Zéro impôt et luxe à gogo: Dubaï aimante les millionnaires

Dubaï séduit un nombre croissant de millionnaires, attirés par l’environnement favorable aux affaires de l’émirat du Golfe, l’absence d’impôt sur le revenu, et la possibilité d’y mener un train de vie aussi fastueux que décomplexé. De longue date, les Emirats arabes unis, et plus encore leur vitrine étincelante qu’est Dubaï, captent les grandes fortunes régionales. Désormais, celles-ci sont rejointes par des Occidentaux de plus en plus nombreux, selon les agences de conseil spécialisées. La société de conseil Henley & Partners estime que les Emirats arabes unis attireront cette année un nombre sans précédent de 9.800 millionnaires, plus que n’importe quel autre pays au monde.Hub du commerce international et carrefour stratégique entre l’Europe et l’Asie, Dubaï dispose d’un aéroport parmi les plus fréquentés au monde et d’un port à l’activité intense. Dans cette mégapole de 3,5 millions d’habitants, dont 90% d’expatriés, cohabitent main-d’oeuvre à bas coût, influenceurs et millionnaires.Nombre de ces derniers “considèrent que le succès est devenu un handicap dans leur pays d’origine. Ils sont davantage taxés, davantage scrutés et on leur offre moins”, avance Mike Coady, qui dirige Skybound Wealth Management, un cabinet spécialisé dans la gestion de patrimoine. A Dubaï, poursuit-il, la richesse est “normalisée”, à rebours d’une “rhétorique croissante hostile aux riches” ailleurs.  A Londres, affirme-t-il, ses clients “chuchotent” quand ils chiffrent leurs revenus, “ici ils peuvent vivre librement”. – “Meilleur mode de vie” – Pour les mêmes revenus, Dubaï “offre un meilleur mode de vie” qu’ailleurs, met aussi en avant Max Maxwell, PDG de Paddco Real Estate, qui a quitté les Etats-Unis pour les Emirats, dans le podcast britannique “Building Wealth With No Borders”. Dubaï compte déjà 81.200 millionnaires et 20 milliardaires, ce qui en fait l’une des 20 villes les plus riches de la planète. A l’absence d’impôt sur le revenu, un environnement commercial flexible et un accès sans entraves au luxe s’ajoutent parmi ses atouts un taux de criminalité très bas, et la stabilité politique.  Philippe Amarante, de Henley & Partners, souligne que la place permet de faire des affaires avec “très peu de formalités administratives”.  Un programme de “golden visa” offre aussi aux étrangers fortunés ou hautement qualifiés un permis de résidence de dix ans.De quoi nourrir des critiques sur les inégalités abyssales entre ces émigrés et les armées de travailleurs migrants mal rémunérés, qui forment l’épine dorsale de l’économie. Eux sont exposés à des “abus généralisés”, alerte l’ONG Human Rights Watch.- “Acheter un immeuble entier” – La ville connaît depuis des années une frénésie immobilière: gratte-ciels scintillants, villas de luxe, îles artificielles et complexes résidentiels de prestige.  Dépassant New York et Londres réunies, 435 maisons d’une valeur de 10 millions de dollars ou plus y ont été vendues l’année dernière, ce qui en fait le marché le plus actif pour les propriétés haut de gamme, selon Faisal Durrani, du cabinet de conseil immobilier Knight Frank.Désormais, les riches du monde entier y installent leurs familles, leurs entreprises et leurs bureaux privés, “ce qui est nouveau”, relève-t-il. Il affirme être sollicité par des acheteurs, venus de bastions fortunés comme Monaco ou la Suisse, qui “cherchent un appartement à 100 millions de dollars”. “A Dubaï, pour ce prix, vous pouvez acheter un immeuble entier”.M. Coady explique que ses clients installés aux Emirats sont pour la plupart des professionnels trentenaires ou quadragénaires: fondateurs de start-up technologiques, héritiers d’entreprises familiales, consultants ou gestionnaires de fonds.L’un d’eux, un Britannique de 42 ans à la tête d’une société de logiciels, a décidé d’émigrer par crainte d’une taxation des plus-values lors de la vente de son entreprise. La Grande-Bretagne devrait perdre cette année un record de 16.500 millionnaires, estime Henley & Partners.A Dubaï, les autorités ont toutefois dû renforcer leur lutte contre le blanchiment d’argent après l’inscription en 2022 des Emirats sur une “liste grise” internationale, en raison de soupçons de transactions opaques et de l’afflux de capitaux russes dans le sillage de l’invasion de l’Ukraine. Depuis, les Emirats ont extradé plusieurs individus recherchés, dont des barons de la drogue, et obtenu leur retrait de cette liste.

