Népal: l’ex-cheffe de la Cour suprême à la tête du gouvernement de transition

L’ancienne cheffe de la Cour suprême du Népal, Sushila Karki, 73 ans, est devenue  vendredi Première ministre d’un gouvernement provisoire, avec la lourde tâche de sortir le pays de la crise ouverte par les plus graves émeutes de son histoire récente, qui ont fait au moins 51 morts.Première femme à prendre les rênes du Népal, l’ex-plus haute magistrate du pays a prêté serment en soirée devant le président Ramchandra Paudel et quelques dizaines d’invités triés sur le volet.”Félicitations! Je vous souhaite le succès, ainsi qu’au pays”, lui a lancé le chef de l’Etat à l’issue d’une courte cérémonie diffusée par la télévision nationale.”Un conseil de ministres sera formé ultérieurement”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du président, Kiran Pokharel.Présent à la prestation de serment, une des figures de la contestation, Sudan Gurung, a félicité Mme Kurka, dont le nom ne faisait pas l’unanimité dans les rangs des jeunes contestataires, qui exigent la dissolution du Parlement.”On a réussi”, s’est réjoui le mouvement de jeunes Hami Nepal, à la pointe de la contestation, dans un message publié sur Instagram. “Honneur à ceux qui ont sacrifié leur vie pour permettre ce moment”.La nomination de cette magistrate réputée pour son indépendance intervient après deux jours de tractations intenses organisées autour du chef d’état-major de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel.- “Très tendu” -La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.Le Parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Agé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.- Exigences -L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Les discussions ont été animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui souhaitent une transition radicale avec les gouvernements précédents.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Népal: l’ex-cheffe de la Cour suprême à la tête du gouvernement de transition

L’ancienne cheffe de la Cour suprême du Népal, Sushila Karki, 73 ans, est devenue  vendredi Première ministre d’un gouvernement provisoire, avec la lourde tâche de sortir le pays de la crise ouverte par les plus graves émeutes de son histoire récente, qui ont fait au moins 51 morts.Première femme à prendre les rênes du Népal, l’ex-plus haute magistrate du pays a prêté serment en soirée devant le président Ramchandra Paudel et quelques dizaines d’invités triés sur le volet.”Félicitations! Je vous souhaite le succès, ainsi qu’au pays”, lui a lancé le chef de l’Etat à l’issue d’une courte cérémonie diffusée par la télévision nationale.”Un conseil de ministres sera formé ultérieurement”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du président, Kiran Pokharel.Présent à la prestation de serment, une des figures de la contestation, Sudan Gurung, a félicité Mme Kurka, dont le nom ne faisait pas l’unanimité dans les rangs des jeunes contestataires, qui exigent la dissolution du Parlement.”On a réussi”, s’est réjoui le mouvement de jeunes Hami Nepal, à la pointe de la contestation, dans un message publié sur Instagram. “Honneur à ceux qui ont sacrifié leur vie pour permettre ce moment”.La nomination de cette magistrate réputée pour son indépendance intervient après deux jours de tractations intenses organisées autour du chef d’état-major de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel.- “Très tendu” -La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.Le Parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Agé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.- Exigences -L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Les discussions ont été animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui souhaitent une transition radicale avec les gouvernements précédents.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

