Facturation des bagages à main: sept compagnies aériennes dans le viseur d’associations

Une quinzaine d’associations européennes, dont l’UFC-Que choisir et CLCV pour la France, ont demandé à la Commission européenne de lancer une enquête à l’échelle de l’UE sur la politique de facturation des bagages à main de sept compagnies aériennes à bas coût.EasyJet, Norwegian, Ryanair, Transavia, Volotea, Vueling et Wizzair “facturent des frais indus aux consommateurs”, accuse mercredi dans un communiqué la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV), partie prenante de cette initiative aux côtés de quinze autres ONG membres du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC). En effet, “la Cour de justice de l’UE a (…) jugé en 2014 que +le transport de bagages à main ne peut pas être soumis à un supplément de prix, à condition qu’il réponde à des exigences raisonnables en termes de poids et de dimensions et qu’il soit conforme aux exigences de sécurité applicables+”, souligne l’association.Pourtant, selon le collectif d’associations, ces sept compagnies imposent des frais pour des bagages à main de taille raisonnable mais qu’elles considèrent comme “de grande taille”: 36 euros pour Ryanair, près de 43 euros pour EasyJet, voire jusqu’à 280 euros pour Vueling s’il s’avère que les dimensions définies par la compagnie ne sont pas respectées. Autre point litigieux: les dimensions permettant de définir le format (petit ou grand) d’un bagage admis à bord “sont particulièrement hétérogènes d’une compagnie à l’autre”. Ce collectif d’associations européennes a donc décidé de saisir la Commission européenne et les institutions nationales de protection des consommateurs des Vingt-Sept (dont la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en France) “pour qu’une enquête soit diligentée à l’échelle de l’UE et que les pratiques commerciales illégales des compagnies aériennes soient sanctionnées”.Parmi les compagnies aériennes pointées du doigt, l’irlandaise Ryanair précise dans un communiqué accueillir favorablement cette initiative, jugeant que l’enquête démontrera que sa “politique de tarification des bagages se conforme totalement à la réglementation européenne, (…) qui garantit à l’ensemble des compagnies aériennes européennes la liberté de déterminer les prix, y compris ceux des services optionnels”. De son côté, Norwegian estime dans une déclaration transmise à l’AFP que son modèle de tarification “respecte la réglementation européenne” et précise que ses clients l'”apprécient”. Interrogées, Transavia et Volotea renvoient vers la position d’Airlines for Europe (A4E), association qui représente 17 groupes européens (dont Lufthansa, Ryanair, Air France-KLM, EasyJet…). “L’action entreprise” mercredi par le collectif d’associations “réduirait le choix des consommateurs et obligerait tous les passagers à payer pour des services supplémentaires dont ils n’ont peut-être pas tous besoin”, arugmente l’A4E dans un communiqué. Également sollicitées, EasyJet, Vueling et Wizzair n’ont pour l’heure pas réagi.  Cette initiative intervient alors que des débats sont en cours au niveau des institutions européennes sur la réforme du règlement encadrant les droits des passagers aériens.Pour l’UFC-Que choisir, ces discussions offrent à l’UE une “occasion idéale” pour “clarifier les services qui devraient être inclus dans le prix de base du billet” et pour harmoniser les règles relatives aux bagages à main.