Une Britannique atteinte d’une maladie neurodégénérative retrouve sa voix grâce à l’IA

Eric et Aviva ont grandi sans entendre la voix de leur mère, atteinte d’une maladie neurodégénérative. Mais grâce à un vieil enregistrement audio de cette dernière, exploité par l’intelligence artificielle, il peuvent désormais la découvrir.Il y a 25 ans, alors qu’elle attend son deuxième enfant, Sarah Ezekiel découvre qu’elle souffre d’une maladie dégénérative pouvant conduire certains malades à perdre complètement la parole. Cela fut son cas. Après le choc du diagnostic, elle a pu utiliser un ordinateur et une technologie de synthèse vocale pour communiquer, mais avec une voix robotique, complètement déshumanisée.Ses enfants, Aviva et Eric ont grandi sans jamais connaître le son de la voix de leur mère.Jusqu’au jour où la famille est entrée en contact avec la société britannique Smartbox Assistive Technology. Cette dernière développe des outils de communication, notamment avec l’Intelligence artificielle, pour les personnes en situation de handicap.Objectif: retrouver la véritable voix de Sarah.Pour ce faire, l’entreprise demande à la famille de mettre la main sur de vieux enregistrements de Sarah. Ces derniers doivent être suffisamment longs et de bonne qualité, prévient-elle. Les personnes qui souffrent d’une maladie dégénérative sont aujourd’hui encouragées à enregistrer leur voix le plus tôt possible, afin de pouvoir se tourner vers l’IA.Mais avant l’ère du numérique et des smartphones, il était bien plus rare de disposer d’enregistrements adaptés.Sarah Ezekiel n’a pu retrouver qu’un extrait de sa voix. Tiré d’une vidéo familiale des années 1990, il ne durait que huit secondes et était de mauvaise qualité, le son de sa voix étant parasité par le son d’un programme télé.Mais la société britannique ne s’avoue pas vaincue. Elle commence par isoler la voix de Sarah avant de se servir de l’IA générative.Le résultat dépasse les espérances. La technologie a même réussi à reproduire le léger zozotement de l’intéressée. “Je lui ai envoyé des échantillons, et elle m’a répondu par e-mail en disant qu’elle en avait presque pleuré en l’écoutant”, a dit à l’AFP Simon Poole de la société Smartbox.”Elle l’a fait écouter à une amie qui la connaissait avant qu’elle ne perde sa voix, et cette amie a dit que c’était comme si elle avait retrouvé sa propre voix”, s’est-il encore réjoui auprès de l’AFP. Pour lui, le vrai progrès réside dans le fait qu’avec l’IA, “les voix sont vraiment humaines et expressives, et qu’elle redonne cette humanité qui manquait jusque là à des voix un peu trop synthétiques”.In fine, cela permet de “préserver l’identité de la personne”, observe-t-il.

