Entre la crise à Mayotte et Pau, Bayrou consulte et compose son gouvernement

François Bayrou a terminé lundi une première série de consultations des forces politiques afin de composer son gouvernement et de trouver un chemin sur le budget. Il a ensuite défendu le cumul des mandats depuis sa ville de Pau dont il entend bien rester maire, ce qui soulève de vives critiques.Face au conseil municipal de la commune des Pyrénées-Atlantiques dont il est l’édile depuis 10 ans, le nouveau Premier ministre a qualifié d'”erreur” l’interdiction du cumul des mandats pour les parlementaires, une règle établie en 2014 sous la présidence Hollande. “Je pense qu’il faut que ce débat soit repris”, a-t-il déclaré, précisant qu’il poserait cette question dans son discours de politique générale.Et de justifier sa position par “la rupture entre la base de la société française (…) et les milieux de pouvoir”, qui nourrit, selon lui, “une défiance profonde à l’égard du monde politique, toutes formations confondues”.Le président du MoDem a aussi confirmé son intention de rester maire de la ville.A gauche, les réactions n’ont pas tardé. “Moi, je pense qu’il devrait démissionner de son mandat” local, a fustigé sur LCP la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot. “On ne peut pas être à la fois Premier ministre de la France et maire d’une ville”.François Bayrou avait déjà suscité la controverse en choisissant de se rendre à Pau plutôt qu’à une réunion de crise au ministère de l’Intérieur sur Mayotte, dévastée par un cyclone qui aurait fait des centaines voire des milliers de morts. Il n’y a assisté qu’à distance.Cette décision est “indigne et irrespectueuse(…) alors même que (l’archipel) traverse l’une des pires tragédies”, a notamment dénoncé sur X le député socialiste Arthur Delaporte.Auparavant, le nouveau locataire de Matignon a organisé une première salve de consultations des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale “par leur ordre d’importance” numérique dans cette chambre.Première reçue, Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, accompagnée du président du parti Jordan Bardella. A la sortie, elle a salué une “méthode plus positive” que son prédécesseur Michel Barnier, accusé de l’avoir reçue trop tardivement. Et ce alors qu’Emmanuel Macron a souhaité après la censure “ne plus dépendre” du parti d’extrême droite.Marine Le Pen a souhaité que le chantier du mode de scrutin à la proportionnelle, revendiqué aussi par François Bayrou, soit engagé “juste après le budget” et qualifié la proposition de la gauche, de ne pas censurer le gouvernement en échange d’un abandon du 49.3, de “tractations indignes”.- Socialistes sur leur “faim” -Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, accompagné par les chefs de groupe, Boris Vallaud pour l’Assemblée et Patrick Kanner pour le Sénat, est ressorti “sur (sa) faim” du rendez-vous, lors duquel ils ont “beaucoup parlé” de ce pacte de non-censure, sans que l’échange soit “conclusif”.S’il engage la même politique que Michel Barnier, “nous le censurerions de la même façon”, a-t-il prévenu.La France insoumise, qui a déjà promis la censure, a elle refusé de rencontrer pour le moment François Bayrou.Gabriel Attal, chef de file des députés macronistes et président du parti Renaissance, est ressorti sans un mot, pour demeurer selon son entourage “une force facilitatrice”.Quant à Laurent Wauquiez, patron des députés Droite républicaine, il n’a rien dit non plus. Mais son homologue au Sénat, Mathieu Darnaud, qui l’accompagnait, a affirmé ensuite à l’AFP vouloir que M. Bayrou “éclaircisse rapidement sa feuille de route” avec “les sujets régaliens”, “l’immigration” ou encore “l’urgence agricole”. Si c’est le cas, il a souhaité que la droite “soit représentée de façon significative” au gouvernement.Les consultations se poursuivront mardi, à commencer par les écologistes, qui ne souhaitent pas “censurer a priori” M. Bayrou.- Grand oral -Le temps presse car le futur gouvernement devra porter le nouveau projet de loi de finances pour 2025, interrompu par la censure, alors que le déficit s’aggrave et que les agences de notation froncent les sourcils.François Bayrou, qui entame son bail à Matignon avec le plus faible niveau de confiance (40%) pour un Premier ministre depuis 2017, selon un sondage BVA Xsight, passera aussi mardi son premier grand oral à l’Assemblée, où il répondra en solo aux questions des députés, car les ministres démissionnaires n’y sont pas autorisés.Se définissant comme “un Premier ministre de plein exercice et de complémentarité” avec le président Emmanuel Macron, il souhaite former une équipe gouvernementale resserrée et dominée par des “personnalités” d’expérience. Il a choisi pour son cabinet des proches, avec comme directeur Nicolas Pernot qui a dirigé les services de la ville de Pau.François Bayrou n’a pas l’intention de batailler sur les postes régaliens, qui relèvent du domaine dit “réservé” au président, selon une source gouvernementale.Le MoDem détient actuellement le portefeuille des Affaires étrangères, avec Jean-Noël Barrot.M. Bayrou a reçu vendredi le ministre de l’Intérieur sortant Bruno Retailleau (LR), à qui il a laissé le pilotage de la crise à Mayotte comme un gage de la poursuite de sa mission au gouvernement. Mais le maintien de ce ministre clivant divise.are-lum-far-ama/sde/dsa

