La Bourse de Paris avance, malgré la dégradation de la notaton française

La Bourse de Paris évolue en hausse lundi, à quelques encablures de son record en séance, et faisait fi de la dégradation surprise de la notation de la France par l’agence S&P Global Ratings, mue par l’incertitude budgétaire du pays.L’indice vedette CAC 40 gagnait 55,46 points, soit 0,68%, à 8.229,66 points vers 09H45, non loin de son record en séance du 10 mai 2024, à 8.259,19 points.Vendredi, le CAC 40 avait terminé à 8.174,20 points à la clôture (-0,18%), à une soixantaine de points de son record en clôture atteint le 15 mai 2024 à 8.239,99 points.Les regards seront tournés vers le marché obligataire après que vendredi soir, S&P Global Ratings a annoncé abaisser d’un cran sa note de la France, à A+, en invoquant une incertitude “élevée” sur les finances publiques en dépit de la présentation d’un budget pour 2026 et examiné à partir de lundi en commission des Finances de l’Assemblée nationale. Le taux d’intérêt des emprunts d’Etat français à dix ans réagissait toutefois peu, en légère hausse à 3,37% vers 09H45, contre 3,36% à la clôture vendredi. En comparaison, son équivalent allemand, la référence pour les marchés en raison de la bonne notation de la dette souveraine allemande, s’inscrivait à 2,59%, après 2,58% vendredi. Le “spread”, ou l’écart entre les deux taux se situe à 0,78 point de pourcentage. Avant la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 par le président Emmanuel Macron, cet écart était sous le seuil des 0,50 point de pourcentage.”Le changement de notation n’a pas eu d’effet à ce stade même si le marché retient qu’il s’agit-là d’un nouvel avertissement pour la France parce que l’annonce arrive un mois avant la date de révision initialement prévue”, souligne Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés pour IG France.Du point de vue des marchés, “la suspension de la réforme des retraites est une meilleure solution à court terme que de risquer une nouvelle dissolution, cela permet de gagner du temps politique”, explique Alexandre Baradez. “Toutefois, cela ne règle pas le problème politique de fond qui est la situation budgétaire du pays”, ajoute-t-il.Kering sur la voie du désendettementLe groupe de luxe Kering grimpait de 4,25% à 322,70 euros après avoir annoncé vendre pour 4 milliards d’euros sa division beauté au géant des cosmétiques L’Oréal (+0,97% à 394,50 euros) pour réduire son endettement.Forvia déçoitForvia a affiché un chiffre d’affaires en recul de 3,7% au 3e trimestre 2025, à 6,12 milliards d’euros, en raison d’un effet de change défavorable, a annoncé lundi l’équipementier automobile français, qui a confirmé ses objectifs pour l’année en cours.L’action Forvia lâchait 5,63% à 9,80 euros.

Centres d’escroquerie en ligne: nouvelles arrestations de Sud-Coréens au Cambodge

