Air Canada: fin de la grève, reprise très progressive des opérations

Air Canada et le syndicat du personnel de bord sont parvenus mardi à s’entendre, après une nuit de négociations, pour mettre fin à la grève qui paralysait depuis samedi la première compagnie aérienne du pays, même si le retour à la normale n’est pas prévu avant plusieurs jours. Quelque 10.000 hôtesses et stewards avaient cessé le travail pendant le week-end pour demander des augmentations de salaires et une compensation pour le travail au sol non rémunéré, y compris pendant l’embarquement. Malgré une décision de justice ayant déclaré illégal leur arrêt de travail, ils avaient poursuivi leur grève lundi. Des négociations avaient débuté en soirée pour tenter de mettre fin à un mouvement social affectant des centaines de milliers de personnes. “La grève est terminée. Nous avons une entente de principe”, a écrit tôt mardi sur Facebook l’organisation affiliée au syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), tenue de “coopérer pleinement à la reprise des opérations”.Mais ni le syndicat, ni la compagnie n’ont donné de détails sur l’accord. – Premiers vols mardi soir –  Air Canada a confirmé dans un communiqué “reprendre progressivement aujourd’hui (mardi) ses opérations après avoir conclu un accord de médiation” avec le SCFP, sous la supervision d’un médiateur, William Kaplan.Les premiers vols sont prévus pour la soirée de mardi mais un retour à la normale pourrait ne pas intervenir avant sept à dix jours, prévient la compagnie aérienne. “Certains vols seront annulés dans les sept à dix prochains jours, jusqu’à ce que l’organisation soit stabilisée”, précise le transporteur.”Faire redémarrer une compagnie majeure comme Air Canada est une tâche complexe”, a déclaré son PDG, Michael Rousseau, cité dans le communiqué.”Nous demandons à nos clients de la patience et de la compréhension dans les prochains jours”, a-t-il ajouté, leur présentant des excuses au nom de la compagnie.   Selon Air Canada, qui dessert directement 180 villes au Canada et à l’étranger, la grève a entraîné des annulations affectant 500.000 personnes.La compagnie demande par ailleurs à ses passagers de se rendre à l’aéroport uniquement si leur vol est affiché au départ.  – Intervention du gouvernement – Ce mouvement social a entraîné une passe d’armes entre le gouvernement canadien et le personnel navigant d’Air Canada. Estimant que la grève “affectait directement l’économie canadienne”, le gouvernement a décidé d’intervenir, invoquant une disposition légale pour suspendre la grève et forcer les deux parties à un arbitrage contraignant.Mais les salariés d’Air Canada avaient choisi de défier l’injonction du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), un tribunal réglementaire, qui leur avait ordonné de reprendre le travail.Pour le syndicat, cet accord marque “un changement majeur pour notre secteur après une lutte historique”. “Le travail non rémunéré, c’est fini”, a-t-il ajouté, faisant référence à une revendication clé tout au long des négociations, à savoir que les agents de bord soient également rémunérés pour le temps non passé en vol.Au cours du week-end, le syndicat avait dénoncé l’intervention du gouvernement, via  la section 107 du Code du travail du Canada, estimant que cela établissait un “précédent terrible” et récompensait “le refus d’Air Canada de négocier équitablement”.Lundi, le Premier ministre, Mark Carney, avait déclaré qu’il était “décevant” que huit mois de négociations entre le transporteur et le syndicat n’aient pas abouti à un accord.

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Le Pakistan, lourdement endeuillé par la mousson, attend de nouvelles pluies

