©tĂ©. Des vaches affolĂ©es, appartenant Ă  d’autres, ont surgi chez lui après avoir parcouru des kilomètres Ă  la recherche de nourriture.La forĂŞt luxuriante visible depuis sa maisonnette en bois a Ă©tĂ© carbonisĂ©e. L’État du Para a interdit complètement les incendies pour l’entretien des pâturages mais l’impunité règne, lâche M. Nascimento.”Tout le monde a WhatsApp, un tĂ©lĂ©phone. Quand une voiture de police ou de l’Agence de contrĂ´le environnemental Ibama apparaĂ®t, les gens se prĂ©viennent les uns les autres. Comme ça, mĂŞme si quelqu’un travaille sur son tracteur, il peut le cacher et s’enfuir.” – La loi du plus fort ? -Dans le coin, on croise peu de reprĂ©sentants des pouvoirs publics pour mettre des amendes ou saisir des terres. Les fonctionnaires sont “menacĂ©s”, confie Rodrigo Agostinho, prĂ©sident de l’organisme public de contrĂ´le pour l’environnement (l’Ibama). Pour autant, les petits Ă©leveurs rencontrĂ©s par l’AFP Ă  Sao FĂ©lix do Xingu se disent persĂ©cutĂ©s comparĂ© aux grands groupes.”Quand la police arrive, on doit se cacher”, dĂ©plore Dalmi Pereira, 51 ans, Ă©leveur de la commune de Casa de Tabua. “Ils nous traitent comme des criminels de l’Amazonie, responsables des incendies, de la dĂ©forestation. Mais personne ne nous aide”.Face Ă  eux: Agro SB, le gĂ©ant agro-industriel de la viande et de l’agriculture dans la rĂ©gion. L’entreprise a achetĂ© la terre en 2008 pour installer son complexe Lagoa do Triunfo, de la taille d’une grande ville. La propriĂ©tĂ©, condamnĂ©e Ă  six amendes jamais payĂ©es pour infractions environnementales depuis 2013, a concentrĂ© plus de 300 des incendies enregistrĂ©s Ă  Sao FĂ©lix en 2024, selon des donnĂ©es analysĂ©es par l’AFP. Cette mĂŞme annĂ©e, elle a reçu un label “vert” du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage pour “ses pratiques de responsabilitĂ© sociale et de durabilitĂ© environnementale”. Agro SB “bĂ©nĂ©ficie d’un traitement Ă  part”, s’indigne M. Pereira, alors que “nous, nous restons Ă  la porte” des administrations.A cela s’ajoute le litige foncier entre petits Ă©leveurs et le groupe industriel. Les producteurs installĂ©s des annĂ©es auparavant rĂ©clament leur droit de propriĂ©tĂ© par usucapion (propriĂ©tĂ© acquise après un usage d’une certaine durĂ©e), une pratique historiquement frĂ©quente en Amazonie. Mais pour Agro SB, propriĂ©tĂ© du groupe Opportunity fondĂ© par le banquier brĂ©silien Daniel Dantas condamnĂ© pour corruption dans des affaires financières puis blanchi, il s’agit d'”envahisseurs” qui ont pris possession de sa terre, a indiquĂ© la sociĂ©tĂ© dans un courriel envoyĂ© Ă  l’AFP. Agro SB ajoute que les incendies enregistrĂ©s sur sa propriĂ©tĂ© “ont leur origine dans les zones envahies” et qu’elle porte plainte contre ses occupants.- Pompiers et pare-feu -En Amazonie, les communautĂ©s locales et les petits producteurs utilisent le feu de manière “culturelle” mais ce sont “surtout les grandes propriĂ©tĂ©s” qui recourent aux flammes pour la dĂ©forestation et le renouvellement des pâturages, sans oublier les orpailleurs, rappelle Cristiane Mazzetti, coordinatrice des forĂŞts de Greenpeace BrĂ©sil. RencontrĂ© lors d’une parade de cow-boys, le maire de Sao FĂ©lix, FabrĂ­cio Batista, souligne aussi que la majoritĂ© des propriĂ©tĂ©s rurales n’a pas de statut lĂ©gal.  “La première chose que nous devons faire est de fournir des papiers aux gens”, dit-il. “Des gens qui ont des papiers prendront soin de leur propriĂ©tĂ©. Quand ils n’en ont pas, ils commettent parfois des infractions.”PropriĂ©taire d’un domaine condamnĂ© en 2014 pour dĂ©forestation Ă  une amende ensuite annulĂ©e, l’Ă©dile rĂ©clame pour lutter contre les incendies plus “d’infrastructures” au gouvernement fĂ©dĂ©ral.”Ici, il n’y a pas une seule brigade de pompiers. Quand il y a un incendie, qui va l’Ă©teindre ?” Pour Regino Soares, producteur de 65 ans et prĂ©sident de l’association de petits Ă©leveurs Agricatu, qui a lui-mĂŞme perdu un cinquième de ses bĂŞtes dans le feu, c’est surtout une question de bonnes pratiques Ă  mettre en Ĺ“uvre de ranch en ranch, de “sensibilisation”.”Mettre le feu au bon moment, faire des pare-feu dans les bonnes proportions, retirer la vĂ©gĂ©tation assĂ©chĂ©e autour des pâturages, se prĂ©venir entre voisins quand on allume un feu…”- La “banlieue” du BrĂ©sil-Cette annĂ©e, l’Amazonie connaĂ®t une trĂŞve. Le nombre d’incendies enregistrĂ© depuis janvier est le plus faible depuis le dĂ©but des relevĂ©s en 1998.”Bien que la sĂ©cheresse persiste par endroits, il a plu plus rĂ©gulièrement car nous sommes dans une annĂ©e neutre oĂą l’Amazonie n’est pas sous l’effet des phĂ©nomènes climatiques El Niño ni La Niña”, explique Ane Alencar, directrice scientifique de l’Institut de recherches environnementales de l’Amazonie.”Il y a Ă©galement eu un meilleur contrĂ´le des autoritĂ©s et un effet de choc chez certains producteurs qui ont Ă©tĂ© plus prudents après ce qui s’est passĂ© en 2024″.Depuis le retour de Lula, après des annĂ©es de laisser-faire sous Bolsonaro (2019-2022), l’Ibama a intensifiĂ© ses opĂ©rations, confirme son prĂ©sident Rodrigo Agostinho.L’État a mobilisĂ© un record de 4.300 pompiers, 800 vĂ©hicules, 11 avions. Des ressources cependant très insuffisantes pour protĂ©ger une forĂŞt grande environ comme dix fois la France.Le nombre d’amendes environnementales a augmentĂ©, un travail compliquĂ© car il faut identifier la personne qui a craquĂ© l’allumette. “On doit effectuer une expertise, trouver l’auteur, consulter des images satellites”, explique M. Agostinho. Mais l’intelligence artificielle permet de mieux “localiser les contrevenants et d’Ă©valuer la taille des zones” touchĂ©es.Reste le dĂ©fi de les faire payer. Ă€ titre d’exemple, Greenpeace a montrĂ© l’annĂ©e dernière que cinq ans après le “Jour du feu”, la grande majoritĂ© des sanctions imposĂ©es n’avaient pas Ă©tĂ© rĂ©glĂ©es.Lors des deux premiers mandats de Lula (2003-2010) les politiques de surveillance et de contrĂ´le avaient permis une rĂ©duction de 70% de la dĂ©forestation en Amazonie.Pour le journaliste et cinĂ©aste Joao Moreira Salles, auteur du livre sur l’Amazonie “Arrabalde”, la clĂ© de toute politique rĂ©side dans le soutien populaire. “Le plus important, ce n’est pas que le monde la voie pendant la COP30, mais que les BrĂ©siliens la voient. Parce que c’est ça le problème: le BrĂ©sil tourne le dos Ă  l’Amazonie. C’est sa banlieue”.

