Comme d’autres postes européennes, La Poste suspend l’envoi de colis vers les Etats-Unis

Face au durcissement des règles douanières américaines, plusieurs postes européennes annoncent la suspension des envois de colis outre-atlantique, comme La Poste, “faute d’informations complémentaires sur les conditions techniques d’envoi”, a déclaré un responsable du groupe français à l’AFP. Dès lundi, en dehors des envois via Chronopost ou de cadeaux entre particuliers de moins de 100 euros, pas concernés par ces taxes, La Poste ne prendra pas les colis vers les Etats-Unis.”Faute d’informations complémentaires sur les conditions techniques d’envoi des colis vers les Etat-Unis, de la part de la douane américaine, nous n’avons d’autre choix que de suspendre temporairement ces envois”, a justifié un responsable de l’entreprise auprès de l’AFP.”Malgré des discussions avec les services de la douane américaine, aucun délai n’a été accordé aux opérateurs postaux pour s’organiser et assurer les développements informatiques nécessaires à la mise en conformité avec les nouvelles règles fixées”, déplore encore La Poste dans un communiqué vendredi.D’autres postes européennes ont déjà pris le pli, comme BPost (la poste belge), Correos (la poste espagnole), PostNord (le réseau suédo-danois), Deutsche Post (la poste allemande), ou encore Austrian Post (la poste autrichienne), a énuméré le groupe public français.Et le mouvement pourrait s’étendre puisque PostEurop, l’organisme qui réunit les 51 acteurs postaux européens en charge du service universel postal, a alerté le 19 août dans un communiqué sur un risque de suspension au niveau européen. La nouvelle réglementation américaine “qui suit une approche différente de celles fournies à l’échelle mondiale par l’Union postale universelle” aura “un impact significatif sur toutes les entreprises postales du monde entier et leurs clients qui expédient des envois via les réseaux postaux vers le service postal américain”, selon eux.Si aucune “solution” n’est trouvée “avant l’entrée en vigueur de la réglementation le 29 août 2025, les membres de PostEurop, en accord avec les autorités nationales compétentes, pourraient être contraints de restreindre temporairement ou de suspendre l’expédition de marchandises via les réseaux postaux vers les États-Unis”, ont-ils averti.Fin juillet, l’administration Trump a annoncé mettre fin à l’exemption de taxes sur les petits colis entrant aux Etats-Unis à compter du 29 août.Washington taxera les livraisons postales – d’une valeur inférieure à 800 dollars – au même niveau que les autres produits provenant de l’UE, soit à 15%, selon l’accord commercial conclu fin juillet.Chaque année en moyenne, La Poste expédie vers les Etats-Unis 1,6 million de colis (sur 500 millions au total), dont 80% proviennent des entreprises et 20% des particuliers.L’entreprise, qui dit “regretter cette situation contraignante pour ses clients” les invite à contacter le numéro d’appel 3631 ou à se renseigner sur laposte.fr ou en bureaux de poste.”Les clients entreprises seront accompagnés par leurs interlocuteurs habituels de La Poste. Ils peuvent contacter le 3634 pour tout renseignement”, ajoute-t-elle.

Les Bourses européennes terminent dans le vert après le discours de Powell

Les Bourses européennes ont profité vendredi de l’optimisme des investisseurs après l’intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors du symposium des banquiers centraux de Jackson Hole, qui ouvre la porte à une baisse des taux de l’institution.La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,40%, Francfort a gagné 0,29% et Milan 0,69%. Londres a terminé en hausse de 0,13%, touchant un nouveau record en clôture comme en séance.

Décès d’un streamer: la plateforme Kick de nouveau critiquée par les autorités françaises

