Titres-restaurant au supermarché: Panot (LFI) appelle le Sénat à voter une loi en urgence

La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a appelé jeudi le président du Sénat Gérard Larcher à inscrire à l’ordre du jour, malgré l’absence de gouvernement de plein exercice, une proposition de loi visant à prolonger l’utilisation des tickets-restaurant au supermarché.”La censure du gouvernement Barnier ne doit pas empêcher le Parlement de voter des propositions de loi”, écrit la député du Val-de-Marne dans un courrier adressé au patron Les Républicains de la chambre haute, l’appelant à “permettre l’examen” de ce texte “dans les plus brefs délais”.La loi ne permet actuellement d’acheter certains produits alimentaires au supermarché avec des titres-restaurant que jusqu’au 31 décembre 2024… L’Assemblée nationale s’était prononcée pour une prolongation de cette dérogation jusqu’à fin 2026, mais le texte a besoin de l’aval du Sénat pour être promulgué à temps avant le 1er janvier.Or la censure de Michel Barnier a entraîné la suspension des travaux dans les deux chambres en séance publique, excepté pour la seule “loi spéciale” censée permettre la levée des impôts dans l’attente d’un budget. Les deux assemblées ont en effet considéré que les travaux nécessitant la participation des ministres dans l’hémicycle ne pouvaient se tenir avec un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes.Mais Mathilde Panot a une lecture différente: “Rien n’interdit que la procédure législative puisse avoir lieu sans gouvernement”, estime-t-elle, appelant à “faire bénéficier de cette mesure les millions de gens qui touchent ces titres-restaurant”.”L’hypocrisie à son comble. Ils censurent le gouvernement et pleurent ses conséquences concrètes pour les Français”, a réagi pour sa part le député Ensemble pour la République Mathieu Lefèvre.Le Sénat avait eu le temps de commencer l’examen de ce texte en commission juste avant l’adoption de la motion de censure et l’avait modifié pour rabaisser la prolongation à une année, jusqu’à fin 2025. Mais il n’a pas eu le temps d’en débattre en séance publique. Les sénateurs LR se tiennent néanmoins prêts à examiner ce texte dès que possible lorsqu’un gouvernement sera nommé: “Nous nous battrons pour que le texte soit inscrit à l’ordre du jour du Sénat dans les meilleurs délais”, a assuré le premier groupe du Sénat dans un communiqué jeudi, renvoyant lui aussi la responsabilité aux députés ayant voté la censure.

Bayrou, Cazeneuve? Macron doit nommer un Premier ministre, sauf nouveau délai

Après une visite en Pologne, Emmanuel Macron est attendu à Paris jeudi en début de soirée pour nommer un Premier ministre qui devra rechercher un accord pour survivre plus longtemps que l’éphémère Michel Barnier et faire adopter un budget, dans un paysage politique fracturé.Quel nom pour extirper le pays d’une crise politique sans précédent? François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend toujours son heure et semblait cette fois favori? Ou bien Bernard Cazeneuve, pour récompenser les gages donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre?A moins qu’un autre prétendant soit préféré à ces deux ténors, qui se respectent et se parlent.C’est en tout cas théoriquement le jour J: le président avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement “dans les 48 heures”. Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant des communistes à la droite, réunis à l’Elysée en quête de compromis et en l’absence du Rassemblement national et de La France insoumise.Or, Emmanuel Macron était jeudi en Pologne. Mais il a “écourté” son programme, annulant une visite prévue à 16H00 au Musée de l’Insurrection de Varsovie, pour bien être de retour à Paris “en début de soirée”, a annoncé son entourage.Une fois à l’Elysée, il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom, potentiellement à temps pour les journaux télévisés de 20H00. Sauf nouveau retard d’un Emmanuel Macron qui a souvent la nomination lente et laborieuse, à tel point que même ses proches ne pouvaient garantir jeudi que le délai serait tenu.- “Pacte de non censure” -Le président a un temps espéré annoncer son choix mercredi soir, une semaine exactement après la censure historique du gouvernement Barnier.Il cherche à s’assurer au préalable que le futur exécutif bénéficiera d’un “pacte de non censure” de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes, explique un proche, qui redoute que “ce soit un espoir vain”.François Bayrou, lui, propose de longue date au chef de l’Etat un gouvernement de ténors susceptibles de convaincre suffisamment de députés, sans attendre un accord formel entre les chefs de parti.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait refusé publiquement mercredi l’option Bayrou, plaidant pour un Premier ministre de gauche.”Il ne peut pas dire autre chose que ça”, se rassure-t-on au MoDem, estimant qu’in fine le chef socialiste pourrait accepter de ne pas censurer le centriste.”Les Français veulent un peu d’enthousiasme, d’élan, de souffle, un truc nouveau quoi”, a lancé à son tour jeudi la patronne des Ecologistes Marine Tondelier sur France 2, appelant Emmanuel Macron “à sortir de sa zone de confort”.Elle a rejeté ceux qui incarnent le “passé” à ses yeux: François Bayrou mais aussi l’ex-socialiste Cazeneuve, que le président avait consulté formellement en septembre sans toutefois le nommer, mais dont la cote semble être remontée ces dernières heures.Celui qui est devenu avocat “est dans le même état d’esprit qu’auparavant, inquiet de la gravité de la situation, et conscient de l’impossibilité de se dérober si on fait appel à lui”, glisse un député proche du dernier Premier ministre de François Hollande.Dans l’aile droite de la macronie, on préférerait l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu, très proche du président, ou sa collègue Catherine Vautrin.Certains redoutent aussi que le parti Les Républicains, après avoir participé à l’aventure Barnier, se défile face à un gouvernement plus marqué à gauche.- L’ombre Sarkozy -Chez LR, François Bayrou suscite en outre une certaine hostilité: toute la journée de mercredi, les couloirs ont bruissé d’un veto de l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui ne digère pas le vote bayrouiste pour François Hollande face à lui lors de la présidentielle de 2012.”Qui écoute encore Sarkozy chez les Républicains?”, faisait mine de s’interroger un allié du centriste pour balayer cette menace.Jeudi après-midi, plusieurs députés du RN, dont les cadres Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy, ont marqué successivement sur X leur hostilité à une nomination de Roland Lescure, ex-ministre macroniste de l’Industrie dont le nom a aussi circulé depuis mercredi . “Roland Lescure? Motion de censure”, a même écrit la porte-parole du groupe lepéniste Laure Lavalette, avant d’effacer son message.Il y a en tout cas urgence. La chute de Michel Barnier, renversé par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, laisse le pays sans budget pour 2025.Un projet de loi spéciale pour éviter une paralysie de l’Etat a été présenté mercredi en Conseil des ministres et démarre son parcours parlementaire express qui devrait rapidement permettre son adoption. Mais il ne permet pas de reconduire de nombreuses dispositions anciennes ou nouvelles favorables aux Français et aux entreprises.