Google va intégrer de la publicité à son moteur de recherche renforcé à l’IA

Google va ajouter des publicités à ses modes de recherche en ligne renforcés à l’intelligence artificielle (IA), alors que son moteur longtemps dominant est menacé par la concurrence des services d’IA générative comme ChatGPT.”Aujourd’hui, nous étendons les publicités dans +AI Overviews+ aux ordinateurs de bureau, et nous introduisons les publicités dans AI Mode afin de créer de nouvelles opportunités pour nos clients”, a indiqué mercredi Vidhya Srinivasan, vice-président chargé de la publicité et du commerce sur Google, lors de l’événement marketing annuel de l’entreprise.Le géant américain des technologies propose depuis un an les “AI Overviews”, des réponses rédigées aux requêtes des utilisateurs, qui apparaissent dans un cartouche au-dessus des traditionnels liens vers les sites web.Mardi, il a annoncé le lancement aux Etats-Unis (dans un premier temps) de “AI Mode”, qui va encore plus loin : l’outil fournira des rapports détaillés et des graphiques, et va bientôt tester des réponses personnalisées en fonction des utilisateurs, s’ils ont donné accès à leur historique de recherche ou leur boîte mail.D’après Vidhya Srinivasan, la fonction AI Overviews apporte “plus de satisfaction” aux utilisateurs, et les encourage à faire des recherches “plus souvent”, y compris des requêtes commerciales, ce qui crée “davantage d’opportunités pour les annonceurs”.Sur AI Mode, ses équipes vont tester des réponses longues et détaillées intégrant des “publicités utiles”, comme par exemple un tutoriel complet rédigé, avec une annonce en rapport avec la question posée.L’objectif est de proposer des “publicités qui n’interrompent pas les clients, mais les aident à découvrir un produit ou un service”, a-t-il assuré.- Nouveaux rivaux -A l’origine limités à un corpus (immense) de données, les assistants IA marchent désormais sur les plates-bandes de Google, grâce à leur accès à internet.Perplexity AI, une start-up de San Francisco, ambitionne de devenir le principal rival du moteur de recherche dominant.ChatGPT surfe aussi sur le web pour apporter des réponses directes à ses utilisateurs, et a même ajouté, fin avril aux Etats-Unis, un service de shopping, qui va être progressivement accessible à l’ensemble de ses marchés.La plateforme star d’OpenAI propose ainsi des idées de produits avec une brève description, un résumé des avis de consommateurs et des liens vers les sites marchands pour procéder à l’achat final.Ces options “sont sélectionnées de manière indépendante et ne sont pas des publicités”, a précise la société, marquant sa différence avec Google, qui offre la possibilité aux marques de payer pour améliorer leur position dans les résultats de recherche.Aucun des grands assistants d’IA générative n’avait encore intégré de la publicité, comme va le faire Google, même si OpenAI étudie cette possibilité depuis plusieurs mois, selon plusieurs médias américains.Vidhya Srinivasan a aussi présenté de nouveaux outils pour les annonceurs, notamment pour générer plus facilement des illustrations et des vidéos grâce à ses modèles d’IA générative spécialisés, Veo et Imagen.Outre la pression de ses rivaux, Google affronte aussi le gouvernement américain dans deux affaires judiciaires majeures liées à sa position dominante sur internet.La firme de Mountain View a été jugée coupable de pratiques anticoncurrentielles dans la recherche en ligne ainsi que sur le marché de la publicité numérique. Le parquet réclame des cessions d’activités, comme le navigateur Chrome.

