Programmation énergétique: débats scrutés au Sénat, sur fond de discorde gouvernementale
Les désaccords gouvernementaux autour des énergies renouvelables se sont invités mardi au Sénat avec l’examen d’une loi sur l’avenir énergétique de la France actant une relance massive du nucléaire, censée aider l’exécutif à finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) “avant la fin de l’été”.Les débats sur la proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) se sont ouverts en début d’après-midi. Un vote sur le texte est prévu dans la soirée ou dans la nuit.Mais au-delà du scrutin, qui sera sauf surprise largement favorable, ce sont les passes d’armes des derniers jours qui ont cristallisé les discussions.La coalition gouvernementale est en effet fragilisée par l’opposition frontale entre camp macroniste et droite, depuis que le patron des Républicains (LR) – et ministre de l’Intérieur – Bruno Retailleau s’est fendu d’une tribune au Figaro dans laquelle il plaide pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaïque… “Une tribune dont je déplore les constats et les recommandations à de nombreux égards”, a martelé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci (Renaissance) devant les sénateurs, assurant que “certaines énergies renouvelables sont très compétitives”.Lui défend “un mix énergétique équilibré combinant la puissance du nucléaire et le potentiel des énergies renouvelables”… Deux piliers qui figurent bien dans le texte examiné au Parlement.- 14 nouveaux réacteurs -Le groupe LR, première force au Sénat, s’est de son côté employé à expliquer que sa vision n’était pas incompatible avec celle de Bruno Retailleau, qui est d’ailleurs le coauteur du texte débattu au Sénat.”Il n’y a absolument pas de contradiction, car le financement des énergies renouvelables relève du projet de loi de finances. C’est là que des choix seront à faire”, a insisté le sénateur LR Alain Cadec. La gauche n’a pas manqué de s’engager dans cette brèche, fustigeant l’absence de volet financier dans cette loi programmatique, mise au débat sans étude d’impact ni avis du Conseil d’Etat.”Quels seront les impacts de cette loi sur le prix de l’électricité payée par les Français ? Sur le montant nécessaire d’investissements publics ? Sur notre trajectoire climatique ? Sur notre souveraineté? On n’en sait rien. C’est irresponsable”, s’est indigné l’écologiste Yannick Jadot.La majorité sénatoriale défend tout de même sa vision qu’elle juge “équilibrée”: d’une part une relance massive du nucléaire, avec notamment la construction de 14 nouveaux réacteurs; d’autre part des objectifs pour l’essor des énergies renouvelables avec d’ici 2030, une part d’énergie décarbonée d’au moins 58% de la consommation d’énergie en France, contre environ 40% actuellement. Cette architecture a fait l’objet de négociations entre gouvernement, sénateurs et députés de l’ex-majorité présidentielle, au point de faire quasiment consensus. – Examen chaotique -C’est une prouesse au vu des conditions chaotiques de l’examen du texte à l’Assemblée nationale. Il y avait été dénaturé à l’initiative notamment du Rassemblement national et des Républicains : un amendement de ces derniers instaurant un moratoire sur les énergies éolienne et solaire avait mis le feu aux poudres, convainquant les groupes de l’ancienne majorité macroniste de voter contre l’ensemble du texte.En seconde lecture, cette disposition ne peut plus être mise au débat en raison des règles de procédure parlementaire. Le Sénat n’y était de toute façon pas favorable, même s’il a voté une mesure précisant la nécessité de “privilégier le renouvellement des installations existantes” plutôt que l’implantation de nouveaux projets. Pour cette deuxième lecture, les sénateurs ont par ailleurs choisi de condenser la proposition de loi en supprimant une douzaine d’articles, soit environ un tiers du texte, privilégiant le volet programmatique par rapport aux mesures de simplification. L’objectif: accélérer la navette parlementaire.Mais cela pourrait ne pas suffire pour convaincre le gouvernement d’attendre l’adoption définitive de cette loi pour finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la trajectoire énergétique qu’il entend publier prochainement par décret. Le décret sera publié “avant la fin de l’été”, a en effet assuré M. Ferracci… Un délai incompatible avec la deuxième lecture du texte par les députés fin septembre, puis la tenue d’une commission mixte paritaire attendue mi-octobre pour aboutir à une rédaction commune aux deux chambre du Parlement.
