François Bayrou, l’estivant de Matignon

“A la rentrée, il y aura forcément une confrontation entre le réel et les idéologies.” Sur le pont cet été à Matignon, François Bayrou s’échine à convaincre de la nécessité de son plan budgétaire, qui le place plus que jamais sous la menace d’une censure.Le Premier ministre a été reçu jeudi soir par Emmanuel Macron au Fort de Brégançon (Var). Une entente au beau fixe ? Depuis la présentation des grandes lignes du budget, le président “affirme davantage sa confiance dans le gouvernement”, glisse une source proche de Matignon.L’heure est clairement aux encouragements. François Bayrou “est mon ami… mon compagnon de route. Il a les capacités pour tenir ce gouvernement qui n’est pas habituel”, a expliqué Emmanuel Macron à Paris Match, espérant que son Premier ministre, le sixième depuis 2017, puisse rester jusqu’en 2027. Ce qui suppose de survivre aux velléités de censure de la gauche et du Rassemblement national.Oubliés, la nomination à Matignon un rien forcée en décembre, les signes perceptibles d’agacement à l’Élysée des premiers mois ? Le président a défendu le plan d’économies “lucide et courageux” de son Premier ministre, “longuement préparé ensemble”.La fameuse “co-responsabilité” théorisée par M. Bayrou ? “Je n’oublie jamais que le président de la République est l’élu de tous les Français. Aujourd’hui, les conditions de cette co-responsabilité sont mieux affirmées”, expose à l’AFP le Premier ministre. “Le président est responsable de la politique étrangère et de la politique de défense, et chacun des grands projets du gouvernement est discuté avec lui. Mais le gouvernement prend toute sa responsabilité.”Emmanuel Macron et son plus ancien allié ont partie liée. La France insoumise, qui déposera une motion de censure dès la reprise parlementaire prévue en septembre, continue de lier chute du gouvernement et démission du chef de l’État.La tâche s’annonce ardue. En présentant les grandes lignes d’un exercice budgétaire à plus de 43 milliards d’euros d’économies, François Bayrou a braqué les oppositions et les syndicats de salariés, par ailleurs échaudés par sa volonté de réformer à nouveau l’assurance chômage.Le Premier ministre n’a pas pris de vacances. Seulement quelques week-ends à Pau. Et s’est lancé, en pleine pause estivale, dans un exercice de persuasion de l’opinion, à renfort de vidéos Youtube et de podcasts. A Matignon, on se félicite du nombre et du “sérieux” des contributions reçues, par mail (3.650 messages) ou via l’application Agora (1.400 questions et environ 2.000 contributions), auxquelles le destinataire a promis de répondre.- Contribution “des plus fortunés” -“Je ne laisserai pas se durcir un conflit entre pouvoir et Français. C’est le contraire de ma philosophie. Donc l’enjeu, pour moi, est de faire passer le caractère nécessaire, inéluctable de l’effort. C’est un travail de conviction”, explique le Premier ministre.”Je crois que la conscience de la difficulté a commencé à apparaître. Mais l’idée que chacun est concerné, cette idée-là n’est pas encore acceptée”, ajoute-t-il cependant.L’attention s’est focalisée sur la suppression de deux jours fériés sans contrepartie rémunératrice, qui interroge jusque dans les rangs du MoDem et chez Renaissance.”Les mesures peuvent toutes être discutées. C’est d’ailleurs la fonction du débat parlementaire comme des négociations sociales. J’ai dit que j’étais prêt à entendre d’autres propositions; sur les jours fériés, par exemple, peut-être d’autres dates sont-elles possibles. Mais la seule chose pour moi qui n’est pas possible, c’est qu’on renonce à la prise de conscience et à la volonté de sortir du piège infernal dans lequel nous sommes, celui du surendettement”, réaffirme le Premier ministre.Nouvelle étape la semaine prochaine. François Bayrou est attendu mardi à l’évènement de rentrée de la CFDT, puis à celui du Medef, avant une journée incertaine de blocage du pays prévue le 10 septembre.   Comme en début d’année, il lui faudra convaincre les socialistes. En juillet, M. Bayrou a évoqué “une contribution des plus fortunés”, à définir avec les parlementaires. Le sujet n’est “pas tranché”, explique le Premier ministre, qui avait marqué son désaccord, en 2017, avec la suppression de l’ISF. Mais contribution “il y aura. La justice est la condition de l’acceptation de cet effort. Autrement, je manquerais à mes engagements et à mes devoirs.”Sans cela, “même au sein de notre base à nous, ça ne tiendra pas”, explique un proche, qui ajoute une deuxième condition au succès de l’entreprise: “Qu’on ne se fasse pas lâcher par Macron en cours de route.”