Google va intégrer de la publicité à son moteur de recherche renforcé à l’IA

Google va ajouter des publicités à ses modes de recherche en ligne renforcés à l’intelligence artificielle (IA), alors que son moteur longtemps dominant est menacé par la concurrence des services d’IA générative comme ChatGPT.”Aujourd’hui, nous étendons les publicités dans +AI Overviews+ aux ordinateurs de bureau, et nous introduisons les publicités dans AI Mode afin de créer de nouvelles opportunités pour nos clients”, a indiqué mercredi Vidhya Srinivasan, vice-président chargé de la publicité et du commerce sur Google, lors de l’événement marketing annuel de l’entreprise.Le géant américain des technologies propose depuis un an les “AI Overviews”, des réponses rédigées aux requêtes des utilisateurs, qui apparaissent dans un cartouche au-dessus des traditionnels liens vers les sites web.Mardi, il a annoncé le lancement aux Etats-Unis (dans un premier temps) de “AI Mode”, qui va encore plus loin : l’outil fournira des rapports détaillés et des graphiques, et va bientôt tester des réponses personnalisées en fonction des utilisateurs, s’ils ont donné accès à leur historique de recherche ou leur boîte mail.D’après Vidhya Srinivasan, la fonction AI Overviews apporte “plus de satisfaction” aux utilisateurs, et les encourage à faire des recherches “plus souvent”, y compris des requêtes commerciales, ce qui crée “davantage d’opportunités pour les annonceurs”.Sur AI Mode, ses équipes vont tester des réponses longues et détaillées intégrant des “publicités utiles”, comme par exemple un tutoriel complet rédigé, avec une annonce en rapport avec la question posée.L’objectif est de proposer des “publicités qui n’interrompent pas les clients, mais les aident à découvrir un produit ou un service”, a-t-il assuré.- Nouveaux rivaux -A l’origine limités à un corpus (immense) de données, les assistants IA marchent désormais sur les plates-bandes de Google, grâce à leur accès à internet.Perplexity AI, une start-up de San Francisco, ambitionne de devenir le principal rival du moteur de recherche dominant.ChatGPT surfe aussi sur le web pour apporter des réponses directes à ses utilisateurs, et a même ajouté, fin avril aux Etats-Unis, un service de shopping, qui va être progressivement accessible à l’ensemble de ses marchés.La plateforme star d’OpenAI propose ainsi des idées de produits avec une brève description, un résumé des avis de consommateurs et des liens vers les sites marchands pour procéder à l’achat final.Ces options “sont sélectionnées de manière indépendante et ne sont pas des publicités”, a précise la société, marquant sa différence avec Google, qui offre la possibilité aux marques de payer pour améliorer leur position dans les résultats de recherche.Aucun des grands assistants d’IA générative n’avait encore intégré de la publicité, comme va le faire Google, même si OpenAI étudie cette possibilité depuis plusieurs mois, selon plusieurs médias américains.Vidhya Srinivasan a aussi présenté de nouveaux outils pour les annonceurs, notamment pour générer plus facilement des illustrations et des vidéos grâce à ses modèles d’IA générative spécialisés, Veo et Imagen.Outre la pression de ses rivaux, Google affronte aussi le gouvernement américain dans deux affaires judiciaires majeures liées à sa position dominante sur internet.La firme de Mountain View a été jugée coupable de pratiques anticoncurrentielles dans la recherche en ligne ainsi que sur le marché de la publicité numérique. Le parquet réclame des cessions d’activités, comme le navigateur Chrome.

Le Kenya admet avoir “coopéré” dans l’enlèvement d’un opposant ougandais, son avocate dénonce des “Etats voyous”