Programmation énergétique: débats scrutés au Sénat, sur fond de discorde gouvernementale
Les désaccords gouvernementaux autour des énergies renouvelables se sont invités mardi au Sénat avec l’examen d’une loi sur l’avenir énergétique de la France actant une relance massive du nucléaire, censée aider l’exécutif à finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) “avant la fin de l’été”.Les débats sur la proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) se sont ouverts en début d’après-midi. Un vote sur le texte est prévu dans la soirée ou dans la nuit.Mais au-delà du scrutin, qui sera sauf surprise largement favorable, ce sont les passes d’armes des derniers jours qui ont cristallisé les discussions.La coalition gouvernementale est en effet fragilisée par l’opposition frontale entre camp macroniste et droite, depuis que le patron des Républicains (LR) – et ministre de l’Intérieur – Bruno Retailleau s’est fendu d’une tribune au Figaro dans laquelle il plaide pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaïque… “Une tribune dont je déplore les constats et les recommandations à de nombreux égards”, a martelé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci (Renaissance) devant les sénateurs, assurant que “certaines énergies renouvelables sont très compétitives”.Lui défend “un mix énergétique équilibré combinant la puissance du nucléaire et le potentiel des énergies renouvelables”… Deux piliers qui figurent bien dans le texte examiné au Parlement.- 14 nouveaux réacteurs -Le groupe LR, première force au Sénat, s’est de son côté employé à expliquer que sa vision n’était pas incompatible avec celle de Bruno Retailleau, qui est d’ailleurs le coauteur du texte débattu au Sénat.”Il n’y a absolument pas de contradiction, car le financement des énergies renouvelables relève du projet de loi de finances. C’est là que des choix seront à faire”, a insisté le sénateur LR Alain Cadec. La gauche n’a pas manqué de s’engager dans cette brèche, fustigeant l’absence de volet financier dans cette loi programmatique, mise au débat sans étude d’impact ni avis du Conseil d’Etat.”Quels seront les impacts de cette loi sur le prix de l’électricité payée par les Français ? Sur le montant nécessaire d’investissements publics ? Sur notre trajectoire climatique ? Sur notre souveraineté? On n’en sait rien. C’est irresponsable”, s’est indigné l’écologiste Yannick Jadot.La majorité sénatoriale défend tout de même sa vision qu’elle juge “équilibrée”: d’une part une relance massive du nucléaire, avec notamment la construction de 14 nouveaux réacteurs; d’autre part des objectifs pour l’essor des énergies renouvelables avec d’ici 2030, une part d’énergie décarbonée d’au moins 58% de la consommation d’énergie en France, contre environ 40% actuellement. Cette architecture a fait l’objet de négociations entre gouvernement, sénateurs et députés de l’ex-majorité présidentielle, au point de faire quasiment consensus. – Examen chaotique -C’est une prouesse au vu des conditions chaotiques de l’examen du texte à l’Assemblée nationale. Il y avait été dénaturé à l’initiative notamment du Rassemblement national et des Républicains : un amendement de ces derniers instaurant un moratoire sur les énergies éolienne et solaire avait mis le feu aux poudres, convainquant les groupes de l’ancienne majorité macroniste de voter contre l’ensemble du texte.En seconde lecture, cette disposition ne peut plus être mise au débat en raison des règles de procédure parlementaire. Le Sénat n’y était de toute façon pas favorable, même s’il a voté une mesure précisant la nécessité de “privilégier le renouvellement des installations existantes” plutôt que l’implantation de nouveaux projets. Pour cette deuxième lecture, les sénateurs ont par ailleurs choisi de condenser la proposition de loi en supprimant une douzaine d’articles, soit environ un tiers du texte, privilégiant le volet programmatique par rapport aux mesures de simplification. L’objectif: accélérer la navette parlementaire.Mais cela pourrait ne pas suffire pour convaincre le gouvernement d’attendre l’adoption définitive de cette loi pour finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la trajectoire énergétique qu’il entend publier prochainement par décret. Le décret sera publié “avant la fin de l’été”, a en effet assuré M. Ferracci… Un délai incompatible avec la deuxième lecture du texte par les députés fin septembre, puis la tenue d’une commission mixte paritaire attendue mi-octobre pour aboutir à une rédaction commune aux deux chambre du Parlement.
