Décarbonation, souveraineté: Bayrou à Saint-Nazaire met le cap sur la défense des océans

Pollutions, pêche illégale, changement climatique: François Bayrou met le cap lundi sur la défense des océans, confrontés à de multiples défis environnementaux, économiques et géopolitiques, lors d’un comité interministériel de la mer (CIMer) à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).Ce rendez-vous a lieu deux semaines avant l’accueil par la France, le 9 juin à Nice, de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc 3), autour de laquelle le gouvernement a lancé une “Année de la mer”.La France, métropolitaine et ultramarine, dispose de la deuxième plus grande surface maritime du monde avec 11 millions de kilomètres carrés de mers et d’océans et 20.000 kilomètres de côtes.Après une visite en début d’après-midi des Chantiers de l’Atlantique, où le groupe suisse MSC Croisières a récemment confirmé la commande de deux nouveaux navires, le Premier ministre présidera le CIMer, qu’il clora par une conférence de presse pour détailler ses actions.Il sera accompagné par quatre ministres: Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique, Biodiversité, Forêt, Mer et Pêche), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Marc Ferracci (Industrie et Énergie) et Philippe Tabarot (Transports).Le CIMer 2025 s’est penché sur six thématiques: la biodiversité et la lutte contre la pêche illégale, le littoral et la qualité des eaux côtières, la décarbonation du secteur maritime, la compétitivité des filières et la formation professionnelle, les énergies marines renouvelables, ainsi que l’aspect régalien.Le gouvernement, qui entend “concilier développement maritime et protection du vivant marin”, exposera ce qu’il compte faire contre la pêche illicite, la pollution par le plastique ou les algues sargasses dans les Antilles, qui soumettent la biodiversité marine à de multiples pressions. – “Menaces” -Il détaillera les “leviers financiers et fiscaux” destinés à encourager la décarbonation du secteur maritime. En 2023, le président Emmanuel Macron avait annoncé une enveloppe de 700 millions d’euros, fondée sur la future fiscalité de l’éolien en mer, pour soutenir la transformation économique, sociale et environnementale de la filière pêche.Face au changement climatique qui fait reculer le trait de côte, le gouvernement soutient le principe selon lequel “le littoral doit financer le littoral” avec des actions d’adaptation portées par les collectivités, ce qui laisse augurer de nouveaux débats autour du futur budget, très contraint.Le gouvernement marquera aussi son soutien au développement des énergies marines renouvelables, dont font partie les parcs éoliens en mer. La France prévoit de disposer d’une capacité de production de 18 gigawatts (GW) d’éolien en mer en 2035 et 45 GW en 2050, contre 1,5 GW aujourd’hui.Les océans sont confrontés par ailleurs à un défi stratégique, dans un contexte géopolitique “tendu” avec “différentes menaces”, qui appellent des réponses régaliennes pour sécuriser par exemple les câbles sous-marins, réquisitionner des navires en temps de crise ou soutenir la Marine nationale, selon une source gouvernementale.Le CIMer devrait évoquer à cet égard le statut juridique des sauveteurs en mer de la SNSM, parfois mis en cause dans leurs actions bénévoles, et le cas de l’archipel de Mayotte, dévasté fin décembre par un ouragan.Le président de la République se réserve toutefois quelques annonces pour la conférence onusienne de Nice, dont pourrait faire partie l’interdiction du chalutage dans les aires marines protégées.

Décarbonation, souveraineté: Bayrou à Saint-Nazaire met le cap sur la défense des océans