La plateforme australienne de diffusion Kick a essuyé vendredi de nouvelles critiques des autorités françaises qui ont obtenu rapidement le retour à un blocage de la chaîne du streamer Jean Pormanove, décédé après douze jours de maltraitance en direct.En fin d’après-midi, un message d’erreur vert fluo clignotait à nouveau à l’écran, avec la mention “Oups, quelque chose s’est mal passé”.”Le blocage de la chaîne +jeanpormanove+ demandé par l’Arcom est de nouveau effectif”, s’est félicité le gendarme français du numérique. L’Arcom a enjoint la plateforme basée à Melbourne et dotée seulement depuis cette semaine d’un représentant légal sur le sol européen, à Malte, “à poursuivre la coopération avec le régulateur”.Plus tôt dans la journée, le régulateur français avait vivement condamné la réactivation de la chaîne dont la mort d’un des protagonistes continue de faire scandale et appelé la plateforme à rétablir sa suspension “dans les plus brefs délais”.  Diffusée depuis un local près de Nice, la chaîne “Jeanpormanove” est au coeur d’une double enquête, l’une déclenchée par la parution en décembre d’un article de Mediapart, toujours en cours, l’autre depuis la mort de celui qui donnait son nom à la chaîne. Suivi par près de 200.000 personnes, Raphaël Graven de son vrai nom, 46 ans, se faisait régulièrement insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball aux côtés d’un autre homme, surnommé Coudoux, visiblement handicapé. Il en retirait jusqu’à 6.000 euros par mois grâce aux abonnements à la chaîne ou aux dons des spectateurs, selon ce qu’il a déclaré lorsqu’il a été auditionné en début d’année.- “Fiction” -“C’était de la fiction”, a plaidé vendredi auprès de l’AFP Me Philippe-Henry Honegger, l’avocat d’Owen Cenazandotti, alias NarutoVie, qui animait la chaîne avec un autre streamer niçois. Selon Me Honegger, JP et son client étaient “des amis qui, en dehors des deux-trois heures de fiction qu’ils faisaient par jour dans lesquelles ils se donnaient les rôles qu’on connaît, le reste du temps étaient de très bons amis qui entretenaient d’excellentes relations, très apaisées et qui partageaient leur quotidien comme des gens extrêmement proches”.Il a dénoncé “le déchaînement médiatique et politique” contre son client.”Le monde entier s’est ému de la possibilité que des gens aient pu être la cause de la mort de ce monsieur, et on a une autopsie qui vient vous dire que ce n’est pas le cas (…). En fait l’affaire devrait s’arrêter là”, a-t-il estimé. Selon les conclusions des médecins légistes, rendues publiques jeudi par le procureur de Nice, le décès de Jean Pormanove après douze jours de vidéo live sur la plateforme Kick dans lesquelles il apparaissait systématiquement humilié et frappé, est probablement “d’origine médicale et/ou toxicologique”. Des analyses doivent encore être pratiquées. Plusieurs experts juridiques et la Ligue des droits de l’homme considèrent que dans tous les cas, la diffusion de telles images portait atteinte à la dignité humaine.- “Violences insoutenables” -Réputée pour ses règles de modération plus relâchées, Kick a été fondée en 2022 par deux milliardaires, l’Australien Ed Craven et l’Américain Bijan Tehrani, qui ont fait fortune dans les paris en ligne en cryptomonnaies. Elle est rapidement devenue le refuge d’influenceurs controversés et de streamers bannis de son concurrent Twitch.La chaîne “jeanpormanove” a diffusé pendant plusieurs mois avant le décès de M. Graven “des images montrant des scènes de violences insoutenables subies par celui-ci”, a rappelé vendredi le gendarme français du numérique dans un communiqué.Ce n’est que lundi que la plateforme a suspendu la chaîne puis annoncé jeudi à l’Arcom qu’elle allait revoir l’ensemble de ses règles de modération et de supervision des contenus.Dans l’Union européenne, une directive sur les services numériques (DSA) impose aux plateformes et hébergeurs d’agir lorsque leur sont signalés des contenus potentiellement illicites.  Or, Kick ne dispose que de 75 personnes assurant la modération, dont aucune ne parle français, a reproché vendredi sur franceinfo la ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, disant avoir échangé avec des responsables de la plateforme.”On est face à des gens à l’autre bout du monde, en visio, en tee-shirt, avachis, qui ne prennent absolument pas la mesure de ce qui est en train de se passer et qui n’ont aucune réponse”, a-t-elle critiqué.

Décès d’un streamer: la plateforme Kick de nouveau critiquée par les autorités françaises