Wall Street ouvre en hausse, suspendue au discours du patron de la Fed

La Bourse de New York évolue en hausse vendredi, juste avant le très attendu discours du président de la Réserve Fédérale (Fed) Jerome Powell à Jackson Hole, qui pourrait donner des indications sur la trajectoire monétaire privilégiée par l’institution.Vers 13H40 GMT, le Dow Jones prenait 0,66%, l’indice Nasdaq progressait de 0,24% et l’indice élargi S&P 500 de 0,42%.”Le discours du président de la Fed, Jerome Powell sera probablement le baromètre ultime du marché aujourd’hui”, résument les analystes de Briefing.com.Le président de la banque centrale américaine doit prendre la parole à 14H00 GMT à l’occasion du colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux.Les investisseurs seront à l’affût d’indices pouvant les renseigner sur la trajectoire monétaire privilégiée par l’institution américaine, notamment lors de sa prochaine réunion en septembre.M. Powell va probablement “dire que la Fed est dépendante des données économiques”, prévient Adam Sarhan, de 50 Park Investiments, selon qui les “derniers indicateurs justifient désormais une baisse des taux”, avec notamment un affaiblissement du marché du travail aux Etats-Unis.Par ailleurs, la Fed fait face à la pression du président américain Donald Trump pour baisser ses taux afin de soutenir l’activité. “Il y a un espoir palpable sur le marché que M. Powell adopte un ton plus accommodant”, notent les analystes de Briefing.com. “Mais avec d’autres rapports sur l’inflation à venir d’ici la réunion” du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en septembre, il est probable que le président de l’institution “évoque la nécessité d’attendre de nouvelles données”, ajoutent-ils.La part d’opérateurs privilégiant une baisse de taux – dans une fourchette de 4,00% à 4,25% – à l’issue de la prochaine réunion a baissé depuis la semaine dernière, d’après l’outil de veille de CME, FedWatch, mais reste toutefois majoritaire.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se détendait à 4,30% contre 4,33% à la clôture jeudi.Au tableau des valeurs, la plateforme de vidéoconférences Zoom était recherchée (+7,25% à 78,48 dollars) après avoir publié des résultats et des prévisions supérieures aux attentes du marché, aidé notamment par ses investissements dans l’intelligence artificielle (IA).Le géant des semiconducteurs Nvidia perdait du terrain (-1,06% à 173,12 dollars) à la suite d’information de presse selon lesquelles l’entreprise aurait demandé à certains de ses fournisseurs d’arrêter la production de ses puces H20, conçues pour la Chine.Selon le média américain The Information, cette directive intervient après que le gouvernement chinois a demandé aux entreprises locales de ne plus acheter les puces H20, craignant pour la sécurité du pays.La chaîne de prêt-à-porter à bas coûts Ross Stores gagnait 3,15% à 150,20 dollars après une publication trimestrielle globalement meilleure qu’attendu pour le deuxième trimestre. Le groupe a toutefois mis en avant l’impact négatif des droits de douane sur son activité.La place américaine a digéré cette semaine les résultats de plusieurs grands distributeurs américains dont Target ou le géant Walmart. “La consommation reste forte mais moins qu’au trimestre dernier”, observe M. Sarhan, d’autant que ces entreprises doivent désormais “faire face aux droits de douane” imposés par Donald Trump.Le marché attend toujours d’en savoir plus concernant les négociations commerciales entre Washington et Pékin, la Chine étant l’un des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis.