La Bourse de Paris prudente en attendant Jerome Powell

La Bourse de Paris évolue à l’équilibre vendredi, dans l’attente de l’intervention au colloque des banquiers centraux de Jackson Hole du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, qui pourrait donner des indices sur sa future politique de taux d’intérêt.Vers 9H40 (heure de Paris), le CAC 40 restait stable (-0,01%) à 7.937,46 points, soit un recul de 0,83 point. La veille, il avait terminé en baisse de 0,44%, à 7.938,29 points.”La prudence persiste sur les marchés avant le discours très attendu du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell”, relève Patrick Munnelly, de Tickmill Group.Ils “espèrent que les propos du président de la Fed offriront enfin une lecture plus précise sur la prochaine orientation de la politique monétaire américaine”, détaille John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Jerome Powell doit s’exprimer à 16H00 (heure de Paris) pendant le colloque annuel de Jackson Hole, aux Etats-Unis, qui réunit des banquiers centraux de plusieurs grandes institutions monétaires.”Cet évènement a historiquement été le théâtre d’annonces majeures de politique monétaire. Les marchés sont donc attentifs à toute surprise”, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.La Fed fait face à la pression du président américain Donald Trump pour baisser ses taux afin de soutenir l’activité. Mais elle temporise toujours, attendant d’en savoir davantage sur les conséquences des droits de douane imposés par Donald Trump sur l’inflation dans la première économie mondiale pour prendre une décision.Une hausse des prix trop importante aux Etats-Unis, causée par ces taxes sur les produits importés, empêcherait la banque centrale de mener une politique d’assouplissement monétaire ambitieuse pour soutenir l’activité, car potentiellement inflationniste.”Un ton prudent et restrictif de Powell pourrait accentuer le recul des marchés, trop accommodants ces derniers temps”, relève Ipek Ozkardeskaya.En France, le climat des affaires s’est légèrement détérioré en août, marqué par des opinions défavorables des chefs d’entreprises concernant leurs perspectives d’activité, a indiqué l’Institut national de la statistique (Insee) vendredi. L’indicateur synthétisant le climat des affaires a perdu un point à 95, sous sa moyenne de longue période (100), contre 96 en juillet.Côté obligataire, le taux d’intérêt à dix ans de l’emprunt français restait stable, à 3,46%, au même niveau que la veille en clôture.Air Liquide s’offre un groupe sud-coréenLe groupe français spécialiste des gaz industriels prenait 0,27% à 183,80 euros, après avoir annoncé vendredi un accord en vue d’acquérir DIG Airgas, “acteur majeur” du secteur des gaz industriels en Corée du Sud, pour 2,85 milliards d’euros. Cette opération “positionne Air Liquide sur un marché en forte croissance” et contribuera à la hausse du résultat net “dès l’année suivant l’intégration”, a déclaré le directeur général François Jackow cité dans un communiqué.

Franc-maçonnerie: Pierre Bertinotti élu à la tête du Grand Orient de France

Pierre Bertinotti, professeur d’économie et ancien haut-fonctionnaire, a été élu Grand Maître du Grand Orient de France (GODF), a annoncé vendredi la plus grande organisation franc-maçonne de France.A 72 ans, M. Bertinotti, franc-maçon depuis plus de vingt ans, a été élu jeudi soir au premier tour par les conseillers de l’ordre réunis à Bordeaux, a-t-on appris auprès du GODF. Il est l’une des rares personnalités visibles de cette organisation aux rituels secrets, fondée en 1728, et dont les membres ne sont pas censés révéler leur appartenance.Pierre Bertinotti succède à Nicolas Penin pour une durée d’un an à ce poste, après avoir déjà effectué deux ans au conseil de l’ordre, l’organe de direction du Grand Orient. Les statuts stipulent en effet qu’un mandat au conseil ne peut, quelle que soit la fonction, excéder trois ans.Dans une allocution, le nouveau Grand Maître a axé son discours sur “la refondation du pacte social” constatant de “multiples menaces sur l’état de droit”. “Ce sera le fil rouge de mon mandat”, détaille M. Bertinotti à l’AFP. “Aujourd’hui, la société est fragmentée par les inégalités sociales et les tensions politiques, exacerbées par les réseaux sociaux. Notre méthode, fondée sur le dialogue, l’écoute et le respect de l’autre peut aider la société française.” L’organisation entend également poursuivre son ouverture vers l’extérieur afin de dissiper “les fantasmes autour de la franc-maçonnerie” à travers des engagements concrets, comme par exemple “le bénévolat auprès des Restos du Coeur ou l’implication en tant que conseiller municipal”, précise encore le nouveau Grand Maître.Diplômé de Science Po Paris, HEC et l’Ecole nationale supérieure des postes et télécommunication, le nouveau patron du GODF a notamment été haut-fonctionnaire au ministère des Finances, conseiller municipal de la ville de Metz, d’où il est originaire, et enseigne actuellement l’économie à l’école d’ingénieurs CentraleSupélec.Le Grand Orient de France compte plus de 55.000 membres et environ 1.400 loges, selon les chiffres fournis par l’organisation, ce qui en fait la principale – et la plus ancienne – obédience maçonnique française dont la sensibilité est généralement classée à gauche.L’organisation, qui n’acceptait pas de femmes avant 2010, en compte désormais environ “12 à 13%” parmi ses membres.L’activité principale de la franc-maçonnerie consiste en l’organisation de débats internes sur des sujets de société, tels que la laïcité, l’environnement, les questions sociales ou éthiques.

