En Lituanie, l’armée allemande se déploie face à la menace russe

C’est un pas concret, et symbolique, pour une Allemagne qui veut se doter de l’armée “la plus puissante d’Europe”: une de ses brigades blindées entre en fonction jeudi en Lituanie, pour renforcer le front est de l’Otan face à la menace russe.Le chancelier Friedrich Merz et son ministre de la Défense Boris Pistorius se rendent pour l’occasion dans l’ex-république soviétique, indépendante depuis 1991.C’est la première fois, dans la période d’après-guerre, que l’armée allemande envoie une brigade complète de manière permanente à l’étranger.A Vilnius, les deux responsables allemands participeront à 14H00 (12H00 GMT) à l’appel solennel de la 45e brigade blindée, ou “Brigade Lituanie”, présente depuis début avril avec actuellement 400 soldats sur place.Objet d’un accord conclu en 2023 avec la Lituanie, cette “Panzerbrigade” doit voir ses rangs grossir pour compter environ 2.000 soldats d’ici mi-2026, puis 5.000 effectifs, dont 200 civils, d’ici 2027.Monté rapidement après le début de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, ce “projet phare” du gouvernement allemand est un marqueur de la remilitarisation du pays. “L’objectif est de sécuriser le flanc est de l’Otan contre la menace croissante que représente la Russie”, indique-t-on à Berlin.- Réarmement -Qu’il le fasse à une frontière russe – la Lituanie jouxte l’enclave de Kaliningrad -, dans une partie de l’Europe qui fut le théâtre d’exactions nazies, revêt une forte charge symbolique.Profondément pacifiste depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Allemagne a longtemps sous-financé sa défense, s’en remettant à la puissance américaine au sein de l’Otan.Après une première hausse sensible du budget de la Défense sous le mandat du chancelier Olaf Scholz, Friedrich Merz est allé encore plus loin en décidant de supprimer les limites d’endettement pour les dépenses militaires.Il dit vouloir doter l’Allemagne de “l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe”, bien que la Bundeswehr, qui espère porter ses effectifs à 203.000 soldats d’ici 2031, peine à recruter. A cette fin, le gouvernement entend s’aligner sur l’objectif discuté au sein de l’Otan – et souhaité par Donald Trump – de 5% du Produit intérieur brut (PIB) consacrés aux dépenses militaires et de sécurité. Selon Boris Pistorius, la part des dépenses de défense dans le PIB allemand (2,1% l’an dernier) devrait augmenter de 0,2 point de pourcentage par an sur une période de cinq à sept ans, pouvant ainsi atteindre un taux de 3,5% d’ici 2032.S’y ajouteraient 1,5% du PIB consacrés à des dépenses de sécurité plus larges, comme les infrastructures.- Incursions russes -Avec cette brigade en Lituanie, l’Allemagne assume vouloir contribuer “à la dissuasion à la frontière extérieure de l’Otan”, avait dit Boris Pistorius en janvier.Membres de l’Otan depuis 2004, la Lituanie et les deux autres pays baltes, la Lettonie et l’Estonie, craignent malgré ce statut d’être les prochaines cibles de Vladimir Poutine.Selon l’hebdomadaire Spiegel, début mai, un avion espion russe a été repéré dans l’espace aérien du Bélarus voisin pendant un exercice militaire de l’Otan, auquel l’armée allemande participait.Quelques jours plus tôt, un autre exercice en Lituanie, impliquant des hélicoptères allemands, aurait été espionné à l’aide d’un drone.La 45e brigade blindée “est dans le viseur des services de renseignement russes”, écrit le Spiegel, disant se baser sur une mise en garde du contre-espionnage militaire allemand.Jeudi, l’Estonie a évoqué une incursion récente d’un avion de chasse russe dans son espace aérien.Ces signalements se sont multipliés ces derniers mois dans la région de la mer Baltique, où se joue une grande partie de la “guerre hybride” que les pays occidentaux accusent la Russie de mener contre leurs intérêts.En mars, la Pologne et les trois pays baltes ont fait un nouveau pas vers un retrait de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, en invoquant la nécessité de renforcer leurs défenses face à la menace russe.Alarmistes face aux ingérences de Moscou en Allemagne et en Europe, les services secrets allemands ont récemment estimé que la Russie sera “probablement” en mesure “de mener une attaque contre l’Otan dès la fin de cette décennie”.