Lookman and Banda crowned African players of the yearMon, 16 Dec 2024 21:05:42 GMT

Nigeria forward Ademola Lookman was named 2024 African men’s player of the year at a ceremony in Marrakesh on Monday, while Zambia’s Barbra Banda picked up the women’s award. Lookman succeeds compatriot Victor Osimhen, who last year became the first Nigerian winner since Nwankwo Kanu in 1999.The 27-year-old owes his achievement to consistently excellent performances both …

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Première polémique pour Bayrou, qui va à Pau en pleine crise à Mayotte

François Bayrou s’est attiré lundi de vives critiques en choisissant de présider le conseil municipal à Pau en pleine crise à Mayotte, une première polémique à la tête du gouvernement à laquelle il a répliqué en prônant ouvertement le cumul des mandats.Le nouveau Premier ministre, qui consulte depuis sa nomination vendredi pour former un gouvernement, a fait le déplacement en fin de journée dans la ville des Pyrénées-Atlantiques dont il est maire depuis dix ans.Devant son conseil municipal, il a confirmé qu’il resterait maire, comme lorsqu’il avait été très brièvement ministre de la Justice en 2017.Mais cette réunion locale suivait immédiatement celle, à Paris, de la cellule de crise sur la situation à Mayotte après le passage meurtrier du cyclone Chido, présidée par Emmanuel Macron et à laquelle le chef du gouvernement a donc assisté par visioconférence.Maintenir cet aller-retour à Pau est une décision “indigne et irrespectueuse” alors même que le département d’outre-mer “traverse l’une des pires tragédies”, a réagi sur X le député socialiste Arthur Delaporte.Pour la cheffe de file des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, le “symbole qu’il envoie” est “très mauvais”, “après 20 ans de politique d’abandon de Mayotte”.Mais les critiques ne viennent pas uniquement de la gauche.Le député Les Républicains Thibault Bazin a estimé sur X que le conseil municipal pouvait “se passer” de la présence de son maire “eu égard à la situation à Mayotte et à l’urgence d’avoir dans les meilleurs délais un gouvernement pour donner au plus vite à la France un budget”.”Sans doute que M. Bayrou aurait dû faire l’inverse, à savoir assister évidemment à cette réunion de crise et peut-être assister à distance au conseil municipal”, a aussi dit l’élu Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy, tout en assurant ne pas vouloir “polémiquer” face à la catastrophe que traverse l’archipel de l’océan Indien.- “Ré-enraciner” -Allant au-delà de la polémique sur la concomitance avec la réunion sur Mayotte, Mathilde Panot a estimé sur LCP que François Bayrou “devrait démissionner de son mandat de maire”. “On ne peut pas être à la fois Premier ministre de la France et maire d’une ville”, a-t-elle martelé.Or, depuis Pau, le nouveau chef du gouvernement a au contraire assumé son choix au nom d’un cumul des mandats dont il a fait la promotion.Aucun texte n’oblige un Premier ministre à démissionner de son mandat de maire. Depuis 2014 en revanche, les parlementaires ne peuvent pas cumuler avec un mandat exécutif local.François Bayrou, qui a mis en garde lors de sa prise de fonctions contre “le mur de verre qui s’est construit entre les citoyens et les pouvoirs”, s’est inscrit lundi à rebours de ce non-cumul.”C’est une erreur (…) Je pense qu’il faut que ce débat soit repris”, a-t-il lancé devant les élus municipaux, précisant qu’il poserait cette question dans sa déclaration de politique générale devant le Parlement.”Je suggèrerai aux futurs membres de mon gouvernement de garder leurs mandats et je suggèrerai aux autres (d’avoir) une petite antenne sur le terrain”, a-t-il ajouté.Il a justifié sa position “par la rupture entre la base de la société française (…) et les milieux de pouvoir”, qui nourrit “une défiance profonde à l’égard du monde politique, toutes formations confondues”.”Notre vie publique souffre de déracinement. Elle souffre que ce soit toujours sur quelques centaines de mètres, sur les rives gauche et droite de la Seine, que se prennent les décisions”, a-t-il estimé.”Il faut ré-enraciner les responsabilités politiques, dans les villages, les quartiers, les villes”, a-t-il insisté, citant les exemples de Pierre Mauroy à Lille, Gaston Defferre à Marseille, Jacques Chaban-Delmas et Alain Juppé à Bordeaux, ou encore Jacques Chirac à Paris et en Corrèze.Nombre de ses prédécesseurs plus récents à Matignon avaient eux abandonné leur poste de premier édile, comme Jean Castex en 2020 ou Édouard Philippe en 2017.L’opposition paloise a critiqué le choix de François Bayrou, estimant qu’il n’était “pas à sa place”, ni “irremplaçable” ce soir à Pau.are-cas-abe-ppy-fff/sde/dsa