Le Portugal lutte toujours contre des feux de forêts dévastateurs

Malgré une amélioration de la situation due à la baisse des températures, le Portugal lutte toujours vendredi contre de violents incendies, dont un, dans le centre du pays, mobilise près de 1.600 pompiers appuyés par des moyens aériens, selon la protection civile.Il “pourrait probablement s’agir (…) du plus grand incendie jamais enregistré au Portugal”, a estimé auprès de l’AFP Paulo Fernandes, professeur du Département des Sciences Forestières de l’Université de Tras-Os-Montes, évoquant ce sinistre, qui a éclaté à Arganil il y a une dizaine de jours.Selon des données encore provisoires, M. Fernandes estime la superficie dévastée par cet incendie à quelque 60.000 hectares.Comme l’Espagne voisine, elle aussi touchée par des incendies historiques cet été, le Portugal connaît une accalmie sur le front des feux de forêt depuis jeudi, grâce à une baisse des températures qui devrait se poursuivre dans les prochains jours.Depuis fin juillet, ces incendies ont déjà fait trois morts et plusieurs blessés graves, notamment parmi les pompiers, et détruit habitations et exploitations agricoles.Face à l’ampleur des feux, le Portugal avait demandé il y a une semaine des renforts dans le cadre du mécanisme européen de protection civile. Il compte actuellement sur l’aide de deux appareils suédois, deux Canadairs grecs et un hélicoptère Super Puma français.”Seuls ceux qui ne connaissent pas le pays (…)  peuvent penser qu’il est possible d’être partout, en tout temps, et d’anticiper l’apparition comme la propagation rapide de tous les incendies”, s’est justifié jeudi soir le Premier ministre Luis Montenegro, critiqué pour sa gestion de la catastrophe.A l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire jeudi, il a annoncé une série de mesures d’urgence en faveur des populations touchées, dont le financement, dans la limite de 250.000 euros, de la reconstruction des résidences principales détruites, ou encore des aides pour les agriculteurs.Le chef du gouvernement a également reconnu la nécessité d’engager une réflexion sur la gestion des forêts et le système actuel de protection civile.A la demande de l’opposition, il devra s’expliquer sur la gestion des incendies mercredi prochain au Parlement.Selon les données du Système Européen d’Information sur les Incendies de Forêt (EFFIS), un indicateur de l’observatoire européen Copernicus, près de 276.000 hectares ont brûlé depuis le début de l’année au Portugal.En 2017, plus de 563.000 hectares avaient brûlé, notamment lors d’incendies dévastateurs qui avaient fait 119 morts. La péninsule ibérique est fortement frappée par le réchauffement climatique, provoquant canicules et sécheresses qui favorisent les feux de forêt, selon les experts.

