Ubisoft termine son année dans le rouge malgré le succès d'”Assassin’s Creed”

L’éditeur de jeux vidéo Ubisoft a basculé de nouveau dans le rouge sur son année fiscale 2024-2025 malgré le succès du dernier “Assassin’s Creed” en fin d’exercice.Le géant français du secteur, qui a dévoilé fin mars la création d’une nouvelle filiale, termine ainsi son année sur une perte nette de 159 millions d’euros, plombée par le lancement en demi-teinte de “Star Wars Outlaws” l’été dernier, l’arrêt prématuré de son jeu de tir en ligne “XDefiant” et une dégringolade boursière.”Ubisoft a fait face à des défis cette année, avec des dynamiques contrastées au sein de notre portefeuille dans un environnement fortement concurrentiel”, a indiqué le PDG d’Ubisoft Yves Guillemot.Habitué à des résultats en dents de scie ces dernières années, l’éditeur français a toutefois sorti la tête de l’eau au dernier trimestre grâce au succès d'”Assassin’s Creed Shadows”.Sorti le 20 mars, cet nouvel opus de sa saga phare a comptabilisé plus de trois millions de joueurs en une semaine et s’est placé à la deuxième place des jeux les plus vendus de l’année aux Etats-Unis, selon le cabinet Circana.Sur l’année, le chiffre d’affaires d’Ubisoft s’établit à 1,9 milliard d’euros, en baisse de 17,5% sur un an.- Nouvelle organisation -Indicateur privilégié par l’entreprise, les réservations nettes (net bookings, soit les ventes hors revenus différés), reculent nettement de 20,5% sur l’année, à 1,8 milliard d’euros.Celles-ci sont annoncées stables pour 2025-2026 par le groupe, qui anticipe un résultat opérationel non-IFRS proche de l’équilibre.D’ici fin mars, le groupe prévoit la sortie du remake “Prince of Persia: Les Sables du temps”, l’un de ses plus gros succès, du jeu de gestion “Anno 117: Pax Romana” et de deux titres pour mobiles: “Rainbow Six Mobile” et “The Division Resurgence”.D’autres jeux seront annoncés ultérieurement, et le groupe promet “l’arrivée de contenus significatifs provenant de ses principales franchises” d’ici 2028.Ubisoft a églement annoncé une nouvelle organisation de son modèle opérationnel pour “assurer une qualité supérieure” de ses jeux et “une allocation disciplinée du capital”, dont les détails devraient être connus d’ici la fin de l’année. Le groupe compte poursuivre son plan de réduction des coûts, initié début 2023, d’au moins 100 millions d’euros supplémentaires sur les deux prochaines années.Ubisoft, qui a fermé plusieurs de ses studios à l’étranger ces derniers mois, ne procède plus qu’à un remplacement sur trois en cas de départ.Près de 3.000 salariés ont quitté le groupe depuis septembre 2022, pour un effectif total de 17.782 employés à fin mars 2025.- “Garder la main” -Surtout, le groupe a lancé fin mars la création d’une nouvelle filiale – qui n’a pas encore de nom – regroupant ses trois sagas phares: “Assassin’s Creed”, “Far Cry” et “Rainbow Six”.Selon Yves Guillemot, elle réunira environ 3.000 salariés du groupe dans le monde. Elle ne détiendra pas directement ces marques mais paiera des royalties à sa maison mère Ubisoft pour leur exploitation.Valorisée à plus de 4 milliards d’euros (plus de deux fois la valorisation boursière actuelle d’Ubisoft), cette nouvelle entité sera détenue à environ 25% par le géant chinois Tencent, qui apportera 1,16 milliard d’euros d’argent frais.Pour Martin Szumski, analyste chez Morningstar, “c’était la solution la moins engageante possible, sans pour autant retourner les mains vides devant les actionnaires”, alors qu’un fonds d’investissement minoritaire tente de fédérer une partie d’entre eux pour demander un virage stratégique.Cette transaction permettra aussi à Tencent, entré au capital d’Ubisoft en 2018, d’affirmer encore un peu plus sa position au sein de l’entreprise française, même si le PDG du groupe a assuré devant les sénateurs qu’il comptait bien “garder la main” sur cette filiale.Mais, “si Ubisoft n’utilise pas l’argent investi par Tencent de manière significative”, le groupe chinois pourrait “chercher à racheter l’entreprise directement”, avertit l’analyste de Morningstar, malgré l’opposition affichée des frères Guillemot, qui en tiennent les rênes.