African Union urges swift implementation of Somalia-Ethiopia dealThu, 12 Dec 2024 12:46:45 GMT

The African Union on Thursday urged Ethiopia and Somalia to implement “without delay” a breakthrough agreement aimed at ending tensions between the neighbours over Ethiopia’s access to the sea and called the deal an “important act”.The two countries have been at loggerheads since landlocked Ethiopia struck a deal in January with Somalia’s breakaway region Somaliland …

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Jour J pour la nomination du Premier ministre… sauf nouveau délai de Macron

Emmanuel Macron doit nommer jeudi en fin de journée un nouveau Premier ministre qui aura la lourde tâche de rechercher un accord pour survivre plus longtemps que l’éphémère Michel Barnier et faire adopter un budget dans un paysage politique toujours aussi fracturé.Quel nom pour extirper le pays d’une crise politique sans précédent? François Bayrou, le fidèle allié centriste qui attend toujours son heure et semblait cette fois favori? Ou bien Bernard Cazeneuve, pour récompenser les gages donnés par le Parti socialiste, dont certains députés, parmi lesquels l’ex-président François Hollande, adoubent in extremis l’ancien Premier ministre?A moins qu’un autre prétendant soit préféré à ces deux ténors, qui se respectent et se parlent.C’est en tout cas théoriquement le jour J: le président avait promis mardi après-midi un chef de gouvernement “dans les 48 heures”. Un serment fait aux dirigeants de formations d’un arc allant des communistes à la droite, réunis à l’Elysée en quête de compromis et en l’absence du Rassemblement national et de La France insoumise.Or, Emmanuel Macron, qui a un temps espéré annoncer son choix mercredi soir, une semaine exactement après la censure historique du gouvernement Barnier, est arrivé jeudi en Pologne. Mais il a “écourté” son programme, annulant une visite prévue à 16H00 au Musée de l’Insurrection de Varsovie, pour bien être de retour à Paris “en début de soirée”, a annoncé son entourage.Une fois à l’Elysée, il pourrait recevoir son candidat et dévoiler son nom, potentiellement à temps pour les journaux télévisés de 20H00. Sauf nouveau retard d’un Emmanuel Macron qui a souvent la nomination lente et laborieuse, à tel point que même ses proches ne pouvaient garantir jeudi que le délai serait tenu.- “Pacte de non censure” -“Ca coince” car le président cherche à s’assurer au préalable que le futur exécutif bénéficiera d’un “pacte de non censure” de la part notamment du Parti socialiste, voire des Ecologistes, explique un proche, qui redoute que “ce soit un espoir vain”. Des contacts informels, directs ou indirects, ont eu lieu mercredi avec ces partis, sans aboutir clairement, selon un cadre du camp présidentiel.François Bayrou, lui, propose de longue date au chef de l’Etat un gouvernement de ténors susceptibles de convaincre suffisamment de députés, sans attendre un accord formel entre les chefs de parti.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait refusé publiquement mercredi l’option Bayrou, plaidant pour un Premier ministre de gauche.”Il ne peut pas dire autre chose que ça”, se rassure-t-on au MoDem, estimant qu’in fine le chef socialiste pourrait accepter de ne pas censurer le centriste.”Les Français veulent un peu d’enthousiasme, d’élan, de souffle, un truc nouveau quoi”, a lancé à son tour jeudi la patronne des Ecologistes Marine Tondelier sur France 2, appelant Emmanuel Macron “à sortir de sa zone de confort”.Elle a rejeté ceux qui incarnent le “passé” à ses yeux: François Bayrou mais aussi l’ex-socialiste Cazeneuve, que le président avait consulté formellement en septembre sans toutefois le nommer, mais dont la cote semble être remontée ces dernières heures.Celui qui est devenu avocat “est dans le même état d’esprit qu’auparavant, inquiet de la gravité de la situation, et conscient de l’impossibilité de se dérober si on fait appel à lui”, glisse un député proche du dernier Premier ministre de François Hollande.Dans l’aile droite de la macronie, on préférerait l’inamovible ministre des Armées Sébastien Lecornu, très proche du président, ou sa collègue Catherine Vautrin.Certains redoutent aussi que le parti Les Républicains, après avoir participé à l’aventure Barnier, se défile face à un gouvernement plus marqué à gauche.Chez LR, François Bayrou suscite en outre une certaine hostilité: toute la journée de mercredi, les couloirs ont bruissé d’un veto de l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, qui ne digère pas le vote bayrouiste pour François Hollande face à lui lors de la présidentielle de 2012.”Qui écoute encore Sarkozy chez les Républicains?”, faisait mine de s’interroger un allié du centriste pour balayer cette menace.Il y a en tout cas urgence. La chute de Michel Barnier, renversé par les députés lors d’une censure inédite depuis 1962, laisse le pays sans budget pour 2025.Un projet de loi spéciale pour éviter une paralysie de l’Etat a été présenté mercredi en Conseil des ministre et démarre son parcours parlementaire express qui devrait rapidement permettre son adoption. Mais il ne permet pas de reconduire de nombreuses dispositions anciennes ou nouvelles favorables aux Français et aux entreprises.