From waste to runway: Kenyan designers transform used clothes into artMon, 13 Oct 2025 06:06:57 GMT

In a dusty alley in the heart of Kenya’s largest open-air market, fashion models strut down a makeshift runway in bold, upcycled outfits made from waste collected at dumpsites and market cast-offs — proof that even trash can dazzle.Every year, thousands of tonnes of used clothes from Europe, the United States, and beyond make their …

From waste to runway: Kenyan designers transform used clothes into artMon, 13 Oct 2025 06:06:57 GMT Read More »

A Tel-Aviv, la place des Otages en liesse après l’annonce de libĂ©rations par les mĂ©dias

AussitĂ´t que les mĂ©dias israĂ©liens ont annoncĂ© que les otages israĂ©liens avaient Ă©tĂ© remis Ă  la Croix-Rouge, des milliers de personnes rĂ©unies sur la place des Otages Ă  Tel-Aviv applaudissent Ă  tout rompre.L’armĂ©e l’a confirmĂ©, mais les images des captifs ne sont pas encore diffusĂ©es sur les tĂ©lĂ©visions. En attendant, cette marĂ©e humaine, au milieu de laquelle flottent des drapeaux israĂ©liens, laisse exploser sa joie.”On attendait ce moment mais il reste de la tristesse pour ceux qui ne rentrent pas et pour les presque 2.000 morts de la guerre, deux ans de folie qui se terminent… Mais c’est une belle journĂ©e, celle qu’on attend depuis deux ans”, dĂ©crit Ă  l’AFP Ronny Edry, un enseignant de 54 ans.Ils n’Ă©taient que quelques centaines une heure auparavant, peu après le lever du jour sur Tel-Aviv, Ă  se rĂ©unir sur ce lieu emblĂ©matique du mouvement pour la libĂ©ration des otages israĂ©liens retenus dans la bande de Gaza. Les premières images de libĂ©ration des personnes encore retenues dans le territoire palestinien doivent ĂŞtre diffusĂ©es sur grand Ă©cran.Beaucoup se prennent dans les bras, et dĂ©jĂ  l’Ă©motion est palpable. Certains sont venus avec des portraits des otages qui doivent ĂŞtre libĂ©rĂ©s dans la matinĂ©e, d’autres des drapeaux israĂ©liens.- “Euphorie” -Noga, qui arbore un autocollant “dernier jour” dit Ă  l’AFP ressentir une sorte d'”euphorie”.Depuis l’attaque sans prĂ©cĂ©dent du Hamas en IsraĂ«l le 7 octobre 2023, au cours de laquelle 251 personnes ont Ă©tĂ© enlevĂ©es par le Hamas et ses alliĂ©s, cette jeune femme portait chaque jour sur elle une vignette comptant les jours de leur captivitĂ©.”Je suis entre l’Ă©motion et la tristesse pour ceux qui ne reviendront pas”, prĂ©cise-t-elle.L’ambassadeur de France en IsraĂ«l, FrĂ©dĂ©ric Journès, qui avait affichĂ© les visages d’otages franco-israĂ©liens devant l’ambassade, sourit au milieu de la foule, en arborant un tee-shirt “Bring them home” (“ramenez-les Ă  la maison”).Certaines personnes sont lĂ  depuis des heures, ne voulant pas rater ces libĂ©rations tant attendues et dont l’heure exacte reste inconnue. Dimanche, plusieurs mĂ©dias israĂ©liens avaient annoncĂ© qu’elles pourraient survenir dans la nuit.Le Forum des familles, la principale organisation de proches de captifs, avait d’ailleurs organisĂ© sur place une “nuit jaune”, de la couleur du ruban associĂ© aux otages en IsraĂ«l, et qui a envahi l’espace public israĂ©lien, des ronds points aux poignĂ©es de portes de voitures ou aux guidons de poussettes.- “Très Ă©mue” -Émilie Moatti, ancienne dĂ©putĂ©e travailliste, une des fondatrices de ce Forum a dit Ă  l’AFP ĂŞtre “très Ă©mue” en montrant la foule qui se rassemble, peinant Ă  retenir ses larmes.Sur des Ă©crans gĂ©ants, les tĂ©lĂ©visions israĂ©liennes montrent des images des prĂ©cĂ©dents rassemblements sur ce lieu, devenu au fil des mois le centre nĂ©vralgique de la mobilisation pour la libĂ©ration des otages. La chanson Habayta (“Ă  la maison”, en hĂ©breu), en boucle dans les haut-parleurs, rĂ©sonne diffĂ©remment Ă  l’heure oĂą IsraĂ«l attend la libĂ©ration de 48 otages, dont 20 vivants.Le titre, datant des annĂ©es 1980 et s’adressant Ă  l’origine aux soldats israĂ©liens se battant au Liban, a Ă©tĂ© largement repris dans le pays depuis la prise d’otages massive du 7-Octobre.Il Ă©tait entonnĂ© sur cette place lors de rassemblements hebdomadaires qui ont parfois rĂ©uni des dizaines de milliers de personnes au cours des deux dernières annĂ©es.Première Ă©tape du plan de cessez-le-feu prĂ©sentĂ© par Donald Trump, le retour en IsraĂ«l des 48 otages, vivants ou morts, doit s’accompagner de la libĂ©ration par IsraĂ«l de près de 2.000 prisonniers palestiniens.