Ubisoft termine son année dans le rouge malgré le succès d'”Assassin’s Creed”

L’éditeur de jeux vidéo Ubisoft a basculé de nouveau dans le rouge sur son année fiscale 2024-2025 malgré le succès du dernier “Assassin’s Creed” en fin d’exercice.Le géant français du secteur, qui a dévoilé fin mars la création d’une nouvelle filiale, termine ainsi son année sur une perte nette de 159 millions d’euros, plombée par le lancement en demi-teinte de “Star Wars Outlaws” l’été dernier, l’arrêt prématuré de son jeu de tir en ligne “XDefiant” et une dégringolade boursière.”Ubisoft a fait face à des défis cette année, avec des dynamiques contrastées au sein de notre portefeuille dans un environnement fortement concurrentiel”, a indiqué le PDG d’Ubisoft Yves Guillemot.Habitué à des résultats en dents de scie ces dernières années, l’éditeur français a toutefois sorti la tête de l’eau au dernier trimestre grâce au succès d'”Assassin’s Creed Shadows”.Sorti le 20 mars, cet nouvel opus de sa saga phare a comptabilisé plus de trois millions de joueurs en une semaine et s’est placé à la deuxième place des jeux les plus vendus de l’année aux Etats-Unis, selon le cabinet Circana.Sur l’année, le chiffre d’affaires d’Ubisoft s’établit à 1,9 milliard d’euros, en baisse de 17,5% sur un an.- Nouvelle organisation -Indicateur privilégié par l’entreprise, les réservations nettes (net bookings, soit les ventes hors revenus différés), reculent nettement de 20,5% sur l’année, à 1,8 milliard d’euros.Celles-ci sont annoncées stables pour 2025-2026 par le groupe, qui anticipe un résultat opérationel non-IFRS proche de l’équilibre.D’ici fin mars, le groupe prévoit la sortie du remake “Prince of Persia: Les Sables du temps”, l’un de ses plus gros succès, du jeu de gestion “Anno 117: Pax Romana” et de deux titres pour mobiles: “Rainbow Six Mobile” et “The Division Resurgence”.D’autres jeux seront annoncés ultérieurement, et le groupe promet “l’arrivée de contenus significatifs provenant de ses principales franchises” d’ici 2028.Ubisoft a églement annoncé une nouvelle organisation de son modèle opérationnel pour “assurer une qualité supérieure” de ses jeux et “une allocation disciplinée du capital”, dont les détails devraient être connus d’ici la fin de l’année. Le groupe compte poursuivre son plan de réduction des coûts, initié début 2023, d’au moins 100 millions d’euros supplémentaires sur les deux prochaines années.Ubisoft, qui a fermé plusieurs de ses studios à l’étranger ces derniers mois, ne procède plus qu’à un remplacement sur trois en cas de départ.Près de 3.000 salariés ont quitté le groupe depuis septembre 2022, pour un effectif total de 17.782 employés à fin mars 2025.- “Garder la main” -Surtout, le groupe a lancé fin mars la création d’une nouvelle filiale – qui n’a pas encore de nom – regroupant ses trois sagas phares: “Assassin’s Creed”, “Far Cry” et “Rainbow Six”.Selon Yves Guillemot, elle réunira environ 3.000 salariés du groupe dans le monde. Elle ne détiendra pas directement ces marques mais paiera des royalties à sa maison mère Ubisoft pour leur exploitation.Valorisée à plus de 4 milliards d’euros (plus de deux fois la valorisation boursière actuelle d’Ubisoft), cette nouvelle entité sera détenue à environ 25% par le géant chinois Tencent, qui apportera 1,16 milliard d’euros d’argent frais.Pour Martin Szumski, analyste chez Morningstar, “c’était la solution la moins engageante possible, sans pour autant retourner les mains vides devant les actionnaires”, alors qu’un fonds d’investissement minoritaire tente de fédérer une partie d’entre eux pour demander un virage stratégique.Cette transaction permettra aussi à Tencent, entré au capital d’Ubisoft en 2018, d’affirmer encore un peu plus sa position au sein de l’entreprise française, même si le PDG du groupe a assuré devant les sénateurs qu’il comptait bien “garder la main” sur cette filiale.Mais, “si Ubisoft n’utilise pas l’argent investi par Tencent de manière significative”, le groupe chinois pourrait “chercher à racheter l’entreprise directement”, avertit l’analyste de Morningstar, malgré l’opposition affichée des frères Guillemot, qui en tiennent les rênes.

La banque HSBC va supprimer 348 postes en France

La banque britannique HSBC va supprimer 348 postes en France, soit 10% de ses effectifs dans le pays, a-t-elle indiqué mercredi, confirmant une information du quotidien Les Échos.HSBC vient “de présenter un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi, NDLR) d’envergure aux représentants du personnel, portant sur plus de 10% de ses effectifs en France”, écrit le journal, ce qu’a confirmé un porte-parole de la banque à l’AFP.Au total, 348 postes sont concernés par ce plan sur les “quelque 3.000 que compte la banque encore aujourd’hui. Des fonctions supports mais aussi commerciales sont concernées”, ajoute l’article.Devenu en septembre le directeur général de HSBC, Georges Elhedery, un ancien directeur financier, a engagé dès octobre une refonte de la structure internationale pour la “simplifier”, mais aussi séparer ses marchés “orientaux” et “occidentaux”, pour se concentrer sur les marchés “qui ont un avantage concurrentiel clair et les plus grandes opportunités de croissance”.Le géant bancaire avait ajouté en février que le plan de réorganisation engagé par son nouveau directeur général devait permettre d’économiser 1,5 milliard de dollars par an d’ici fin 2026.”HSBC reste pleinement engagé sur l’Europe”, a cependant assuré aux Échos une source au sein de la banque. “Nous souhaitons toujours être la banque internationale de nos clients.”La banque britannique a cédé sa banque de détail en France en 2024 à la société My Money Group (MMG), contrôlée par le fonds américain Cerberus, qui exploite maintenant le réseau sous le nom Crédit commercial de France (CCF). La direction a annoncé début décembre le départ de centaines de salariés et la fermeture de plus de 80 agences (sur un total de 234 agences aujourd’hui).HSBC va également vendre ses activités d’assurance vie en France à l’assureur mutualiste Matmut, après un accord conclu fin 2024.Le groupe bancaire a annoncé avoir réalisé en 2024 un bénéfice net de 22,9 milliards de dollars, en hausse de 2%.