Yvon Gattaz, patron des patrons sous Mitterrand, est décédé à 99 ans

Yvon Gattaz, qui fut le patron des patrons sous la présidence de François Mitterrand, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à 99 ans, a annoncé jeudi sa famille à l’AFP. a été le président du Conseil national du patronat français (CNPF) de 1981 à 1986. L’organisation patronale est ensuite devenue le Medef, que son fils Pierre Gattaz a dirigé entre 2013 et 2018. M. Gattaz est décédé “cette nuit, entouré des siens”, a indiqué sa famille à l’AFP.Né le 17 juin 1925 à Bourgoin (Isère), dans une famille où il n’avait “jamais entendu prononcer le mot entreprise”, Yvon Gattaz a d’abord fondé, avec son frère Lucien, l’entreprise Radiall, fabriquant des composants électroniques pour l’aéronautique, dont son fils est aujourd’hui dirigeant.A la présidence du CNPF, il restera dans les mémoires comme le “patron des patrons” lors du choc de l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, partisan de “la cohabitation économique” avec le socialiste François Mitterrand.A la tête de l’ancêtre de l’actuel Medef, cet enfant d’une famille d’enseignants de province, centralien, que rien ne destinait au départ à l’entreprise, nouera vite le dialogue et même une relation de confiance avec le président socialiste.Ils auront 14 longs entretiens, lors desquels il avait fait part de “l’exaspération des chefs d’entreprises”, et appelé à “stopper les saignées qu’on leur impose pour financer le progrès social”, avait-il raconté dans un ouvrage publié en 1999.”Yvon Gattaz a consacré sa vie à promouvoir l’esprit d’entreprise, un management humain, éthique et ouvert aux jeunes générations”, a déclaré jeudi à l’AFP son fils Pierre Gattaz. “Convaincu que l’entrepreneuriat est un facteur déterminant de l’avenir économique et social, il a Å“uvré sans relâche pour encourager la jeunesse à créer, innover et assumer ses responsabilités dans un monde en mutation”, a-t-il ajouté.Yvon Gattaz a également créé le mouvement patronal Ethic, dirigé aujourd’hui par Sophie de Menthon, et l’association Jeunesse et entreprises qui s’est donné pour but de “favoriser l’insertion des jeunes dans la vie professionnelle”.Il “s’est battu avec opiniâtreté tout au long de son mandat pour faire primer la rationalité économique dans le débat public, luttant en particulier contre la surréglementation pesant sur les entreprises”, a réagi jeudi le Medef dans un communiqué de presse.Patrick Martin, actuel président du Medef, a fait part jeudi sur X de sa “grande tristesse”, ajoutant que “même physiquement atteint, il était toujours animé d’un esprit malicieux et curieux de toutes choses.””Un grand monsieur, fin connaisseur de nos entreprises, vient de nous quitter”, a de son côté réagi jeudi la députée et ex-ministre des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation Olivia Grégoire sur X.”Ses obsèques seront célébrées prochainement”, les informations seront communiquées ultérieurement, a précisé Pierre Gattaz.