L’Assemblée générale de l’ONU soutient un futur Etat palestinien, sans le Hamas

Au grand dam d’Israël et des Etats-Unis, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté vendredi à une large majorité la “déclaration de New York” visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, qui exclut pour la première fois sans équivoque le Hamas.Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée — et du Conseil de sécurité — à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite, adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, est clair.”Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils”, dit-il.La déclaration, déjà co-signée en juillet par 17 Etats dont plusieurs pays arabes, va plus loin.”Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un Etat de Palestine souverain et indépendant”.L’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a réagi en appelant Israël à “écouter la voix de la raison” et “le message qui a résonné de façon irrésistible dans cette Assemblée”.”Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix que nous traçons”, s’est lui félicité le président français Emmanuel Macron sur X.Un message qui n’a convaincu ni Israël ni les Etats-Unis. “On ne se souviendra pas de cette déclaration partiale comme un pas vers la paix mais comme un nouveau geste creux qui affaiblit la crédibilité de l’Assemblée”, a déclaré l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon juste avant le vote.”C’est à nous que revient le vrai travail d’éliminer le Hamas”, a-t-il ajouté, dénonçant que le mouvement palestinien ne soit pas désigné comme “organisation territoriste”.Cette déclaration est un “cadeau pour le Hamas” et “un nouveau coup de pub” qui “sape les efforts sérieux pour mettre un terme au conflit”, a renchéri la diplomate américaine Morgan Ortagus.Le vote survient à quelques jours du sommet sur la question palestinienne que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l’ONU, où Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’Etat palestinien.- “Bouclier” contre les critiques -“Le fait que l’Assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important”, a estimé Richard Gowan, de l’International Crisis Group.Les pays qui soutiennent les Palestiniens pourront ainsi “rejeter les accusations israéliennes selon lesquelles ils cautionnent implicitement le Hamas”, a-t-il déclaré à l’AFP. Cela “offre un bouclier contre les critiques d’Israël” à ceux qui s’apprêtent à reconnaître l’Etat palestinien.A la suite de Paris, plusieurs pays ont annoncé leur intention de le faire lors de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, un processus vu comme un moyen de pression supplémentaire sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée après les attaques d’octobre 2023.La “déclaration de New York” plaide aussi pour la “fin de la guerre à Gaza” et un “règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, reposant sur une mise en oeuvre véritable de la solution à deux Etats”. Une position habituelle de l’Assemblée.Dans la perspective d’un cessez-le-feu, elle soutient le déploiement d’une “mission internationale temporaire de stabilisation” à Gaza, pour apporter des “garanties de sécurité à la Palestine et à Israël”.Environ trois-quarts des 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Mais avec la guerre qui a ravagé la bande de Gaza, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, certains craignent que la création d’un Etat palestinien ne soit physiquement impossible.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui été très clair jeudi: “Il n’y aura pas d’Etat palestinien”. Son allié américain a déjà annoncé que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ne serait pas autorisé à venir à New York.

L’Assemblée générale de l’ONU soutient un futur Etat palestinien, sans le Hamas

Au grand dam d’Israël et des Etats-Unis, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté vendredi à une large majorité la “déclaration de New York” visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, qui exclut pour la première fois sans équivoque le Hamas.Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée — et du Conseil de sécurité — à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite, adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, est clair.”Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils”, dit-il.La déclaration, déjà co-signée en juillet par 17 Etats dont plusieurs pays arabes, va plus loin.”Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un Etat de Palestine souverain et indépendant”.L’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a réagi en appelant Israël à “écouter la voix de la raison” et “le message qui a résonné de façon irrésistible dans cette Assemblée”.”Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix que nous traçons”, s’est lui félicité le président français Emmanuel Macron sur X.Un message qui n’a convaincu ni Israël ni les Etats-Unis. “On ne se souviendra pas de cette déclaration partiale comme un pas vers la paix mais comme un nouveau geste creux qui affaiblit la crédibilité de l’Assemblée”, a déclaré l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon juste avant le vote.”C’est à nous que revient le vrai travail d’éliminer le Hamas”, a-t-il ajouté, dénonçant que le mouvement palestinien ne soit pas désigné comme “organisation territoriste”.Cette déclaration est un “cadeau pour le Hamas” et “un nouveau coup de pub” qui “sape les efforts sérieux pour mettre un terme au conflit”, a renchéri la diplomate américaine Morgan Ortagus.Le vote survient à quelques jours du sommet sur la question palestinienne que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l’ONU, où Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’Etat palestinien.- “Bouclier” contre les critiques -“Le fait que l’Assemblée générale soutienne enfin un texte qui condamne le Hamas directement est important”, a estimé Richard Gowan, de l’International Crisis Group.Les pays qui soutiennent les Palestiniens pourront ainsi “rejeter les accusations israéliennes selon lesquelles ils cautionnent implicitement le Hamas”, a-t-il déclaré à l’AFP. Cela “offre un bouclier contre les critiques d’Israël” à ceux qui s’apprêtent à reconnaître l’Etat palestinien.A la suite de Paris, plusieurs pays ont annoncé leur intention de le faire lors de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, un processus vu comme un moyen de pression supplémentaire sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée après les attaques d’octobre 2023.La “déclaration de New York” plaide aussi pour la “fin de la guerre à Gaza” et un “règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, reposant sur une mise en oeuvre véritable de la solution à deux Etats”. Une position habituelle de l’Assemblée.Dans la perspective d’un cessez-le-feu, elle soutient le déploiement d’une “mission internationale temporaire de stabilisation” à Gaza, pour apporter des “garanties de sécurité à la Palestine et à Israël”.Environ trois-quarts des 193 Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988. Mais avec la guerre qui a ravagé la bande de Gaza, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, certains craignent que la création d’un Etat palestinien ne soit physiquement impossible.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui été très clair jeudi: “Il n’y aura pas d’Etat palestinien”. Son allié américain a déjà annoncé que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ne serait pas autorisé à venir à New York.