La plateforme australienne de diffusion Kick a essuyé vendredi de nouvelles critiques des autorités françaises qui ont obtenu rapidement le retour à un blocage de la chaîne du streamer Jean Pormanove, décédé après douze jours de maltraitance en direct.En fin d’après-midi, un message d’erreur vert fluo clignotait à nouveau à l’écran, avec la mention “Oups, quelque chose s’est mal passé”.”Le blocage de la chaîne +jeanpormanove+ demandé par l’Arcom est de nouveau effectif”, s’est félicité le gendarme français du numérique. L’Arcom a enjoint la plateforme basée à Melbourne et dotée seulement depuis cette semaine d’un représentant légal sur le sol européen, à Malte, “à poursuivre la coopération avec le régulateur”.Plus tôt dans la journée, le régulateur français avait vivement condamné la réactivation de la chaîne dont la mort d’un des protagonistes continue de faire scandale et appelé la plateforme à rétablir sa suspension “dans les plus brefs délais”.  Diffusée depuis un local près de Nice, la chaîne “Jeanpormanove” est au coeur d’une double enquête, l’une déclenchée par la parution en décembre d’un article de Mediapart, toujours en cours, l’autre depuis la mort de celui qui donnait son nom à la chaîne. Suivi par près de 200.000 personnes, Raphaël Graven de son vrai nom, 46 ans, se faisait régulièrement insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball aux côtés d’un autre homme, surnommé Coudoux, visiblement handicapé. Il en retirait jusqu’à 6.000 euros par mois grâce aux abonnements à la chaîne ou aux dons des spectateurs, selon ce qu’il a déclaré lorsqu’il a été auditionné en début d’année.- “Fiction” -“C’était de la fiction”, a plaidé vendredi auprès de l’AFP Me Philippe-Henry Honegger, l’avocat d’Owen Cenazandotti, alias NarutoVie, qui animait la chaîne avec un autre streamer niçois. Selon Me Honegger, JP et son client étaient “des amis qui, en dehors des deux-trois heures de fiction qu’ils faisaient par jour dans lesquelles ils se donnaient les rôles qu’on connaît, le reste du temps étaient de très bons amis qui entretenaient d’excellentes relations, très apaisées et qui partageaient leur quotidien comme des gens extrêmement proches”.Il a dénoncé “le déchaînement médiatique et politique” contre son client.”Le monde entier s’est ému de la possibilité que des gens aient pu être la cause de la mort de ce monsieur, et on a une autopsie qui vient vous dire que ce n’est pas le cas (…). En fait l’affaire devrait s’arrêter là”, a-t-il estimé. Selon les conclusions des médecins légistes, rendues publiques jeudi par le procureur de Nice, le décès de Jean Pormanove après douze jours de vidéo live sur la plateforme Kick dans lesquelles il apparaissait systématiquement humilié et frappé, est probablement “d’origine médicale et/ou toxicologique”. Des analyses doivent encore être pratiquées. Plusieurs experts juridiques et la Ligue des droits de l’homme considèrent que dans tous les cas, la diffusion de telles images portait atteinte à la dignité humaine.- “Violences insoutenables” -Réputée pour ses règles de modération plus relâchées, Kick a été fondée en 2022 par deux milliardaires, l’Australien Ed Craven et l’Américain Bijan Tehrani, qui ont fait fortune dans les paris en ligne en cryptomonnaies. Elle est rapidement devenue le refuge d’influenceurs controversés et de streamers bannis de son concurrent Twitch.La chaîne “jeanpormanove” a diffusé pendant plusieurs mois avant le décès de M. Graven “des images montrant des scènes de violences insoutenables subies par celui-ci”, a rappelé vendredi le gendarme français du numérique dans un communiqué.Ce n’est que lundi que la plateforme a suspendu la chaîne puis annoncé jeudi à l’Arcom qu’elle allait revoir l’ensemble de ses règles de modération et de supervision des contenus.Dans l’Union européenne, une directive sur les services numériques (DSA) impose aux plateformes et hébergeurs d’agir lorsque leur sont signalés des contenus potentiellement illicites.  Or, Kick ne dispose que de 75 personnes assurant la modération, dont aucune ne parle français, a reproché vendredi sur franceinfo la ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, disant avoir échangé avec des responsables de la plateforme.”On est face à des gens à l’autre bout du monde, en visio, en tee-shirt, avachis, qui ne prennent absolument pas la mesure de ce qui est en train de se passer et qui n’ont aucune réponse”, a-t-elle critiqué.