Programmation énergétique: débats scrutés au Sénat, sur fond de discorde gouvernementale
Les désaccords gouvernementaux autour des énergies renouvelables se sont invités mardi au Sénat avec l’examen d’une loi sur l’avenir énergétique de la France actant une relance massive du nucléaire, censée aider l’exécutif à finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) “avant la fin de l’été”.Les débats sur la proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) se sont ouverts en début d’après-midi. Un vote sur le texte est prévu dans la soirée ou dans la nuit.Mais au-delà du scrutin, qui sera sauf surprise largement favorable, ce sont les passes d’armes des derniers jours qui ont cristallisé les discussions.La coalition gouvernementale est en effet fragilisée par l’opposition frontale entre camp macroniste et droite, depuis que le patron des Républicains (LR) – et ministre de l’Intérieur – Bruno Retailleau s’est fendu d’une tribune au Figaro dans laquelle il plaide pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaïque… “Une tribune dont je déplore les constats et les recommandations à de nombreux égards”, a martelé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci (Renaissance) devant les sénateurs, assurant que “certaines énergies renouvelables sont très compétitives”.Lui défend “un mix énergétique équilibré combinant la puissance du nucléaire et le potentiel des énergies renouvelables”… Deux piliers qui figurent bien dans le texte examiné au Parlement.- 14 nouveaux réacteurs -Le groupe LR, première force au Sénat, s’est de son côté employé à expliquer que sa vision n’était pas incompatible avec celle de Bruno Retailleau, qui est d’ailleurs le coauteur du texte débattu au Sénat.”Il n’y a absolument pas de contradiction, car le financement des énergies renouvelables relève du projet de loi de finances. C’est là que des choix seront à faire”, a insisté le sénateur LR Alain Cadec. La gauche n’a pas manqué de s’engager dans cette brèche, fustigeant l’absence de volet financier dans cette loi programmatique, mise au débat sans étude d’impact ni avis du Conseil d’Etat.”Quels seront les impacts de cette loi sur le prix de l’électricité payée par les Français ? Sur le montant nécessaire d’investissements publics ? Sur notre trajectoire climatique ? Sur notre souveraineté? On n’en sait rien. C’est irresponsable”, s’est indigné l’écologiste Yannick Jadot.La majorité sénatoriale défend tout de même sa vision qu’elle juge “équilibrée”: d’une part une relance massive du nucléaire, avec notamment la construction de 14 nouveaux réacteurs; d’autre part des objectifs pour l’essor des énergies renouvelables avec d’ici 2030, une part d’énergie décarbonée d’au moins 58% de la consommation d’énergie en France, contre environ 40% actuellement. Cette architecture a fait l’objet de négociations entre gouvernement, sénateurs et députés de l’ex-majorité présidentielle, au point de faire quasiment consensus. – Examen chaotique -C’est une prouesse au vu des conditions chaotiques de l’examen du texte à l’Assemblée nationale. Il y avait été dénaturé à l’initiative notamment du Rassemblement national et des Républicains : un amendement de ces derniers instaurant un moratoire sur les énergies éolienne et solaire avait mis le feu aux poudres, convainquant les groupes de l’ancienne majorité macroniste de voter contre l’ensemble du texte.En seconde lecture, cette disposition ne peut plus être mise au débat en raison des règles de procédure parlementaire. Le Sénat n’y était de toute façon pas favorable, même s’il a voté une mesure précisant la nécessité de “privilégier le renouvellement des installations existantes” plutôt que l’implantation de nouveaux projets. Pour cette deuxième lecture, les sénateurs ont par ailleurs choisi de condenser la proposition de loi en supprimant une douzaine d’articles, soit environ un tiers du texte, privilégiant le volet programmatique par rapport aux mesures de simplification. L’objectif: accélérer la navette parlementaire.Mais cela pourrait ne pas suffire pour convaincre le gouvernement d’attendre l’adoption définitive de cette loi pour finaliser sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la trajectoire énergétique qu’il entend publier prochainement par décret. Le décret sera publié “avant la fin de l’été”, a en effet assuré M. Ferracci… Un délai incompatible avec la deuxième lecture du texte par les députés fin septembre, puis la tenue d’une commission mixte paritaire attendue mi-octobre pour aboutir à une rédaction commune aux deux chambre du Parlement.