En Lituanie, l’armée allemande se déploie face à la menace russe

C’est un pas concret, et symbolique, pour une Allemagne qui veut se doter de l’armée “la plus puissante d’Europe”: une de ses brigades blindées entre en fonction jeudi en Lituanie, pour renforcer le front est de l’Otan face à la menace russe.Le chancelier Friedrich Merz et son ministre de la Défense Boris Pistorius se rendent pour l’occasion dans l’ex-république soviétique, indépendante depuis 1991.C’est la première fois, dans la période d’après-guerre, que l’armée allemande envoie une brigade complète de manière permanente à l’étranger.A Vilnius, les deux responsables allemands participeront à 14H00 (12H00 GMT) à l’appel solennel de la 45e brigade blindée, ou “Brigade Lituanie”, présente depuis début avril avec actuellement 400 soldats sur place.Objet d’un accord conclu en 2023 avec la Lituanie, cette “Panzerbrigade” doit voir ses rangs grossir pour compter environ 2.000 soldats d’ici mi-2026, puis 5.000 effectifs, dont 200 civils, d’ici 2027.Monté rapidement après le début de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, ce “projet phare” du gouvernement allemand est un marqueur de la remilitarisation du pays. “L’objectif est de sécuriser le flanc est de l’Otan contre la menace croissante que représente la Russie”, indique-t-on à Berlin.- Réarmement -Qu’il le fasse à une frontière russe – la Lituanie jouxte l’enclave de Kaliningrad -, dans une partie de l’Europe qui fut le théâtre d’exactions nazies, revêt une forte charge symbolique.Profondément pacifiste depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Allemagne a longtemps sous-financé sa défense, s’en remettant à la puissance américaine au sein de l’Otan.Après une première hausse sensible du budget de la Défense sous le mandat du chancelier Olaf Scholz, Friedrich Merz est allé encore plus loin en décidant de supprimer les limites d’endettement pour les dépenses militaires.Il dit vouloir doter l’Allemagne de “l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe”, bien que la Bundeswehr, qui espère porter ses effectifs à 203.000 soldats d’ici 2031, peine à recruter. A cette fin, le gouvernement entend s’aligner sur l’objectif discuté au sein de l’Otan – et souhaité par Donald Trump – de 5% du Produit intérieur brut (PIB) consacrés aux dépenses militaires et de sécurité. Selon Boris Pistorius, la part des dépenses de défense dans le PIB allemand (2,1% l’an dernier) devrait augmenter de 0,2 point de pourcentage par an sur une période de cinq à sept ans, pouvant ainsi atteindre un taux de 3,5% d’ici 2032.S’y ajouteraient 1,5% du PIB consacrés à des dépenses de sécurité plus larges, comme les infrastructures.- Incursions russes -Avec cette brigade en Lituanie, l’Allemagne assume vouloir contribuer “à la dissuasion à la frontière extérieure de l’Otan”, avait dit Boris Pistorius en janvier.Membres de l’Otan depuis 2004, la Lituanie et les deux autres pays baltes, la Lettonie et l’Estonie, craignent malgré ce statut d’être les prochaines cibles de Vladimir Poutine.Selon l’hebdomadaire Spiegel, début mai, un avion espion russe a été repéré dans l’espace aérien du Bélarus voisin pendant un exercice militaire de l’Otan, auquel l’armée allemande participait.Quelques jours plus tôt, un autre exercice en Lituanie, impliquant des hélicoptères allemands, aurait été espionné à l’aide d’un drone.La 45e brigade blindée “est dans le viseur des services de renseignement russes”, écrit le Spiegel, disant se baser sur une mise en garde du contre-espionnage militaire allemand.Jeudi, l’Estonie a évoqué une incursion récente d’un avion de chasse russe dans son espace aérien.Ces signalements se sont multipliés ces derniers mois dans la région de la mer Baltique, où se joue une grande partie de la “guerre hybride” que les pays occidentaux accusent la Russie de mener contre leurs intérêts.En mars, la Pologne et les trois pays baltes ont fait un nouveau pas vers un retrait de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, en invoquant la nécessité de renforcer leurs défenses face à la menace russe.Alarmistes face aux ingérences de Moscou en Allemagne et en Europe, les services secrets allemands ont récemment estimé que la Russie sera “probablement” en mesure “de mener une attaque contre l’Otan dès la fin de cette décennie”.