German, French post offices restrict packages to US over tariffs

The postal services of Germany and France on Friday announced a raft of restrictions on package deliveries to the United States due to tariffs imposed by President Donald Trump.DHL, which owns the Deutsche Post service, said that from Saturday it would “temporarily suspend” its standard category of US package delivery, the preferred option for many small businesses.”The reason for the restrictions, which we expect to be temporary, are new processes for postal delivery which have been put in place by the US authorities,” DHL said in a statement.”Important questions have not yet been answered, including who will have to pay the tariffs and how,” it added.France’s La Poste told AFP it would suspend from Monday package deliveries to the United States, except for gifts sent by individuals with a value of less than 100 euros ($116).It said the new rules had been issued only on August 15, “leaving European postal services with an extremely limited timeframe to get prepared.”Moreover, their related documentation still requires further clarification,” La Poste added in a statement.Each year the French service sends 1.6 million packages on average to the United States, 80 percent from businesses and 20 percent from individuals. – Extra checks -Other European postal services, including in Belgium, Austria and Denmark, have already taken similar measures.DHL said a more expensive “express” service for packages weighing up to 70 kilograms (154 pounds) would still be available.Individual customers will also still be able to send items as presents with a maximum value of $100 (86 euros) but DHL warned that these would be subject to extra checks to prevent the service being used for commercial goods.In late July the Trump administration said that as of August 29 it would abolish a tax exemption on small packages entering the US.Such packages with a value of less than $800 will now be taxed at 15 percent, the same rate as other imports from the European Union.That general tariff rate was agreed under a deal struck between Brussels and Washington late last month.In April, DHL said it was suspending delivery of packages to the United States with a value in excess of $800.It cited changes to US Customs rules as part of Trump’s trade war, which lowered the threshold at which parcels to individuals require formal entry processing by US Customs to $800 from $2,500 — leading to significant delays.

L’ONU déclare la famine à Gaza, Netanyahu dénonce un “mensonge”

L’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, Benjamin Netanyahu dénonçant un “mensonge éhonté”, au moment où Israël menace de destruction totale le territoire palestinien si le Hamas n’accepte pas la paix à ses conditions.”Israël n’a pas de politique de famine. Israël a une politique de prévention de la famine”, a affirmé le Premier ministre cité par son bureau. Il a imputé les pénuries “temporaires” aux “vols systématiques de l’aide” par le Hamas, dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre.”C’est la famine, la famine de Gaza”, a déclaré à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. Le constat, précédé de mois d’alertes, s’appuie sur le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) onusien, qui a confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (nord).Le Hamas a appelé à “une action immédiate de l’ONU” pour stopper la guerre, et “l’ouverture sans restriction des points de passage” en vue de “l’entrée urgente et continue de nourriture, médicaments, eau et carburant”.Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de Gazaouis affrontent des conditions “catastrophiques”, le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort.- “Obstruction systématique” -Cette famine “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, a accusé M. Fletcher.La Croix-Rouge a appelé le pays, en tant que puissance occupante, à “subvenir aux besoins de base” des Gazaouis, et Londres lui a imputé un “scandale moral”. Les Affaires étrangères israéliennes ont accusé l’IPC de s’être “détourné de ses propres règles”. Chaque jour des journalistes de l’AFP dans la bande de Gaza voient des foules de Palestiniens de tous âges se ruer sur des distributions alimentaires, dont plusieurs ont provoqué des scènes chaotiques et meurtrières, avec l’énergie du désespoir. Selon l’IPC, la famine devrait gagner les gouvernorats de Deir el-Balah (centre) et Khan Younès (sud) d’ici fin septembre.Le gouvernorat de Gaza – Gaza-ville et ses environs –  représente environ 20% de la superficie du territoire palestinien assiégé. L’ONU y estime actuellement la population à près d’un million de personnes, autant se trouvant dans celui de Deir el-Balah, et plus de 500.000 dans celui de Khan Younès.”Affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”, a rappelé le haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Volker Türk. – “Portes de l’enfer” -Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a  appelé à un “cessez-le-feu immédiat, la libération immédiate de tous les otages et un accès humanitaire total”. Israël avait imposé début mars un total blocus humanitaire aux Gazaouis, entraînant de graves pénuries de nourriture. Il l’a assoupli à partir de fin mai, mais l’aide internationale autorisée à entrer depuis est jugée largement insuffisante par l’ONU et les humanitaires, ce que conteste Israël.En matière militaire, le ministre de la Défense, Israël Katz, a menacé la ville de Gaza de destruction totale si le mouvement islamiste palestinien n’acceptait pas la paix aux termes israéliens. “Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront” jusqu’à ce que le Hamas accepte “les conditions” israéliennes pour mettre fin à la guerre, “principalement la libération de tous les otages et (son) désarmement” a-t-il écrit sur X.Parallèlement, M. Netanyahu, a ordonné jeudi soir l’ouverture de négociations pour  “la libération de tous (les) otages” et la fin de la guerre “dans des conditions acceptables pour Israël”.- “Souhaiter la mort” -Une proposition des médiateurs – Egypte, Qatar et Etats-Unis – en vue d’un cessez-le-feu, acceptée lundi par le Hamas, prévoit, selon des sources palestiniennes, une trêve de 60 jours durant laquelle les otages toujours captifs à Gaza – 49 dont 27 morts selon l’armée – seraient relâchés en deux temps en échange de prisonniers palestiniens.Israël, qui contrôle environ 75% du territoire palestinien, a approuvé cette semaine un plan d’assaut contre Gaza-ville, et annoncé le rappel de 60.000 réservistes supplémentaires.Depuis, l’étau militaire se resserre sur Gaza-ville.La Défense locale de Gaza a recensé 46 personnes tuées dans des frappes et tirs israéliens. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante ces bilans, et les affirmations de l’armée. “C’est comme si nous étions en enfer. Je deviens folle”, déclare à l’AFP Oum Ibrahim Younès, une mère de quatre enfants de 43 ans, qui vit dans les ruines de sa maison à Gaza.”Nous attendons la mort, nous en sommes venus à la souhaiter”, témoigne Nivine Ahmed, 47 ans, déplacée avec ses cinq enfants dans une tente à l’ouest de Gaza. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.192 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