Gamescom: “Black Myth”, “Silksong” et des bérets rouges au menu

Un nouvel épisode pour le jeu vidéo à succès chinois “Black Myth: Wukong”, une pépite de la scène indépendante attendue depuis plus de six ans et des déguisements très français, voici ce qu’il faut retenir du salon Gamescom en Allemagne.. “Black Myth” détrône “Call of Duty”Un gigantesque tigre particulièrement réaliste monté par un guerrier sombre et barbu: en quelques images, “Black Myth: Zhong Kui” a réussi à voler la vedette à “Call of Duty”, l’une des séries du jeu vidéo les plus connues.Le deuxième titre du studio Game Science a reçu un accueil triomphal du public mardi, concluant la soirée d’ouverture du salon pourtant promise à “Call of Duty: Black Ops 7” et ses affrontements futuristes.Le titre bénéficie de l’aura de son prédécesseur, vendu à plus de 25 millions d’exemplaires et plus gros succès de l’année 2024.Sur son site, Game Science a indiqué qu’il s’agissait davantage d’un nouveau chapitre dans sa saga plutôt que d’une suite directe de sa première production, qui adaptait le roman chinois du XVIe siècle “La Pérégrination vers l’Ouest”.Aucune date de sortie n’a été communiquée.. “Hollow Knight: Silksong”Jouable pour la première fois à la Gamescom et annoncé pour le 4 septembre sur consoles et PC, le jeu de plateforme “Hollow Knight: Silksong” a mis fin a une longue attente pour les fans du petit héros aux grands yeux noirs.Annoncée en 2019, cette suite d’une des pépites du jeu vidéo indépendant, développé par un petit studio australien, a provoqué des files d’attente longues de plusieurs heures, forçant les organisateurs à réguler l’accès à son stand.”Je veux jouer au jeu mais il n’y a déjà plus de tickets”, a regretté auprès de l’AFP Jens Ragas, 45 ans, qui avait fait deux heures de route pour l’essayer.”Hollow Knight: Silksong” s’annonce déjà comme l’un des succès de l’année, puisque près de cinq millions de joueurs l’ont déjà inscrit sur leur “liste de souhaits” sur la plateforme de ventes sur PC Steam. Un niveau rarement observé, d’autant plus pour un petit jeu indépendant.Sorti en 2017, le premier “Hollow Knight” s’est écoulé à quinze millions d’exemplaires.. Bérets rouges et marinièresSi les habituels déguisements de guerriers, robots géants et héros de mangas sont de sortie à la Gamescom, bérets rouges et marinières ont également fait leur apparition cette année dans les allées du centre de convention de Cologne, en hommage aux protagonistes du jeu français “Clair Obscur: Expedition E33”, succès surprise sorti en avril et qui s’est écoulé à plus de quatre millions d’exemplaires.Concert sur scène lors de la soirée d’ouverture, karaoké… Difficile sur place d’échapper au titre du studio montpelliérain Sandfall Interactive.Pour de nombreux visiteurs, il pourrait bien remporter le 11 décembre à Los Angeles le prix très convoité du “Jeu de l’année” aux Game Awards, équivalent des Oscars pour les jeux vidéo.. Bunker allemandInstallé au milieu du grand hall consacré aux jeux indépendants, un stand aux allures de bunker d’Allemagne de l’est a attisé la curiosité de bon nombre de joueurs.Poignées à actionner pour charger les obus, manivelles à tourner pour viser des vaisseaux extraterrestres: l’équipe derrière le jeu allemand “PVKK” a recréé à taille réelle la station de commande opérée virtuellement par les joueurs, dans ce titre prévu pour 2026.”Une partie du jeu consiste à manipuler ce canon”, explique l’Allemand Rene Habermann, 37 ans, en charge du développement de cette production singulière qui raconte l’histoire d’une rébellion au sein d’un régime dictatorial.