Asian equities track Wall St sell-off as US deficit fears grow

Asian equities sank and Treasuries remained under pressure following sharp losses on Wall Street fuelled by US economy fears as Donald Trump tries to push through fresh tax cuts that could balloon the already huge deficit.A weak auction of 20-year US government debt flashed a warning sign that the bond market was worried about the country’s finances, days after Moody’s lowered its top-tier credit rating.The news brought an end to a healthy run-up in recent weeks that was stoked by the China-US tariff detente and signs of progress between the United States and other countries on trade.Bond yields spiked across the board as investors demanded more interest for holding government debt, signalling their fears about the world’s biggest economy — 30-year Treasuries hit their highest level since late 2023.The selling came after the auction of 20-year bonds attracted tepid interest, and brought back memories of the sell-off that followed US President Trump’s “Liberation Day” tariff blitz last month, which was followed by the White House taking a less aggressive approach.All three main indexes on Wall Street ended sharply lower.A tax bill pushed by Trump that is currently going through Congress pairs an extension of the tax cuts from Trump’s first presidential term with steep savings in government spending to pay for them.But many market watchers do not expect the spending cuts in the package to be sufficient to offset the tax cuts, lifting the deficit.”The proposed tax cuts are raising concerns from economists about the US’s fiscal position and there are signs of anxiety in the bond markets about the country’s debt burden,” said National Australia Bank’s Tapas Strickland.Trump’s first-term Treasury Secretary, Steven Mnuchin, warned that “the budget deficit is a larger concern to me than the trade deficit” and called for more spending cuts.Asian equities also sank, with Tokyo, Hong Kong, Shanghai, Sydney, Seoul, Taipei, Wellington and Manila all in the red.The dollar also held losses on growing concerns about the US economy, while the uncertainty helped revive demand for safe-haven gold, which was sitting around $3,340 an ounce.And there are now fears that stocks could be in for another rough ride.”These higher long-end yields make it a whole lot harder to justify today’s equity valuations,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”Tech and growth names — already stretched — are staring down the barrel of a tangible equity to rates market repricing, and this could cap the rally fuel that’s been driving risk assets since the April tariff detente.”Still, bitcoin broke a fresh record of $110,707 as US lawmakers showed greater bipartisan support for a cryptocurrency bill on the regulation of so-called stablecoins, digital coins whose value is tied to the dollar. This has sparked fresh hopes for regulatory clarity in the sector, including for bitcoin, which is not directly linked to the dollar.Oil prices extended losses after data from the US Energy Information Administration showed the country’s stockpiles had risen last week.The news helped reverse a rally in the commodity on Wednesday that was sparked by a CNN report that Israel was planning a strike on Iranian nuclear sites.- Key figures at around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.9 percent at 36,967.13 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.4 percent at 23,733.67Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,383.87Euro/dollar: DOWN at $1.1332 from $1.1334 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3425 from $1.3421Dollar/yen: DOWN at 143.36 yen from 143.66 yenEuro/pound: DOWN at 84.40 pence from 84.42 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.6 percent at $61.21 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.6 percent at $64.54 per barrelNew York – Dow: DOWN 1.9 percent at 41,860.44 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,786.46 (close)