L’ONU déclare la famine à Gaza

L’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, qu’Israël menace de destruction totale si le Hamas n’accepte pas la paix à ses conditions.Le gouvernement israélien a immédiatement rejeté le rapport onusien, bâti selon lui sur des “mensonges” et “fabriqué ‘sur-mesure'” pour le Hamas, le mouvement islamiste palestinien dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre.”C’est la famine, la famine de Gaza”, a déclaré à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, après des mois de mises en garde humanitaires. Le constat s’appuie sur le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) onusien, qui a confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (nord).Cela confirme “l’ampleur de la catastrophe humanitaire que subit notre peuple en raison de l’agression israélienne”, a réagi le Hamas, appelant à “une action immédiate de l’ONU” pour mettre fin à la guerre, et “l’ouverture sans restriction des points de passage” en vue de “l’entrée urgente et continue de nourriture, médicaments, eau et carburant”.Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de personnes à Gaza affrontent des conditions “catastrophiques”, le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort.- “Obstruction systématique” -Cette famine “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, a accusé M. Fletcher.”Il n’y a pas de famine à Gaza”, a rétorqué le ministère des Affaires étrangères israélien, accusant l’IPC de s’être “détourné de ses propres règles”. Chaque jour des journalistes de l’AFP dans la bande de Gaza assistent à des distributions alimentaires où des foules de Palestiniens de tous âges se ruent en criant, pleurant, suppliant qu’on leur remplisse des gamelles ou casseroles vides tendues avec l’énergie du désespoir. Selon l’IPC, la famine devrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah (centre) et Khan Younès (sud) d’ici à fin septembre.Le gouvernorat de Gaza, qui englobe essentiellement Gaza-ville, représente environ 20% de la superficie du territoire palestinien assiégé. L’ONU y estime actuellement la population à près d’un million de personnes, autant se trouvant dans celui de Deir el-Balah, et plus de 500.000 dans celui de Khan Younès.”Affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”, a rappelé le haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Volker Türk. – “Portes de l’enfer” -“Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité”, a déclaré pour sa part le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, appelant à un “cessez-le-feu immédiat, la libération immédiate de tous les otages et un accès humanitaire total”. Début mars, le gouvernement israélien a imposé à la bande de Gaza – déjà sous blocus israélien depuis plus de 15 ans avant la guerre – un total blocus humanitaire, entraînant de graves pénuries de nourriture. Il l’a assoupli à partir de fin mai, mais la quantité d’aide internationale autorisée à entrer depuis lors est jugée largement insuffisante par l’ONU et les humanitaires, ce que conteste Israël.Avant la déclaration de famine, le ministre de la Défense, Israël Katz, a menacé la ville de Gaza de destruction totale si le Hamas n’acceptait pas la paix aux termes israéliens. “Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront” jusqu’à ce que le Hamas accepte “les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, principalement la libération de tous les otages et (son) désarmement” a-t-il écrit sur X.Parallèlement à la pression militaire, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a annoncé jeudi avoir ordonné des “négociations immédiates” pour  “la libération de tous (les) otages” et “mettre la fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël”.- “Souhaiter la mort” -Sans la citer explicitement, il répondait à la dernière proposition des médiateurs – Egypte, Qatar et Etats-Unis – en vue d’un cessez-le-feu, acceptée lundi par le Hamas. Elle prévoit, selon des sources palestiniennes, une trêve de 60 jours durant laquelle les otages toujours captifs à Gaza (au nombre de 49 dont 27 morts selon l’armée) israélienne) seraient relâchés en deux temps en échange de la libération de prisonniers palestiniens.Israël, qui contrôle aujourd’hui environ 75% du territoire palestinien, a approuvé cette semaine un plan d’assaut contre Gaza-ville, la plus grande du territoire, et annoncé le rappel de 60.000 réservistes supplémentaires.Depuis, l’étau militaire se resserre sur Gaza-ville.”C’est comme si nous étions en enfer. Je deviens folle. Je ne peux pas imaginer être déplacée encore une fois”,  déclare à l’AFP Oum Ibrahim Younès, une mère de quatre enfants de 43 ans, qui vit dans les ruines de sa maison à Gaza.”Le bombardement s’intensifie chaque jour, les explosions ne s’arrêtent jamais. Nous attendons la mort, nous en sommes venus à la souhaiter”, témoigne Nivine Ahmed, 47 ans, déplacée avec ses cinq enfants dans une tente à l’ouest de Gaza. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.192 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, mais qui ne précise pas le nombre de combattants tués.