Gamescom: “Black Myth”, “Silksong” et des bérets rouges au menu

Un nouvel épisode pour le jeu vidéo à succès chinois “Black Myth: Wukong”, une pépite de la scène indépendante attendue depuis plus de six ans et des déguisements très français, voici ce qu’il faut retenir du salon Gamescom en Allemagne.. “Black Myth” détrône “Call of Duty”Un gigantesque tigre particulièrement réaliste monté par un guerrier sombre et barbu: en quelques images, “Black Myth: Zhong Kui” a réussi à voler la vedette à “Call of Duty”, l’une des séries du jeu vidéo les plus connues.Le deuxième titre du studio Game Science a reçu un accueil triomphal du public mardi, concluant la soirée d’ouverture du salon pourtant promise à “Call of Duty: Black Ops 7” et ses affrontements futuristes.Le titre bénéficie de l’aura de son prédécesseur, vendu à plus de 25 millions d’exemplaires et plus gros succès de l’année 2024.Sur son site, Game Science a indiqué qu’il s’agissait davantage d’un nouveau chapitre dans sa saga plutôt que d’une suite directe de sa première production, qui adaptait le roman chinois du XVIe siècle “La Pérégrination vers l’Ouest”.Aucune date de sortie n’a été communiquée.. “Hollow Knight: Silksong”Jouable pour la première fois à la Gamescom et annoncé pour le 4 septembre sur consoles et PC, le jeu de plateforme “Hollow Knight: Silksong” a mis fin a une longue attente pour les fans du petit héros aux grands yeux noirs.Annoncée en 2019, cette suite d’une des pépites du jeu vidéo indépendant, développé par un petit studio australien, a provoqué des files d’attente longues de plusieurs heures, forçant les organisateurs à réguler l’accès à son stand.”Je veux jouer au jeu mais il n’y a déjà plus de tickets”, a regretté auprès de l’AFP Jens Ragas, 45 ans, qui avait fait deux heures de route pour l’essayer.”Hollow Knight: Silksong” s’annonce déjà comme l’un des succès de l’année, puisque près de cinq millions de joueurs l’ont déjà inscrit sur leur “liste de souhaits” sur la plateforme de ventes sur PC Steam. Un niveau rarement observé, d’autant plus pour un petit jeu indépendant.Sorti en 2017, le premier “Hollow Knight” s’est écoulé à quinze millions d’exemplaires.. Bérets rouges et marinièresSi les habituels déguisements de guerriers, robots géants et héros de mangas sont de sortie à la Gamescom, bérets rouges et marinières ont également fait leur apparition cette année dans les allées du centre de convention de Cologne, en hommage aux protagonistes du jeu français “Clair Obscur: Expedition E33”, succès surprise sorti en avril et qui s’est écoulé à plus de quatre millions d’exemplaires.Concert sur scène lors de la soirée d’ouverture, karaoké… Difficile sur place d’échapper au titre du studio montpelliérain Sandfall Interactive.Pour de nombreux visiteurs, il pourrait bien remporter le 11 décembre à Los Angeles le prix très convoité du “Jeu de l’année” aux Game Awards, équivalent des Oscars pour les jeux vidéo.. Bunker allemandInstallé au milieu du grand hall consacré aux jeux indépendants, un stand aux allures de bunker d’Allemagne de l’est a attisé la curiosité de bon nombre de joueurs.Poignées à actionner pour charger les obus, manivelles à tourner pour viser des vaisseaux extraterrestres: l’équipe derrière le jeu allemand “PVKK” a recréé à taille réelle la station de commande opérée virtuellement par les joueurs, dans ce titre prévu pour 2026.”Une partie du jeu consiste à manipuler ce canon”, explique l’Allemand Rene Habermann, 37 ans, en charge du développement de cette production singulière qui raconte l’histoire d’une rébellion au sein d’un régime dictatorial.