Secouristes et voisins s’activent mardi à extraire les dizaines de corps toujours prisonniers des décombres au Pakistan, où près d’une semaine de pluies torrentielles a fait quasiment 400 morts et où la mousson va encore s’intensifier.A la télévision nationale, le général Inam Haider, président de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes, a prévenu: “l’épisode de pluies torrentielles va continuer jusqu’à samedi”.”Et un autre est attendu à la fin du mois”, a-t-il ajouté, dans un pays où les 255 millions d’habitants voient les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier sous l’effet du changement climatique, selon les scientifiques.A Dalori, le village le plus touché par les trombes d’eau charriant boue et rochers lundi, 19 habitants ont été certifiés morts, dont le père d’Oumar Islam, travailleur journalier de 31 ans.”En quelques minutes, on a tout perdu, nos vies sont finies”, se lamente l’homme, entouré de voisins qui tentent de le consoler.”Personne n’a eu le temps de réagir: en 20 minutes notre village a été réduit à un tas de ruines”, abonde Fazal Akbar, 37 ans.- “Aucune chance” -“Il y a eu des appels depuis le haut-parleur de la mosquée et des habitants ont commencé à accourir pour nous porter secours”, raconte-t-il à l’AFP. Ces volontaires ont “travaillé pendant quatre heures seuls avant que les secours dépêchés par les autorités n’arrivent”.Leurs six pelleteuses n’ont pas cessé mardi de retourner les décombres, alors que tous s’activent pour retrouver la dizaine d’habitants toujours portés disparus.Chiraz Ali, un des chefs des secouristes, est pessimiste: “ils n’ont aucune chance d’avoir survécu”.”Quant à ceux qui s’en sont sortis, ils sont gravement traumatisés et ont besoin d’être suivis. Nous avons amené un psychiatre hier mais je vais demander aux autorités locales d’organiser un soutien pour tout le monde”, dit-il.Dans le village de montagne, entre dalles de béton fracassées et balcons effondrés, des secouristes et des volontaires distribuent des repas chauds, des biscuits et du thé à des habitants encore sous le choc.La plupart ont passé la nuit à fouiller les décombres à la recherche de proches. Alentour, les habits, les jouets d’enfants et autres ustensiles qui surnagent dans les décombres de maisons écrasées témoignent de la violence du torrent d’eau tombé du ciel lundi matin.Des secouristes s’improvisent fonctionnaires de l’état-civil en enregistrant les identités des morts et des disparus sur un morceau de carton arraché à une boîte de chaussure ou même sur le dos de leur main.- Les pluies gagnent le sud -Mardi, la pluie a gagné d’autres provinces. Jusqu’ici, plus de 350 des près de 400 morts ont été recensés au Khyber-Pakhtunkhwa, et la quasi totalité des autres dans le reste du nord du pays. Mais désormais le Baloutchistan et le Sindh, dans le sud côtier, sont aussi touchés.Le météorologiste en chef du Sindh, Ameer Haider Laghari, dit ainsi à l’AFP redouter “des inondations dans les grandes villes” dont Karachi, la capitale économique du pays, “car les infrastructures sont en mauvais état”.De fait, en fin de journée, à l’heure de pointe, conducteurs à motos et automobilistes ont été pris sous la montée des eaux à Karachi, entre la pluie tombée pendant des heures et l’eau qui remontait des canalisations décaties et du réseau d’égouts déliquescents. Dans de nombreux quartiers, l’électricité était coupée.Au Baloutchistan voisin déjà, “40 à 50 maisons ont été endommagées et la principale autoroute vers le Sindh a été fermée aux poids lourds” alors que 15 districts subissent des pluies d’intensité variées, rapporte à l’AFP le coordinateur de l’agence locale de gestion des catastrophes, Mohammed Younis.Depuis le début de la mousson fin juin, Islamabad dit avoir recensé plus de 700 morts et un millier de blessés.Et si les pluies se poursuivent, préviennent les autorités, la chaleur — typique de la mousson d’été — reste forte, faisant redouter la propagation de bactéries et d’épidémies, alors que l’eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan.