Macron to visit France’s cyclone-battered MayotteMon, 16 Dec 2024 20:20:11 GMT

France’s President Emmanuel Macron said Monday that he would soon visit Mayotte in the aftermath of a cyclone that ripped through the French Indian Ocean territory, with hundreds feared dead.As rescuers raced to reach the survivors, images from Mayotte showed scenes of devastation, with homes reduced to piles of rubble.After summoning key government officials, Macron …

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Trump touts $100 bn SoftBank investment, vowing 100,000 jobs

US President-elect Donald Trump on Monday praised Japan’s SoftBank for its decision to invest $100 billion in the United States and create 100,000 new jobs, a big win for his incoming administration.”This historic investment is a monumental demonstration of confidence in America’s future,” Trump said during a press conference at his Mar-a-Lago residence in Florida, flanked by SoftBank chief executive Masayoshi Son. “It will help ensure that artificial intelligence, emerging technologies and other industries of tomorrow are built, created and grown right here in the USA,” added Trump, who takes office from US President Joe Biden next month.Speaking alongside Trump, Son confirmed the investment company’s financial commitment, adding that Trump’s victory had “tremendously increased” his confidence in the US economy. “I am truly excited to make this happen,” added Son, 67.- Second commitment -Son’s announcement is around double the amount he committed SoftBank to in December 2016, shortly before Trump began his first term as president. The Japanese investment holding company ultimately parted with around $100 billion through its Vision Fund, with much of the money supplied by sovereign wealth funds in Saudi Arabia and the United Arab Emirates.”President Trump is a double-down president,” Son said on Monday, adding: “I’m going to have to double down.”Son made his name with successful early investments in Chinese e-commerce titan Alibaba and internet pioneer Yahoo, but has also bet on catastrophic failures such as WeWork.He has repeatedly said that “artificial superintelligence” will arrive in a decade, bringing new inventions, new medicine, new knowledge and new ways to invest.The SoftBank Group posted a bumper second-quarter net profit last month, returning to the black after net losses in the first quarter and the previous financial year.The company indicated back in March that it had $26 billion ready to be deployed for new investments.- Tariff worries -Stephen Moore, an economic advisor to Donald Trump, said the announcement marked a “great day.””The importation of capital into the US is a huge leading indicator for jobs and prosperity to come,” Moore, an economist at the conservative Heritage Foundation, told AFP in a message.On the campaign trail, Trump pledged to boost the US economy by cutting red tape and fast-tracking investments, including into the oil and gas sector.US financial markets surged following his victory on November 5, with the tech-rich Nasdaq Composite index and the broad-based S&P 500 both hitting fresh records. Despite the enthusiasm in the markets, some analysts have voiced concern that Trump’s proposals to implement new tariffs on US imports and deport millions of undocumented workers could end up hurting growth, and causing a spike in inflation.”The increased likelihood of substantial new tariffs on US imports would have the most consequential effect on economic growth,” economists at Wells Fargo wrote in a recent note to clients, adding they had “bumped up” their inflation outlook and slightly cut their GDP forecast following Trump’s win. Other analysts say the impact of Trump’s tariff plans will largely depend on how they are actually implemented. “The impact on inflation need not be particularly significant for monetary policy,” economists at Goldman Sachs wrote in a recent investor note. But, they added “this could change if the White House imposes a 10 percent universal tariff,” referring to one of Trump’s proposals on the campaign trail. Speaking in Mar-a-Lago on Monday, Trump insisted that, “properly used,” tariffs would be positive for the US economy. “Our country right now loses to everybody,” he said. “Almost nobody do we have a surplus with.””Tariffs will make our country rich,” he added. 