Le Kenya a officiellement reconnu avoir “coopéré” avec l’Ouganda dans l’enlèvement sur son territoire de l’un des principaux opposants ougandais, Kizza Besigye, scandalisant l’avocate de ce dernier qui a dénoncé les arrangements entre “Etats voyous” d’Afrique de l’Est pour “opprimer leurs citoyens”.M. Besigye, 68 ans, ancien médecin personnel du président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, est dans le collimateur du gouvernement de Kampala depuis son ralliement à l’opposition il y a 25 ans.Enlevé en novembre lors d’un déplacement au Kenya, il était réapparu en Ouganda, où il avait d’abord été traduit devant une cour martiale pour trahison, passible de la peine capitale dans ce pays, avant que son dossier ne soit transféré à un tribunal civil en février.Interrogé sur le sujet mardi soir sur la chaîne télévisée Citizen TV, le ministre kényan des Affaires étrangères Musalia Mudavadi a admis que Nairobi avait “coopéré avec les autorités ougandaises” au nom de “l’intérêt national”. “Il n’avait pas dit qu’il demandait l’asile. S’il l’avait dit, son traitement aurait peut-être été différent”, a justifié le chef de la diplomatie kényane.”Le Kenya admet être un Etat voyou”, s’est insurgée l’avocate de Kizza Besigye, Martha Karua, candidate à la présidentielle de 2027 au Kenya, dans un entretien téléphonique avec l’AFP.”Que les agences de sécurité kényanes aident à l’enlèvement et à la remise de Dr. Kizza Besigye (en Ouganda) est complètement hors la loi. Ce sont les actions de deux États voyous”, a commenté cette ancienne ministre de la Justice.- “Choquant” –  En Ouganda, Kizza Besigye est poursuivi pour complot “par la force des armes pour renverser le gouvernement”, selon l’acte d’accusation consulté par l’AFP. Mercredi, un tribunal de Kampala a repoussé au 29 mai une audience demandée par ses avocats dans le cadre de son procès pour trahison. “Il semble y avoir une main de l’État dans tous ces ajournements”, a critiqué l’avocate.Après cette décision, un groupe d’hommes armés a fait irruption dans un foule de partisans de M. Besigye, deux d’entre eux étant emmenés de force dans un véhicule civil qui est ensuite parti, escorté par un véhicule militaire, a constaté un correspondant de l’AFP.Le Parlement ougandais a en outre voté mardi un amendement permettant à des tribunaux militaires de juger des civils, une disposition que la Cour suprême avait invalidée dans l’affaire Besigye, entraînant le transfert de son dossier au civil.”Il est choquant que les dirigeants de notre région, au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, semblent collaborer pour opprimer leurs citoyens et violer leurs droits”, a encore déploré Martha Karua.L’ancienne ministre kényane a elle-même été expulsée dimanche de Tanzanie, où elle voulait assister en tant qu’observatrice une audience de Tundu Lissu, le chef de l’opposition du pays, aussi poursuivi pour “trahison” pour avoir demandé des réformes du système électoral. Des accusations passibles de la peine de mort, et jugées politiques par ses partisans.Lundi, le défenseur des droits humains kényan Boniface Mwangi et la journaliste ougandaise Agather Atuhaire, venus soutenir Tundu Lissu, ont disparu en Tanzanie après que la présidente Samia Suluhu Hassan a demandé aux forces de sécurité locales d’interdire l’accès au pays aux “activistes” étrangers qui, a-t-elle souligné, tentent de “s’ingérer dans nos affaires”.- “Etats criminels” -Dans un communiqué, une vingtaine d’ONG kényanes de défense des droits humains ont demandé la “libération immédiate et inconditionnelle” de M. Mwangi et Mme Atuhaire. L’opposition et plusieurs ONG ont exprimé leur inquiétude concernant la répression de l’opposition en Ouganda et en Tanzanie à l’approche d’élections présidentielles prévues respectivement en 2026 et 2027.En Ouganda, le général Muhoozi Kainerugaba, héritier du président de longue date Yoweri Museveni et chef de l’armée, s’est récemment vanté sur X d’avoir capturé et torturé le garde du corps d’un autre leader de l’opposition, Bobi Wine.En Tanzanie, le parti de Tundu Lissu, dont le corps avait été criblé de balles lors d’une tentative d’assassinat en 2017, a été exclu des prochaines élections après avoir refusé de signer un nouveau “code de conduite électoral” qui selon lui n’incluait pas les réformes qu’il exigeait.Selon des groupes de défense des droits humains, au moins 60 personnes ont été tuées et au moins 80 enlevées lors des protestations de juin et juillet derniers au Kenya, et des dizaines sont toujours portées disparues. Le président kényan William Ruto a toutefois déclaré mi-mai que tous les disparus “ont été rendus à leurs familles”.Kenya, Ouganda et Tanzanie sont des “Etats criminels”, a commenté Donald Deya, le directeur exécutif du Syndicat panafricain des avocats, regrettant, dans un entretien avec l’AFP, que leurs trois gouvernements deviennent désormais “tristement célèbres en complotant entre eux” pour violer les droits humains.