L’ONU réceptionne de l’aide humanitaire à Gaza, une première depuis mars

L’ONU a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi avoir réceptionné et commencé à répartir de l’aide humanitaire à Gaza, après plus de deux mois et demi de blocus total, au moment où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est dit prêt à accepter un cessez-le-feu temporaire dans l’enclave palestinienne pour libérer des otages.Alors qu’Israël subit des pressions accrues sur la scène internationale pour sa conduite de la guerre à Gaza, où il impose un blocus total depuis début mars, le pouvoir israélien a annoncé cette semaine une reprise limitée de l’aide humanitaire.Mercredi, “les Nations unies ont collecté environ 90 chargements de camions au point de passage de Kerem Shalom et les ont expédiés à Gaza”, a annoncé dans un communiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.Le service de presse du gouvernement de Gaza, contrôlé par le Hamas, a confirmé que l’équivalent de 87 camions d’aide étaient entrés dans la bande de Gaza, dans un message publié dans la nuit sur Telegram.Israël avait annoncé l’entrée mercredi de 100 camions d’aide humanitaire de l’ONU à Gaza, chargés de farine, de nourriture pour bébés ou encore de matériel médical, après 93 camions la veille et une dizaine lundi. Mais aucune des cargaisons n’avait pu quitter la zone de transbordement de Kerem Shalom dans un premier temps.Les autorités israéliennes n’avaient autorisé les équipes onusiennes qu’à “passer par une zone très encombrée, que nous ne jugeons pas sûre et où des pillages étaient très susceptibles de se produire étant données les privations prolongées” des dernières semaines, avait expliqué plus tôt Stéphane Dujarric.Pour les Nations unies, le volume de l’aide est “une goutte d’eau dans l’océan” des besoins des Gazaouis: avant le déclenchement de la guerre, en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, quelque 500 camions d’aide humanitaire entraient chaque jour à Gaza.- “Option de cessez-le-feu temporaire” -Après une trêve de deux mois, l’armée israélienne a repris son offensive le 18 mars à Gaza et s’est emparée de larges pans du territoire dévasté par la guerre. Le gouvernement Netanyahu a annoncé début mai un plan pour la “conquête” de Gaza, qu’Israël avait occupée de 1967 à 2005, nécessitant le déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants.L’armée israélienne a lancé samedi une offensive d’envergure à Gaza, dans le but affiché de libérer les otages et d’anéantir le Hamas.Mais “s’il y a une option de cessez-le-feu temporaire, pour libérer des otages, nous serons prêts”, a déclaré Benjamin Netanyahu en conférence de presse, affirmant que 20 des 58 otages – dont un soldat tué en 2014 – toujours à Gaza étaient “en vie de façon certaine”.”Toute la bande de Gaza sera sous le contrôle de l’armée” israélienne à l’issue de l’offensive d’envergure lancée par Israël, a fait savoir le chef du gouvernement.En parallèle, mercredi, des tirs israéliens ont perturbé une visite de diplomates étrangers organisée par l’Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.Ces “coups de semonce”, tirés selon l’armée israélienne parce que la délégation s’était “écartée de l’itinéraire approuvé”, ont suscité un tollé international. M. Netanyahu n’a pas commenté les faits face à la presse.- “Pressions extérieures” -Mardi, le Royaume-Uni avait annoncé la suspension de ses négociations avec Israël sur un accord de libre-échange, et l’Union européenne a décidé un réexamen de son accord d’association avec Israël, soutenu par 17 Etats membres.”Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie pour défendre son existence et sa sécurité”, avaient réagi les Affaires étrangères israéliennes. Le ministère israélien avait jugé que le réexamen de l’accord d’association reflétait “une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël” fait face et encourageait “le Hamas à rester sur ses positions”.L’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. 251 personnes avaient été enlevées.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.655 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’armée israélienne a annoncé jeudi dans la nuit avoir intercepté un nouveau missile tiré depuis le Yémen, d’où les rebelles houthis visent régulièrement le territoire israélien. Soutenus par l’Iran, les Houthis affirment agir en solidarité avec les Palestiniens.Le ministère libanais de la Santé a pour sa part fait état mercredi de trois morts dans des frappes israéliennes sur le sud du pays, où Israël continue de cibler régulièrement le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre.