Cassie continue son témoignage accablant au procès de P. Diddy

La chanteuse Cassie poursuit mercredi son témoignage-choc au procès de la star du hip-hop P. Diddy après avoir raconté la veille son “humiliation” sous l’emprise d’un homme l’ayant forcé selon elle à des pratiques sexuelles qui la “dégoûtaient”.La chanteuse américaine de R&B est la pièce centrale de l’accusation au procès ultra médiatisé du rappeur et producteur de 55 ans, tombé de son piédestal depuis que les accusations de violences sexuelles se sont multipliées contre lui en 2023.Cassie avait commencé mardi à raconter au tribunal de Manhattan son calvaire, malgré une grossesse proche du terme, issue de son union avec son actuel époux Alex Fine, qui l’a obligée à faire des pauses dans son récit.La chanteuse a poursuivi mercredi matin son témoignage. Peu après le début de sa relation avec le rappeur, avec lequel elle est restée dix ans, Cassie dit avoir été contrainte de participer à des “freak-offs”: des marathons sexuels que P. Diddy dirigeait et dont elle était le centre de l’attention mais aussi, selon elle, l’objet.Sur des écrans au tribunal ont défilé mercredi les visages d’une douzaine d’hommes, des “escorts” soupçonnés d’avoir été recrutés et rémunérés pour ces “freak-offs”. Cassie les a reconnus et pour la majorité d’entre eux s’est souvenue de leur prénom ou surnom. “Ce sont des escorts que nous avons utilisés par des +freak-offs+”, à New York, Los Angeles, Miami et à une occasion à Ibiza, en Espagne, a-t-elle dit d’une voix posée. Elle a confirmé avoir eu des relations sexuelles avec chacun d’entre eux, en présence de Sean Combs, le vrai nom de P. Diddy.Ces “escorts” étaient payés avec “l’argent de Sean” mais c’est elle qui avait pour tâche de les recruter, a-t-elle précisé. “C’était mon boulot (…). C’est ce qui était attendu de moi” par “Sean”, a-t-elle assuré.   Interrogée par la procureure Emily Johnson à savoir si elle voulait participer à ces “freak-offs”, la chanteuse a répondu: “non”. Sean Combs la forçait aussi à avoir des relations sexuelles avec des travailleurs du sexe pendant qu’il regardait et se masturbait, a-t-elle témoigné mardi. Elle a précisé qu’elle ne voulait pas non plus embrasser ces hommes mais que “Sean” ne lui laissait pas le choix.- “C’était dégoûtant” -Si elle ne répondait pas à ses ordres, il envoyait sa garde rapprochée la chercher. Si elle ne se pliait pas à ses désirs, il la frappait, avait-elle indiqué mardi. Les hommes étaient payés en cash, plusieurs milliers de dollars, ce qu’a confirmé l’un d’eux lundi à la barre. “C’était dégoûtant, c’était trop, j’étais accablée”, a-t-elle dit mardi aux jurés, à propos de ces actes sexuels scénarisés et dirigés par son compagnon de l’époque dans des chambres d’hôtel. Une vidéo datée de 2016, publiée par CNN l’an dernier et diffusée cette semaine aux jurés, montre P. Diddy se déchaîner contre Cassie dans un couloir d’hôtel de Los Angeles, l’attrapant brutalement par la nuque, la projetant violemment au sol et lui assénant un lourd coup de pied alors qu’elle était à terre.Mercredi, la procureure a montré des photos de Cassie dans un Uber alors qu’elle rentrait chez elle après l’épisode de l’hôtel. Sur ces photos, sa lèvre est enflée, et elle porte de grosses lunettes noires.”C’est moi sur ce selfie (…), je portais des lunettes noires car j’avais un oeil au beurre noir et que j’essayais de le dissimuler”, a-t-elle déclaré au tribunal. Une de ses amies a appelé la police mais Cassie a dit ne pas souhaiter alors identifier son agresseur: “je n’étais pas prête”.   P. Diddy est aujourd’hui accusé d’avoir profité de sa notoriété et de ses moyens financiers pour forcer des femmes à participer à ces longues séances sexuelles avec des hommes prostitués, qu’il regardait, filmait, et dont il menaçait de diffuser les vidéos si les victimes parlaient. D’autres femmes sont attendues pour témoigner à ce procès qui secoue l’industrie musicale américaine et au terme duquel P. Diddy, figure incontournable du hip-hop des trois dernières décennies, pourrait être condamné à la prison à vie.