Pollutions, pêche illégale, changement climatique: François Bayrou met le cap lundi sur la défense des océans, confrontés à de multiples défis environnementaux, économiques et géopolitiques, lors d’un comité interministériel de la mer (CIMer) à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).Ce rendez-vous a lieu deux semaines avant l’accueil par la France, le 9 juin à Nice, de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc 3), autour de laquelle le gouvernement a lancé une “Année de la mer”.La France, métropolitaine et ultramarine, dispose de la deuxième plus grande surface maritime du monde avec 11 millions de kilomètres carrés de mers et d’océans et 20.000 kilomètres de côtes.Après une visite en début d’après-midi des Chantiers de l’Atlantique, où le groupe suisse MSC Croisières a récemment confirmé la commande de deux nouveaux navires, le Premier ministre présidera le CIMer, qu’il clora par une conférence de presse pour détailler ses actions.Il sera accompagné par quatre ministres: Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique, Biodiversité, Forêt, Mer et Pêche), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Marc Ferracci (Industrie et Énergie) et Philippe Tabarot (Transports).Le CIMer 2025 s’est penché sur six thématiques: la biodiversité et la lutte contre la pêche illégale, le littoral et la qualité des eaux côtières, la décarbonation du secteur maritime, la compétitivité des filières et la formation professionnelle, les énergies marines renouvelables, ainsi que l’aspect régalien.Le gouvernement, qui entend “concilier développement maritime et protection du vivant marin”, exposera ce qu’il compte faire contre la pêche illicite, la pollution par le plastique ou les algues sargasses dans les Antilles, qui soumettent la biodiversité marine à de multiples pressions. – “Menaces” -Il détaillera les “leviers financiers et fiscaux” destinés à encourager la décarbonation du secteur maritime. En 2023, le président Emmanuel Macron avait annoncé une enveloppe de 700 millions d’euros, fondée sur la future fiscalité de l’éolien en mer, pour soutenir la transformation économique, sociale et environnementale de la filière pêche.Face au changement climatique qui fait reculer le trait de côte, le gouvernement soutient le principe selon lequel “le littoral doit financer le littoral” avec des actions d’adaptation portées par les collectivités, ce qui laisse augurer de nouveaux débats autour du futur budget, très contraint.Le gouvernement marquera aussi son soutien au développement des énergies marines renouvelables, dont font partie les parcs éoliens en mer. La France prévoit de disposer d’une capacité de production de 18 gigawatts (GW) d’éolien en mer en 2035 et 45 GW en 2050, contre 1,5 GW aujourd’hui.Les océans sont confrontés par ailleurs à un défi stratégique, dans un contexte géopolitique “tendu” avec “différentes menaces”, qui appellent des réponses régaliennes pour sécuriser par exemple les câbles sous-marins, réquisitionner des navires en temps de crise ou soutenir la Marine nationale, selon une source gouvernementale.Le CIMer devrait évoquer à cet égard le statut juridique des sauveteurs en mer de la SNSM, parfois mis en cause dans leurs actions bénévoles, et le cas de l’archipel de Mayotte, dévasté fin décembre par un ouragan.Le président de la République se réserve toutefois quelques annonces pour la conférence onusienne de Nice, dont pourrait faire partie l’interdiction du chalutage dans les aires marines protégées.

Décarbonation, souveraineté: Bayrou à Saint-Nazaire met le cap sur la défense des océans