L’ONU déclare la famine à Gaza

L’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, qu’Israël menace de destruction totale si le Hamas n’accepte pas la paix à ses conditions.Le gouvernement israélien a immédiatement rejeté le rapport onusien, bâti selon lui sur des “mensonges” et “fabriqué ‘sur-mesure'” pour le Hamas, le mouvement islamiste palestinien dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre.”C’est la famine, la famine de Gaza”, a déclaré à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher, après des mois de mises en garde humanitaires. Le constat s’appuie sur le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) onusien, qui a confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (nord).Cela confirme “l’ampleur de la catastrophe humanitaire que subit notre peuple en raison de l’agression israélienne”, a réagi le Hamas, appelant à “une action immédiate de l’ONU” pour mettre fin à la guerre, et “l’ouverture sans restriction des points de passage” en vue de “l’entrée urgente et continue de nourriture, médicaments, eau et carburant”.Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de personnes à Gaza affrontent des conditions “catastrophiques”, le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort.- “Obstruction systématique” -Cette famine “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, a accusé M. Fletcher.”Il n’y a pas de famine à Gaza”, a rétorqué le ministère des Affaires étrangères israélien, accusant l’IPC de s’être “détourné de ses propres règles”. Chaque jour des journalistes de l’AFP dans la bande de Gaza assistent à des distributions alimentaires où des foules de Palestiniens de tous âges se ruent en criant, pleurant, suppliant qu’on leur remplisse des gamelles ou casseroles vides tendues avec l’énergie du désespoir. Selon l’IPC, la famine devrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah (centre) et Khan Younès (sud) d’ici à fin septembre.Le gouvernorat de Gaza, qui englobe essentiellement Gaza-ville, représente environ 20% de la superficie du territoire palestinien assiégé. L’ONU y estime actuellement la population à près d’un million de personnes, autant se trouvant dans celui de Deir el-Balah, et plus de 500.000 dans celui de Khan Younès.”Affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”, a rappelé le haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Volker Türk. – “Portes de l’enfer” -“Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité”, a déclaré pour sa part le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, appelant à un “cessez-le-feu immédiat, la libération immédiate de tous les otages et un accès humanitaire total”. Début mars, le gouvernement israélien a imposé à la bande de Gaza – déjà sous blocus israélien depuis plus de 15 ans avant la guerre – un total blocus humanitaire, entraînant de graves pénuries de nourriture. Il l’a assoupli à partir de fin mai, mais la quantité d’aide internationale autorisée à entrer depuis lors est jugée largement insuffisante par l’ONU et les humanitaires, ce que conteste Israël.Avant la déclaration de famine, le ministre de la Défense, Israël Katz, a menacé la ville de Gaza de destruction totale si le Hamas n’acceptait pas la paix aux termes israéliens. “Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront” jusqu’à ce que le Hamas accepte “les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, principalement la libération de tous les otages et (son) désarmement” a-t-il écrit sur X.Parallèlement à la pression militaire, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a annoncé jeudi avoir ordonné des “négociations immédiates” pour  “la libération de tous (les) otages” et “mettre la fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël”.- “Souhaiter la mort” -Sans la citer explicitement, il répondait à la dernière proposition des médiateurs – Egypte, Qatar et Etats-Unis – en vue d’un cessez-le-feu, acceptée lundi par le Hamas. Elle prévoit, selon des sources palestiniennes, une trêve de 60 jours durant laquelle les otages toujours captifs à Gaza (au nombre de 49 dont 27 morts selon l’armée) israélienne) seraient relâchés en deux temps en échange de la libération de prisonniers palestiniens.Israël, qui contrôle aujourd’hui environ 75% du territoire palestinien, a approuvé cette semaine un plan d’assaut contre Gaza-ville, la plus grande du territoire, et annoncé le rappel de 60.000 réservistes supplémentaires.Depuis, l’étau militaire se resserre sur Gaza-ville.”C’est comme si nous étions en enfer. Je deviens folle. Je ne peux pas imaginer être déplacée encore une fois”,  déclare à l’AFP Oum Ibrahim Younès, une mère de quatre enfants de 43 ans, qui vit dans les ruines de sa maison à Gaza.”Le bombardement s’intensifie chaque jour, les explosions ne s’arrêtent jamais. Nous attendons la mort, nous en sommes venus à la souhaiter”, témoigne Nivine Ahmed, 47 ans, déplacée avec ses cinq enfants dans une tente à l’ouest de Gaza. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.192 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, mais qui ne précise pas le nombre de combattants tués.