Le Kremlin estime que les négociations de paix avec l’Ukraine sont en “pause”

Le Kremlin a estimé vendredi que les négociations de paix avec Kiev étaient en “pause”, le président ukrainien assurant pour sa part que l’objectif de son homologue russe restait d'”occuper toute l’Ukraine”.En quête depuis des mois d’une issue rapide au plus grave conflit en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, le président américain Donald Trump a lui prévenu que sa patience à l’égard de Vladimir Poutine s’épuisait “rapidement”.Parallèlement, la Russie et le Bélarus, son allié fidèle, ont entamé vendredi des exercices militaires conjoints qui suscitent l’inquiétude de leurs voisins membres de l’Otan, quelques jours après l’intrusion sans précédent de drones russes sur le territoire polonais.Trois ans et demi après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes, les combats et les frappes se poursuivent sans relâche.Les tentatives de trouver une issue diplomatique au conflit ont pour l’heure échoué, tant les positions de Moscou et de Kiev sur la fin de la guerre, les modalités d’un cessez-le-feu ou d’une rencontre entre leurs deux dirigeants sont diamétralement opposées.Face à ce constat, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé vendredi qu'”on peut plutôt parler d’une pause” dans les négociations, même si une reprise est possible.”On ne peut pas voir la vie en rose et s’attendre à ce que le processus de négociation donne des résultats immédiats”, a-t-il ajouté lors d’un briefing auquel participait l’AFP.- “Deux pour danser” -Pour Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine veut “occuper toute l’Ukraine” et ne s’arrêtera pas tant que son but ne sera pas atteint, même si Kiev acceptait de céder certains de ses territoires dans le cadre d’un accord de paix.Il a appelé les Occidentaux à faire pression sur la Chine pour qu’elle use de son influence auprès de la Russie afin de mettre fin à la guerre. Il a aussi jugé que les offensives de l’armée sur le front au cours de l’été “ont échoué”, lors d’une conférence à Kiev.Donald Trump a lui évoqué la possibilité de sanctions à l’égard de la Russie, faute d’avancée, sans une nouvelle fois s’y engager fermement. Il n’a pas non plus épargné Volodymyr Zelensky, l’appelant à faire davantage en glissant qu'”il faut être deux pour danser le tango”.Volodymyr Zelensky demande à rencontrer son homologue russe pour débloquer la situation, ce que le Kremlin a pour l’heure rejeté.La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, réclame que celle-ci lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan. Kiev refuse et réclame le déploiement de troupes occidentales pour se protéger d’une future attaque, idée que la Russie juge inacceptable.Nouvelle source d’escalade, l’intrusion d’une vingtaine de drones dans la nuit de mardi à mercredi dans l’espace aérien polonais a suscité une vive émotion en Pologne et été qualifiée de provocation par les pays occidentaux.La Russie a démenti avoir visé la Pologne et accusé Varsovie, qui a dû mobiliser ses avions et ceux de ses alliés de l’Otan pour abattre certains des drones, de n’avoir pas présenté d’éléments prouvant que les engins étaient bien russes.- Manoeuvres près de l’UE -Dans ce contexte de tensions, Moscou et Minsk ont lancé vendredi leurs grandes manoeuvres militaires baptisées Zapad-2025 (“Ouest-2025”, en référence au fait qu’elles se déroulent dans l’ouest de l’alliance russo-bélarusse).Elles se tiennent jusqu’à mardi au Bélarus et en Russie ainsi qu’en mer de Barents et mer Baltique. Une partie a lieu dans la région bélarusse de Grodno, proche de la Pologne et de la Lituanie, selon Minsk.Moscou et Minsk ont nié tout but offensif, mais la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, pays membres de l’Otan et voisins du Bélarus, ont restreint le trafic aérien.La Pologne a aussi fermé sa frontière avec le Bélarus et affirmé que quelque 40.000 soldats devraient être présents près de cette zone pendant les manoeuvres.L’Otan a en revanche dit ne voir aucune “menace militaire immédiate” posée par ces exercices.Les exercices Zapad sont habituellement organisés tous les quatre ans, et cette édition est la première depuis le début du conflit. Celle de 2021 avait mobilisé environ 200.000 militaires russes, quelques mois avant le lancement de leur assaut contre l’Ukraine.Cette fois, l’ampleur des exercices devrait être bien plus réduite, des centaines de milliers de soldats russes étant déployés en Ukraine.