Dix nouveaux Sud-Coréens soupçonnés d’escroquerie en ligne ont été arrêtés au Cambodge lundi, a indiqué un ministre de Séoul, après que la police sud-coréenne a annoncé plus tôt dans la journée vouloir garder en détention 59 travailleurs présumés de ces centres de cyberfraude fraîchement rapatriés en Corée. Une véritable industrie de l’arnaque en ligne générant des milliards de dollars s’est développée en Asie du Sud-Est et notamment au Cambodge ces dernières années. Des petites mains sont employées, de gré ou de force, par des groupes criminels organisés, afin de piéger des internautes partout dans le monde et de leur soutirer de l’argent, d’après les observateurs. La Corée du Sud a rapatrié samedi 64 ressortissants soupçonnés d’avoir participé à ces activités. Ils ont été arrêtés dans l’avion et conduits en garde à vue dès leur arrivée à l’aéroport d’Incheon, qui dessert la capitale Séoul.La police sud-coréenne a indiqué lundi avoir émis des mandats d’arrêt pour 59 d’entre eux, dont ils estiment la détention “nécessaire”.Cinq autres ont été libérés, ont indiqué les autorités.Lundi après-midi, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Hyun, a déclaré que dix Sud-Coréens supplémentaires avaient été arrêtés au Cambodge.Ils ont été placés en détention jeudi et seront rapatriés cette semaine, a-t-il précisé.”Par ailleurs, deux Sud-Coréens qui avaient signalé avoir été séquestrés ont également été secourus le même jour”, a ajouté le ministre. Selon M. Cho, Séoul tente également de localiser 80 autres ressortissants sud-coréens portés disparus au Cambodge.Jusqu’en août, environ 550 Sud-Coréens étaient portés disparus ou détenus contre leur gré après être entrés au Cambodge depuis l’année dernière, a-t-il indiqué. Un milllier environ de Sud-Coréens travailleraient au Cambodge dans des centres d’arnaques en ligne, selon le conseiller à la Sécurité nationale sud-coréenne Wi Sung-lac, qui a avancé un chiffre total de 200.000 personnes impliquées dans cette industrie criminelle – des données difficiles à vérifier. Plusieurs d’entre elles ont été attirées par des offres d’emploi frauduleuses promettant des salaires élevés, selon le gouvernement sud-coréen. Certaines sont alors séquestrées et contraintes de participer à des fraudes en ligne. Début octobre, l’opinion publique sud-coréenne s’est indignée de la découverte du corps sans vie d’un jeune Sud-Coréen retrouvé au Cambodge et “décédé des suites de graves sévices, son corps présentant de multiples ecchymoses et blessures”, selon un communiqué d’un tribunal cambodgien.Les autorités sud-coréennes ont dépêché la semaine dernière une équipe d’intervention conjointe au Cambodge.En 2023, 21 enlèvements ou séquestrations concernant des Sud-Coréens au Cambodge avaient été enregistrés. Ce nombre a été multiplié par 10 pour atteindre 221 l’an dernier, puis par 15 en août 2025, a déclaré le député Yoon Hu-duk lors d’une audience parlementaire. 

Kering vend sa beauté à L’Oréal pour se relancer

Le groupe français de luxe Kering, malmené depuis plusieurs années, vend sa division beauté à son compatriote L’Oréal pour 4 milliards d’euros, ce qui devrait lui permettre de réduire son endettement et continuer son redressement.L’information avait été dévoilée samedi par le Wall Street Journal: Kering cède au numéro un mondial des cosmétiques L’Oréal sa division beauté, créée en 2023 avec notamment l’achat de la marque de parfums de luxe Creed pour 3,5 milliards de dollars. La réalisation de l’opération est prévue au premier semestre 2026.La cession, annoncée dans la nuit de dimanche à lundi, est saluée par les marchés à l’ouverture de la Bourse de Paris lundi, où l’action Kering gagnait plus de 5% dans les premiers échanges. L’accord comprend également “l’établissement des licences de 50 ans pour les marques iconiques de Kering” (Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga), L’Oréal possédant déjà depuis 2008 la licence Yves Saint Laurent. Le partenariat inclut “les droits de conclure un accord de licence exclusif d’une durée de cinquante ans pour la création, le développement et la distribution des produits parfum et beauté de Gucci, démarrant après l’expiration de la licence actuelle avec Coty, dans le respect des obligations du groupe Kering au titre de l’accord de licence existant”. Selon une note des analystes de HSBC, la licence arrive à expiration chez l’américain Coty en 2028. Il est également inclus un “partenariat exclusif, prévu sous la forme d’une co-entreprise à 50/50, qui permettra de créer des expériences et des services combinant les capacités d’innovation de L’Oréal et la connaissance approfondie des clients du luxe de Kering”.”L’ajout de ces marques extraordinaires complète parfaitement notre portefeuille existant et élargit considérablement notre présence dans de nouveaux segments dynamiques de la beauté de luxe (…) Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga sont toutes des marques de couture exceptionnelles qui présentent un énorme potentiel de croissance”, déclare le directeur général de L’Oréal, Nicolas Hieronimus, cité dans le communiqué.- “Etape décisive pour Kering”-“Cette alliance stratégique marque une étape décisive pour Kering”, déclare son directeur général, Luca de Meo, cité dans le communiqué, “ce partenariat nous permet de nous concentrer sur ce qui nous définit le mieux : notre puissance créative et l’attractivité de nos Maisons”.Cette annonce survient un mois seulement après l’entrée en fonction de Luca de Meo, chargé de redresser le groupe malmené depuis plusieurs années par les difficultés de sa marque phare Gucci, qui assure à elle seule 44% du chiffre d’affaires et les deux tiers de la rentabilité opérationnelle mais n’en finit pas de traverser une mauvaise passe.”Nous devrons continuer à nous désendetter et, là où cela s’impose, rationaliser, réorganiser et repositionner certaines de nos marques”, avait déclaré Luca de Meo le jour de sa nomination le 9 septembre. .”Le nouveau directeur général de Kering semble déjà vouloir marquer les esprits. Luca de Meo a déclaré que le redressement du bilan constituait une priorité, et qu’une vente de la division beauté permettrait de réduire significativement l’endettement” du groupe, retient lundi Adam Cochrane, analyste de Deutsche Bank.Kering a annoncé en juillet une chute de 46% de son bénéfice net au premier semestre, à 474 millions d’euros, un plongeon de 16% de son chiffre d’affaires, à 7,6 milliards d’euros, et un endettement de 9,5 milliards d’euros.Cette vente à L’Oréal devrait permettre au groupe de diminuer sa dette. Les 4 milliards d’euros seront “payables en numéraire à la réalisation de l’opération prévue pour le premier semestre 2026”, précise le communiqué. L’Oréal versera également des redevances à Kering pour l’utilisation des marques sous licence.L’Oréal a de son côté publié en juillet un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 1,6% à 22,47 milliards. Les ventes semestrielles de sa division luxe ont progressé de 1% à plus de 7,65 milliards d’euros.Le groupe de cosmétiques a également été cité en septembre dans le testament de Giorgio Armani, qui a demandé à ses héritiers de céder à moyen terme son empire à un géant comme LVMH, L’Oréal ou EssilorLuxottica. L’Oréal possède la licence Armani pour les parfums et cosmétiques depuis 1988.