Les taxis toujours “en colère”, les VTC visés

Des centaines de taxis “en colère” continuaient de manifester à Paris, Marseille et Pau mercredi contre les nouvelles conditions du transport sanitaire et la concurrence des VTC, ces derniers étant parfois pris pour cible.Dans la capitale, entre concerts de klaxons et feux d’artifice sous la pluie, plusieurs centaines de taxis venus de toute la France bloquaient toujours le boulevard Raspail, près du ministère des Transports.  A l’aéroport d’Orly, des taxis ont bloqué des accès secondaires à la plateforme durant une quinzaine de minutes, les axes principaux étant contrôlés par les forces de l’ordre, a indiqué la police.L’intersyndicale des taxis a entamé lundi une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés.Plusieurs milliers de taxis des villes et des champs ont déjà manifesté lundi et mardi à travers toute la France.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre et quatre manifestants parisiens ont été poursuivis.- Marseille, Pau -A Pau, les taxis indiquent avoir reconduit leur préavis de grève “de façon illimitée”, selon Baptiste Ondarts, vice-président d’un syndicat local de taxis. Après être allés devant la maison du Premier ministre François Bayrou, ils envisagent “de s’inviter dans des évènements et des rendez-vous institutionnels à Pau”, a-t-il indiqué à l’AFP.Mardi, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques avait “condamné fermement” les dégradations de biens publics et les atteintes aux forces de l’ordre, aux environs de la gare. Un TGV circulant en direction de Tarbes a heurté des pneus déposés sur la voie, sans faire de blessé.A Marseille mercredi, des files ininterrompues de dizaines de taxis bloquaient dans le calme un des principaux axes du centre-ville, l’avenue du Prado, engendrant de grosses difficultés de circulation mais dans le calme. A l’aéroport de Marseille-Provence cependant, le conducteur d’une voiture a tenté de forcer un blocage des taxis mercredi matin, renversant une personne qui n’a pas été blessée mais a porté plainte, selon la police.La veille à Marseille, un chauffeur VTC avait été la cible de jets d’œufs, avant de foncer sur des chauffeurs de taxis, en blessant deux d’entre eux.”Viens, viens, on va s’expliquer”, lançaient aussi mardi des manifestants à des chauffeurs VTC se retrouvant dans des rues donnant sur la manifestation parisienne.La plateforme de VTC Uber a appelé au calme mercredi en regrettant l’agression physique de quatre chauffeurs lundi, à Paris, Grenoble et Marseille, “incluant des menaces avec une arme à feu, un taser et même avec utilisation d’une bombe lacrymogène”.”Les réglementations VTC et taxi sont claires, et chacun doit pouvoir exercer son activité sereinement dans le respect de la loi sans être la cible d’intimidations”, a souligné dans un communiqué Laureline Serieys, directrice d’Uber en France. “Nous appelons à une désescalade des tensions et au respect de la liberté de chacun”.- Contrôles renforcés -Les taxis sont en colère contre une mesure de l’Assurance maladie qui entend instaurer à partir du 1er octobre un modèle unique sur le territoire pour le transport des malades.Ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent une part essentielle du chiffre d’affaires de nombreux chauffeurs, et 6,3 milliards dans le budget de la santé en 2023 selon le ministère de la Santé.Les taxis sont encouragés à regrouper les patients qui ont des trajets proches, et à se géolocaliser pour éviter les fraudes.Le secteur se dit prêt à discuter, notamment du transport partagé et de “l’optimisation des coûts”. Mais il demande le gel du projet actuel.De nombreux taxis manifestent aussi contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber ou Bolt.Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC. Il va notamment demander aux préfets un “renforcement des contrôles contre la fraude visant notamment l’exercice illégal d’activité, les maraudes et les racolages illégaux”, a précisé le ministère dans un communiqué.  “On n’est pas contre” ces mesures, a répliqué auprès de l’AFP Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT). “Mais c’est de l’administratif, ça ne répond pas aux besoins du terrain”.