L’ONU réceptionne de l’aide humanitaire à Gaza, une première depuis mars

L’ONU a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi avoir réceptionné et commencé à répartir de l’aide humanitaire à Gaza, après plus de deux mois et demi de blocus total, au moment où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est dit prêt à accepter un cessez-le-feu temporaire dans l’enclave palestinienne pour libérer des otages.Alors qu’Israël subit des pressions accrues sur la scène internationale pour sa conduite de la guerre à Gaza, où il impose un blocus total depuis début mars, le pouvoir israélien a annoncé cette semaine une reprise limitée de l’aide humanitaire.Mercredi, “les Nations unies ont collecté environ 90 chargements de camions au point de passage de Kerem Shalom et les ont expédiés à Gaza”, a annoncé dans un communiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.Le service de presse du gouvernement de Gaza, contrôlé par le Hamas, a confirmé que l’équivalent de 87 camions d’aide étaient entrés dans la bande de Gaza, dans un message publié dans la nuit sur Telegram.Israël avait annoncé l’entrée mercredi de 100 camions d’aide humanitaire de l’ONU à Gaza, chargés de farine, de nourriture pour bébés ou encore de matériel médical, après 93 camions la veille et une dizaine lundi. Mais aucune des cargaisons n’avait pu quitter la zone de transbordement de Kerem Shalom dans un premier temps.Les autorités israéliennes n’avaient autorisé les équipes onusiennes qu’à “passer par une zone très encombrée, que nous ne jugeons pas sûre et où des pillages étaient très susceptibles de se produire étant données les privations prolongées” des dernières semaines, avait expliqué plus tôt Stéphane Dujarric.Pour les Nations unies, le volume de l’aide est “une goutte d’eau dans l’océan” des besoins des Gazaouis: avant le déclenchement de la guerre, en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, quelque 500 camions d’aide humanitaire entraient chaque jour à Gaza.- “Option de cessez-le-feu temporaire” -Après une trêve de deux mois, l’armée israélienne a repris son offensive le 18 mars à Gaza et s’est emparée de larges pans du territoire dévasté par la guerre. Le gouvernement Netanyahu a annoncé début mai un plan pour la “conquête” de Gaza, qu’Israël avait occupée de 1967 à 2005, nécessitant le déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants.L’armée israélienne a lancé samedi une offensive d’envergure à Gaza, dans le but affiché de libérer les otages et d’anéantir le Hamas.Mais “s’il y a une option de cessez-le-feu temporaire, pour libérer des otages, nous serons prêts”, a déclaré Benjamin Netanyahu en conférence de presse, affirmant que 20 des 58 otages – dont un soldat tué en 2014 – toujours à Gaza étaient “en vie de façon certaine”.”Toute la bande de Gaza sera sous le contrôle de l’armée” israélienne à l’issue de l’offensive d’envergure lancée par Israël, a fait savoir le chef du gouvernement.En parallèle, mercredi, des tirs israéliens ont perturbé une visite de diplomates étrangers organisée par l’Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.Ces “coups de semonce”, tirés selon l’armée israélienne parce que la délégation s’était “écartée de l’itinéraire approuvé”, ont suscité un tollé international. M. Netanyahu n’a pas commenté les faits face à la presse.- “Pressions extérieures” -Mardi, le Royaume-Uni avait annoncé la suspension de ses négociations avec Israël sur un accord de libre-échange, et l’Union européenne a décidé un réexamen de son accord d’association avec Israël, soutenu par 17 Etats membres.”Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie pour défendre son existence et sa sécurité”, avaient réagi les Affaires étrangères israéliennes. Le ministère israélien avait jugé que le réexamen de l’accord d’association reflétait “une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël” fait face et encourageait “le Hamas à rester sur ses positions”.L’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. 251 personnes avaient été enlevées.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.655 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’armée israélienne a annoncé jeudi dans la nuit avoir intercepté un nouveau missile tiré depuis le Yémen, d’où les rebelles houthis visent régulièrement le territoire israélien. Soutenus par l’Iran, les Houthis affirment agir en solidarité avec les Palestiniens.Le ministère libanais de la Santé a pour sa part fait état mercredi de trois morts dans des frappes israéliennes sur le sud du pays, où Israël continue de cibler régulièrement le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre.

L’ONU réceptionne de l’aide humanitaire pour Gaza, Netanyahu se dit prêt à un cessez-le-feu temporaire