Vol des bijoux du Louvre: la traque est lancée, la sécurité des musées en débat

La traque a commencé: au lendemain du spectaculaire cambriolage au musée du Louvre, la police est lundi aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”.Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d’une valeur inestimable en plein jour dans le plus grand musée du monde a eu un écho international.Ce vol par effraction déclenche aussi une polémique politique et relance le débat sur la sécurité des musées français, qui présentent “une grande vulnérabilité”, a reconnu le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.”Je pense que les Français ce matin ils ont tous un peu l’impression (…) d’avoir été cambriolés”, a déclaré lundi le ministre de la Justice Gérald Darmanin. “Nous avons failli”, a-t-il estimé sur France Inter, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.- Sept minutes chrono -Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite “la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne”, qui compte environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable” selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Il est composé de huit saphirs et de 631 diamants, selon le site internet du Louvre.L’opération dure sept minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés” qui pourraient être “étrangers” et “éventuellement” connus pour des faits similaires, a dit Laurent Nuñez.Selon le ministère de la Culture, grâce à l’intervention d’agents du musée, “les malfaiteurs ont été mis en fuite, laissant derrière eux leurs équipements”.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. Dès lors, deux hypothèses, selon Laure Beccuau: les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. – “Humiliation” nationale -Ce vol, le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé, relance le débat sur la sécurité des musées.Il y a un mois, des voleurs s’étaient introduits de nuit au Muséum d’histoire naturelle à Paris pour emporter 6 kg de pépites d’or. En septembre encore, un musée de Limoges a subi un cambriolage pour un préjudice estimé à 6,5 millions d’euros. “Jusqu’où ira le délitement de l’Etat ?”, s’est indigné le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dénonçant une “insupportable humiliation” pour la France. Pour Marine Le Pen, “nos musées et bâtiments historiques ne sont pas sécurisés à la hauteur des menaces qui pèsent sur eux”. “Nous devons protéger ce que nous avons de plus précieux: notre histoire”, a exhorté le chef du groupe Les Républicains à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.Une soixantaine d’enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.

