Les Catacombes de Paris, une visite fraicheur pour échapper à la canicule

A peine entrée dans les Catacombes de Paris, la centaine de personnes qui attendait dehors à l’ombre des arbres range casquettes, lunettes de soleil et éventails pour laisser place aux pulls et aux vestes, espérant en ces lieux souterrains échapper à la touffeur ambiante.Les visiteurs les moins couverts se tiennent les bras pour tenter de se réchauffer. Beatriz, elle, avait anticipé la fraîcheur des anciennes galeries et carrières souterraines. “J’avais visité la Citerne Basilique à Istanbul (une gigantesque citerne souterraine de l’époque byzantine, NDLR) et il faisait très froid. Donc aujourd’hui, je savais et j’ai pris ma veste”, explique la quadragénaire originaire d’Argentine, qui ne souhaite pas donner son patronyme.Le site, situé sous la place Denfert-Rochereau (14e arrondissement), affiche complet ce mardi après-midi. Elle accueille, parmi ses milliers de visiteurs quotidiens, “beaucoup de touristes étrangers” et “certains tentent en vain leur chance à la billetterie, espérant des désistements de réservations en ligne”, indique à l’AFP une agente d’accueil.- Quatorze degrés -Une fois à l’intérieur du célèbre site, construit dans d’anciennes carrières souterraines transformées au XVIIIe siècle pour se muer en ossuaire municipal, outre l’obscurité, les ossements et les gouttes d’eau tombant du plafond, c’est la température ambiante qui saisit le visiteur. A quatorze degrés, elle est un argument de visite pour certains, une bonne surprise pour d’autres.”Avec cette chaleur, c’est un jour parfait pour descendre 20 mètres sous terre”, plaisante Carl, 77 ans, qui ne souhaite pas non plus donner son nom de famille. Le retraité allemand en visite à Paris “privilégie les lieux clos” comme celui-ci où la fraîcheur “n’enlève rien à l’expérience d’être dans ce lieu si particulier”. Un peu plus loin, dans le long couloir de pierre faiblement illuminé par une rangée de lampadaires muraux, Nicholas, 42 ans, se montre ravi “d’avoir un lieu un peu plus frais où aller” en plein mois d’août. Amusé par le contraste des shorts et des sandales avec les gilets, voire les manteaux, que portent les autres visiteurs, l’homme originaire de Bristol, en Angleterre, tenait absolument à découvrir ce “lieu unique et inhabituel”, au même titre que “la cathédrale Notre-Dame, le Louvre et la Tour Eiffel” durant son séjour dans la capitale. “C’est un lieu que les touristes aiment et veulent vraiment visiter. Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, il y a toujours énormément de monde”, observe une autre agent d’accueil en fin de parcours. Passé l’effervescence de l’été, les Catacombes fermeront leurs portes au grand public durant plusieurs mois à partir de l’automne 2025 pour d’importants travaux d’entretien et de conservation, débutés en 2023 et qui doivent s’étaler jusqu’au printemps 2026. Le parcours doit être modernisé et une nouvelle scénographie est prévue.