Le Pakistan, lourdement endeuillé par la mousson, attend de nouvelles pluies

Secouristes et voisins s’activent mardi à extraire les dizaines de corps toujours prisonniers des décombres au Pakistan, où près d’une semaine de pluies torrentielles a fait quasiment 400 morts et où la mousson va encore s’intensifier.A la télévision nationale, le général Inam Haider, président de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes, a prévenu: “l’épisode de pluies torrentielles va continuer jusqu’à samedi”.”Et un autre est attendu à la fin du mois”, a-t-il ajouté, dans un pays où les 255 millions d’habitants voient les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier sous l’effet du changement climatique, selon les scientifiques.A Dalori, le village le plus touché par les trombes d’eau charriant boue et rochers lundi, 19 habitants ont été certifiés morts, dont le père d’Oumar Islam, travailleur journalier de 31 ans.”En quelques minutes, on a tout perdu, nos vies sont finies”, se lamente l’homme, entouré de voisins qui tentent de le consoler.”Personne n’a eu le temps de réagir: en 20 minutes notre village a été réduit à un tas de ruines”, abonde Fazal Akbar, 37 ans.- “Aucune chance” -“Il y a eu des appels depuis le haut-parleur de la mosquée et des habitants ont commencé à accourir pour nous porter secours”, raconte-t-il à l’AFP. Ces volontaires ont “travaillé pendant quatre heures seuls avant que les secours dépêchés par les autorités n’arrivent”.Leurs six pelleteuses n’ont pas cessé mardi de retourner les décombres, alors que tous s’activent pour retrouver la dizaine d’habitants toujours portés disparus.Chiraz Ali, un des chefs des secouristes, est pessimiste: “ils n’ont aucune chance d’avoir survécu”.”Quant à ceux qui s’en sont sortis, ils sont gravement traumatisés et ont besoin d’être suivis. Nous avons amené un psychiatre hier mais je vais demander aux autorités locales d’organiser un soutien pour tout le monde”, dit-il.Dans le village de montagne, entre dalles de béton fracassées et balcons effondrés, des secouristes et des volontaires distribuent des repas chauds, des biscuits et du thé à des habitants encore sous le choc.La plupart ont passé la nuit à fouiller les décombres à la recherche de proches. Alentour, les habits, les jouets d’enfants et autres ustensiles qui surnagent dans les décombres de maisons écrasées témoignent de la violence du torrent d’eau tombé du ciel lundi matin.Des secouristes s’improvisent fonctionnaires de l’état-civil en enregistrant les identités des morts et des disparus sur un morceau de carton arraché à une boîte de chaussure ou même sur le dos de leur main.- Les pluies gagnent le sud -Mardi, la pluie a gagné d’autres provinces. Jusqu’ici, plus de 350 des près de 400 morts ont été recensés au Khyber-Pakhtunkhwa, et la quasi totalité des autres dans le reste du nord du pays. Mais désormais le Baloutchistan et le Sindh, dans le sud côtier, sont aussi touchés.Le météorologiste en chef du Sindh, Ameer Haider Laghari, dit ainsi à l’AFP redouter “des inondations dans les grandes villes” dont Karachi, la capitale économique du pays, “car les infrastructures sont en mauvais état”.De fait, en fin de journée, à l’heure de pointe, conducteurs à motos et automobilistes ont été pris sous la montée des eaux à Karachi, entre la pluie tombée pendant des heures et l’eau qui remontait des canalisations décaties et du réseau d’égouts déliquescents. Dans de nombreux quartiers, l’électricité était coupée.Au Baloutchistan voisin déjà, “40 à 50 maisons ont été endommagées et la principale autoroute vers le Sindh a été fermée aux poids lourds” alors que 15 districts subissent des pluies d’intensité variées, rapporte à l’AFP le coordinateur de l’agence locale de gestion des catastrophes, Mohammed Younis.Depuis le début de la mousson fin juin, Islamabad dit avoir recensé plus de 700 morts et un millier de blessés.Et si les pluies se poursuivent, préviennent les autorités, la chaleur — typique de la mousson d’été — reste forte, faisant redouter la propagation de bactéries et d’épidémies, alors que l’eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan.