Saison record 2024-2025 pour Radio France, avec Inter en tête
Radio France a enregistré une saison 2024-2025 record en audience sur plusieurs antennes, France Inter augmentant son avance en tant que première radio de France, selon des chiffres de Médiamétrie publiés mardi.Sur la période de septembre à juin, les sept stations du service public cumulent 30,6% de part d’audience, en hausse de 0,9 point par rapport à 2023-2024.”Radio France clôt une saison record”, a indiqué le groupe dans un communiqué. “Nos succès sont non seulement croissants mais en plus ils sont durables” et “c’est un encouragement important dans cette période chahutée”, a souligné la présidente du groupe public, Sibyle Veil, dans une déclaration à l’AFP. “L’ensemble de la grille réalise une saison remarquable, signe que les auditeurs plébiscitent la continuité comme les changements que nous leur proposons”, a aussi salué Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, dans une déclaration à l’AFP.France Inter termine largement première radio de France (14,8% de part d’audience, +1,1 point), loin devant RTL (11,1%, -0,5), qui elle-même devance très nettement NRJ (5,7%, -0,5).En dehors de France Inter, la station la plus écoutée de Radio France est franceinfo (4,7%, +0,1 point), sixième ex aequo, devant les antennes régionales d’ICI (anciennement France Bleu, 4,3%, -0,4).France Culture (3,3% de part d’audience, +0,2 point), France Musique (1,8%, stable) et FIP (1,5%, -0,1) revendiquent des records d’audience cumulée sur la saison.Une proposition de loi, soutenue par le gouvernement, est en discussion au Parlement pour intégrer Radio France à une holding de l’audiovisuel public. Elle suscite une forte hostilité des salariés, qui y voient une menace pour l’indépendance des stations.La matinale de France Inter va être bouleversée à la rentrée, avec le départ de sa coprésentatrice Léa Salamé pour le 20H de France 2.Nicolas Demorand reste et pilotera la tranche 7h-9h. Transfuge de BFMTV, Benjamin Duhamel mènera l’interview de 7h50, puis sera aux côtés de Nicolas Demorand pour celle de 8h20. Sonia Devillers, qui assurait une interview matinale, va animer toute la tranche 9h-11h.RTL verra à la rentrée le retour de Marc-Olivier Fogiel pour une interview dans la matinale, et une nouvelle émission pour Faustine Bollaert de 9h30 à 10h00. Anne-Sophie Lapix prend les manettes du 18h-20h.Franceinfo confie sa matinale à Paul Larrouturou (ex-TF1) après le départ de Salhia Brakhlia.Europe 1, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, réalise une progression spectaculaire (4,7%, +1,0 point). Si elle perd Cyril Hanouna au profit de Fun Radio, Pascal Praud va reprendre la case 16h-18h, et transmet le 11h-13h à Christine Kelly, vedette comme lui de la chaîne télé CNews.Globalement cependant, le média radio perd des auditeurs année après année: 37,7 millions l’ont écouté chaque jour entre avril et juin, contre 38,2 millions un an auparavant. Â
Agriculture: la loi Duplomb-Menonville entrevoit le bout du tunnel parlementaire, sans éteindre la controverse
La loi agricole Duplomb-Menonville, qui a tant fait couler d’encre ces dernières semaines pour sa mesure de réintroduction dérogatoire d’un pesticide de type néonicotinoïde, est en voie d’adoption définitive au Parlement mardi.Initiée par les sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (UDI, centre), la proposition de loi est présentée comme l’une des réponses à la colère des agriculteurs de l’hiver 2024, et comme une manière de “lever les contraintes” à l’exercice de leur métier.Le texte est notamment réclamé par la FNSEA, syndicat agricole leader, et ses alliés des Jeunes agriculteurs. A l’inverse, la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, dénonce une “loi mortifère au service du libre-échange”.Un rassemblement à démarré à la mi-journée près de l’Assemblée nationale, réunissant des militants d’associations, des agriculteurs et des responsables politiques opposés à la loi, brandissant des banderoles. “Non, le monde agricole ne soutient pas la loi Duplomb” a dit Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération paysanne au mégaphone.La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard (LR), loue une loi “équilibrée” et “crucial(e)”, quand sa collègue Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) regrette d’avoir “perdu” sur la mesure la plus commentée: la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes.”Tous les députés qui voteront pour la loi Duplomb voteront pour l’empoisonnement de vos enfants et la destruction de la biodiversité”, a tancé mardi sur X la présidente des Ecologistes Marine Tondelier, tandis que le groupe écologiste a tenu à l’Assemblée nationale une conférence de presse avec des médecins et parents d’enfants atteints de cancer.Interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe jusqu’en 2033, ses effets chez l’humain sont source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur.”L’autorité européenne de sécurité des aliments a toujours maintenu l’utilisation de cette molécule d’un point de vue scientifique”, fait valoir le député macroniste Jean-Luc Fugit.Ce produit est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.Dans sa version issue d’un compromis entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP), le texte prévoit une réintroduction sans instaurer de délai. Avec toutefois une clause de réexamen par le conseil de surveillance, trois ans après, puis annuelle, pour vérifier que les critères d’autorisation sont toujours remplis.