JO-2030: Veynes, “étoile ferroviaire” en déclin, rêve de trains

Les Jeux olympiques 2030 vont-ils comme promis faire revivre les petites lignes ferroviaires en déclin des Hautes-Alpes? À “Veynes-la cheminote”, où le guichet SNCF a fermé il y a quelques mois, ces annonces sont accueillies avec prudence.Le 27 juin, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur annonçait au côté du gouvernement un plan d’investissement “historique” de 520 millions d’euros, dont 342 millions pour le ferroviaire dans la perspective des JO d’hiver dans les Alpes. Sont notamment prévus une réduction du temps de trajet Marseille-Briançon, la création d’un pôle d’échanges multimodal à Briançon et des aménagements dans certaines gares. Il s’agit d'”une chance unique de répondre aux attentes actuelles tout en laissant un héritage concret pour le développement des mobilités”, a fait valoir le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. De quoi “bouleverser la vie” des habitants des Hautes-Alpes, département enclavé et privé d’autoroute, a renchéri son président Jean-Marie Bernard (LR).Veynes, ville de 3.200 habitants blottie dans une vallée alpine, est directement concernée: son positionnement fait d’elle une “étoile ferroviaire”, c’est-à-dire un carrefour recevant plusieurs lignes TER (Marseille, Briançon, Grenoble et Valence) ainsi que le train de nuit Paris-Briançon. – Pains de glace -Hasard du calendrier, Veynes célèbre justement cette année les 150 ans de l’arrivée du chemin de fer sur ses terres, véritable révolution à l’époque.Rapidement promue au statut de centre d’entretien et de formation, “Veynes-la-cheminote” abritera jusqu’à 700 familles d’employés du rail dans les années 1930, ce qui la préservera de l’exode rural. Ses puissantes locomotives à vapeur tracteront un peu de tout: du bois, des militaires, des enfants en colonies, des moutons en transhumance et même des pains de glace extraits des glaciers alpins.Ces belles heures semblent pourtant loin: le Buffet de la gare qui jouxte la voie s’est mué depuis 2020 en épicerie-recyclerie associative. Le guichet SNCF est fermé depuis décembre 2024, remplacé une poignée d’heures par semaine par une équipe mobile chargée d'”accompagner les usagers vers les automates”, et qui se déplace -en voiture- de ville en ville. Au poste d’aiguillage, qui supervise le passage d’une trentaine de rames par jour, on vient d’apprendre que l’une des trois voies permettant le croisement des trains en gare, “non conforme”, va fermer pour un an. “Ça impacte tout le plan de transports”, soupirent les employés. – Pas de révolution -Pour ce qui est des JO, “on n’attend pas de révolution”, résume Alexandra Pourroy, membre du collectif Mobil’Hautes-Alpes, créé en 2020 à Gap pour promouvoir des alternatives à l’usage de la voiture individuelle.Selon une enquête de 2021, 82% des Hauts-Alpins “aimeraient” utiliser d’autres modes de transport mais ne le font pas faute de services adaptés, souligne le collectif qui plaide pour que les trains marquent, au minimum, l’arrêt dans les gares fermées.Un autre groupe local de défense du rail, le collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes, dit réclamer en vain depuis des années des aménagements “à coût zéro” sur des correspondances inadaptées ou des problèmes de doublons car/train, explique Nicole Tagand, l’une de ses membres.”On a vraiment de quoi remplir des trains du matin au soir” mais les nouveaux engagements des dirigeants de la région apparaissent “peu précis”, critique-t-elle. “En tant que collectif, on n’est pas pour ou contre les JO, ce n’est pas notre question. On est là pour que notre étoile ferroviaire vive, qu’elle rayonne, c’est-à-dire qu’elle rende service aux gens qui habitent les territoires”.Gérald Griffit, conducteur de train et élu municipal à Veynes, met en garde lui aussi contre le risque de mesures purement “one-shot” mais espère néanmoins du mieux: “Je ne dis pas qu’on aura le RER parisien: mais on aura déjà une réponse à la question du train du quotidien. On pourra avoir 2-3 trains pour pouvoir aller travailler à Gap avant 8H00. Ça sera déjà énorme”, souligne-t-il.Mais beaucoup s’inquiètent aussi des conséquences de la mise en concurrence d’une partie des lignes locales: attribuée en octobre 2025, elle devrait entrer en vigueur fin 2029, soit très peu de temps avant les JO. La SNCF et le groupe franco-allemand Transdev sont candidats.