Corse: trois ans d’inéligibilité pour Valérie Bozzi, maire de Grossetto-Prugna

Valérie Bozzi, maire divers droite de Grosseto-Prugna (Corse-du-Sud), a été condamnée mercredi à un an de prison avec sursis, 10.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité assortis d’une exécution provisoire, pour favoritisme et prise illégale d’intérêt, par le tribunal correctionnel de Bastia.L’élue corse a été reconnue coupable pour la passation du marché public de la vidéosurveillance sur sa commune.Dans ce même dossier, les magistrats du tribunal correctionnel de Bastia ont condamné Sylvestre Ceccaldi, le compagnon de Valérie Bozzi, à six mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende, pour recel de prise illégale d’intérêt. La même peine a été infligée à Farid Zouari, le chef d’entreprise qui avait emporté le marché, pour recel de favoritisme.Entre 2019 et 2020, un marché public de 330.000 euros avait été passé par la municipalité pour l’installation de 70 caméras de vidéosurveillance à Porticcio. Il est reproché à Mme Bozzi d’avoir attribué ce marché à l’entreprise de Farid Zouari alors qu’il avait, notamment, déjà connaissance du diagnostic sécurité, un document censé être confidentiel.La conseillère territoriale est aussi poursuivie pour avoir validé, dans le cadre de ce marché, l’installation d’une caméra destinée à surveiller la route menant à l’établissement de plage de Sylvestre Ceccaldi. Au moment des faits, sa paillote, l’Alta Rocca, avait fait l’objet d’un incendie criminel. Pour sa défense, Valérie Bozzi avait évoqué à l’audience un marché visant à “assurer la sécurité”: “Si je ne peux pas attribuer un marché parce que je connais la personne, je ne peux plus attribuer aucun marché en Corse”, avait plaidé cette avocate de profession, selon qui la commune n’a “pas payé la facture” pour la caméra en lien avec son compagnon.Le procureur, qui avait requis deux ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité contre Valérie Bozzi, avait lui pointé “une proximité marquée par une réunion d’intérêts anciens” et “des relations douteuses”.Les avocats des trois prévenus avaient plaidé la relaxe de leur client.Lundi, dans un autre dossier, Valérie Bozzi avait déjà été condamnée définitivement pour prise illégale d’intérêts par la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), à six mois de prison avec sursis, 15.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.Dans cette affaire, passée par la Cour de cassation, elle a été reconnue définitivement coupable d’avoir signé des concessions de plage, le 27 novembre 2018, au bénéfice de la SAS Alta Rocca de son compagnon.Dans un communiqué de presse mardi, l’élue a annoncé qu’elle allait former un nouveau pourvoi en cassation dans ce dossier, cette fois pour contester le quantum de la peine prononcée.Dans un autre volet de cette affaire, où il lui était reproché d’avoir présidé un conseil municipal, le 28 octobre 2016, lors duquel le bail commercial sur un terrain privé communal avait été vendu à la même SAS Alta Rocca, Mme Bozzi a par contre été relaxée lundi.Dans son communiqué de mardi, l’élue a affirmé avoir “toujours travaillé dans le seul et unique intérêt de Grosseto-Prugna et de ses habitants”.

Corse: trois ans d’inéligibilité pour Valérie Bozzi, maire de Grossetto-Prugna

Valérie Bozzi, maire divers droite de Grosseto-Prugna (Corse-du-Sud), a été condamnée mercredi à un an de prison avec sursis, 10.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité assortis d’une exécution provisoire, pour favoritisme et prise illégale d’intérêt, par le tribunal correctionnel de Bastia.L’élue corse a été reconnue coupable pour la passation du marché public de la vidéosurveillance sur sa commune.Dans ce même dossier, les magistrats du tribunal correctionnel de Bastia ont condamné Sylvestre Ceccaldi, le compagnon de Valérie Bozzi, à six mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende, pour recel de prise illégale d’intérêt. La même peine a été infligée à Farid Zouari, le chef d’entreprise qui avait emporté le marché, pour recel de favoritisme.Entre 2019 et 2020, un marché public de 330.000 euros avait été passé par la municipalité pour l’installation de 70 caméras de vidéosurveillance à Porticcio. Il est reproché à Mme Bozzi d’avoir attribué ce marché à l’entreprise de Farid Zouari alors qu’il avait, notamment, déjà connaissance du diagnostic sécurité, un document censé être confidentiel.La conseillère territoriale est aussi poursuivie pour avoir validé, dans le cadre de ce marché, l’installation d’une caméra destinée à surveiller la route menant à l’établissement de plage de Sylvestre Ceccaldi. Au moment des faits, sa paillote, l’Alta Rocca, avait fait l’objet d’un incendie criminel. Pour sa défense, Valérie Bozzi avait évoqué à l’audience un marché visant à “assurer la sécurité”: “Si je ne peux pas attribuer un marché parce que je connais la personne, je ne peux plus attribuer aucun marché en Corse”, avait plaidé cette avocate de profession, selon qui la commune n’a “pas payé la facture” pour la caméra en lien avec son compagnon.Le procureur, qui avait requis deux ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité contre Valérie Bozzi, avait lui pointé “une proximité marquée par une réunion d’intérêts anciens” et “des relations douteuses”.Les avocats des trois prévenus avaient plaidé la relaxe de leur client.Lundi, dans un autre dossier, Valérie Bozzi avait déjà été condamnée définitivement pour prise illégale d’intérêts par la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), à six mois de prison avec sursis, 15.000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.Dans cette affaire, passée par la Cour de cassation, elle a été reconnue définitivement coupable d’avoir signé des concessions de plage, le 27 novembre 2018, au bénéfice de la SAS Alta Rocca de son compagnon.Dans un communiqué de presse mardi, l’élue a annoncé qu’elle allait former un nouveau pourvoi en cassation dans ce dossier, cette fois pour contester le quantum de la peine prononcée.Dans un autre volet de cette affaire, où il lui était reproché d’avoir présidé un conseil municipal, le 28 octobre 2016, lors duquel le bail commercial sur un terrain privé communal avait été vendu à la même SAS Alta Rocca, Mme Bozzi a par contre été relaxée lundi.Dans son communiqué de mardi, l’élue a affirmé avoir “toujours travaillé dans le seul et unique intérêt de Grosseto-Prugna et de ses habitants”.