- Recours constitutionnels prévus -“Cela concernera au maximum 1,7% des surfaces agricoles, et encore, si toutes les filières demandeuses avaient la dérogation”, estime le rapporteur à l’Assemblée Julien Dive (LR).”Ça revient à une autorisation ad vitam aeternam. Le conseil de surveillance sera un comité Théodule, opaque, sans aucune incidence”, s’insurge au contraire la présidente LFI de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, dont le groupe défendra une motion de rejet préalable au texte, en fin d’après-midi après la séance des questions au gouvernement.La gauche et les écologistes auront du mal à empêcher l’adoption définitive mardi, sauf accident de participation. Une grande partie de la coalition gouvernementale (Renaissance, MoDem, Horizons, LR) et l’alliance RN-UDR devraient le soutenir, selon des sources internes aux groupes.Et si certains parlementaires centristes devraient voter contre ou s’abstenir, leurs groupes devraient s’appuyer sur des gains obtenus en CMP par rapport à la version sénatoriale pour appeler à voter pour. Notamment le retrait d’une mesure controversée questionnant l’indépendance de l’agence sanitaire Anses.La proposition de loi prévoit également des mesures pour faciliter le stockage de l’eau pour l’irrigation, dans un contexte de raréfaction liée au dérèglement climatique. Mais elles sont fortement critiquées par la gauche, qui dénonce une “maladaptation”, tout comme celles prévoyant de faciliter l’agrandissement ou la création de bâtiments d’élevage intensif.Anticipant une potentielle adoption définitive, insoumis, écologistes et socialistes planchent sur des recours au Conseil constitutionnel, estimant pour certains que la loi contrevient aux principes de précaution et de non-régression environnementale.
Agriculture: la loi Duplomb-Menonville entrevoit le bout du tunnel parlementaire, sans éteindre la controverse
La loi agricole Duplomb-Menonville, qui a tant fait couler d’encre ces dernières semaines pour sa mesure de réintroduction dérogatoire d’un pesticide de type néonicotinoïde, est en voie d’adoption définitive au Parlement mardi.Initiée par les sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (UDI, centre), la proposition de loi est présentée comme l’une des réponses à la colère des agriculteurs de l’hiver 2024, et comme une manière de “lever les contraintes” à l’exercice de leur métier.Le texte est notamment réclamé par la FNSEA, syndicat agricole leader, et ses alliés des Jeunes agriculteurs. A l’inverse, la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, dénonce une “loi mortifère au service du libre-échange”.Un rassemblement à démarré à la mi-journée près de l’Assemblée nationale, réunissant des militants d’associations, des agriculteurs et des responsables politiques opposés à la loi, brandissant des banderoles. “Non, le monde agricole ne soutient pas la loi Duplomb” a dit Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération paysanne au mégaphone.La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard (LR), loue une loi “équilibrée” et “crucial(e)”, quand sa collègue Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) regrette d’avoir “perdu” sur la mesure la plus commentée: la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes.”Tous les députés qui voteront pour la loi Duplomb voteront pour l’empoisonnement de vos enfants et la destruction de la biodiversité”, a tancé mardi sur X la présidente des Ecologistes Marine Tondelier, tandis que le groupe écologiste a tenu à l’Assemblée nationale une conférence de presse avec des médecins et parents d’enfants atteints de cancer.Interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe jusqu’en 2033, ses effets chez l’humain sont source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur.”L’autorité européenne de sécurité des aliments a toujours maintenu l’utilisation de cette molécule d’un point de vue scientifique”, fait valoir le député macroniste Jean-Luc Fugit.Ce produit est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.Dans sa version issue d’un compromis entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP), le texte prévoit une réintroduction sans instaurer de délai. Avec toutefois une clause de réexamen par le conseil de surveillance, trois ans après, puis annuelle, pour vérifier que les critères d’autorisation sont toujours remplis.- Recours constitutionnels prévus -“Cela concernera au maximum 1,7% des surfaces agricoles, et encore, si toutes les filières demandeuses avaient la dérogation”, estime le rapporteur à l’Assemblée Julien Dive (LR).”