L’ONU a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi avoir réceptionné l’équivalent de 90 camions d’aide humanitaire qu’elle répartit dans la bande de Gaza, au moment où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est dit prêt à accepter un cessez-le-feu temporaire dans le territoire palestinien pour libérer des otages.Alors qu’Israël subit des pressions accrues sur la scène internationale pour sa conduite de la guerre à Gaza, et après plus de deux mois et demi d’un blocus total imposé à l’enclave, Israël y a annoncé cette semaine une reprise limitée de l’aide humanitaire.Mercredi, “les Nations unies ont collecté environ 90 chargements de camions au point de passage de Kerem Shalom et les ont expédiés à Gaza”, a annoncé dans un communiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.Israël avait annoncé l’entrée mercredi de 100 camions d’aide humanitaire de l’ONU à Gaza, chargés de farine, de nourriture pour bébés ou encore de matériel médical, après 93 camions la veille et une dizaine lundi. Mais aucune des cargaisons n’avait pu quitter la zone de transbordement de Kerem Shalom dans un premier temps.Les autorités israéliennes n’avaient autorisé les équipes onusiennes qu’à “passer par une zone très encombrée, que nous ne jugeons pas sûre et où des pillages étaient très susceptibles de se produire étant données les privations prolongées” des dernières semaines, avait expliqué plus tôt Stéphane Dujarric.Pour les Nations unies, le volume de l’aide est “une goutte d’eau dans l’océan” des besoins des Gazaouis: avant le déclenchement de la guerre, en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, quelque 500 camions d’aide humanitaire entraient chaque jour à Gaza.- “Option de cessez-le-feu temporaire” -Après une trêve de deux mois, l’armée israélienne a repris son offensive le 18 mars à Gaza et s’est emparée de larges pans du territoire dévasté par la guerre. Le gouvernement Netanyahu a annoncé début mai un plan pour la “conquête” de Gaza, qu’Israël avait occupée de 1967 à 2005, nécessitant le déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants.L’armée israélienne a lancé samedi une offensive d’envergure à Gaza, dans le but affiché de libérer les otages et d’anéantir le Hamas.Mais “s’il y a une option de cessez-le-feu temporaire, pour libérer des otages, nous serons prêts”, a déclaré Benjamin Netanyahu en conférence de presse, affirmant que 20 des 58 otages – dont un soldat tué en 2014 – toujours à Gaza étaient “en vie de façon certaine”.”Toute la bande de Gaza sera sous le contrôle de l’armée” israélienne à l’issue de l’offensive d’envergure lancée par Israël, a fait savoir le chef du gouvernement.En parallèle, mercredi, des tirs israéliens ont perturbé une visite de diplomates étrangers organisée par l’Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.Ces “coups de semonce”, tirés selon l’armée israélienne parce que la délégation s’était “écartée de l’itinéraire approuvé”, ont suscité un tollé international. M. Netanyahu n’a pas commenté les faits face à la presse.- “Pressions extérieures” -Mardi, le Royaume-Uni avait annoncé la suspension de ses négociations avec Israël sur un accord de libre-échange, et l’Union européenne a décidé un réexamen de son accord d’association avec Israël, soutenu par 17 Etats membres.”Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie pour défendre son existence et sa sécurité”, avaient réagi les Affaires étrangères israéliennes. Le ministère israélien avait jugé que le réexamen de l’accord d’association reflétait “une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël” fait face et encourageait “le Hamas à rester sur ses positions”.L’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. 251 personnes avaient été enlevées.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.655 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’armée israélienne a annoncé jeudi dans la nuit avoir intercepté un nouveau missile tiré depuis le Yémen, d’où les rebelles houthis visent régulièrement le territoire israélien. Soutenus par l’Iran, les Houthis affirment agir en solidarité avec les Palestiniens.Le ministère libanais de la Santé a pour sa part fait état mercredi de trois morts dans des frappes israéliennes sur le sud du pays, où Israël continue de cibler régulièrement le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre.

Le G7 Finances toujours à la recherche de l’unité perdue à quelques heures de la clôture

Les ministres des Finances des pays du G7 ont cherché à minimiser leurs dissensions mercredi au Canada concernant l’économie et le soutien à l’Ukraine, des sujets qui les ont poussés au bord de la rupture depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. A quelques heures de la fin de la rencontre jeudi, la probabilité d’aboutir à un communiqué commun semblait toutefois incertaine, d’après les premiers échos des réunions communes et des rencontres bilatérales.La présidence canadienne a fixé comme priorités du G7 Finances de “restaurer la stabilité et la croissance” et de renouveler un soutien sans faille à l’Ukraine.  Un défi pour les grands argentiers et les banquiers centraux du club des économies avancées alors que le président américain remet en question le multilatéralisme, s’est rapproché de Moscou et menace le monde d’un ralentissement économique général.Ces dernières semaines, les Etats-Unis ont imposé au moins 10% de droits de douane additionnels sur la plupart des produits entrant chez eux.Cette question des taxes douanières n’est pas au programme des sessions collectives de travail des ministres. Mais elle constitue la toile de fond des discussions qui se tiennent dans un vaste hôtel au milieu des montagnes où se croisent officiels et touristes en chaussures de randonnée, au sein du parc national de Banff, dans l’ouest du Canada.- “Très productive” -Sans surprise, Scott Bessent est très courtisé par ses homologues, car le ministre des Finances de Donald Trump est vu comme l’une des figures les plus à même d’infléchir sa politique douanière.Celui-ci a seulement affirmé mercredi soir que la journée avait été “très productive”.Même écho du côté du ministre canadien et hôte du G7 Finances, François-Philippe Champagne, qui a estimé que les choses “avançaient bien” sans donner de détails sur la tenue des échanges. Et surtout sans s’avancer sur la diffusion d’un texte commun jeudi. Le ministre italien des Finances Giancarlo Giorgetti a dit devant la presse qu’il “espérait” toujours y arriver. Toutefois, selon une source au coeur des négociations, des membres sont prêts à y renoncer si cela génère une nouvelle source de crispation avec les Américains.Cherchant à voir le verre à moitié plein, une source européenne qui participe aux discussions a estimé que la présence de M. Bessent est en soi un signe “positif”. “Au moins, les Américains restent engagés dans le système multilatéral, même si on n’est clairement pas d’accord sur les droits de douane”, selon cette source.Le Japon, par la voix de son ministre des Finances Katsunobu Kato, a redit aux Américains que “les droits de douane étaient extrêmement regrettables” et que cette politique “n’était pas adéquate pour régler les déséquilibres dans les échanges commerciaux”. – “Alignement presque parfait” -Ce G7 Finances est considéré comme un test de cohésion au moment où les coups de canif de Washington dans la mondialisation perturbent les chaînes d’approvisionnement, risquent de peser sur la croissance et d’entraîner de nouvelles hausses des prix.Il s’agit aussi d’une répétition à moins d’un mois du sommet qui réunira les dirigeants des pays du G7, également dans les Rocheuses canadiennes du 15 au 17 juin. Le Canada recevra Donald Trump pour la première fois depuis son retour au pouvoir alors qu’il ne cesse de répéter qu’il rêve d’annexer son voisin du nord.Face aux Etats-Unis, Européens et Canadiens ont mis en avant leur proximité. “Il y a un alignement presque parfait entre nos visions sur ce qu’on doit faire”, a ainsi vanté M. Champagne au début d’un entretien avec son homologue français Eric Lombard.L’absence de déclaration formelle de soutien à l’Ukraine serait sûrement une déception pour le pays qui est l’invité exceptionnel de cet événement, pour envoyer un “message fort au monde”. Le ministre ukrainien des Finances Sergii Marchenko ne s’est pas exprimé mercredi à l’issue de la réunion qui était consacrée à son pays.La ministre britannique des Finances Rachel Reeves a dit à ses homologues qu’il était “temps d’accentuer la pression sur (le président russe Vladimir) Poutine”. 