Budget: l’Assemblée nationale adopte la “loi spéciale”, et se projette sur les débats de janvier

Une roue de secours en attendant un budget: l’Assemblée nationale a adopté lundi à l’unanimité la “loi spéciale”, autorisant l’exécutif à prélever l’impôt et à emprunter pour financer l’Etat et la Sécurité sociale, les députés se projetant déjà sur le bras de fer budgétaire après les fêtes.Déposé en réaction à la censure de Michel Barnier et à l’impasse politique qui a empêché l’adoption d’un budget pour 2025, le texte, qui sera examiné mercredi au Sénat, a été adopté par l’ensemble des 481 députés votants.Les députés LFI se sont toutefois abstenus, déplorant, comme la plupart des oppositions, que la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet déclare irrecevables des amendements pour indexer sur l’inflation le barème de l’impôt sur le revenu.La titulaire du perchoir s’est notamment appuyée sur un avis du Conseil d’Etat. Pour ce dernier, la loi spéciale n’était pas le texte adéquat pour cette indexation, qui la ferait sortir de son périmètre de reconduction des impôts existants.Mais des députés d’opposition le contestent, estimant qu’il valait mieux laisser le Conseil constitutionnel trancher une fois la loi adoptée.”La macronie a décidé de faire payer la censure aux Français”, a tancé sur X la vice-présidente de l’Assemblée Clémence Guetté (LFI). “Je décide en droit, pas en fonction de mon intérêt politique (…) vous devriez peut-être y songer”, a rétorqué Mme Braun-Pivet.Car au-delà du débat juridique se joue une bataille politique sur “la facture de la censure”, martelée à la tribune par Véronique Louwagie (Droite républicaine). A défaut d’indexation, “380.000 nouveaux foyers” pourraient se retrouver imposables in fine, selon le ministre du Budget démissionnaire Laurent Saint-Martin.Le tir pourrait cependant être corrigé dans un projet de budget ou un autre texte début 2025, d’autant que les contribuables concernés n’entreraient pas dans le périmètre de l’impôt dès le 1er janvier, mais plus tard dans l’année.- Nouveaux débats en début d’année -En attendant, l’Etat fonctionnera avec cette loi spéciale, dont l’article principal permet à l’exécutif de lever les impôts sur la base des budgets votés l’an dernier pour 2024.L’exécutif pourra ensuite engager des dépenses par décret, mais devra se contenter du “minimum de crédits” qu’il “juge indispensable pour poursuivre l’exécution des services publics”. Les députés ont également adopté un amendement pour graver dans le texte les prélèvements sur les recettes de l’Etat au profit des collectivités.”Au grand désespoir des corbeaux de malheur de la macronie et de la droite macronisée. Il n’y aura donc pas de +shutdown+” avec la censure, a lancé Jean-Philippe Tanguy (RN).Le gouvernement ne pourra toutefois “pas augmenter”, au-delà “du strict minimum”, les budgets de certains ministères qui devaient être revalorisés, a argué Laurent Saint-Martin, prenant l’exemple des Armées, de la Justice et de l’Intérieur. Et l’exécutif ne pourra pas procéder à de “nouveaux investissements”, “sauf nécessité pour la continuité de la vie nationale ou motif d’urgence caractérisée”, a-t-il expliqué.”L’aide à Mayotte”, lourdement frappée par le cyclone Chido, “sera rendue possible”, a-t-il assuré.Charge ensuite au futur gouvernement de François Bayrou de faire passer de véritables textes budgétaires pour 2025, en évitant la censure.Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances, a promis de s’opposer à “tout budget austéritaire”.Constatant que l’adoption du budget 2025 “n’interviendra pas avant plusieurs mois”, le rapporteur général du budget Charles de Courson (centriste) et Eric Coquerel ont demandé au nouveau Premier ministre que puissent entrer en vigueur rapidement des dispositions fiscales faisant “consensus” et “urgentes”.Dans leur viseur notamment “la prorogation d’impôts et crédits d’impôts” expirant le 31 décembre, “l’exonération fiscale et sociale de pourboires (…), l’indexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu, l’extension du prêt à taux zéro” et certaines “dispositions en faveur des agriculteurs”.Ils demandent qu’un projet de loi comportant ces mesures soit débattu “dès la reprise des travaux” à l’Assemblée, le 13 janvier.