Delphine Ernotte Cunci, femme de télé et de pouvoir

Novice dans l’audiovisuel il y a dix ans, Delphine Ernotte Cunci s’est imposée dans le monde impitoyable du petit écran, faisant avancer parfois à marche forcée le paquebot France Télévisions et marquant ses ambitions pour la suite.A 58 ans, elle vient d’être portée mercredi pour la troisième fois à la tête du groupe public, un record. En 2015, débarquant du secteur des télécoms, elle avait été la première femme à accéder à la présidence de France Télé.Elle a promis que son nouveau mandat de cinq ans, jusqu’en 2030, serait synonyme de “passage de témoin à une nouvelle génération”.Ses débuts n’avaient pas été évidents, avec sa nomination attaquée par plusieurs syndicats du groupe. Son franc-parler avait aussi froissé: “on a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans” et “il va falloir que ça change”. Plusieurs figures avaient pris la porte: David Pujadas, Julien Lepers, Patrick Sébastien, William Leymergie…”Il y avait seulement 25% de femmes sur nos antennes et nous sommes aujourd’hui à 50/50″, se félicite désormais celle pour qui “être féministe, ce n’est pas un gros mot”.Au début, “on m’a aussi fait un procès en illégitimité car je n’étais pas du sérail”, rembobinait récemment la quinqua fine et discrète, dans La Tribune Dimanche.Avant la télévision, cette ingénieure diplômée de Centrale avait passé l’essentiel de sa carrière chez Orange, jusqu’à devenir directrice exécutive d’Orange France et ses 80.000 salariés.”J’ai appris ce qu’est le journalisme, la fiction, le cinéma, le divertissement”, reconnaît cette fille de médecins, petite-fille d’un ancien maire de Bayonne.Mère de deux enfants, elle goûtait déjà au théâtre, avec son mari comédien Marc Ernotte.- “Air du temps” -Pragmatique, elle s’est fondue dans la culture France Télé, défendant “la représentation de tous les Français et tous les territoires”.En 2024, elle avait déclaré que sur les antennes, “on ne représente pas la France telle qu’elle est”, mais “on essaie de représenter la France telle qu’on voudrait qu’elle soit”.Dans un univers médiatique polarisé, ces propos lui avaient valu de vives critiques. Elle s’était ensuite défendue de vouloir “déformer la réalité”, assurant qu’il s’agissait d'”inciter à une plus grande mixité”.Elle reste honnie par les médias du milliardaire ultra-conservateur Vincent Bolloré.Ainsi pour Pascal Praud, tête d’affiche de CNews, “Mme Ernotte a wokisé France TV”, telle “l’Eva Peron du camp du Bien”, en référence à la pasionaria argentine.De son côté, l’ancien patron de M6 Nicolas de Tavernost admet qu'”elle épouse parfois un peu trop l’air du temps”. Mais “elle est une des meilleures dirigeantes du service public qu’on ait connues”, salue-t-il auprès de l’AFP, évoquant “une femme de parole” qui a “du caractère”.”Un tank oui”, mais “c’est pas l’imagination au pouvoir”, tacle un autre dirigeant de média privé, pointant une gestion trop “administrative” et une reconduction “entre gens du public”.- La politique? “Pas mon truc” -A l’actif de Delphine Ernotte Cunci figurent le lancement en 2016 de la chaîne franceinfo (dont les audiences restent toutefois faibles), puis plus récemment le rapprochement de France 3 et France Bleu sous la marque “Ici”.Elle a également mis sur pied plusieurs plateformes: Okoo, Lumni, france.tv promue comme la “première plateforme gratuite” dans l’Hexagone. Mais France Télévisions “doit accélérer sa transformation numérique” pour s’adapter aux nouveaux usages et aux jeunes audiences, a pressé en 2024 l’Inspection générale des finances.Le cheval de bataille actuel de la patronne de France Télé est une holding commune pour l’audiovisuel public – sans cesse retardée. Elle devrait logiquement se positionner pour en prendre les rênes.Ce projet, poussé par la ministre de la Culture Rachida Dati, lui a valu une série de grèves internes, et des inimitiés à Radio France, où est crainte une suprématie de la télévision.Autre contentieux: avec les syndicats. “Le climat social s’est considérablement dégradé”, estime la CGT de France TV, qui relève “une réduction nette de près de 1.000 emplois sur 10.000 en dix ans”, sur fond d’austérité budgétaire. Femme de réseau, Delphine Ernotte Cunci sait manÅ“uvrer. La politique? “ce n’est pas mon truc”, assure cependant la présidente, dont la sÅ“ur Marie-Christine Lemardeley est adjointe de la maire de Paris.Elle avait déclaré l’année dernière au magazine Causeur: “Je suis une patronne d’entreprise et rien d’autre. Ce que j’aime, c’est manager et décider.”