Les Catacombes de Paris, une visite fraicheur pour échapper à la canicule

A peine entrée dans les Catacombes de Paris, la centaine de personnes qui attendait dehors à l’ombre des arbres range casquettes, lunettes de soleil et éventails pour laisser place aux pulls et aux vestes, espérant en ces lieux souterrains échapper à la touffeur ambiante.Les visiteurs les moins couverts se tiennent les bras pour tenter de se réchauffer. Beatriz, elle, avait anticipé la fraîcheur des anciennes galeries et carrières souterraines. “J’avais visité la Citerne Basilique à Istanbul (une gigantesque citerne souterraine de l’époque byzantine, NDLR) et il faisait très froid. Donc aujourd’hui, je savais et j’ai pris ma veste”, explique la quadragénaire originaire d’Argentine, qui ne souhaite pas donner son patronyme.Le site, situé sous la place Denfert-Rochereau (14e arrondissement), affiche complet ce mardi après-midi. Elle accueille, parmi ses milliers de visiteurs quotidiens, “beaucoup de touristes étrangers” et “certains tentent en vain leur chance à la billetterie, espérant des désistements de réservations en ligne”, indique à l’AFP une agente d’accueil.- Quatorze degrés -Une fois à l’intérieur du célèbre site, construit dans d’anciennes carrières souterraines transformées au XVIIIe siècle pour se muer en ossuaire municipal, outre l’obscurité, les ossements et les gouttes d’eau tombant du plafond, c’est la température ambiante qui saisit le visiteur. A quatorze degrés, elle est un argument de visite pour certains, une bonne surprise pour d’autres.”Avec cette chaleur, c’est un jour parfait pour descendre 20 mètres sous terre”, plaisante Carl, 77 ans, qui ne souhaite pas non plus donner son nom de famille. Le retraité allemand en visite à Paris “privilégie les lieux clos” comme celui-ci où la fraîcheur “n’enlève rien à l’expérience d’être dans ce lieu si particulier”. Un peu plus loin, dans le long couloir de pierre faiblement illuminé par une rangée de lampadaires muraux, Nicholas, 42 ans, se montre ravi “d’avoir un lieu un peu plus frais où aller” en plein mois d’août. Amusé par le contraste des shorts et des sandales avec les gilets, voire les manteaux, que portent les autres visiteurs, l’homme originaire de Bristol, en Angleterre, tenait absolument à découvrir ce “lieu unique et inhabituel”, au même titre que “la cathédrale Notre-Dame, le Louvre et la Tour Eiffel” durant son séjour dans la capitale. “C’est un lieu que les touristes aiment et veulent vraiment visiter. Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, il y a toujours énormément de monde”, observe une autre agent d’accueil en fin de parcours. Passé l’effervescence de l’été, les Catacombes fermeront leurs portes au grand public durant plusieurs mois à partir de l’automne 2025 pour d’importants travaux d’entretien et de conservation, débutés en 2023 et qui doivent s’étaler jusqu’au printemps 2026. Le parcours doit être modernisé et une nouvelle scénographie est prévue.

Trump and Putin: a strained relationship

Donald Trump styles himself as a strongman. And that’s exactly what he sees in Vladimir Putin.Their complicated relationship will be put to the test at a summit in Alaska on Friday, where the two leaders who claim to admire each other will seek to outmaneuver one another over how to end Russia’s invasion of Ukraine.While the two were close to a bromance during Trump’s first term (2017-2021), their relationship has grown strained during his second term. The US president has expressed anger with Putin for pressing on with his brutal three-year-old war in Ukraine, which Trump calls “ridiculous.”Trump describes the summit as “really a feel-out meeting” to evaluate Putin’s readiness to negotiate an end to the war.”I’m going to be telling him, ‘You’ve got to end this war,'” Trump said.The two leaders notably have radically different negotiating strategies: the Republican real estate magnate usually banks on making a deal, while the Russian president tends to take the long view, confident that time is on his side.- ‘Face to face’ -Referring to Trump’s meeting with Putin, US Secretary of State Marco Rubio said Tuesday that Trump needs “to see him face to face… to make an assessment by looking at him.”Trump praised Putin for accepting his invitation to come to the US state of Alaska, which was once a Russian colony.”I thought it was very respectful that the president of Russia is coming to our country, as opposed to us going to his country or even a third place,” Trump said Monday.It will be only the second one-on-one meeting between the men since a 2018 Helsinki summit.Trump calls Putin smart and insists he’s always “had a very good relationship” with the Kremlin leader.But when Russian missiles pounded Kyiv earlier this year, Trump accused him of “needlessly killing a lot of people,” adding in a social media post: “He has gone absolutely CRAZY!”For his part, Putin has praised the Republican billionaire’s push to end the Ukraine war. “I have no doubt that he means it sincerely,” Putin said last year when Trump was running for president.Since returning to the White House in January, the American president has forged a rapprochement with Putin, who has been sidelined by the international community since the February 2022 invasion of Ukraine.Trump and Putin, aged 79 and 72 respectively, spoke for 90 minutes by phone in February, both expressing hope for a reset of relations.But after a series of fruitless talks and continued deadly Russian bombing of Ukrainian cities, Trump has appeared increasingly frustrated.”I am very disappointed with President Putin,” Trump told reporters last month. “I thought he was somebody that meant what he said. And he’ll talk so beautifully and then he’ll bomb people at night. We don’t like that.”- The memory of Helsinki -Trump and Putin have met six times, mostly on the sidelines of international events during Trump’s first term.In his recent book “War,” Washington Post journalist Bob Woodward wrote that Trump spoke to Putin seven times between leaving the White House in 2021 and returning there earlier this year. The Kremlin denies this.But the defining moment in their relationship remains the July 16, 2018 summit in the Finnish capital Helsinki. After a two-hour one-on-one meeting, Trump and Putin expressed a desire to mend relations between Washington and Moscow.But Trump caused an uproar during a joint press conference by appearing to take at face value the Russian president’s assurances that Moscow did not attempt to influence the 2016 US presidential election — even though US intelligence agencies had unanimously confirmed that it did.”I have great confidence in my intelligence people, but I will tell you that President Putin was extremely strong and powerful in his denial today,” Trump said. “He just said it’s not Russia. I will say this: I don’t see any reason why it would be.”Given this history, Democratic Senator Jeanne Shaheen is worried about what could happen at the Trump-Putin summit.”I am very concerned that President Putin will view this as a reward and another opportunity to further prolong the war instead of finally seeking peace,” she said.