SoftBank pledges to invest $100 bn into US, creating 100,000 jobs

The Japanese tech titan SoftBank will invest $100 billion in the United States, creating at least 100,000 jobs, US President-elect Donald Trump said Monday, in a boost to his incoming administration.”This historic investment is a monumental demonstration of confidence in America’s future,” Trump said during a press conference at his Mar-a-Lago residence in Florida.  “It will help ensure that artificial intelligence, emerging technologies and other industries of tomorrow are built, created and grown right here in the USA,” added Trump, who takes office from US President Joe Biden next month.Speaking alongside Trump, SoftBank’s chief executive Masayoshi Son confirmed the investment company’s financial commitment and pledged to create 100,000 jobs, adding that Trump’s victory had “tremendously increased” his confidence in the American economy. “I am truly excited to make this happen,” added Son, 67.- Second commitment -The announcement from Son is around double the amount he committed SoftBank to in December 2016, shortly before Trump began his first term as president. The Japanese firm ultimately parted with close to $100 billion through its Vision Fund, with much of the money supplied by sovereign wealth funds in Saudi Arabia and the United Arab Emirates.”President Trump is a double-down president,” Son said on Monday, adding: “I’m going to have to double down.” Stephen Moore, an economic advisor to Donald Trump, said the announcement marked a “great day.””The importation of capital into the US is a huge leading indicator for jobs and prosperity to come,” Moore, an economist at the conservative Heritage Foundation, told AFP in a message.- Cutting red tape -Son made his name with successful early investments in Chinese e-commerce titan Alibaba and internet pioneer Yahoo, but has also bet on catastrophic failures such as WeWork.He has repeatedly said that “artificial superintelligence” will arrive in a decade, bringing new inventions, new medicine, new knowledge and new ways to invest.Last month, CNBC reported that ChatGPT creator OpenAI will enable its employees to sell shares worth roughly $1.5 billion to SoftBank.The SoftBank Group posted a bumper second-quarter net profit last month, returning to the black after net losses in the first quarter and the previous financial year.Son’s announcement is a boost to the incoming Trump administration, which takes office on January 20, 2025. On the campaign trail, Trump pledged to boost the US economy by cutting red tape and fast-tracking investments, including into the oil and gas sector.Some analysts have voiced concerns that several Trump proposals, such as slapping new tariffs on US imports and deporting millions of undocumented workers, could hurt growth and cause a spike in inflation.”The increased likelihood of substantial new tariffs on US imports would have the most consequential effect on economic growth,” economists at Wells Fargo wrote in a recent note to clients, adding they had “bumped up” their inflation outlook and slightly cut their GDP forecast.Other analysts say the level of economic pain caused by Trump’s tariff plans will largely depend on how widespread they are. “The impact on inflation need not be particularly significant for monetary policy,” economists at Goldman Sachs wrote in a recent investor note. But, they added “this could change if the White House imposes a 10% universal tariff,” referring to one of Trump’s proposals on the campaign trail. 