Vol des bijoux du Louvre: la traque est lancée, la sécurité des musées en débat

La traque a commencé: au lendemain du spectaculaire cambriolage au musée du Louvre, la police est lundi aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”.Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d’une valeur inestimable en plein jour dans le plus grand musée du monde a eu un écho international.Ce vol par effraction déclenche aussi une polémique politique et relance le débat sur la sécurité des musées français, qui présentent “une grande vulnérabilité”, a reconnu le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.”Je pense que les Français ce matin ils ont tous un peu l’impression (…) d’avoir été cambriolés”, a déclaré lundi le ministre de la Justice Gérald Darmanin. “Nous avons failli”, a-t-il estimé sur France Inter, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.- Sept minutes chrono -Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite “la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne”, qui compte environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable” selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Il est composé de huit saphirs et de 631 diamants, selon le site internet du Louvre.L’opération dure sept minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés” qui pourraient être “étrangers” et “éventuellement” connus pour des faits similaires, a dit Laurent Nuñez.Selon le ministère de la Culture, grâce à l’intervention d’agents du musée, “les malfaiteurs ont été mis en fuite, laissant derrière eux leurs équipements”.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. Dès lors, deux hypothèses, selon Laure Beccuau: les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. – “Humiliation” nationale -Ce vol, le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé, relance le débat sur la sécurité des musées.Il y a un mois, des voleurs s’étaient introduits de nuit au Muséum d’histoire naturelle à Paris pour emporter 6 kg de pépites d’or. En septembre encore, un musée de Limoges a subi un cambriolage pour un préjudice estimé à 6,5 millions d’euros. “Jusqu’où ira le délitement de l’Etat ?”, s’est indigné le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dénonçant une “insupportable humiliation” pour la France. Pour Marine Le Pen, “nos musées et bâtiments historiques ne sont pas sécurisés à la hauteur des menaces qui pèsent sur eux”. “Nous devons protéger ce que nous avons de plus précieux: notre histoire”, a exhorté le chef du groupe Les Républicains à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.Une soixantaine d’enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.