Delphine Ernotte Cunci, femme de télé et de pouvoir

Novice dans l’audiovisuel il y a dix ans, Delphine Ernotte Cunci s’est imposée dans le monde impitoyable du petit écran, faisant avancer parfois à marche forcée le paquebot France Télévisions et marquant ses ambitions pour la suite.A 58 ans, elle vient d’être portée mercredi pour la troisième fois à la tête du groupe public, un record. En 2015, débarquant du secteur des télécoms, elle avait été la première femme à accéder à la présidence de France Télé.Elle a promis que son nouveau mandat de cinq ans, jusqu’en 2030, serait synonyme de “passage de témoin à une nouvelle génération”.Ses débuts n’avaient pas été évidents, avec sa nomination attaquée par plusieurs syndicats du groupe. Son franc-parler avait aussi froissé: “on a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans” et “il va falloir que ça change”. Plusieurs figures avaient pris la porte: David Pujadas, Julien Lepers, Patrick Sébastien, William Leymergie…”Il y avait seulement 25% de femmes sur nos antennes et nous sommes aujourd’hui à 50/50″, se félicite désormais celle pour qui “être féministe, ce n’est pas un gros mot”.Au début, “on m’a aussi fait un procès en illégitimité car je n’étais pas du sérail”, rembobinait récemment la quinqua fine et discrète, dans La Tribune Dimanche.Avant la télévision, cette ingénieure diplômée de Centrale avait passé l’essentiel de sa carrière chez Orange, jusqu’à devenir directrice exécutive d’Orange France et ses 80.000 salariés.”J’ai appris ce qu’est le journalisme, la fiction, le cinéma, le divertissement”, reconnaît cette fille de médecins, petite-fille d’un ancien maire de Bayonne.Mère de deux enfants, elle goûtait déjà au théâtre, avec son mari comédien Marc Ernotte.- “Air du temps” -Pragmatique, elle s’est fondue dans la culture France Télé, défendant “la représentation de tous les Français et tous les territoires”.En 2024, elle avait déclaré que sur les antennes, “on ne représente pas la France telle qu’elle est”, mais “on essaie de représenter la France telle qu’on voudrait qu’elle soit”.Dans un univers médiatique polarisé, ces propos lui avaient valu de vives critiques. Elle s’était ensuite défendue de vouloir “déformer la réalité”, assurant qu’il s’agissait d'”inciter à une plus grande mixité”.Elle reste honnie par les médias du milliardaire ultra-conservateur Vincent Bolloré.Ainsi pour Pascal Praud, tête d’affiche de CNews, “Mme Ernotte a wokisé France TV”, telle “l’Eva Peron du camp du Bien”, en référence à la pasionaria argentine.De son côté, l’ancien patron de M6 Nicolas de Tavernost admet qu'”elle épouse parfois un peu trop l’air du temps”. Mais “elle est une des meilleures dirigeantes du service public qu’on ait connues”, salue-t-il auprès de l’AFP, évoquant “une femme de parole” qui a “du caractère”.”Un tank oui”, mais “c’est pas l’imagination au pouvoir”, tacle un autre dirigeant de média privé, pointant une gestion trop “administrative” et une reconduction “entre gens du public”.- La politique? “Pas mon truc” -A l’actif de Delphine Ernotte Cunci figurent le lancement en 2016 de la chaîne franceinfo (dont les audiences restent toutefois faibles), puis plus récemment le rapprochement de France 3 et France Bleu sous la marque “Ici”.Elle a également mis sur pied plusieurs plateformes: Okoo, Lumni, france.tv promue comme la “première plateforme gratuite” dans l’Hexagone. Mais France Télévisions “doit accélérer sa transformation numérique” pour s’adapter aux nouveaux usages et aux jeunes audiences, a pressé en 2024 l’Inspection générale des finances.Le cheval de bataille actuel de la patronne de France Télé est une holding commune pour l’audiovisuel public – sans cesse retardée. Elle devrait logiquement se positionner pour en prendre les rênes.Ce projet, poussé par la ministre de la Culture Rachida Dati, lui a valu une série de grèves internes, et des inimitiés à Radio France, où est crainte une suprématie de la télévision.Autre contentieux: avec les syndicats. “Le climat social s’est considérablement dégradé”, estime la CGT de France TV, qui relève “une réduction nette de près de 1.000 emplois sur 10.000 en dix ans”, sur fond d’austérité budgétaire. Femme de réseau, Delphine Ernotte Cunci sait manÅ“uvrer. La politique? “ce n’est pas mon truc”, assure cependant la présidente, dont la sÅ“ur Marie-Christine Lemardeley est adjointe de la maire de Paris.Elle avait déclaré l’année dernière au magazine Causeur: “Je suis une patronne d’entreprise et rien d’autre. Ce que j’aime, c’est manager et décider.”