Le Kremlin estime que les négociations de paix avec l’Ukraine sont en “pause”

Le Kremlin a estimé vendredi que les négociations de paix avec Kiev étaient en “pause”, le président ukrainien assurant pour sa part que l’objectif de son homologue russe restait d'”occuper toute l’Ukraine”.En quête depuis des mois d’une issue rapide au plus grave conflit en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, le président américain Donald Trump a lui prévenu que sa patience à l’égard de Vladimir Poutine s’épuisait “rapidement”.Parallèlement, la Russie et le Bélarus, son allié fidèle, ont entamé vendredi des exercices militaires conjoints qui suscitent l’inquiétude de leurs voisins membres de l’Otan, quelques jours après l’intrusion sans précédent de drones russes sur le territoire polonais.Trois ans et demi après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes, les combats et les frappes se poursuivent sans relâche.Les tentatives de trouver une issue diplomatique au conflit ont pour l’heure échoué, tant les positions de Moscou et de Kiev sur la fin de la guerre, les modalités d’un cessez-le-feu ou d’une rencontre entre leurs deux dirigeants sont diamétralement opposées.Face à ce constat, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé vendredi qu'”on peut plutôt parler d’une pause” dans les négociations, même si une reprise est possible.”On ne peut pas voir la vie en rose et s’attendre à ce que le processus de négociation donne des résultats immédiats”, a-t-il ajouté lors d’un briefing auquel participait l’AFP.- “Deux pour danser” -Pour Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine veut “occuper toute l’Ukraine” et ne s’arrêtera pas tant que son but ne sera pas atteint, même si Kiev acceptait de céder certains de ses territoires dans le cadre d’un accord de paix.Il a appelé les Occidentaux à faire pression sur la Chine pour qu’elle use de son influence auprès de la Russie afin de mettre fin à la guerre. Il a aussi jugé que les offensives de l’armée sur le front au cours de l’été “ont échoué”, lors d’une conférence à Kiev.Donald Trump a lui évoqué la possibilité de sanctions à l’égard de la Russie, faute d’avancée, sans une nouvelle fois s’y engager fermement. Il n’a pas non plus épargné Volodymyr Zelensky, l’appelant à faire davantage en glissant qu'”il faut être deux pour danser le tango”.Volodymyr Zelensky demande à rencontrer son homologue russe pour débloquer la situation, ce que le Kremlin a pour l’heure rejeté.La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, réclame que celle-ci lui cède cinq régions et renonce à intégrer l’Otan. Kiev refuse et réclame le déploiement de troupes occidentales pour se protéger d’une future attaque, idée que la Russie juge inacceptable.Nouvelle source d’escalade, l’intrusion d’une vingtaine de drones dans la nuit de mardi à mercredi dans l’espace aérien polonais a suscité une vive émotion en Pologne et été qualifiée de provocation par les pays occidentaux.La Russie a démenti avoir visé la Pologne et accusé Varsovie, qui a dû mobiliser ses avions et ceux de ses alliés de l’Otan pour abattre certains des drones, de n’avoir pas présenté d’éléments prouvant que les engins étaient bien russes.- Manoeuvres près de l’UE -Dans ce contexte de tensions, Moscou et Minsk ont lancé vendredi leurs grandes manoeuvres militaires baptisées Zapad-2025 (“Ouest-2025”, en référence au fait qu’elles se déroulent dans l’ouest de l’alliance russo-bélarusse).Elles se tiennent jusqu’à mardi au Bélarus et en Russie ainsi qu’en mer de Barents et mer Baltique. Une partie a lieu dans la région bélarusse de Grodno, proche de la Pologne et de la Lituanie, selon Minsk.Moscou et Minsk ont nié tout but offensif, mais la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, pays membres de l’Otan et voisins du Bélarus, ont restreint le trafic aérien.La Pologne a aussi fermé sa frontière avec le Bélarus et affirmé que quelque 40.000 soldats devraient être présents près de cette zone pendant les manoeuvres.L’Otan a en revanche dit ne voir aucune “menace militaire immédiate” posée par ces exercices.Les exercices Zapad sont habituellement organisés tous les quatre ans, et cette édition est la première depuis le début du conflit. Celle de 2021 avait mobilisé environ 200.000 militaires russes, quelques mois avant le lancement de leur assaut contre l’Ukraine.Cette fois, l’ampleur des exercices devrait être bien plus réduite, des centaines de milliers de soldats russes étant déployés en Ukraine.