Budget : l’Assemblée adopte la “loi spéciale”, et se projette sur les débats de janvier

Une roue de secours en attendant un budget : l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité lundi la “loi spéciale”, autorisant l’exécutif à prélever l’impôt et à emprunter pour financer l’Etat et la Sécurité sociale, les députés se projetant déjà sur le bras de fer budgétaire après les fêtes.Déposé en réaction à la censure de Michel Barnier et à l’impasse politique qui a empêché l’adoption d’un budget pour 2025, le texte, qui sera examiné mercredi au Sénat, a été adopté par l’ensemble des 481 députés votants.Une rare concorde accompagnée d’une polémique. La plupart des oppositions ont déploré que la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet déclare irrecevables les amendements pour indexer sur l’inflation le barème de l’impôt sur le revenu.La titulaire du perchoir s’est notamment appuyée sur un avis du Conseil d’Etat. Pour ce dernier, le texte n’était pas le véhicule adéquat pour cette indexation, qui ferait sortir la loi spéciale de son périmètre de reconduction des impôts existants.Mais des députés d’opposition le contestent, estimant qu’il valait mieux laisser le Conseil constitutionnel trancher une fois la loi adoptée.”La macronie a décidé de faire payer la censure aux Français”, a tancé sur X la vice-présidente de l’Assemblée Clémence Guetté (LFI). “Je décide en droit, pas en fonction de mon intérêt politique (…) vous devriez peut-être y songer”, a rétorqué Yaël Braun-Pivet.Car au-delà du juridique se joue une bataille politique sur “la facture de la censure”, martelée à la tribune par Véronique Louwagie (Droite républicaine). A défaut d’indexation “380.000 nouveaux foyers” pourraient se retrouver imposables in fine, selon le ministre du Budget démissionnaire Laurent Saint-Martin.Le tir pourrait cependant être corrigé dans un projet de budget ou un autre texte en début d’année 2025, d’autant que les contribuables concernés n’entreraient pas dans le périmètre de l’impôt dès le 1er janvier, mais plus tard dans l’année.- Nouveaux débats en début d’année -En attendant, l’Etat fonctionnera avec cette loi spéciale, dont l’article principal permet à l’exécutif de lever les impôts sur la base de ceux votés l’an dernier pour 2024.L’exécutif pourra ensuite engager des dépenses par décret, mais devra se contenter du “minimum de crédits” qu’il “juge indispensable pour poursuivre l’exécution des services publics”. Les députés ont également adopté un amendement pour graver dans le texte les prélèvements sur les recettes de l’Etat au profit des collectivités.”Au grand désespoir des corbeaux de malheur de la macronie et de la droite macronisée. Il n’y aura donc pas de +shutdown+” avec la censure, a lancé Jean-Philippe Tanguy (RN).Le gouvernement ne pourra toutefois “pas augmenter”, au-delà “du strict minimum”, les budgets de certains ministères qui devaient être revalorisés, a argué Laurent Saint-Martin, prenant l’exemple “des Armées, de la Justice (et) de l’Intérieur”. Et l’exécutif ne pourra pas procéder à de “nouveaux investissements”, “sauf nécessité pour la continuité de la vie nationale ou motif d’urgence caractérisée”, a-t-il expliqué.”L’aide à Mayotte”, lourdement frappée par le cyclone Chido, “sera rendue possible”, a-t-il assuré.Charge ensuite au futur gouvernement de François Bayrou de faire passer de véritables textes budgétaires pour 2025, en évitant la censure.Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances, a promis de s’opposer à “tout budget austéritaire”.Constatant que “l’adoption (du budget) 2025 n’interviendra pas avant plusieurs mois”, le rapporteur général du budget Charles de Courson (centriste) et Eric Coquerel ont demandé au Premier ministre que puissent entrer en vigueur rapidement des dispositions fiscales faisant “consensus” et “urgent(es)”.Dans leur viseur notamment “la prorogation d’impôts et crédits d’impôts” expirant le 31 décembre, “l’exonération fiscale et sociale de pourboires (…), l’indexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu, l’extension du prêt à taux zéro” et certaines “dispositions en faveur des agriculteurs”.Ils demandent qu’un projet de loi comportant ces mesures soit débattu “dès la reprise des travaux” à l’Assemblée, le 13 janvier.