Delphine Ernotte Cunci, femme de télé et de pouvoir

Novice dans l’audiovisuel il y a dix ans, Delphine Ernotte Cunci s’est imposée dans le monde impitoyable du petit écran, faisant avancer parfois à marche forcée le paquebot France Télévisions et marquant ses ambitions pour la suite.A 58 ans, elle vient d’être portée mercredi pour la troisième fois à la tête du groupe public, un record. En 2015, débarquant du secteur des télécoms, elle avait été la première femme à accéder à la présidence de France Télé.Elle a promis que son nouveau mandat de cinq ans, jusqu’en 2030, serait synonyme de “passage de témoin à une nouvelle génération”.Ses débuts n’avaient pas été évidents, avec sa nomination attaquée par plusieurs syndicats du groupe. Son franc-parler avait aussi froissé: “on a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans” et “il va falloir que ça change”. Plusieurs figures avaient pris la porte: David Pujadas, Julien Lepers, Patrick Sébastien, William Leymergie…”Il y avait seulement 25% de femmes sur nos antennes et nous sommes aujourd’hui à 50/50″, se félicite désormais celle pour qui “être féministe, ce n’est pas un gros mot”.Au début, “on m’a aussi fait un procès en illégitimité car je n’étais pas du sérail”, rembobinait récemment la quinqua fine et discrète, dans La Tribune Dimanche.Avant la télévision, cette ingénieure diplômée de Centrale avait passé l’essentiel de sa carrière chez Orange, jusqu’à devenir directrice exécutive d’Orange France et ses 80.000 salariés.”J’ai appris ce qu’est le journalisme, la fiction, le cinéma, le divertissement”, reconnaît cette fille de médecins, petite-fille d’un ancien maire de Bayonne.Mère de deux enfants, elle goûtait déjà au théâtre, avec son mari comédien Marc Ernotte.- “Air du temps” -Pragmatique, elle s’est fondue dans la culture France Télé, défendant “la représentation de tous les Français et tous les territoires”.En 2024, elle avait déclaré que sur les antennes, “on ne représente pas la France telle qu’elle est”, mais “on essaie de représenter la France telle qu’on voudrait qu’elle soit”.Dans un univers médiatique polarisé, ces propos lui avaient valu de vives critiques. Elle s’était ensuite défendue de vouloir “déformer la réalité”, assurant qu’il s’agissait d'”inciter à une plus grande mixité”.Elle reste honnie par les médias du milliardaire ultra-conservateur Vincent Bolloré.Ainsi pour Pascal Praud, tête d’affiche de CNews, “Mme Ernotte a wokisé France TV”, telle “l’Eva Peron du camp du Bien”, en référence à la pasionaria argentine.De son côté, l’ancien patron de M6 Nicolas de Tavernost admet qu'”elle épouse parfois un peu trop l’air du temps”. Mais “elle est une des meilleures dirigeantes du service public qu’on ait connues”, salue-t-il auprès de l’AFP, évoquant “une femme de parole” qui a “du caractère”.”Un tank oui”, mais “c’est pas l’imagination au pouvoir”, tacle un autre dirigeant de média privé, pointant une gestion trop “administrative” et une reconduction “entre gens du public”.- La politique? “Pas mon truc” -A l’actif de Delphine Ernotte Cunci figurent le lancement en 2016 de la chaîne franceinfo (dont les audiences restent toutefois faibles), puis plus récemment le rapprochement de France 3 et France Bleu sous la marque “Ici”.Elle a également mis sur pied plusieurs plateformes: Okoo, Lumni, france.tv promue comme la “première plateforme gratuite” dans l’Hexagone. Mais France Télévisions “doit accélérer sa transformation numérique” pour s’adapter aux nouveaux usages et aux jeunes audiences, a pressé en 2024 l’Inspection générale des finances.Le cheval de bataille actuel de la patronne de France Télé est une holding commune pour l’audiovisuel public – sans cesse retardée. Elle devrait logiquement se positionner pour en prendre les rênes.Ce projet, poussé par la ministre de la Culture Rachida Dati, lui a valu une série de grèves internes, et des inimitiés à Radio France, où est crainte une suprématie de la télévision.Autre contentieux: avec les syndicats. “Le climat social s’est considérablement dégradé”, estime la CGT de France TV, qui relève “une réduction nette de près de 1.000 emplois sur 10.000 en dix ans”, sur fond d’austérité budgétaire. Femme de réseau, Delphine Ernotte Cunci sait manÅ“uvrer. La politique? “ce n’est pas mon truc”, assure cependant la présidente, dont la sÅ“ur Marie-Christine Lemardeley est adjointe de la maire de Paris.Elle avait déclaré l’année dernière au magazine Causeur: “Je suis une patronne d’entreprise et rien d’autre. Ce que j’aime, c’est manager et décider.”