Les taxis toujours “en colère”, les VTC visés

Des centaines de taxis “en colère” continuaient de manifester à Paris, Marseille et Pau mercredi contre les nouvelles conditions du transport sanitaire et la concurrence des VTC, ces derniers étant parfois pris pour cible.Dans la capitale, entre concerts de klaxons et feux d’artifice sous la pluie, plusieurs centaines de taxis venus de toute la France bloquaient toujours le boulevard Raspail, près du ministère des Transports.  A l’aéroport d’Orly, des taxis ont bloqué des accès secondaires à la plateforme durant une quinzaine de minutes, les axes principaux étant contrôlés par les forces de l’ordre, a indiqué la police.L’intersyndicale des taxis a entamé lundi une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés.Plusieurs milliers de taxis des villes et des champs ont déjà manifesté lundi et mardi à travers toute la France.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre et quatre manifestants parisiens ont été poursuivis.- Marseille, Pau -A Pau, les taxis indiquent avoir reconduit leur préavis de grève “de façon illimitée”, selon Baptiste Ondarts, vice-président d’un syndicat local de taxis. Après être allés devant la maison du Premier ministre François Bayrou, ils envisagent “de s’inviter dans des évènements et des rendez-vous institutionnels à Pau”, a-t-il indiqué à l’AFP.Mardi, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques avait “condamné fermement” les dégradations de biens publics et les atteintes aux forces de l’ordre, aux environs de la gare. Un TGV circulant en direction de Tarbes a heurté des pneus déposés sur la voie, sans faire de blessé.A Marseille mercredi, des files ininterrompues de dizaines de taxis bloquaient dans le calme un des principaux axes du centre-ville, l’avenue du Prado, engendrant de grosses difficultés de circulation mais dans le calme. A l’aéroport de Marseille-Provence cependant, le conducteur d’une voiture a tenté de forcer un blocage des taxis mercredi matin, renversant une personne qui n’a pas été blessée mais a porté plainte, selon la police.La veille à Marseille, un chauffeur VTC avait été la cible de jets d’œufs, avant de foncer sur des chauffeurs de taxis, en blessant deux d’entre eux.”Viens, viens, on va s’expliquer”, lançaient aussi mardi des manifestants à des chauffeurs VTC se retrouvant dans des rues donnant sur la manifestation parisienne.La plateforme de VTC Uber a appelé au calme mercredi en regrettant l’agression physique de quatre chauffeurs lundi, à Paris, Grenoble et Marseille, “incluant des menaces avec une arme à feu, un taser et même avec utilisation d’une bombe lacrymogène”.”Les réglementations VTC et taxi sont claires, et chacun doit pouvoir exercer son activité sereinement dans le respect de la loi sans être la cible d’intimidations”, a souligné dans un communiqué Laureline Serieys, directrice d’Uber en France. “Nous appelons à une désescalade des tensions et au respect de la liberté de chacun”.- Contrôles renforcés -Les taxis sont en colère contre une mesure de l’Assurance maladie qui entend instaurer à partir du 1er octobre un modèle unique sur le territoire pour le transport des malades.Ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent une part essentielle du chiffre d’affaires de nombreux chauffeurs, et 6,3 milliards dans le budget de la santé en 2023 selon le ministère de la Santé.Les taxis sont encouragés à regrouper les patients qui ont des trajets proches, et à se géolocaliser pour éviter les fraudes.Le secteur se dit prêt à discuter, notamment du transport partagé et de “l’optimisation des coûts”. Mais il demande le gel du projet actuel.De nombreux taxis manifestent aussi contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber ou Bolt.Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC. Il va notamment demander aux préfets un “renforcement des contrôles contre la fraude visant notamment l’exercice illégal d’activité, les maraudes et les racolages illégaux”, a précisé le ministère dans un communiqué.  “On n’est pas contre” ces mesures, a répliqué auprès de l’AFP Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT). “Mais c’est de l’administratif, ça ne répond pas aux besoins du terrain”.