Pollutions, pêche illégale, changement climatique: François Bayrou met le cap lundi sur la défense des océans, confrontés à de multiples défis environnementaux, économiques et géopolitiques, lors d’un comité interministériel de la mer (CIMer) à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).Ce rendez-vous a lieu deux semaines avant l’accueil par la France, le 9 juin à Nice, de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc 3), autour de laquelle le gouvernement a lancé une “Année de la mer”.La France, métropolitaine et ultramarine, dispose de la deuxième plus grande surface maritime du monde avec 11 millions de kilomètres carrés de mers et d’océans et 20.000 kilomètres de côtes.Après une visite en début d’après-midi des Chantiers de l’Atlantique, où le groupe suisse MSC Croisières a récemment confirmé la commande de deux nouveaux navires, le Premier ministre présidera le CIMer, qu’il clora par une conférence de presse pour détailler ses actions.Il sera accompagné par quatre ministres: Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique, Biodiversité, Forêt, Mer et Pêche), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Marc Ferracci (Industrie et Énergie) et Philippe Tabarot (Transports).Le CIMer 2025 s’est penché sur six thématiques: la biodiversité et la lutte contre la pêche illégale, le littoral et la qualité des eaux côtières, la décarbonation du secteur maritime, la compétitivité des filières et la formation professionnelle, les énergies marines renouvelables, ainsi que l’aspect régalien.Le gouvernement, qui entend “concilier développement maritime et protection du vivant marin”, exposera ce qu’il compte faire contre la pêche illicite, la pollution par le plastique ou les algues sargasses dans les Antilles, qui soumettent la biodiversité marine à de multiples pressions. – “Menaces” -Il détaillera les “leviers financiers et fiscaux” destinés à encourager la décarbonation du secteur maritime. En 2023, le président Emmanuel Macron avait annoncé une enveloppe de 700 millions d’euros, fondée sur la future fiscalité de l’éolien en mer, pour soutenir la transformation économique, sociale et environnementale de la filière pêche.Face au changement climatique qui fait reculer le trait de côte, le gouvernement soutient le principe selon lequel “le littoral doit financer le littoral” avec des actions d’adaptation portées par les collectivités, ce qui laisse augurer de nouveaux débats autour du futur budget, très contraint.Le gouvernement marquera aussi son soutien au développement des énergies marines renouvelables, dont font partie les parcs éoliens en mer. La France prévoit de disposer d’une capacité de production de 18 gigawatts (GW) d’éolien en mer en 2035 et 45 GW en 2050, contre 1,5 GW aujourd’hui.Les océans sont confrontés par ailleurs à un défi stratégique, dans un contexte géopolitique “tendu” avec “différentes menaces”, qui appellent des réponses régaliennes pour sécuriser par exemple les câbles sous-marins, réquisitionner des navires en temps de crise ou soutenir la Marine nationale, selon une source gouvernementale.Le CIMer devrait évoquer à cet égard le statut juridique des sauveteurs en mer de la SNSM, parfois mis en cause dans leurs actions bénévoles, et le cas de l’archipel de Mayotte, dévasté fin décembre par un ouragan.Le président de la République se réserve toutefois quelques annonces pour la conférence onusienne de Nice, dont pourrait faire partie l’interdiction du chalutage dans les aires marines protégées.

Charles III arrive au Canada, en pleines tensions avec le voisin américain

Le roi Charles III doit atterrir lundi à Ottawa pour une visite historique où il prononcera le discours du trône pour la réouverture du Parlement canadien, une brève visite interprétée comme une claire marque de soutien après les menaces d’annexion de Donald Trump.Le souverain de 76 ans est aussi chef d’Etat du Canada, pays membre du Commonwealth. Tenu à une stricte neutralité politique, il n’a jamais fait le moindre commentaire public sur les velléités du président américain qui rêve de faire du Canada le 51e Etat américain. Donald Trump est par ailleurs grand admirateur de la famille royale.Le discours du trône est habituellement prononcé par le représentant de la couronne britannique au Canada, le gouverneur général. Mais Charles III a cette fois été invité par le nouveau Premier ministre Mark Carney: cette allocution, point fort de la visite royale de 24 heures dans la capitale Ottawa, détaillera les priorités du nouveau gouvernement de centre-gauche.Ce discours sera particulièrement scruté, notamment sur les questions de souveraineté et de relations commerciales, face à un Donald Trump qui rêve d’annexer le pays de 41 millions d’habitants, auquel il a en outre récemment imposé un relèvement de taxes douanières.- “Un honneur historique” -Elizabeth II, la mère du roi Charles, n’est venue prononcer que deux fois le discours du trône lors de son long règne, en 1957 et la dernière fois en 1977.Mark Carney, Premier ministre depuis mi-mars, a remporté les législatives du 28 avril en plaçant la défense de la souveraineté du Canada au cÅ“ur de sa campagne.Il a déclaré à Donald Trump le 6 mai à la Maison Blanche que le Canada “ne sera jamais à vendre”, en réponse au président américain qui lui faisait la liste des “formidables avantages” pour les Canadiens d’un “merveilleux mariage”.Charles III “présentera le plan de notre gouvernement pour rendre le Canada plus fort”, a déclaré mercredi le Premier ministre canadien. Il avait auparavant salué son déplacement “comme un honneur historique qui reflète la gravité de notre époque”.L’envoyé de Donald Trump au Canada, l’ambassadeur Pete Hoekstra, a rejeté l’idée que l’invitation de Charles au Parlement était un moyen efficace de faire passer un message sur l’annexion du pays: “S’il y a un message à faire passer, il y a des moyens plus simples de le faire. Il suffit de m’appeler ! M. Carney peut appeler le président à tout moment”, a déclaré le diplomate la semaine dernière à la chaîne publique CBC.M. Hoekstra a ajouté qu’il considérait la question de l’annexion comme “close”. “Il faut passer à autre chose. Si les Canadiens veulent continuer à en parler, c’est leur affaire.”- Carrosse tiré par 28 chevaux -La visite de Charles, qui sera accompagné par la reine Camilla, est sa vingtième au Canada, mais la première depuis qu’il est devenu roi en septembre 2022. C’est la sixième pour Camilla, sa première en tant que reine.Le couple royal doit atterrir lundi en début d’après-midi et ils commenceront par une rencontre communautaire célébrant en musique et à travers son artisanat la diversité et le patrimoine culturel du Canada.Le roi s’entretiendra également avec la gouverneure générale Mary Simon et le Premier ministre.A Rideau Hall, résidence officielle de la gouverneure générale, le roi participera à la plantation d’un arbre, avant une courte réception prévue avec les lieutenants-gouverneurs des dix provinces canadiennes et commissaires territoriaux des trois territoires.Mardi, le roi et la reine se rendront en carrosse tiré par 28 chevaux jusqu’au Sénat pour le discours du trône prévu vers 15h00 GMT. Charles III y recevra les honneurs militaires. La visite royale se terminera par le dépôt d’une couronne devant le tombeau du Soldat inconnu.Un médecin canadien a été mis à disposition du roi, traité chaque semaine pour un cancer dont le type n’a jamais été précisé.