Hommage de Macron aux agents pénitentiaires, un an après l’attaque meurtrière du péage d’Incarville

Un an après l’évasion sanglante de Mohamed Amra au péage d’Incarville (Eure), Emmanuel Macron a rendu mercredi hommage aux agents pénitentiaires tués et blessés dans cette attaque et affiché sa “détermination” pour gagner le “combat contre la criminalité organisée”.Après avoir inauguré un état-major de lutte contre la criminalité organisée à Nanterre, le chef de l’Etat a déposé une gerbe à Caen en mémoire aux deux agents tués au péage d’Incarville, puis a visité la prison ultrasécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), qui doit accueillir 100 grands narcotraficants à partir du 31 juillet.L’établissement a été vidé il y a quelques semaines de la quasi-totalité de ses occupants et est actuellement en travaux pour renforcer encore plus sa sécurité.Une autre prison de haute sécurité, celle de Condé-sur-Sarthe (Orne), suivra d’ici mi-octobre pour accueillir également 100 autres figures du narcobanditisme.L’objectif est de placer ces détenus totalement à l’isolement, selon un régime de détention très strict inspiré de la lutte antimafia en Italie.Cela comprend des mesures telles que des fouilles intégrales après tout contact avec l’extérieur, des parloirs équipés d’hygiaphone, un accès limité au téléphone ou encore des auditions par visioconférence, pour éviter au maximum les extractions judiciaires, moment particulièrement sensible pour l’administration pénitentiaire.- Plaque à Incarville -Des dispositions dénoncées par certains observateurs et des avocats comme attentatoires aux droits fondamentaux.”Nous ne laisserons rien au hasard, et nous mettrons tous les moyens et la plus grande détermination pour gagner ce combat contre la criminalité organisée”, a déclaré M. Macron à l’issue de sa visite à Vendin-le-Vieil, sans prendre de questions des journalistes.”On a tous été touchés par ce qu’il s’est passé il y a un an, et le pays tout entier a été touché par ce qu’il s’est passé ces dernières semaines”, a-t-il assuré à des agents de la prison ultrasécurisée, en faisant référence aux récentes actions d’intimidation contre des établissements et personnels pénitentiaires.L’attaque ultraviolente d’Incarville, commise le 14 mai 2024 par un commando lourdement armé qui avait aussi blessé trois autres agents, a profondément choqué les communautés pénitentiaire et judiciaire.A la mi-journée, quelques centaines de personnes, parmi lesquelles figuraient les trois agents blessés dans l’attaque, ont assisté à Caen à l’hommage rendu par le président de la République aux deux fonctionnaires tués.Après un moment de recueillement, le président a déposé une gerbe avant de s’entretenir en privé avec les familles des victimes.”Aujourd’hui, la présence du président montre que, au sommet de l’État, on n’a pas oublié le drame”, s’est félicité Emmanuel Baudin, secrétaire général FO Justice, appelant les magistrats à “davantage” recourir à la visioconférence plutôt qu’à l’extraction judiciaire.Une plaque noire saluant la mémoire des deux agents “victimes de leur devoir” a aussi été dévoilée mercredi matin au péage d’Incarville, a constaté l’AFP. Les familles des agents tués avaient fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas se rendre sur les lieux du drame, avait expliqué lundi le garde des Sceaux Gérald Darmanin.- “Nous ne lâcherons rien” -Cette attaque a marqué un tournant dans la lutte contre les narcotrafiquants, érigée en priorité. La loi narcotrafic a été définitivement approuvée fin avril, un succès rare pour le gouvernement. La mesure phare du texte est la création en 2026 d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), compétent sur les dossiers les plus graves et complexes sur le modèle du parquet national antiterroriste (Pnat). Un “état-major interministériel de lutte contre la criminalité organisée” (EMCO), sur lequel pourra s’adosser ce nouveau parquet, est créé, composé de 15 personnes issues de 12 services différents, judiciaires et de renseignement, selon l’Élysée.Emmanuel Macron a inauguré mercredi matin ce nouvel état-major, installé dans les locaux de la Direction nationale de la Police judiciaire (DNPJ) à Nanterre, en compagnie notamment de M. Darmanin et du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.Avec ces mesures, “la République désormais met tous ses moyens” pour qu’une évasion comme celle de Mohamed Amra “n’arrive plus”, a déclaré mardi M. Darmanin sur France 2.Le narcotrafiquant multirécidiviste a été interpellé à Bucarest le 22 février après neuf mois de cavale et remis à la France les jours suivants. A ce jour, les investigations menées par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), ont permis de mettre en examen 38 personnes, dont Amra, et d’en écrouer une trentaine.”L’enquête continue, je n’en dirai pas plus, mais nous irons au bout et nous ne lâcherons rien”, a encore promis mercredi M. Macron.edy-mby-cor-pim-adr-abo-mac-kau/etb/gvy