Le Pakistan, lourdement endeuillé par la mousson, attend de nouvelles pluies

Secouristes et voisins s’activent mardi à extraire les dizaines de corps toujours prisonniers des décombres au Pakistan, où près d’une semaine de pluies torrentielles a fait quasiment 400 morts et où la mousson va encore s’intensifier.A la télévision nationale, le général Inam Haider, président de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes, a prévenu: “l’épisode de pluies torrentielles va continuer jusqu’à samedi”.”Et un autre est attendu à la fin du mois”, a-t-il ajouté, dans un pays où les 255 millions d’habitants voient les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier sous l’effet du changement climatique, selon les scientifiques.A Dalori, le village le plus touché par les trombes d’eau charriant boue et rochers lundi, 19 habitants ont été certifiés morts, dont le père d’Oumar Islam, travailleur journalier de 31 ans.”En quelques minutes, on a tout perdu, nos vies sont finies”, se lamente l’homme, entouré de voisins qui tentent de le consoler.”Personne n’a eu le temps de réagir: en 20 minutes notre village a été réduit à un tas de ruines”, abonde Fazal Akbar, 37 ans.- “Aucune chance” -“Il y a eu des appels depuis le haut-parleur de la mosquée et des habitants ont commencé à accourir pour nous porter secours”, raconte-t-il à l’AFP. Ces volontaires ont “travaillé pendant quatre heures seuls avant que les secours dépêchés par les autorités n’arrivent”.Leurs six pelleteuses n’ont pas cessé mardi de retourner les décombres, alors que tous s’activent pour retrouver la dizaine d’habitants toujours portés disparus.Chiraz Ali, un des chefs des secouristes, est pessimiste: “ils n’ont aucune chance d’avoir survécu”.”Quant à ceux qui s’en sont sortis, ils sont gravement traumatisés et ont besoin d’être suivis. Nous avons amené un psychiatre hier mais je vais demander aux autorités locales d’organiser un soutien pour tout le monde”, dit-il.Dans le village de montagne, entre dalles de béton fracassées et balcons effondrés, des secouristes et des volontaires distribuent des repas chauds, des biscuits et du thé à des habitants encore sous le choc.La plupart ont passé la nuit à fouiller les décombres à la recherche de proches. Alentour, les habits, les jouets d’enfants et autres ustensiles qui surnagent dans les décombres de maisons écrasées témoignent de la violence du torrent d’eau tombé du ciel lundi matin.Des secouristes s’improvisent fonctionnaires de l’état-civil en enregistrant les identités des morts et des disparus sur un morceau de carton arraché à une boîte de chaussure ou même sur le dos de leur main.- Les pluies gagnent le sud -Mardi, la pluie a gagné d’autres provinces. Jusqu’ici, plus de 350 des près de 400 morts ont été recensés au Khyber-Pakhtunkhwa, et la quasi totalité des autres dans le reste du nord du pays. Mais désormais le Baloutchistan et le Sindh, dans le sud côtier, sont aussi touchés.Le météorologiste en chef du Sindh, Ameer Haider Laghari, dit ainsi à l’AFP redouter “des inondations dans les grandes villes” dont Karachi, la capitale économique du pays, “car les infrastructures sont en mauvais état”.De fait, en fin de journée, à l’heure de pointe, conducteurs à motos et automobilistes ont été pris sous la montée des eaux à Karachi, entre la pluie tombée pendant des heures et l’eau qui remontait des canalisations décaties et du réseau d’égouts déliquescents. Dans de nombreux quartiers, l’électricité était coupée.Au Baloutchistan voisin déjà, “40 à 50 maisons ont été endommagées et la principale autoroute vers le Sindh a été fermée aux poids lourds” alors que 15 districts subissent des pluies d’intensité variées, rapporte à l’AFP le coordinateur de l’agence locale de gestion des catastrophes, Mohammed Younis.Depuis le début de la mousson fin juin, Islamabad dit avoir recensé plus de 700 morts et un millier de blessés.Et si les pluies se poursuivent, préviennent les autorités, la chaleur — typique de la mousson d’été — reste forte, faisant redouter la propagation de bactéries et d’épidémies, alors que l’eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan.

Climat: des vendanges 2025 particulièrement précoces mais “de bonne qualité”