Macron au Vietnam, pays test pour sa “stratégie indopacifique” face à Trump et Xi

Emmanuel Macron rencontre lundi les dirigeants du Vietnam au démarrage d’une tournée en Asie du Sud-Est, l’occasion de tester sa “stratégie indopacifique” dans une région prise en tenailles dans la confrontation entre les Etats-Unis et la Chine.Arrivé dimanche soir à Hanoï avec son épouse Brigitte Macron, le président français va enchaîner jusqu’à vendredi trois visites d’Etat, dans ce pays au passé colonial souvent douloureux avec la France, puis en Indonésie et à Singapour.”Partout, je dirai une chose simple: la France est une puissance de paix et d’équilibres. Elle est un partenaire fiable, qui croit au dialogue et à la coopération. Quand certains choisissent le repli, la France choisit de bâtir des ponts”, a-t-il dit sur le réseau X à son arrivée.Lundi, après un hommage à la mémoire des combattants de la guerre d’Indochine qui se battirent de 1946 à 1954 contre la France, pour l’indépendance, c’est la journée des entretiens officiels.Le chef de l’Etat, dont c’est la première visite au Vietnam, doit être reçu par son homologue vietnamien Luong Cuong puis par le secrétaire général du Parti communiste To Lam, qu’il avait lui-même accueilli à Paris en octobre.Le chef du parti, avec lequel il déjeunera au temple de la Littérature, monument dédié à Confucius et lieu emblématique de la culture vietnamienne, est considéré comme le dirigeant le plus puissant du pays, où les organisations de défense des droits dénoncent une répression accrue de toute voix critique du pouvoir.Human Rights Watch a alerté Emmanuel Macron dans une lettre la semaine dernière, lui demandant de “faire pression” publiquement sur le gouvernement vietnamien pour qu’il “libère sans condition toutes les personnes détenues pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association, de religion et de réunion”.- Des “règles” plutôt que la “jungle” -Une telle interpellation n’est pas dans les usages du président français qui assure régulièrement préférer évoquer ces sujets sensibles à huis clos. D’autant qu’au Vietnam, l’Elysée espère “renforcer les coopérations dans les secteurs stratégiques tels que l’énergie, les transports et la défense”. Et le chef de l’Etat entend marteler son offre de “troisième voie” à ce pays d’Asie-Pacifique particulièrement exposé à la concurrence sino-américaine.”Le Vietnam est vraiment sur la première ligne de toutes les tensions qui croissent en mer de Chine méridionale”, où Pékin se fait de plus en plus offensif dans ses revendications territoriales, glisse un haut responsable de la diplomatie française.Mais il est aussi en pleines négociations pour tenter d’échapper à la forte taxe douanière de 46% imposée puis suspendue par Donald Trump, alors que les Etats-Unis sont le plus grand marché des exportations de l’industrie manufacturière vietnamienne.Enoncée dès 2018, déjà vantée dans de multiples déplacements en Inde, dans l’océan Pacifique ou dans l’océan Indien, la “stratégie indopacifique” d’Emmanuel Macron consiste à proposer une troisième voie aux pays de la région. Et elle trouve selon Paris toute sa pertinence depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche avec ses menaces de guerre commerciale.De manière plus ou moins subliminale, le président français devrait avoir un message pour chacun.Pour le président américain, en défendant les “règles du commerce international” plutôt que la loi de la “jungle”, selon un de ses conseillers. Pour son homologue chinois Xi Jinping, qu’il a appelé avant son départ à garantir une “concurrence équitable”, en martelant que la France est un partenaire “respectueux” de “la souveraineté” des pays de la région.Et aussi pour le président russe Vladimir Poutine, en affirmant aux pays comme le Vietnam ou l’Indonésie, longtemps tournés vers Moscou notamment pour leurs armements, mais qui cherchent à diversifier leurs fournisseurs, que la Russie, par la guerre qu’elle mène en Ukraine avec le soutien de soldats nord-coréens, “déstabilise l’Asie” et non seulement l’Europe.Au Vietnam, cette posture de “puissance d’équilibre” peut trouver un écho: le pays veille lui-même à garder un certain équilibre dans ses relations avec la Chine et les Etats-Unis, afin de maximiser ses intérêts commerciaux, dans la lignée de sa “diplomatie du bambou”.