Gouvernement, budget: Bayrou consulte et compose

François Bayrou a terminé lundi une première série de consultations des forces politiques afin de composer son gouvernement et de tenter de trouver un chemin pour faire adopter, sans majorité, un budget, après le gel du précédent par la censure.Le Premier ministre doit s’envoler lundi soir pour Pau, la ville des Pyrénées-Atlantiques dont il est le maire depuis 10 ans, pour présider le conseil municipal, avec l’idée de conserver son mandat local. Il n’assistera qu’à distance à une réunion de crise sur Mayotte, non sans provoquer la colère de la gauche qui lui reproche de ne pas donner la priorité à ce département, le plus pauvre de France, dévasté par un cyclone qui aurait fait des centaines voire des milliers de morts.C’est une décision “indigne et irrespectueuse(…) alors même que (l’archipel) traverse l’une des pires tragédies”, a dénoncé sur X le député socialiste Arthur Delaporte.Le nouveau chef du gouvernement reçoit lundi et mardi les groupes parlementaires de l’Assemblée nationale “par leur ordre d’importance” numérique dans cette chambre. A eux, ensuite, de décider de la composition de leur délégation.Première reçue, la présidente du groupe des députés Rassemblement national, Marine Le Pen, accompagnée du chef du parti Jordan Bardella, a salué une “méthode plus positive” que son prédécesseur Michel Barnier, accusé de l’avoir reçue trop tardivement et ce alors qu’Emmanuel Macron a souhaité après la censure “ne plus dépendre” du parti d’extrême droite.Elle a souhaité que le chantier du mode de scrutin à la proportionnelle, revendiqué aussi par François Bayrou, soit engagé “juste après le budget” et qualifié la proposition de la gauche de ne pas censurer le gouvernement en échange d’un abandon du 49.3, de “tractations indignes”.- Socialistes sur leur “faim” -Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, accompagné par les chefs de groupe, Boris Vallaud pour l’Assemblée et Patrick Kanner pour le Sénat, est ressorti “sur (sa) faim” du rendez-vous, lors duquel ils ont “beaucoup parlé” de ce pacte de non-censure, sans que l’échange soit “conclusif”.”Si c’était pour avoir la même politique, nous le censurerions de la même façon”, a-t-il prévenu.La France insoumise, qui a déjà promis la censure, a elle refusé de rencontrer pour le moment François Bayrou.Gabriel Attal, chef de file des députés macronistes et président du parti Renaissance, est ressorti sans un mot, pour demeurer selon son entourage “une force facilitatrice”.Quant à Laurent Wauquiez, chef de file des députés Droite républicaine, il n’a rien dit non plus. Mais son homologue au Sénat, Mathieu Darnaud, qui l’accompagnait, a affirmé ensuite à l’AFP vouloir que M. Bayrou “éclaircisse rapidement sa feuille de route” avec “les sujets régaliens”, “l’immigration” ou encore “l’urgence agricole”. Si c’est le cas, il a souhaité que la droite “soit représentée de façon significative” au gouvernement.Les consultations se poursuivront mardi, à commencer par les écologistes, qui ne souhaitent pas “censurer a priori” M. Bayrou.- Grand oral -Le temps presse car le futur gouvernement devra porter le nouveau projet de loi de finances pour 2025, interrompu par la censure, alors que le déficit s’aggrave et que les agences de notation froncent les sourcils.François Bayrou, qui entame son bail à Matignon avec le plus faible niveau de confiance (40%) pour un Premier ministre depuis 2017, selon un sondage BVA Xsight, passera aussi mardi son premier grand oral à l’Assemblée, où il répondra en solo aux questions des députés, car les ministres démissionnaires n’y sont pas autorisés.Se définissant comme “un Premier ministre de plein exercice et de complémentarité” avec le président Emmanuel Macron, il souhaite former une équipe gouvernementale resserrée et dominée par des “personnalités” d’expérience.Il a choisi pour son cabinet des proches, avec comme directeur Nicolas Pernot qui a dirigé les services de la ville de Pau, et comme conseiller spécial Eric Thiers, fin connaisseur de l’Assemblée et admirateur comme lui de l’écrivain Charles Péguy.François Bayrou n’a toutefois pas l’intention de batailler sur les postes régaliens, qui relèvent du domaine dit “réservé” au président, selon une source gouvernementale.Le MoDem détient actuellement le ministère des Affaires étrangères, avec Jean-Noël Barrot.M. Bayrou a reçu vendredi le ministre de l’Intérieur sortant Bruno Retailleau (LR), à qui il a laissé le pilotage de la crise à Mayotte, comme un gage de la poursuite de sa mission au gouvernement. Mais le maintien de ce ministre clivant divise.are-lum-far-ama/sde/dsa