L’ONU déclare la famine à Gaza, Netanyahu dénonce un “mensonge”

L’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, Benjamin Netanyahu dénonçant un “mensonge éhonté”, au moment où Israël menace de destruction totale le territoire palestinien si le Hamas n’accepte pas la paix à ses conditions.”Israël n’a pas de politique de famine. Israël a une politique de prévention de la famine”, a affirmé le Premier ministre cité par son bureau. Il a imputé les pénuries “temporaires” aux “vols systématiques de l’aide” par le Hamas, dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre.”C’est la famine, la famine de Gaza”, a déclaré à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. Le constat, précédé de mois d’alertes, s’appuie sur le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) onusien, qui a confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (nord).Le Hamas a appelé à “une action immédiate de l’ONU” pour stopper la guerre, et “l’ouverture sans restriction des points de passage” en vue de “l’entrée urgente et continue de nourriture, médicaments, eau et carburant”.Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de Gazaouis affrontent des conditions “catastrophiques”, le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort.- “Obstruction systématique” -Cette famine “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, a accusé M. Fletcher.La Croix-Rouge a appelé le pays, en tant que puissance occupante, à “subvenir aux besoins de base” des Gazaouis, et Londres lui a imputé un “scandale moral”. Les Affaires étrangères israéliennes ont accusé l’IPC de s’être “détourné de ses propres règles”. Chaque jour des journalistes de l’AFP dans la bande de Gaza voient des foules de Palestiniens de tous âges se ruer sur des distributions alimentaires, dont plusieurs ont provoqué des scènes chaotiques et meurtrières, avec l’énergie du désespoir. Selon l’IPC, la famine devrait gagner les gouvernorats de Deir el-Balah (centre) et Khan Younès (sud) d’ici fin septembre.Le gouvernorat de Gaza – Gaza-ville et ses environs –  représente environ 20% de la superficie du territoire palestinien assiégé. L’ONU y estime actuellement la population à près d’un million de personnes, autant se trouvant dans celui de Deir el-Balah, et plus de 500.000 dans celui de Khan Younès.”Affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”, a rappelé le haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Volker Türk. – “Portes de l’enfer” -Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a  appelé à un “cessez-le-feu immédiat, la libération immédiate de tous les otages et un accès humanitaire total”. Israël avait imposé début mars un total blocus humanitaire aux Gazaouis, entraînant de graves pénuries de nourriture. Il l’a assoupli à partir de fin mai, mais l’aide internationale autorisée à entrer depuis est jugée largement insuffisante par l’ONU et les humanitaires, ce que conteste Israël.En matière militaire, le ministre de la Défense, Israël Katz, a menacé la ville de Gaza de destruction totale si le mouvement islamiste palestinien n’acceptait pas la paix aux termes israéliens. “Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront” jusqu’à ce que le Hamas accepte “les conditions” israéliennes pour mettre fin à la guerre, “principalement la libération de tous les otages et (son) désarmement” a-t-il écrit sur X.Parallèlement, M. Netanyahu, a ordonné jeudi soir l’ouverture de négociations pour  “la libération de tous (les) otages” et la fin de la guerre “dans des conditions acceptables pour Israël”.- “Souhaiter la mort” -Une proposition des médiateurs – Egypte, Qatar et Etats-Unis – en vue d’un cessez-le-feu, acceptée lundi par le Hamas, prévoit, selon des sources palestiniennes, une trêve de 60 jours durant laquelle les otages toujours captifs à Gaza – 49 dont 27 morts selon l’armée – seraient relâchés en deux temps en échange de prisonniers palestiniens.Israël, qui contrôle environ 75% du territoire palestinien, a approuvé cette semaine un plan d’assaut contre Gaza-ville, et annoncé le rappel de 60.000 réservistes supplémentaires.Depuis, l’étau militaire se resserre sur Gaza-ville.La Défense locale de Gaza a recensé 46 personnes tuées dans des frappes et tirs israéliens. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante ces bilans, et les affirmations de l’armée. “C’est comme si nous étions en enfer. Je deviens folle”, déclare à l’AFP Oum Ibrahim Younès, une mère de quatre enfants de 43 ans, qui vit dans les ruines de sa maison à Gaza.”Nous attendons la mort, nous en sommes venus à la souhaiter”, témoigne Nivine Ahmed, 47 ans, déplacée avec ses cinq enfants dans une tente à l’ouest de Gaza. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.192 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