Macron au Vietnam, pays test pour sa “stratégie indopacifique” face à Trump et Xi

Emmanuel Macron rencontre lundi les dirigeants du Vietnam au démarrage d’une tournée en Asie du Sud-Est, l’occasion de tester sa “stratégie indopacifique” dans une région prise en tenailles dans la confrontation entre les Etats-Unis et la Chine.Arrivé dimanche soir à Hanoï avec son épouse Brigitte Macron, le président français va enchaîner jusqu’à vendredi trois visites d’Etat, dans ce pays au passé colonial souvent douloureux avec la France, puis en Indonésie et à Singapour.”Partout, je dirai une chose simple: la France est une puissance de paix et d’équilibres. Elle est un partenaire fiable, qui croit au dialogue et à la coopération. Quand certains choisissent le repli, la France choisit de bâtir des ponts”, a-t-il dit sur le réseau X à son arrivée.Lundi, après un hommage à la mémoire des combattants de la guerre d’Indochine qui se battirent de 1946 à 1954 contre la France, pour l’indépendance, c’est la journée des entretiens officiels.Le chef de l’Etat, dont c’est la première visite au Vietnam, doit être reçu par son homologue vietnamien Luong Cuong puis par le secrétaire général du Parti communiste To Lam, qu’il avait lui-même accueilli à Paris en octobre.Le chef du parti, avec lequel il déjeunera au temple de la Littérature, monument dédié à Confucius et lieu emblématique de la culture vietnamienne, est considéré comme le dirigeant le plus puissant du pays, où les organisations de défense des droits dénoncent une répression accrue de toute voix critique du pouvoir.Human Rights Watch a alerté Emmanuel Macron dans une lettre la semaine dernière, lui demandant de “faire pression” publiquement sur le gouvernement vietnamien pour qu’il “libère sans condition toutes les personnes détenues pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association, de religion et de réunion”.- Des “règles” plutôt que la “jungle” -Une telle interpellation n’est pas dans les usages du président français qui assure régulièrement préférer évoquer ces sujets sensibles à huis clos. D’autant qu’au Vietnam, l’Elysée espère “renforcer les coopérations dans les secteurs stratégiques tels que l’énergie, les transports et la défense”. Et le chef de l’Etat entend marteler son offre de “troisième voie” à ce pays d’Asie-Pacifique particulièrement exposé à la concurrence sino-américaine.”Le Vietnam est vraiment sur la première ligne de toutes les tensions qui croissent en mer de Chine méridionale”, où Pékin se fait de plus en plus offensif dans ses revendications territoriales, glisse un haut responsable de la diplomatie française.Mais il est aussi en pleines négociations pour tenter d’échapper à la forte taxe douanière de 46% imposée puis suspendue par Donald Trump, alors que les Etats-Unis sont le plus grand marché des exportations de l’industrie manufacturière vietnamienne.Enoncée dès 2018, déjà vantée dans de multiples déplacements en Inde, dans l’océan Pacifique ou dans l’océan Indien, la “stratégie indopacifique” d’Emmanuel Macron consiste à proposer une troisième voie aux pays de la région. Et elle trouve selon Paris toute sa pertinence depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche avec ses menaces de guerre commerciale.De manière plus ou moins subliminale, le président français devrait avoir un message pour chacun.Pour le président américain, en défendant les “règles du commerce international” plutôt que la loi de la “jungle”, selon un de ses conseillers. Pour son homologue chinois Xi Jinping, qu’il a appelé avant son départ à garantir une “concurrence équitable”, en martelant que la France est un partenaire “respectueux” de “la souveraineté” des pays de la région.Et aussi pour le président russe Vladimir Poutine, en affirmant aux pays comme le Vietnam ou l’Indonésie, longtemps tournés vers Moscou notamment pour leurs armements, mais qui cherchent à diversifier leurs fournisseurs, que la Russie, par la guerre qu’elle mène en Ukraine avec le soutien de soldats nord-coréens, “déstabilise l’Asie” et non seulement l’Europe.Au Vietnam, cette posture de “puissance d’équilibre” peut trouver un écho: le pays veille lui-même à garder un certain équilibre dans ses relations avec la Chine et les Etats-Unis, afin de maximiser ses intérêts commerciaux, dans la lignée de sa “diplomatie du bambou”.