Les vendanges sont particulièrement précoces cette année grâce à une météo favorable au cycle de la vigne qui a accentué les effets du changement climatique, explique Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins (CNIV).Si la qualité devrait être au rendez-vous, les volumes pourraient souffrir à nouveau du contexte climatique, avertit le viticulteur dans un entretien avec l’AFP.Question: Dans quelles régions les vendanges ont commencé et comment expliquer cette précocité ?Réponse: Je suis dans le Bordelais, dans mes vignes, comme mes collègues. Nous sommes dans les Crémants et quelque blancs cette semaine, mais d’autres régions ont commencé dès la semaine dernière: le Languedoc, le Roussillon. La vallée du Rhône, avec des blancs, aussi cette semaine… Et après ça va enchaîner avec la Loire, la Gascogne et la Champagne dans quelques jours. On va voir de la précocité dans toutes les régions. On l’explique par un climat qui a été plutôt agréable, avec un cycle végétatif de la vigne qui n’a pas été interrompu du mois d’avril jusqu’au 10 août. On a eu de l’ensoleillement, des températures plutôt idéales et de l’eau normalement. Cela a entraîné un cycle plus court que d’habitude. D’où cette précocité, accentuée par la période de fortes températures de la semaine dernière, qui a entraîné une concentration à l’intérieur des grappes. Cela a peut-être avancé de 4-5 jours les vendanges, mais nous savions avant que nous aurions une année précoce.Au niveau logistique, on ne découvre pas la veille des vendanges qu’on va vendanger le lendemain. C’est toujours compliqué de recruter, parce que c’est un besoin qui est important pour un temps court. Dans cette période d’août, c’est peut-être peu plus compliqué que lorsque c’était en septembre. Nous avons l’habitude de devoir gérer ce problème. Une avancée de quelques jours à peine, ce n’est pas anodin mais ce n’est pas insurmontable et tout le monde y arrive.Q: Cette année est-elle si exceptionnelle dans le contexte du changement climatique ? R: Ça fait partie des années précoce, comme on en connaît maintenant depuis 10-15 ans. La viticulture est une vigie du changement climatique.Les régions qui démarrent habituellement les premières ont démarré, plus tôt, les premières. Celles qui démarreront plus tard auront à peu près le même décalage par rapport à une “année normale”, enfin, ce qui devenu normal.Depuis 30 ans on a gagné quasiment deux semaines de précocité des vendanges, ça peut aller jusqu’à vingt jours pour une année comme celle-ci.La filière viticole a lancé depuis une dizaine d’années des études importantes, avec différents organismes. Nous avons un plan d’adaptation au changement climatique, région par région, des outils de formation, de diffusion de nouvelles pratiques, des cépages qui intègrent des régions dans lesquelles ils n’étaient pas auparavant, des nouvelle méthodes de gestion de la vigne, des choix d’emplacement pour limiter un peu l’ensoleillement…Q: Après l’année noire 2024, quelle qualité et quels volumes anticipez-vous ?R: Qualitativement, tout le monde dit que c’est très bien, c’est très sain. Même si les vendanges débutent et qu’on a encore du travail devant nous, les températures qui s’annoncent pour les deux semaines à venir, beaucoup plus clémentes, nous rassurent beaucoup. C’est parfait pour faire avancer la maturité normalement, sans stress comme on a pu l’avoir avec les très fortes températures de la semaine dernière.Après, en termes de volume, toutes les régions pensent que le volume va être faible. L’an passé, c’était une récolte très faible, historiquement, pour d’autres raisons. Pour des raisons sanitaires, le mildiou, des mauvaises floraisons. Cette année, la concentration, par la sécheresse et les températures, va amener sans doute une récolte plutôt faible. Mais de très grande qualité.

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Climat: des vendanges 2025 particulièrement précoces mais “de bonne qualité”

Les vendanges sont particulièrement précoces cette année grâce à une météo favorable au cycle de la vigne qui a accentué les effets du changement climatique, explique Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins (CNIV).Si la qualité devrait être au rendez-vous, les volumes pourraient souffrir à nouveau du contexte climatique, avertit le viticulteur dans un entretien avec l’AFP.Question: Dans quelles régions les vendanges ont commencé et comment expliquer cette précocité ?Réponse: Je suis dans le Bordelais, dans mes vignes, comme mes collègues. Nous sommes dans les Crémants et quelque blancs cette semaine, mais d’autres régions ont commencé dès la semaine dernière: le Languedoc, le Roussillon. La vallée du Rhône, avec des blancs, aussi cette semaine… Et après ça va enchaîner avec la Loire, la Gascogne et la Champagne dans quelques jours. On va voir de la précocité dans toutes les régions. On l’explique par un climat qui a été plutôt agréable, avec un cycle végétatif de la vigne qui n’a pas été interrompu du mois d’avril jusqu’au 10 août. On a eu de l’ensoleillement, des températures plutôt idéales et de l’eau normalement. Cela a entraîné un cycle plus court que d’habitude. D’où cette précocité, accentuée par la période de fortes températures de la semaine dernière, qui a entraîné une concentration à l’intérieur des grappes. Cela a peut-être avancé de 4-5 jours les vendanges, mais nous savions avant que nous aurions une année précoce.Au niveau logistique, on ne découvre pas la veille des vendanges qu’on va vendanger le lendemain. C’est toujours compliqué de recruter, parce que c’est un besoin qui est important pour un temps court. Dans cette période d’août, c’est peut-être peu plus compliqué que lorsque c’était en septembre. Nous avons l’habitude de devoir gérer ce problème. Une avancée de quelques jours à peine, ce n’est pas anodin mais ce n’est pas insurmontable et tout le monde y arrive.Q: Cette année est-elle si exceptionnelle dans le contexte du changement climatique ? R: Ça fait partie des années précoce, comme on en connaît maintenant depuis 10-15 ans. La viticulture est une vigie du changement climatique.Les régions qui démarrent habituellement les premières ont démarré, plus tôt, les premières. Celles qui démarreront plus tard auront à peu près le même décalage par rapport à une “année normale”, enfin, ce qui devenu normal.Depuis 30 ans on a gagné quasiment deux semaines de précocité des vendanges, ça peut aller jusqu’à vingt jours pour une année comme celle-ci.La filière viticole a lancé depuis une dizaine d’années des études importantes, avec différents organismes. Nous avons un plan d’adaptation au changement climatique, région par région, des outils de formation, de diffusion de nouvelles pratiques, des cépages qui intègrent des régions dans lesquelles ils n’étaient pas auparavant, des nouvelle méthodes de gestion de la vigne, des choix d’emplacement pour limiter un peu l’ensoleillement…Q: Après l’année noire 2024, quelle qualité et quels volumes anticipez-vous ?R: Qualitativement, tout le monde dit que c’est très bien, c’est très sain. Même si les vendanges débutent et qu’on a encore du travail devant nous, les températures qui s’annoncent pour les deux semaines à venir, beaucoup plus clémentes, nous rassurent beaucoup. C’est parfait pour faire avancer la maturité normalement, sans stress comme on a pu l’avoir avec les très fortes températures de la semaine dernière.Après, en termes de volume, toutes les régions pensent que le volume va être faible. L’an passé, c’était une récolte très faible, historiquement, pour d’autres raisons. Pour des raisons sanitaires, le mildiou, des mauvaises floraisons. Cette année, la concentration, par la sécheresse et les températures, va amener sans doute une récolte plutôt faible. Mais de très grande qualité.