Iran, Europeans to meet as snapback sanctions loom

Iran will meet next week with Britain, France and Germany on its nuclear programme, the parties said Friday, as the European powers warned Tehran to engage swiftly to avoid snapback sanctions.The Islamic republic suspended cooperation with the International Atomic Energy Agency in July in the wake of its 12-day war with Israel, citing the UN nuclear watchdog’s failure to condemn Israeli and US strikes on its nuclear facilities.The European trio — parties to the landmark 2015 Iran nuclear deal — have threatened to trigger a “snapback mechanism” by the end of August.The move would reimpose sweeping UN sanctions lifted under the 2015 agreement unless Iran agrees to curb its uranium enrichment and restore cooperation with IAEA inspectors.”It was agreed that Iran’s talks with the three European countries and the European Union would continue next Tuesday at the level of deputy foreign ministers,” Iran’s foreign ministry said after a phone call between Foreign Minister Abbas Araghchi and senior European diplomats.France confirmed the talks and cautioned that Iran faced a narrowing window of time.”We have just made an important call to our Iranian counterpart regarding the nuclear programme and the sanctions against Iran that we are preparing to reimpose,” said French Foreign Minister Jean-Noel Barrot on X, noting he was joined on the call by his British and German counterparts and the EU’s top diplomat.”Time is running out. A new meeting will take place next week on this issue,” he added.German Foreign Minister Johann Wadephul said on X that his country remained “committed to diplomacy but time is very short”.”Iran needs to engage substantively in order to avoid the activation of snapback,” he said.”We have been clear that we will not let the snapback of sanctions expire unless there is a verifiable and durable deal.”The EU’s foreign policy chief, Kaja Kallas, made a similar statement.”With the deadline for the snapback mechanism fast approaching, Iran’s readiness to engage with the US is crucial. Iran must also fully cooperate” with the IAEA, she said.It was not immediately clear where the talks, the second since the Iran-Israel war, would take place.- Iran warns of snapback ‘consequences’ -Israel in June launched an unprecedented bombing campaign on Iranian nuclear, military and civilian facilities, prompting Tehran to respond with missile strikes on Israel.The United States also joined its ally Israel, targeting key Iranian nuclear sites deep within the country.Iran and the European trio — known as the E3 — held talks in late July at the Iranian consulate in Istanbul, which Tehran described as “frank”.Iran’s 12-day war with Israel derailed its nuclear negotiations with the United States and saw it suspend cooperation with the IAEA.The 2015 nuclear deal was aimed preventing Iran from developing an atomic bomb — an ambition it has consistently denied.The deal was torpedoed in 2018 when Donald Trump, during his first term as US president, unilaterally withdrew the United States from the agreement and slapped crippling sanctions on its economy. Iran has ever since criticized Europe over failing to meet its commitments under the deal.Araghchi reiterated Friday the “lack of legal and moral competence of these countries to resort to the said mechanism” while warning about “the consequences of such an action”.Iran has previously said it would leave the non-proliferation treaty — or NPT — if the mechanism, envisaged in the nuclear deal, is activated by the European parties.The deadline for activating the mechanism ends in October, though Europeans have set an internal target of the end of August to trigger it if diplomacy fails. They have also offered an extension to buy time for talks.Araghchi said Friday that “this is a decision that must essentially be taken by the United Nations Security Council; and while the Islamic Republic of Iran has its own principled positions and views in this regard, it is not involved in this process.”The foreign minister said earlier this month that Iran was working with China and Russia to prevent the snapback of sanctions.burs-rkh/dv