Trump lashes out at ‘crazy’ Putin, warns of Russia’s ‘downfall’

US President Donald Trump on Sunday called Russian counterpart Vladimir Putin “crazy” for his attacks on Ukrainian cities and warned that any attempt at a total takeover of Ukraine would “lead to the downfall of Russia.”The comments were a rare rebuke to Putin, and came after a record number of Russian drones killed at least 13 people across Ukraine, despite a prisoner exchange and a US push for a truce.”I’ve always had a very good relationship with Vladimir Putin of Russia, but something has happened to him. He has gone absolutely CRAZY!” Trump said in a post on Truth Social.”I’ve always said that he wants ALL of Ukraine, not just a piece of it, and maybe that’s proving to be right, but if he does, it will lead to the downfall of Russia!” he added.Trump also criticized Ukrainian President Volodymyr Zelensky, a more frequent target of his ire, accusing him of “doing his Country no favors by talking the way he does.””Everything out of his mouth causes problems, I don’t like it, and it better stop,” he said of Zelensky.Earlier on Sunday, Trump told reporters that he was “not happy” with Putin over the latest Russian offensive.”I’ve known him a long time, always gotten along with him, but he’s sending rockets into cities and killing people, and I don’t like it at all,” said Trump on the tarmac at Morristown airport before boarding Air Force One bound for Washington.Trump’s remarks come as European allies and even some in his own Republican Party call for increased pressure on Russia to agree to a ceasefire.The US president has avoided issuing ultimatums to Russia, instead threatening to walk away from negotiations if both sides cannot agree to a ceasefire.But in response to a question on the tarmac in Morristown, Trump said Sunday he was “absolutely” considering increasing US sanctions on Russia in response to the latest violence.”He’s killing a lot of people. I don’t know what’s wrong with him. What the hell happened to him, right? He’s killing a lot of people. I’m not happy about that,” said the US leader.That statement was at odds with US Secretary of State Marco Rubio’s testimony at Congress earlier this week, when he said Trump believed that “right now, if you start threatening sanctions, the Russians will stop talking.”Trump and Putin held a two-hour phone call on Monday after which the US leader said Moscow and Kyiv would “immediately start negotiations towards a ceasefire.”Putin has made no commitment to pause his three-year invasion of Ukraine, announcing only a vague proposal to work on a “memorandum” outlining Moscow’s demands for peace.