UN says around 90 aid trucks ‘dispatched’ into Gaza

The UN said Wednesday it had “dispatched” around 90 trucks carrying aid into Gaza, as international pressure intensified over Israel’s renewed offensive and blockade of the war-ravaged Palestinian territory.The first aid distribution in Gaza since early March came as Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said he was open to a “temporary ceasefire”, but reaffirmed the military aimed to bring the entire territory under its control. Three days after Israel announced it would allow in limited aid, the United Nations “collected around 90 truckloads of goods from the Kerem Shalom crossing and dispatched them into Gaza”, said Stephane Dujarric, spokesman for UN chief Antonio Guterres.The development came hours after Israeli troops fired what the military called “warning shots” near a delegation of foreign diplomats visiting the occupied West Bank, triggering global condemnation.In Gaza, the Hamas government media office reported the arrival of 87 aid trucks, which it said were allocated to international and local organisations to meet “urgent humanitarian needs”.Netanyahu said it was necessary to “avoid a humanitarian crisis in order to preserve our freedom of operational action” in Gaza.Palestinians have been scrambling for basic supplies after weeks of near-total isolation, with Israel’s blockade leading to critical food and medicine shortages.Israel has meanwhile kept up its bombardment, with Gaza’s health ministry reporting Wednesday that the bodies of 82 people were taken to hospitals across the territory over the previous 24 hours.- ‘Barely’ one daily meal -Umm Talal al-Masri, 53, a displaced Palestinian in Gaza City, described the situation as “unbearable”.”No one is distributing anything to us. Everyone is waiting for aid, but we haven’t received anything,” she said.”We barely manage to prepare one meal a day.”Humanitarian groups have said that the amount of aid entering Gaza falls far short of what is required to ease the crisis.A US-backed private group, the Gaza Humanitarian Foundation, that will use contractors, said that it will start moving aid into the territory in “coming days”. The United Nations and traditional agencies have said they will not cooperate with the foundation which some have accused of working with Israel.The GHF has said it will distribute some 300 million meals in its first 90 days of operation.- Pressure on Israel -The army stepped up its offensive at the weekend, vowing to defeat Gaza’s Hamas rulers, whose October 7, 2023 attack on Israel triggered the war.Israel has faced mounting pressure, including from traditional allies, to halt its expanded offensive and allow aid into Gaza.European Union foreign ministers agreed on Tuesday to review the bloc’s cooperation accord, which includes trade, with Israel.Israel’s foreign ministry has said the EU action “reflects a total misunderstanding of the complex reality Israel is facing”.Sweden said it would press the 27-nation bloc to impose sanctions on Israeli ministers, while Britain suspended free-trade negotiations with Israel and summoned the Israeli ambassador.Pope Leo XIV described the situation in Gaza as “worrying and painful” and called for “the entry of sufficient humanitarian aid”.Germany defended a key EU-Israel cooperation deal as “an important forum that we must use in order to discuss critical questions” over the situation in Gaza.In Gaza, Israel resumed its operations across the territory on March 18, ending a two-month ceasefire.Hamas’s October 2023 attack resulted in the deaths of 1,218 people in Israel, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Militants also took 251 hostages, 57 of whom remain in Gaza including 34 the military says are dead.Netanyahu said Israel would be ready “if there is an option for a temporary ceasefire to free hostages”, noting that at least 20 held by Hamas and its allies were still believed to be alive.Gaza’s health ministry said at least 3,509 people have been killed since Israel resumed strikes on March 18, taking the war’s overall death toll to 53,655, mostly civilians.In neighbouring Lebanon, authorities said Israeli strikes killed three people on Wednesday as Israel said it targeted Hamas’s allies Hezbollah in the south — the latest in a series of attacks despite a ceasefire with the Iran-backed militant group there.