Gaza: cinq choses à savoir sur le passage de Rafah

La réouverture du poste-frontière de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Egypte, prévue dans le cadre du plan Trump, reste en suspens malgré les appels des agences des Nations unies et d’autres acteurs majeurs comme la Croix-Rouge ou le Croissant-Rouge.Voici cinq choses à savoir sur cet accès hautement stratégique pour acheminer l’aide humanitaire, évacuer les blessés et reconstruire le territoire ravagé par deux ans de guerre entre Israël et le Hamas.- Un point d’accès crucial  – Le poste-frontière est situé à l’extrême sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Egypte, en bordure du désert du Sinaï. L’accès par l’Egypte est crucial pour les employés humanitaires internationaux et pour les camions transportant de l’aide, des denrées et surtout du carburant, indispensable à la vie quotidienne dans un territoire privé d’électricité.Le passage a été longtemps un des principaux points de sortie des Palestiniens de Gaza autorisés à quitter cette étroite bande de terre, soumise à un blocus israélien depuis 2007. Il a été de 2005 à 2007 le premier terminal frontalier palestinien contrôlé par l’Autorité palestinienne, avant de devenir un des symboles de la souveraineté du Hamas sur la bande de Gaza.- Sous contrôle israélien  -Le 7 mai 2024, l’armée israélienne a pris le contrôle du côté palestinien en affirmant que le poste était “utilisé à des fins terroristes”, avec de forts soupçons sur des acheminements d’armes. Tous les accès ont alors été fermés, y compris ceux des Nations unies.Le poste a brièvement rouvert lors du précédent cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entré en vigueur le 19 janvier 2025, permettant d’abord le passage des personnes autorisées à quitter le territoire palestinien, puis des camions.- Réouverture prochaine? – Sous pression, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar avait évoqué la semaine dernière une réouverture dimanche mais le bureau du Premier ministre israélien a finalement fait savoir que le passage de Rafah resterait fermé “jusqu’à nouvel ordre”.Le poste doit être ouvert pour la “circulation des personnes uniquement”, selon le Cogat, l’organisme du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.Le plan du président américain Donald Trump qui sous-tend l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entré en vigueur le 10 octobre, prévoit dans ses points 7 et 8 que le territoire redevienne accessible à l’aide humanitaire internationale et que le passage de Rafah ouvre après le cessez-le-feu et la libération des otages israéliens par le Hamas.Mais depuis le 10 octobre, les autorités israéliennes ont atermoyé en invoquant le manquement du Hamas à restituer tous les corps, puis la nécessité de coordination avec l’Egypte, avant de reprendre dimanche les frappes aériennes sur le territoire. – Circuit humanitaire – L’aide internationale arrive généralement en Egypte par les ports de Port Saïd ou d’al-Arish, la ville la plus proche de la bande de Gaza, où stationnent actuellement des centaines de camions d’aide humanitaire, en attente de passage vers la frontière.Selon les récits des chauffeurs, une fois franchi le poste de Rafah, les poids lourds sont dirigés vers le passage israélien de Kerem Shalom (Karem Abu salem), à quelques kilomètres.Là, les conducteurs descendent de leur véhicule le temps de l’inspection. Après des contrôles drastiques, les produits autorisés à entrer sont déchargés puis rechargés à bord d’autres véhicules autorisés à entrer dans Gaza.- Les autres accès -Alors que l’accord porté par le président Trump prévoit l’entrée de 600 camions par jour, Israël autorise encore l’acheminement de l’aide humanitaire au compte-goutte, pour les trois quarts via le passage de Kerem Shalom, le reste via celui de Kissoufim (centre-est), selon l’ONU.  Le point de passage d’Erez (ou de Beit Hanoun), entre le nord du territoire palestinien et le sud d’Israël, a été détruit par des hommes armés du Hamas lors de son attaque sans précédent du 7 octobre 2023 contre Israël. Brièvement rouvert début 2025, il est actuellement fermé, sans date d’ouverture. D’autres voies d’accès, comme Karni (al-Muntar), dans le nord-est, Sufa (al-Awdah) dans le sud ou Zikim (nord) ont fonctionné par le passé, mais les autorités israéliennes communiquent peu sur le sujet. 

Etats-Unis: un véhicule de police touché accidentellement par un éclat d’obus

Un véhicule des forces de l’ordre a été accidentellement touché en Californie par un éclat d’obus provenant d’un projectile d’artillerie tiré lors d’une démonstration militaire, à l’occasion du 250e anniversaire du Corps des Marines auquel assistait le vice-président américain JD Vance, a indiqué lundi la police. L’incident, qui s’est déroulé samedi, n’a pas fait de blessé, a précisé la police de la route dans un communiqué.L’obus a “explosé prématurément en plein vol”. “Il s’agit d’une situation inhabituelle et préoccupante”, a estimé Tony Coronado un des chefs de la police de la route, ajoutant qu’il est “extrêmement rare que des activités d’entraînement avec munitions réelles ou explosifs aient lieu au-dessus d’une autoroute en service”.Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, avait critiqué la démonstration de tirs réels dans les jours précédant l’événement, qui a entraîné la fermeture d’un tronçon de 27 kilomètres de l’autoroute reliant Los Angeles à San Diego.M. Newsom, critique de Donald Trump et pressenti pour une candidature à la Maison Blanche en 2028, a déclaré sur X que l’accident “aurait pu tuer quelqu’un”.Le Corps des Marines, qui avait auparavant assuré qu’il n’y avait aucun risque pour le public, a également ouvert une enquête sur l’incident, selon NBC News.Les exercices pour célébrer le 250e anniversaire du Corps des Marines comprenait des survols de chasseurs, l’usage de navires amphibies, des explosions dans un village factice et des membres des forces spéciales Navy Seals se jetant dans l’océan Pacifique depuis des hélicoptères.