Fortnite developer claims win against Apple and Google

An Australian court has found Apple and Google misused their market power in a dispute with the maker of wildly popular video game Fortnite.Both Apple and Google kicked Fortnite off their respective app platforms in 2020, after the game designed an in-app payments system that cut the tech giants out of the loop.Developer Epic Games retaliated by launching legal action against the tech giants in a string of courtrooms around the world.Australia’s Federal Court this week found the tech firms’ app-store dominance reduced competition, likely forcing game developers to pay higher commission fees.”This is a WIN for developers and consumers in Australia!” Epic Games said in a statement Tuesday.Justice Jonathan Beach however rejected Epic Games’ claims that Apple and Google engaged in unconscionable conduct.A Google spokesperson said the company disagreed with some of the court’s findings and would “review the full decision when we receive it and assess our next steps”.Australian lawyers have lodged a class action suit seeking compensation from Apple and Google on behalf of game users and developers.”The judgement is a turning point,” said Kimi Nishimura from Maurice Blackburn Lawyers. “It sends a clear message that even the most powerful corporations must play by the rules and respect the rights of consumers and developers alike.”Fortnite is one of the most popular video games in the world, laying claim to hundreds of millions of registered players.

Palestinian mother ‘destroyed’ after image used to deny Gaza starvation

Palestinian-Canadian Faiza Najjar was able to leave Gaza last year, but could not bring her four adult daughters with her. She watched from a distance as food shortages in the territory worsened.From Canada, where she lives with her six other children, Najjar pursued a months-long effort to get those she had left out of Gaza.She finally embraced her daughters and seven grandchildren when they arrived at Toronto’s airport last month.But when clips of the emotional reunion were posted on social media, pro-Israeli accounts mocked her physical appearance saying it disproved claims of starvation in Gaza.”As a mother it just destroyed me,” Najjar, 50, told AFP.Najjar did not claim that she went hungry while in Gaza.But as recently as this past weekend a post viewed more than 300,000 times across multiple platforms ridiculed her, erroneously implying she had just left Gaza.”Did you see what that woman looked like?” the poster said, pointing out Najjar does not look undernourished.United Nations agencies have warned that famine was unfolding in Gaza, with Israel severely restricting the entry of aid. Images of sick and emaciated Palestinian children have drawn international outrage.The allegation has been denied by Israel. “There is no starvation in Gaza,” Prime Minister Benjamin Netanyahu said last month.The ridicule Najjar faced is part of a broader trend.Israeli anchors on the country’s right-wing Channel 14 — sometimes described as the Hebrew Fox News — have laughed at “obese” mothers, alleging they steal their children’s food.For Najjar, the fact that her family’s reunion got caught up in a misinformation campaign was devastating.”After all the suffering, and losing everything, and nearly dying, some people still had the heart to mock them,” she said, referring to her family.”My daughters lived there and their children went to sleep hungry…with bombs outside their tents,” Najjar said.Pro-Israeli commentators online also focused on her grandchildren’s apparently healthy appearance.Najjar told AFP they received medical treatment, including renourishment, at a hospital in Jordan before flying to Canada.