Gaza: Européens et Arabes se sont réunis à Madrid pour faire pression sur Israël

La communauté internationale doit envisager de sanctionner Israël pour qu’il mette fin à la guerre à Gaza, a estimé le ministre espagnol des Affaires étrangères, peu avant une réunion sur cette question des pays européens et arabes qui s’est tenue dimanche à Madrid.”A très court terme, pour arrêter cette guerre qui n’a plus de but et faire rentrer l’aide humanitaire de façon massive, sans entrave, de façon neutre, que ce ne soit pas Israël qui décide qui peut manger et qui ne peut pas, (…) on doit envisager des sanctions”, a souligné le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à la radio publique française France Info.”Il faut tout faire, tout envisager pour arrêter cette guerre”, a-t-il martelé, après que l’Union européenne a décidé cette semaine de revoir son accord de coopération avec Israël.Après la récente extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, plusieurs pays considérés par Israël comme des alliés ont ajouté leur voix à la pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien. Un blocus de deux mois y a aggravé les pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments, faisant craindre une famine. Les organisations humanitaires affirment que le peu d’aide qu’Israël a laissé entrer ces derniers jours est loin de répondre aux besoins.Madrid accueillait sur cette question dimanche 20 pays européens et arabes ainsi que des organisations internationales.Cette réunion visait à arrêter la guerre “inhumaine” et “insensée” menée par Israël à Gaza, a déclaré M. Albares à la presse avant le début des discussions.En visio depuis Paris, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a souhaité pour sa part “redonner une perspective diplomatique pour une solution politique au conflit israélo-palestinien”, selon le Quai d’Orsay.- “Pression coordonnée” -La réunion de dimanche a également donné lieu à la défense d’une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien: le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a dit vouloir “aller aussi vite que possible vers une paix permettant à la Palestine et Israël de coexister et apporter stabilité et sécurité à toute la région”.José Manuel Albares a déclaré après la réunion à la station Cadena SER  que l’événement avait marqué un progrès, en incluant davantage de pays européens tels que la France, l’Allemagne et l’Italie, qui “ne renonceront jamais à la paix au Moyen-Orient”. En visite à Erevan en début de semaine, son homologue français Jean-Noël Barrot rencontrera lundi soir la ministre d’Etat aux Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Varsen Aghabekian Shahin, selon son ministère.Il a insisté à Madrid sur “la nécessité d’une pression coordonnée pour aller vers un cessez-le-feu, une entrée massive d’aide humanitaire et la libération des otages à Gaza”.Et rappelé les objectifs de la conférence des Nations unies prévue en juin, co-présidée par la France et l’Arabie saoudite. Notamment avancer sur la “reconnaissance de la Palestine”, la normalisation avec Israël, les réformes de l’Autorité palestinienne ainsi que le “désarmement du Hamas” et l’apport de “garanties de sécurité pour Israël”.L’Espagne a rassemblé des représentants de pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Italie, ainsi que l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Maroc, et des délégués de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).L’Irlande, l’Islande, la Norvège et la Slovénie, qui comme l’Espagne, ont reconnu l’existence d’un Etat palestinien, ont également participé, ainsi que le Brésil.Après que l’Union européenne s’est prononcée cette semaine en faveur d’un réexamen de l’accord d’association avec Israël, M. Albares a souligné devant la presse que l’Espagne demanderait “sa suspension immédiate”.L’Espagne devait également demander à ses partenaires d’imposer un embargo sur les armes contre Israël, et de “n’exclure aucune” sanction individuelle contre ceux “qui veulent ruiner pour toujours la solution à deux Etats”.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est un critique véhément de la guerre à Gaza. Il a déclaré que son pays soutiendrait des projets de résolution aux Nations unies visant à faciliter l’accès de l’aide à Gaza.