A la frontière entre Afghanistan et Pakistan, soulagement et espoir de réouverture

Après une semaine de violences, les habitants de la frontière afghano-pakistanaise espèrent que les affrontements sont désormais derrière eux grâce à un deuxième accord de cessez-le-feu, dans cette région qui vit au rythme des échanges transfrontaliers.Les points de passage restent fermés mais la vie a renoué avec un semblant de normalité de chaque côté: les boulangers pétrissent leurs pains, les marchands de fruits et légumes ont ressorti leurs charrettes et les clients vont et viennent dans les magasins.”Les gens peuvent respirer et se sentent soulagés. Avant cela, les tirs ont endommagé quelques maisons du village”, raconte Sadiq Shah, 56 ans, commerçant de Baizai, dans le district de Mohmand au Pakistan.D’une rare intensité, la confrontation entre Afghanistan et Pakistan avait débuté après des explosions le 9 octobre dans la capitale afghane, que les autorités talibanes ont imputées au voisin pakistanais. En représailles, elles avaient déclenché à la frontière une offensive, à laquelle Islamabad avait promis une “réponse musclée”.Un premier cessez-le-feu, après une journée de heurts mercredi ayant tué des civils, avait tenu deux jours avant d’être violé par Islamabad, a accusé Kaboul.Le Pakistan a dit mener des frappes contre des groupes armés, qui trouvent selon lui refuge sur le sol afghan pour ensuite perpétrer des attaques sur son territoire grâce à l’appui du gouvernement taliban, ce que celui-ci dément. Les deux parties ont approuvé dimanche un cessez-le-feu.”C’est incroyable: les deux parties sont musulmanes, (de l’ethnie) pachtoune, alors pourquoi se battre ?”, interroge Sadiq Shah. “Avant le commerce avec l’Afghanistan passait par ici et maintenant on se tire dessus, quel pays fait ça ?”- “Pays frères et voisins” -Cette semaine, la frontière n’a été ouverte que momentanément pour laisser passer les Afghans chassés ou expulsés du Pakistan, qui a lancé une vaste campagne à leur encontre dès 2023.A Torkham (nord-ouest), point de passage très emprunté vers la province afghane de Nangarhar, une file indienne de camions colorés attend. Un vendeur de thé apporte réconfort aux chauffeurs bloqués depuis une semaine.D’après un haut responsable des douanes pakistanaises à Peshawar, la grande ville non loin de la frontière, 1.574 camions, remorques et containers transportant ciment, médicaments, riz et autres produits de base sont en attente à Torkham.Côté afghan, des fruits et légumes sont exportés en masse vers le Pakistan et “parce qu’ils sont en train de pourrir, des hommes d’affaires perdent de l’argent”, rapporte Abdul Rahman Habib, porte-parole du ministère de l’Economie, sans estimer ces pertes.En 2023-2024, le Pakistan a exporté pour un peu plus d’un milliard de dollars (857 millions d’euros) et importé pour 538 millions de dollars (461 millions d’euros) de l’Afghanistan, d’après l’Agence fédérale du revenu pakistanaise.Abdul Rahman Habib avertit: si cette situation persiste, “cela peut augmenter les prix, le chômage et rendre le marchés instables”.”Les relations commerciales devraient être dissociées des questions politiques”, plaide-t-il auprès de l’AFP.”Les habitants ici n’ont pas de terres agricoles ni d’autre source de revenus, tout le monde dépend du commerce transfrontalier, d’un côté comme de l’autre”, relate Niaz Mohammed Akhund, vendeur automobile de 39 ans à Spin Boldak, ville afghane de la province de Kandahar (sud) théâtre d’affrontements meurtriers la semaine dernière.Pour cette raison, “les gens ici sont très contents du cessez-le-feu”, poursuit Niaz Mohammed Akhund.Nematullah, un vendeur de 24 ans sans patronyme, demande “aux deux gouvernements de ne pas reprendre leur confrontation”.”Nous espérons que ce problème ne resurgira pas”, dit-il à l’AFP.A Chaman, juste en face côté pakistanais, Imran Khan, qui travaille sur un marché, appelle les deux pays à instaurer un “mécanisme pour mettre fin à ces conflits et qu’ils commencent à se traiter comme des frères, car ils sont frères et voisins”.L’accord de trêve signé au Qatar prévoit la mise en place de “mécanismes pour consolider une paix durable”, mais leurs contours n’ont pas été dévoilés.