Ça revient à une autorisation ad vitam aeternam. Le conseil de surveillance sera un comité Théodule, opaque, sans aucune incidence”, s’insurge au contraire la présidente LFI de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, dont le groupe défendra une motion de rejet préalable au texte, en fin d’après-midi après la séance des questions au gouvernement.La gauche et les écologistes auront du mal à empêcher l’adoption définitive mardi, sauf accident de participation. Une grande partie de la coalition gouvernementale (Renaissance, MoDem, Horizons, LR) et l’alliance RN-UDR devraient le soutenir, selon des sources internes aux groupes.Et si certains parlementaires centristes devraient voter contre ou s’abstenir, leurs groupes devraient s’appuyer sur des gains obtenus en CMP par rapport à la version sénatoriale pour appeler à voter pour. Notamment le retrait d’une mesure controversée questionnant l’indépendance de l’agence sanitaire Anses.La proposition de loi prévoit également des mesures pour faciliter le stockage de l’eau pour l’irrigation, dans un contexte de raréfaction liée au dérèglement climatique. Mais elles sont fortement critiquées par la gauche, qui dénonce une “maladaptation”, tout comme celles prévoyant de faciliter l’agrandissement ou la création de bâtiments d’élevage intensif.Anticipant une potentielle adoption définitive, insoumis, écologistes et socialistes planchent sur des recours au Conseil constitutionnel, estimant pour certains que la loi contrevient aux principes de précaution et de non-régression environnementale.
Some Europeans still travel to Iran, ignoring dire warnings
Brushing aside increasingly urgent official warnings to stay clear of Iran, some European tourists still head to the Islamic Republic, which is accused by Western governments of practicing “hostage diplomacy”.Lennart Monterlos, an 18-year-old French-German national who disappeared while biking across the country on a tour from Europe to Asia last month, is the latest possible target of unwarranted Iranian arrests.The French foreign ministry called the case “worrying”, and government minister Laurent Saint-Martin, whose portfolio includes French nationals living abroad, said “Iran pursues a deliberate policy of taking Western hostages”.The minister did not say whether Monterlos had indeed been arrested by the Iranian authorities, who are believed currently to hold around 20 European nationals.The French foreign ministry’s list of French or French-Iranian nationals registered to be in Iran either as residents or visitors has about 1,000 names, but the real number is likely higher, given that there is no obligation to check in with the consulate.Ingrid, who is in her 50s and asked for her last name to be withheld, said she had been to Iran three times already without notifying the foreign ministry.”I was aware of the ministry’s travel warnings but I didn’t pay attention,” she told AFP, saying she did not believe her “profile” exposed her to arrest.- ‘I don’t care’ -She said she always has a valid visa on her trips, told the Iranian authorities where she would stay and wore a headscarf, in line with Iran’s strict dress code for women.She was always under heavy surveillance in Iran, she said, “but I don’t care”.Aymeric, a 25-year-old Frenchman who also declined to have his last name published, has a “special affinity” with Iran because one of his best friends is from there. In 2023, he went cycling there for a month.”I wasn’t worried, although I knew that French people were being held in Iran,” he told AFP.Aymeric says he took some precautions, using his mobile phone and his camera as little as possible, staying off social media, making no comment on politics and avoiding striking up friendships with women.Since, however, he has come to see it as “very naive” to assume he could avoid all dangers.”At the end of the day, it is not just about how you yourself behave,” he said.Francois-Henri Deserable, a French writer, said he visited Iran in late 2022 “to bear witness to what was going on out there” during protests following the death in custody of Mahsa Amini, an Iranian Kurd detained for an alleged breach of the dress code for women.”I think it would be reckless to take such risks just to take selfies in the Persepolis ruins,” he said.Jean-Francois Rial, CEO of travel company Voyageurs du Monde, said it stopped sending clients to Iran “months or even years ago”, adding it would be “irresponsible” to organise trips there.Most people still visiting Iran did so “on their own initiative” and were “uncontrollable”, Rial said.In stark contrast to current risks of arrest, Iran is widely considered an attractive destination when it comes to personal safety, including for women and solo travellers, and interactions with ordinary Iranians are mostly friendly.”The hospitality is extraordinary, there’ll always be someone to take care of you,” said Aymeric, adding that this could create the impression “that there’s nothing to fear” when travelling in Iran.That sentiment is shared by Ingrid.”I feel safer in any big Iranian city than in Paris,” she said.