- Deflecting attention -Mert Can Bayar, a postdoctoral fellow at the Center for an Informed Public at the University of Washington, said the posts targeting Najjar are “just one little piece” of a misleading online narrative.Toronto’s Mayor Olivia Chow removed a video she had posted on Instagram in which she welcomed arriving Palestinians because of abusive comments directed at the family.Comments on Chow’s video also cited the family’s physical appearance to broadly dismiss claims of starvation in Gaza.X’s chatbot Grok also misidentified a 2025 AFP photo of an emaciated child in Gaza, incorrectly saying it was taken in Yemen seven years ago, fuelling further claims that reports of starvation in Gaza have been fabricated.Valerie Wirtschafter, a fellow at the Brookings Institution think-tank, said the claims were reminiscent of falsehoods that emerged weeks into the war alleging Palestinians had posed as so-called crisis actors and staged their injuries. Wirtschafter said the hoax narrative “deflects from the real humanitarian harms that are happening right now.”- ‘Denial’ -Israel’s offensive has killed at least 61,430 Palestinians, according to Gaza’s health ministry, figures the United Nations deems reliable.Hamas’s October 2023 attack on Israel, which triggered the war, resulted in the deaths of 1,219 people, according to an AFP tally based on official figures. Forty-nine of the 251 hostages taken by Hamas are still held in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.When Najjar left Gaza last year, her daughters — all in their 20s — did not have Canadian citizenship.With the family separated, she lived with crippling fear at the prospect of receiving word that they had been killed.While her daughters now have citizenship and are in Canada with their children, her sons-in-law remain in Gaza, where the UN’s Integrated Food Security Phase Classification says “widespread starvation, malnutrition, and disease are driving a rise in hunger-related deaths.””I just want the world to know the crisis is real,” Najjar told AFP. “Denial is deadly.”

Soft US inflation boosts Asia markets

Japan’s Nikkei hit a second record high in as many days Wednesday, as hopes of US interest rate cuts following soft inflation data cheered equity investors across Asia.The S&P 500 and Nasdaq finished at fresh highs Tuesday after US data showed a tamer-than-feared impact on prices from President Donald Trump’s tariff blitz.That boosted hopes among some investors that the US Federal Reserve and its embattled chief Jerome Powell will cut interest rates next month.”Jerome ‘Too Late’ Powell must NOW lower the rate,” Trump said on Truth Social, while also threatening a “major lawsuit” over renovations to Fed buildings.”Stocks… took the (inflation) number as confirmation that September is shaping up to be the long-anticipated ‘insurance cut’ in an economy still treading water above the break-even line,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.Katy Stoves, investment manager at Mattioli Woods, warned however: “This gentle cooling of the economy will certainly not justify a cut of interest rates to one percent as President Donald Trump is calling for.”Early afternoon, the Nikkei 225 index was at 43,359.03, up 1.5 percent, having already hit a new intraday record high of 42,999.71 the previous day.Oil prices edged lower after OPEC raised its demand forecast for 2026, signalling it expected stronger global activity next year.Investor focus was also on a summit in Alaska on Friday between Trump and Russian leader Vladimir Putin on the three-year-old Ukraine war.In corporate news, AI firm Perplexity offered Google $34.5 billion for its Chrome web browser, which it may have to sell as part of antitrust proceedings.Intel rose 5.5 percent on Wall Street after CEO Lip-Bu Tan met with Trump, who praised the executive after previously calling for him to step down.- Key figures at around 0300 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.5 percent at 43,359.03Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.4 percent at 25,234.90Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,683.79Euro/dollar: UP at $1.1684 from $1.1677 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3505 from $1.3501Dollar/yen: UP at 148.04 yen from  147.77 yenEuro/pound: UP at 86.52 pence from 86.45 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.2 percent at $66.01 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.2 percent at $63.02 per barrelNew York – Dow: UP 1.1 percent at 44,458.61 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,147.81 (close)

A Taïwan, un mémorial pour les prisonniers alliés rend hommage à ces “oubliés”