War takes centre stage as Lebanon’s theatres are back

As Lebanon suffered a war last year, Ali Chahrour was determined to keep making art, creating a performance inspired by the plight of migrant workers caught up in the conflict.Months after a ceasefire largely halted the fighting between Israel and the Lebanese militant group Hezbollah, Chahrour’s work premiered in Beirut in early May with plans to take it to stages across Europe including at France’s famed Avignon Festival.”This project was born during the war,” said the 35-year-old playwright and choreographer.”I did not want to stop making theatre, because I don’t know how to fight or carry weapons, I only know how to dance.”On stage, two Ethiopian domestic workers and a Lebanese Ethiopian woman speak, sing and dance, telling stories of exile and mistreatment in “When I Saw the Sea”, directed by Chahrour.The play pays tribute to the migrant women who were killed or displaced during the two-month war between Israel and Hezbollah which ended in November, and the year of hostilities that preceded it.Hundreds of migrant workers had sought refuge in NGO-run shelters after being abandoned by employers escaping Israeli bombardment.Others were left homeless in the streets of Beirut while Lebanon’s south and east, as well as parts of the capital, were under attack.Chahrour said that “meeting with these women gave me the strength and energy to keep going” even during the war, seeking to shed light on their experience in Lebanon which is often criticised for its poor treatment of migrant workers.- ‘Escape and therapy’ -The war has also shaped Fatima Bazzi’s latest work, “Suffocated”, which was shown in Beirut in May.It was revised after the 32-year-old playwright was displaced from her home in Beirut’s southern suburbs, a Hezbollah stronghold heavily bombarded during the war.The play originally portrayed a woman dealing with her misogynistic husband, and was reshaped by Bazzi’s own experience, forced to escape to Iraq until the ceasefire was finally reached.Determined to continue the project the moment she returned to Lebanon, Bazzi had kept in contact with the cast in video calls.”We took advantage of this in the performance, the idea of separation and distance from each other, how we worked to continue the play,” she told AFP during a recent rehearsal.At one point in the play, the characters are suddenly interrupted by the sound of a bomb and rush to their phones to see what was hit this time, with their reactions becoming scenes of their own.To Bazzi, working on the play has allowed her and the cast to “express the things we felt and went through, serving as an escape and therapy”.- ‘Children of war’ -Theatre stages across Lebanon did not lift their curtains during the war, and though they are now back, the local scene is still burdened by the effects of a devastating economic crisis since 2019.”We postponed an entire festival at the end of last year due to the war,” said Omar Abi Azar, 41, founder of the Zoukak collective.The group runs the theatre where Bazzi’s latest piece was performed.”Now we have started to pick up the pace” again, said Abi Azar, whose own play was postponed by the war.”Stop Calling Beirut”, which Abi Azar created with his collective, tells the story of the loss of his brother more than a decade ago and their childhood memories during Lebanon’s civil war, which ended in 1990.Zoukak itself was born out of a crisis during a previous war between Hezbollah and Israel in 2006.”We are children of war. We were born, raised and grew up in the heart of these crises,” said Abi Azar.To him, “this is not a challenge, but rather our reality”.”If this reality wanted to pull us down, it would have dragged us, buried us and killed us a long time ago,” he added, seeking hope in art.