Les taxis toujours “en colère”, les VTC visés

Des centaines de taxis “en colère” continuaient de manifester à Paris, Marseille et Pau mercredi contre les nouvelles conditions du transport sanitaire et la concurrence des VTC, ces derniers étant parfois pris pour cible.Dans la capitale, entre concerts de klaxons et feux d’artifice sous la pluie, plusieurs centaines de taxis venus de toute la France bloquaient toujours le boulevard Raspail, près du ministère des Transports.  A l’aéroport d’Orly, des taxis ont bloqué des accès secondaires à la plateforme durant une quinzaine de minutes, les axes principaux étant contrôlés par les forces de l’ordre, a indiqué la police.L’intersyndicale des taxis a entamé lundi une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés.Plusieurs milliers de taxis des villes et des champs ont déjà manifesté lundi et mardi à travers toute la France.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre et quatre manifestants parisiens ont été poursuivis.- Marseille, Pau -A Pau, les taxis indiquent avoir reconduit leur préavis de grève “de façon illimitée”, selon Baptiste Ondarts, vice-président d’un syndicat local de taxis. Après être allés devant la maison du Premier ministre François Bayrou, ils envisagent “de s’inviter dans des évènements et des rendez-vous institutionnels à Pau”, a-t-il indiqué à l’AFP.Mardi, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques avait “condamné fermement” les dégradations de biens publics et les atteintes aux forces de l’ordre, aux environs de la gare. Un TGV circulant en direction de Tarbes a heurté des pneus déposés sur la voie, sans faire de blessé.A Marseille mercredi, des files ininterrompues de dizaines de taxis bloquaient dans le calme un des principaux axes du centre-ville, l’avenue du Prado, engendrant de grosses difficultés de circulation mais dans le calme. A l’aéroport de Marseille-Provence cependant, le conducteur d’une voiture a tenté de forcer un blocage des taxis mercredi matin, renversant une personne qui n’a pas été blessée mais a porté plainte, selon la police.La veille à Marseille, un chauffeur VTC avait été la cible de jets d’œufs, avant de foncer sur des chauffeurs de taxis, en blessant deux d’entre eux.”Viens, viens, on va s’expliquer”, lançaient aussi mardi des manifestants à des chauffeurs VTC se retrouvant dans des rues donnant sur la manifestation parisienne.La plateforme de VTC Uber a appelé au calme mercredi en regrettant l’agression physique de quatre chauffeurs lundi, à Paris, Grenoble et Marseille, “incluant des menaces avec une arme à feu, un taser et même avec utilisation d’une bombe lacrymogène”.”Les réglementations VTC et taxi sont claires, et chacun doit pouvoir exercer son activité sereinement dans le respect de la loi sans être la cible d’intimidations”, a souligné dans un communiqué Laureline Serieys, directrice d’Uber en France. “Nous appelons à une désescalade des tensions et au respect de la liberté de chacun”.- Contrôles renforcés -Les taxis sont en colère contre une mesure de l’Assurance maladie qui entend instaurer à partir du 1er octobre un modèle unique sur le territoire pour le transport des malades.Ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent une part essentielle du chiffre d’affaires de nombreux chauffeurs, et 6,3 milliards dans le budget de la santé en 2023 selon le ministère de la Santé.Les taxis sont encouragés à regrouper les patients qui ont des trajets proches, et à se géolocaliser pour éviter les fraudes.Le secteur se dit prêt à discuter, notamment du transport partagé et de “l’optimisation des coûts”. Mais il demande le gel du projet actuel.De nombreux taxis manifestent aussi contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber ou Bolt.Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC. Il va notamment demander aux préfets un “renforcement des contrôles contre la fraude visant notamment l’exercice illégal d’activité, les maraudes et les racolages illégaux”, a précisé le ministère dans un communiqué.  “On n’est pas contre” ces mesures, a répliqué auprès de l’AFP Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT). “Mais c’est de l’administratif, ça ne répond pas aux besoins du terrain”.