Sur un mur de granit, plus de 4.000 noms de militaires à consonance anglo-saxonne: à Taïwan, un mémorial construit sur le site d’un ancien camp japonais rend hommage à des prisonniers de guerre longtemps oubliés.Le mémorial des prisonniers de guerre de Taïwan, situé sur le site de Kinkaseki (appelé localement Jinguashi) à une trentaine de kilomètres à l’est de Taipei, était l’un des douze camps gérés par le Japon sur l’île qu’il a gouvernée de 1895 jusqu’à sa défaite en 1945.Selon Michael Hurst, un historien militaire amateur canadien basé à Taipei, peu de choses étaient connues sur les camps de prisonniers de guerre pendant des décennies.De nombreux survivants avaient refusé de parler, et les musées ainsi que les universitaires avaient passé sous silence “les horreurs” commises à Taïwan, a déclaré M. Hurst à l’AFP.A partir de 1942, plus de 4.300 militaires alliés capturés sur les champs de bataille d’Asie du Sud-Est ont été envoyés à Taïwan dans des “bateaux de l’enfer” japonais.La plupart étaient Américains ou Britanniques, mais il y avait aussi des Australiens, des Néerlandais, des Canadiens et des Néo-Zélandais.A la fin de la guerre, 430 hommes étaient morts de malnutrition, de maladie, de surmenage et de torture.- “L’un des pires camps” -Les conditions des camps taïwanais ont longtemps été éclipsées par le “chemin de fer de la mort” japonais entre la Birmanie et la Thaïlande, rendu “célèbre” à la fin des années 1950 par le film “Le Pont de la rivière Kwaï”Mais à mesure que les récits sur Kinkaseki ont commencé à émerger, le camp est devenu “connu comme l’un des pires camps de prisonniers de guerre de toute l’Asie”, affirme M. Hurst.Le père de la cinéaste canadienne Anne Wheeler, médecin de profession, figurait parmi les plus de 1.100 prisonniers de guerre détenus à Kinkaseki.Elle et ses frères aînés “ont grandi sans rien savoir” des épreuves endurées par leur père.Dans ce camp, les hommes étaient contraints de travailler dans une mine de cuivre. Après la mort de son père en 1963, Mme Wheeler a découvert ses journaux intimes et les a adaptés dans le documentaire “A War Story”.Lorsque son père est arrivé à Kinkaseki, Mme Wheeler a déclaré que les hommes qui s’y trouvaient “étaient déjà affamés et surmenés, et souffraient de nombreuses blessures liées au travail dans les mines”.Ils tombaient également malades, atteints de “béribéri, de paludisme, de dysenterie, et le nombre de décès augmentait rapidement”.Ben Wheeler, spécialiste de médecine tropicale jusque là affecté à Singapour, devait faire preuve d'” inventivité” avec les ressources rudimentaires dont il disposait pour soigner ses camarades prisonniers.Les appendices et les amygdales enflammés, par exemple, devaient être retirés sans anesthésie à l’aide d’une lame de rasoir, car “c’était tout ce dont il disposait”, explique-t-elle.- “Jamais étudié” -Quatre-vingts ans après la capitulation du Japon, les anciens prisonniers de guerre détenus à Taïwan sont tous décédés, et il ne reste que peu de traces physiques des camps.A 77 ans, M. Hurst continue de faire vivre leur histoire à travers une association mémorielle et des visites guidées.Son livre “Never Forgotten” s’appuie sur des entretiens avec plus de 500 vétérans, ainsi que des journaux intimes et des correspondances.Un poteau qui tenait autrefois un portail, et le pan d’un mur sont tout ce qui reste aujourd’hui du camp de Kinkaseki, entouré de collines verdoyantes et vallonnées, dans un quartier résidentiel de Jinguashi.Le jour où l’AFP s’est rendue sur place, une Taïwanaise participant à une visite avec M. Hurst a déclaré qu’elle n’avait “jamais étudié” cette partie de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à l’école.C’est pourtant “très important, car cela fait partie de l’histoire de Taïwan”, a déclaré cette femme de 40 ans.M. Hurst reçoit encore des courriels de familles de prisonniers de guerre cherchant à savoir ce qui est arrivé à leurs proches.”Ils savaient ce qu’ils avaient enduré, et ils savaient que personne d’autre ne le savait”, indique-t-il, expliquant que beaucoup ont gardé leur traumatisme pour eux pendant des années.