JO-2030: Veynes, “étoile ferroviaire” en déclin, rêve de trains

Les Jeux olympiques 2030 vont-ils comme promis faire revivre les petites lignes ferroviaires en déclin des Hautes-Alpes? À “Veynes-la cheminote”, où le guichet SNCF a fermé il y a quelques mois, ces annonces sont accueillies avec prudence.Le 27 juin, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur annonçait au côté du gouvernement un plan d’investissement “historique” de 520 millions d’euros, dont 342 millions pour le ferroviaire dans la perspective des JO d’hiver dans les Alpes. Sont notamment prévus une réduction du temps de trajet Marseille-Briançon, la création d’un pôle d’échanges multimodal à Briançon et des aménagements dans certaines gares. Il s’agit d'”une chance unique de répondre aux attentes actuelles tout en laissant un héritage concret pour le développement des mobilités”, a fait valoir le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. De quoi “bouleverser la vie” des habitants des Hautes-Alpes, département enclavé et privé d’autoroute, a renchéri son président Jean-Marie Bernard (LR).Veynes, ville de 3.200 habitants blottie dans une vallée alpine, est directement concernée: son positionnement fait d’elle une “étoile ferroviaire”, c’est-à-dire un carrefour recevant plusieurs lignes TER (Marseille, Briançon, Grenoble et Valence) ainsi que le train de nuit Paris-Briançon. – Pains de glace -Hasard du calendrier, Veynes célèbre justement cette année les 150 ans de l’arrivée du chemin de fer sur ses terres, véritable révolution à l’époque.Rapidement promue au statut de centre d’entretien et de formation, “Veynes-la-cheminote” abritera jusqu’à 700 familles d’employés du rail dans les années 1930, ce qui la préservera de l’exode rural. Ses puissantes locomotives à vapeur tracteront un peu de tout: du bois, des militaires, des enfants en colonies, des moutons en transhumance et même des pains de glace extraits des glaciers alpins.Ces belles heures semblent pourtant loin: le Buffet de la gare qui jouxte la voie s’est mué depuis 2020 en épicerie-recyclerie associative. Le guichet SNCF est fermé depuis décembre 2024, remplacé une poignée d’heures par semaine par une équipe mobile chargée d'”accompagner les usagers vers les automates”, et qui se déplace -en voiture- de ville en ville. Au poste d’aiguillage, qui supervise le passage d’une trentaine de rames par jour, on vient d’apprendre que l’une des trois voies permettant le croisement des trains en gare, “non conforme”, va fermer pour un an. “Ça impacte tout le plan de transports”, soupirent les employés. – Pas de révolution -Pour ce qui est des JO, “on n’attend pas de révolution”, résume Alexandra Pourroy, membre du collectif Mobil’Hautes-Alpes, créé en 2020 à Gap pour promouvoir des alternatives à l’usage de la voiture individuelle.Selon une enquête de 2021, 82% des Hauts-Alpins “aimeraient” utiliser d’autres modes de transport mais ne le font pas faute de services adaptés, souligne le collectif qui plaide pour que les trains marquent, au minimum, l’arrêt dans les gares fermées.Un autre groupe local de défense du rail, le collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes, dit réclamer en vain depuis des années des aménagements “à coût zéro” sur des correspondances inadaptées ou des problèmes de doublons car/train, explique Nicole Tagand, l’une de ses membres.”On a vraiment de quoi remplir des trains du matin au soir” mais les nouveaux engagements des dirigeants de la région apparaissent “peu précis”, critique-t-elle. “En tant que collectif, on n’est pas pour ou contre les JO, ce n’est pas notre question. On est là pour que notre étoile ferroviaire vive, qu’elle rayonne, c’est-à-dire qu’elle rende service aux gens qui habitent les territoires”.Gérald Griffit, conducteur de train et élu municipal à Veynes, met en garde lui aussi contre le risque de mesures purement “one-shot” mais espère néanmoins du mieux: “Je ne dis pas qu’on aura le RER parisien: mais on aura déjà une réponse à la question du train du quotidien. On pourra avoir 2-3 trains pour pouvoir aller travailler à Gap avant 8H00. Ça sera déjà énorme”, souligne-t-il.Mais beaucoup s’inquiètent aussi des conséquences de la mise en concurrence d’une partie des lignes locales: attribuée en octobre 2025, elle devrait entrer en vigueur fin 2029, soit très peu de temps avant les JO. La SNCF et le groupe franco-allemand Transdev sont candidats.