Energie: “des filières entières vont licencier” en cas de moratoire sur les renouvelables, selon Ferracci
Des “filières entières vont licencier” si un moratoire sur le financement des énergies renouvelables devait être décidé, car il y a beaucoup d’emplois industriels associés à l’éolien et au photovoltaïque, a souligné mardi le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci sur CNews et Europe 1.”Un moratoire sur les énergies renouvelables, ce serait d’abord un moratoire sur l’emploi. Ça veut dire plein de projets d’investissement qui vont s’arrêter, ça veut dire des filières entières qui vont licencier”, a déclaré le ministre.Ses propos interviennent le jour où le Sénat doit examiner la proposition de loi du sénateur Les Républicains Daniel Gremillet (Vosges) qui divise le camp macroniste et la droite depuis que le patron des Républicains Bruno Retailleau, membre du gouvernement, a plaidé pour la fin des “subventions publiques” pour l’éolien et le photovoltaique.”Je note qu’il (Bruno Retailleau, NDLR) a défendu les éoliennes par le passé lorsqu’il était président du conseil général de Vendée”, a relevé M. Ferracci.Évoquant les usines de Cherbourg, Saint-Nazaire, ou du Havre où sont fabriquées ou assemblées des pâles et composants d’éoliennes, le ministre a fait valoir les “8.000 emplois” de la seule filière des éoliennes en mer.”Si on étend cela à toutes les énergies renouvelables, le photovoltaïque, ce sont des dizaines de milliers d’emplois, a-t-il ajouté.Sans jamais prononcer le mot de climat, le ministre a souhaité la fin de la “guerre de religion” entre nucléaire et renouvelables. Il a notamment souligné l’enjeu de “souveraineté énergétique” de l’éolien et du photovoltaïque.”Aujourd’hui, nous avons besoin d’électrifier nos usages pour moins dépendre du gaz et du pétrole: 60% de notre consommation énergétique, c’est du gaz et du pétrole importé, c’est 70 milliards d’euros de déficit sur notre balance commerciale et c’est une dépendance vis-à -vis de la Russie” notamment, a-t-il fait valoir.”Certaines énergies renouvelables, l’éolien terrestre en particulier, sont aussi compétitifs — autour de 70 euros du megawattheure pour le coût de production — que le nucléaire existant”, a-t-il ajouté. “Le sujet c’est électricité décarbonée contre énergie fossile. Moi, ce que je veux, c’est qu’on sorte de la dépendance au gaz et au pétrole que nous importons”, a-t-il dit.Devant les sénateurs l’après-midi, le ministre a par ailleurs rappelé l'”ambition claire du gouvernement” de publier le décret de la programmation pluriannuelle de l’énergie, très attendu des acteurs de l’énergie, “avant la fin de l’été”, sans attendre la 2e lecture de la proposition de loi Gremillet à l’Assemblée nationale.”C’est indispensable pour donner de la visibilité aux porteurs de projets, indispensable pour lancer les appels d’offres pour l’éolien en mer (…), indispensable pour que nos industriels investissent, que nos territoires planifient”, a justifié le ministre. La 2e lecture de la proposition de loi Gremillet à l’Assemblée nationale devrait avoir lieu les 22 et 23 septembre, ce qui permet d’envisager une adoption définitive de la proposition de loi autour de la mi-octobre, selon plusieurs parlementaires.Or le Sénat et son président Gérard Larcher ont plaidé ces derniers jours pour que le gouvernement attende la fin des débats parlementaires pour publier le décret. Le ministre a assuré que cette “programmation serait aménagée par rapport à celle qui a été mise en consultation en mars 2025 pour tenir compte des débats parlementaires et des votes”.Â