Charlie Kirk’s alleged killer: what we know

Authorities announced Friday they have taken into custody the person they believe shot dead Charlie Kirk, a right-wing activist and close ally of President Donald Trump.Here is what we know so far.- The suspect -Authorities say 22-year-old Tyler Robinson is in custody.He was arrested in St George, Utah, about 250 miles from the town of Orem, where Kirk was shot dead while speaking to a crowd at Utah Valley University on Wednesday.Law enforcement said his family had helped turn him in after he had suggested he was the shooter.- The shooting -Kirk, head of the country’s largest conservative youth movement, which he co-founded in 2012 at the age of 18, was speaking at around noon Wednesday when a shot rang out.The 31-year-old collapsed with a neck wound, according to a video clip taken from nearby. He was pronounced dead soon after in an announcement by Trump.Authorities say Robinson used a high-powered, bolt-action rifle, firing from the roof of a building up to 200 yards (185 meters) away from his target. They said the killer was lying prone, a position that can increase accuracy.- The motive – Kirk was a hero to right-wingers and helped Trump build a large youth vote in his November presidential election victory. He was also a highly divisive figure, espousing hardline views on race, gender, and gun ownership.Even his many critics often hailed Kirk’s willingness to debate, however. Kirk was on a speaking tour when he went to the Utah university.Authorities said they did not yet know the alleged shooter’s motive. He was not a student from the university.Clues may lie in the inscriptions found on bullet casings at the crime scene.One cartridge had written on it, “Hey, fascist! Catch!” said Utah Governor Spencer Cox.Another featured “Bella ciao,” apparently a reference to a World War II-era Italian anti-fascist song.Other cartridges were marked with symbols and wording that appeared to be from the online gaming culture.The United States has seen repeated politically motivated shootings and assaults over the last decade, including two assassination attempts on Trump —  in addition to a long history of political violence stretching back decades.Mass shootings by typically young, disturbed men are also common, and powerful firearms are easily available.- The political reaction -Politicians on all sides quickly condemned the killing, many of them calling on Americans to heal growing divisions.Trump’s first reaction on Wednesday was to blame “the radical left.” He toned his rhetoric down on Thursday and said that Kirk had been “an advocate of nonviolence.””That’s the way I’d like to see people respond,” he said.Kirk is being treated as a national hero by the Trump administration.Trump announced on Thursday he would posthumously decorate Kirk with America’s highest civilian honor, the Medal of Freedom.The Republican president also told reporters that he would attend Kirk’s funeral.Kirk’s coffin was transported to his home city of Phoenix on Vice President JD Vance’s official plane.