Orages et pluie: quatre départements en vigilance orange

L’Hérault, le Gard, la Lozère et les Côtes d’Armor ont été placés mardi en vigilance orange pour orages, pluies et inondations juste après l’épisode caniculaire, a indiqué Météo-France, précisant que cette vigilance pourrait être étendue à d’autres départements du sud-est et la Corse.Dans l’ouest de la Bretagne, l’épisode pluvio-orageux a débuté dans les Côtes d’Armor avec 40 mm de précipitations tombés dans le sud du département et jusqu’à 80 mm estimés avec les radars météorologiques.Dans trois départements du Sud-Est, Météo-France a prévu une “activité orageuse en journée avec un passage actif en soirée et première partie de nuit”. “Les cumuls de pluie attendus pourront localement être important en peu de temps”, précise le communiqué, avec des précipitations de l’ordre de 60 à 80 mm et jusqu’à 120 mm sur le relief. Les orages, accompagnés d’une forte activité électrique, de grêle et de rafales de vent, devraient débuter en début d’après-midi sur le relief et en Lozère, avant de s’étendre aux plaines en fin d’après-midi. Suivant l’évolution de ces orages, des départements du quart sud-est et la Corse pourraient également être placés en vigilance orange. Concernant la canicule, cette 51e vague de chaleur depuis 1947 a pris fin mardi matin après 11 jours de chaleur écrasante sur la quasi-totalité du territoire.

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Orages et pluie: quatre départements en vigilance orange

L’Hérault, le Gard, la Lozère et les Côtes d’Armor ont été placés mardi en vigilance orange pour orages, pluies et inondations juste après l’épisode caniculaire, a indiqué Météo-France, précisant que cette vigilance pourrait être étendue à d’autres départements du sud-est et la Corse.Dans l’ouest de la Bretagne, l’épisode pluvio-orageux a débuté dans les Côtes d’Armor avec 40 mm de précipitations tombés dans le sud du département et jusqu’à 80 mm estimés avec les radars météorologiques.Dans trois départements du Sud-Est, Météo-France a prévu une “activité orageuse en journée avec un passage actif en soirée et première partie de nuit”. “Les cumuls de pluie attendus pourront localement être important en peu de temps”, précise le communiqué, avec des précipitations de l’ordre de 60 à 80 mm et jusqu’à 120 mm sur le relief. Les orages, accompagnés d’une forte activité électrique, de grêle et de rafales de vent, devraient débuter en début d’après-midi sur le relief et en Lozère, avant de s’étendre aux plaines en fin d’après-midi. Suivant l’évolution de ces orages, des départements du quart sud-est et la Corse pourraient également être placés en vigilance orange. Concernant la canicule, cette 51e vague de chaleur depuis 1947 a pris fin mardi matin après 11 jours de chaleur écrasante sur la quasi-totalité du territoire.