A Tel-Aviv, la place des Otages en liesse après l’annonce de libĂ©rations par les mĂ©dias

AussitĂ´t que les mĂ©dias israĂ©liens ont annoncĂ© que les otages israĂ©liens avaient Ă©tĂ© remis Ă  la Croix-Rouge, des milliers de personnes rĂ©unies sur la place des Otages Ă  Tel-Aviv applaudissent Ă  tout rompre.L’armĂ©e l’a confirmĂ©, mais les images des captifs ne sont pas encore diffusĂ©es sur les tĂ©lĂ©visions. En attendant, cette marĂ©e humaine, au milieu de laquelle flottent des drapeaux israĂ©liens, laisse exploser sa joie.”On attendait ce moment mais il reste de la tristesse pour ceux qui ne rentrent pas et pour les presque 2.000 morts de la guerre, deux ans de folie qui se terminent… Mais c’est une belle journĂ©e, celle qu’on attend depuis deux ans”, dĂ©crit Ă  l’AFP Ronny Edry, un enseignant de 54 ans.Ils n’Ă©taient que quelques centaines une heure auparavant, peu après le lever du jour sur Tel-Aviv, Ă  se rĂ©unir sur ce lieu emblĂ©matique du mouvement pour la libĂ©ration des otages israĂ©liens retenus dans la bande de Gaza. Les premières images de libĂ©ration des personnes encore retenues dans le territoire palestinien doivent ĂŞtre diffusĂ©es sur grand Ă©cran.Beaucoup se prennent dans les bras, et dĂ©jĂ  l’Ă©motion est palpable. Certains sont venus avec des portraits des otages qui doivent ĂŞtre libĂ©rĂ©s dans la matinĂ©e, d’autres des drapeaux israĂ©liens.- “Euphorie” -Noga, qui arbore un autocollant “dernier jour” dit Ă  l’AFP ressentir une sorte d'”euphorie”.Depuis l’attaque sans prĂ©cĂ©dent du Hamas en IsraĂ«l le 7 octobre 2023, au cours de laquelle 251 personnes ont Ă©tĂ© enlevĂ©es par le Hamas et ses alliĂ©s, cette jeune femme portait chaque jour sur elle une vignette comptant les jours de leur captivitĂ©.”Je suis entre l’Ă©motion et la tristesse pour ceux qui ne reviendront pas”, prĂ©cise-t-elle.L’ambassadeur de France en IsraĂ«l, FrĂ©dĂ©ric Journès, qui avait affichĂ© les visages d’otages franco-israĂ©liens devant l’ambassade, sourit au milieu de la foule, en arborant un tee-shirt “Bring them home” (“ramenez-les Ă  la maison”).Certaines personnes sont lĂ  depuis des heures, ne voulant pas rater ces libĂ©rations tant attendues et dont l’heure exacte reste inconnue. Dimanche, plusieurs mĂ©dias israĂ©liens avaient annoncĂ© qu’elles pourraient survenir dans la nuit.Le Forum des familles, la principale organisation de proches de captifs, avait d’ailleurs organisĂ© sur place une “nuit jaune”, de la couleur du ruban associĂ© aux otages en IsraĂ«l, et qui a envahi l’espace public israĂ©lien, des ronds points aux poignĂ©es de portes de voitures ou aux guidons de poussettes.- “Très Ă©mue” -Émilie Moatti, ancienne dĂ©putĂ©e travailliste, une des fondatrices de ce Forum a dit Ă  l’AFP ĂŞtre “très Ă©mue” en montrant la foule qui se rassemble, peinant Ă  retenir ses larmes.Sur des Ă©crans gĂ©ants, les tĂ©lĂ©visions israĂ©liennes montrent des images des prĂ©cĂ©dents rassemblements sur ce lieu, devenu au fil des mois le centre nĂ©vralgique de la mobilisation pour la libĂ©ration des otages. La chanson Habayta (“Ă  la maison”, en hĂ©breu), en boucle dans les haut-parleurs, rĂ©sonne diffĂ©remment Ă  l’heure oĂą IsraĂ«l attend la libĂ©ration de 48 otages, dont 20 vivants.Le titre, datant des annĂ©es 1980 et s’adressant Ă  l’origine aux soldats israĂ©liens se battant au Liban, a Ă©tĂ© largement repris dans le pays depuis la prise d’otages massive du 7-Octobre.Il Ă©tait entonnĂ© sur cette place lors de rassemblements hebdomadaires qui ont parfois rĂ©uni des dizaines de milliers de personnes au cours des deux dernières annĂ©es.Première Ă©tape du plan de cessez-le-feu prĂ©sentĂ© par Donald Trump, le retour en IsraĂ«l des 48 otages, vivants ou morts, doit s’accompagner de la libĂ©ration par IsraĂ«l de près de 2.000 prisonniers palestiniens.