UN declares famine in Gaza

The United Nations officially declared a famine in Gaza on Friday, blaming “systematic obstruction of aid” by Israel, hours after Defence Minister Israel Katz threatened to destroy the territory’s largest city.Israel rejected the UN-backed report as “based on Hamas lies laundered through organisations with vested interests”.Hamas urged the United Nations and UN Security Council to “stop the war and lift the siege”, calling for unrestricted access for food, medicine, water and fuel.The Rome-based Integrated Food Security Phase Classification Initiative (IPC) said famine was affecting 500,000 people in the Gaza governorate, which covers about a fifth of the Palestinian territory including Gaza City.Israel has pressed ahead with plans to seize Gaza City despite an international outcry, saying it is key to defeating Hamas.The IPC projected that the famine would expand to Deir el-Balah and Khan Yunis governorates by the end of September, covering around two-thirds of Gaza.With the vast majority of the territory’s population displaced at least once, the UN said nearly a million people currently live in Gaza governorate.UN agencies and aid groups had warned for months of a looming famine in Gaza, where Israel has severely restricted aid and at times completely cut it off during its nearly two-year war with militant group Hamas.The Israeli defence ministry body which oversees civil affairs in the Palestinian territories, known as COGAT, also rejected the report, saying previous editions had “proven inaccurate”.    UN aid chief Tom Fletcher said the famine was entirely preventable, saying food could not get through to the Palestinian territory “because of systematic obstruction by Israel”.UN human rights chief Volker Turk said it was “a war crime to use starvation as a method of warfare” and said it “may also amount to the war crime of wilful killing”.UN Secretary-General Antonio Guterres called for a ceasefire, saying: “We cannot allow this situation to continue with impunity.”- ‘Haunt us all’ -“After 22 months of relentless conflict, over half a million people in the Gaza Strip are facing catastrophic conditions characterised by starvation, destitution and death,” the IPC report said.By the end of September, it expected 614,000 people to be facing the same conditions.It said the deterioration between July and August was the most severe since it began analysing hunger in Gaza, driven by a sharp escalation in the war and restrictions on supplies.In early March, Israel completely banned aid from Gaza for two months, leading to severe shortages of food, medicines and fuel.Speaking in Geneva, the UN’s Fletcher said the famine should “haunt us all”.”It is a famine that we could have prevented if we had been allowed. Yet food stacks up at borders because of systematic obstruction by Israel,” he told reporters.Ahead of the report’s release, US ambassador to Israel Mike Huckabee preemptively attacked its findings. “You know who IS starving? The hostages kidnapped and tortured by uncivilised Hamas savages,” he posted on X. – ‘Gates of hell’ -Speaking earlier on Friday, Katz warned: “The gates of hell will open upon the heads of Hamas’s murderers and rapists in Gaza — until they agree to Israel’s conditions for ending the war, primarily the release of all hostages and their disarmament.”If they do not agree, Gaza, the capital of Hamas, will become Rafah and Beit Hanoun,” he added, referring to two cities in Gaza largely razed during previous Israeli operations.His statement came after Netanyahu said late Thursday he had ordered immediate negotiations aimed at freeing all remaining hostages in Gaza.The Israeli premier added that the push to release the hostages would accompany the operation to take control of Gaza City. Um Ibrahim Younes, a 43-year-old mother of four living in the remains of her destroyed home in Gaza City, said: “It feels like we are in hell. I’m going insane. I cannot imagine being displaced again.”Nivin Ahmed, a 47-year-old mother of five living in a tent west of Gaza City said: “The bombardment intensifies every day, the explosions never stop. We wait for death — we have come to wish for it.”- ‘Hand in hand’ -Earlier this week, the Israeli defence ministry authorised the call-up of roughly 60,000 reservists to help seize Gaza City. The UN humanitarian office has warned that the planned Israeli operation will have “a horrific humanitarian impact” on an already exhausted population.Mediators have been waiting for an official Israeli response to their latest ceasefire proposal, which Hamas accepted earlier this week.Palestinian sources have said the new deal involves staggered hostage releases, while Israel has recently insisted that any deal must include the freeing of all the captives at once.Hamas’s October 2023 attack that sparked the war resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Of the 251 hostages seized during the attack, 49 are still in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.Israel’s offensive has killed at least 62,192 Palestinians, most of them civilians, according to figures from the health ministry in Hamas-run Gaza that the United Nations considers reliable.

FBI raids home of outspoken Trump critic, former adviser

FBI agents on Friday raided and searched the home of one of President Donald Trump’s most outspoken critics, his former national security adviser John Bolton.Agents from the Federal Bureau of Investigation entered Bolton’s home in the Washington suburb of Bethesda early in the morning, an AFP reporter said. A police car with flashing lights was stationed outside the house, while journalists and onlookers gathered in the leafy street.The director of the FBI, Kash Patel, posted on X: “NO ONE is above the law… @FBI agents on mission.”According to The New York Times and other US media outlets, the search was ordered to determine whether Bolton had illegally shared or possessed classified information.Bolton served as Trump’s adviser in his first term and angered the administration with the publication of a highly critical book, “The Room Where it Happened.”Legal efforts to block release of the book for allegedly containing classified information were eventually dropped when Joe Biden replaced Trump in the presidency in 2021.Bolton has since become a highly visible and pugnacious critic of Trump, frequently appearing on television news shows and in print to condemn the man he has called “unfit to be president.”A longtime critic of Iran’s ruling powers, Bolton was a national security hawk and has received death threats from Iranians.The raid by the FBI comes seven months after Trump stripped him — and multiple other critics — of government security protections.Since returning to power in January, Trump has embarked on a campaign to punish political opponents or simply anyone not fitting his right-wing agenda.The onslaught has targeted private individuals like Bolton, senior civil servants, elite universities, law firms and opposition Democratic politicians.