Présidentielle roumaine : contre le candidat pro-européen, une virulente campagne de désinformation

Documents falsifiés, “deepfakes” et attaques personnelles: le candidat pro-européen à la présidentielle en Roumanie, Nicusor Dan, fait l’objet d’une campagne de désinformation et de propagande qui s’intensifie à la veille du second tour, selon des analystes.Pour Roxana Radu, professeur associé à l’université britannique d’Oxford, les attaques observées sur les réseaux sociaux contre le maire de Bucarest apparaissent systématiques et délibérées. “Elles portent la marque d’une campagne coordonnée, avec des contenus diffusés et relayés sur différentes plateformes, puis montant en puissance grâce à des réseaux de bots”, des programmes informatiques robotisés, explique-t-elle à l’AFP.Le premier scrutin du 24 novembre, qui avait vu l’émergence surprise du candidat d’extrême droite Calin Georgescu, avait été annulé par la Cour constitutionnelle après une campagne massive sur TikTok entachée de suspicions d’ingérence russe.Les autorités sont donc cette fois très vigilantes. Avant le premier tour le 4 mai, elles avaient pointé de “nouvelles tentatives de manipulation et d’ingérence menées par des acteurs étatiques”.Sollicitées par l’AFP, elles n’ont pas répondu à ce stade.   Les plateformes Facebook et TikTok, très populaires en Roumanie avec quelque neuf millions d’utilisateurs chacune sur une population de 19 millions d’habitants, assurent être en contact régulier avec le gouvernement et avoir déployé des équipes pour garantir l’intégrité des élections.- Faux diplôme et “propagande LGBT+” -Nicusor Dan, 55 ans, qui fera face dimanche au nationaliste George Simion, 38 ans, arrivé largement en tête du premier tour, est notamment visé par un faux diplôme partagé des milliers de fois sur Facebook, TikTok et X. Le premier édile de la capitale aurait obtenu des notes médiocres au baccalauréat, sauf en mathématiques, sa matière de prédilection. A la clé: un flot de commentaires désobligeants et des doutes sur ses capacités à diriger.Ce document contient des incohérences manifestes, mais il a tout de même forcé M. Dan à exhiber son véritable diplôme à la télévision.Une autre vidéo très relayée laisse entendre que l’élu centriste s’est dit favorable à la diffusion de “propagande LGBT+” dans les programmes scolaires. En réalité, les images intégrales de la discussion montrent le maire de Bucarest expliquant simplement que l’éducation sexuelle doit être introduite “à un âge adapté aux dangers auxquels les enfants sont exposés”.Nicusor Dan est toujours très prudent sur ce sujet et a d’ailleurs été critiqué pour ne pas avoir défendu clairement les droits des personnes LGBT+, dans un pays sous influence de la puissante Eglise orthodoxe.- Attaques personnelles -Le quinquagénaire, qui vit en couple mais n’est pas marié, est aussi la cible d’attaques sur sa vie privée affirmant par exemple que ses enfants ne sont pas baptisés. Ce que lui et sa partenaire ont publiquement démenti.Son naturel réservé est régulièrement moqué dans des montages vidéo ou des “deepfake”, des vidéos très réalistes générées grâce à l’intelligence artificielle.De nombreuses publications le présentent par ailleurs comme atteint de troubles autistiques, un élément repris par George Simion lui-même.Pour Madalina Botan, maître de conférences à l’Université de sciences politiques de Bucarest, de tels narratifs, observés à l’occasion d’autres élections en Europe, “visent à déshumaniser le candidat, à lui ôter toute crédibilité”.- Des algorithmes favorables à l’extrême droite -A l’inverse, George Simion bénéficie d’un terreau favorable sur les réseaux sociaux, où ses messages émotionnels et souvent très virulents sont favorisés par les algorithmes, en particulier sur TikTok. Visée par une enquête de la Commission européenne, l’application appartenant au groupe chinois ByteDance avait dit en mars avoir supprimé plus de 27.000 faux comptes.Mais les biais demeurent importants : selon un rapport publié cette semaine par l’organisation Global Witness, les nouveaux utilisateurs ont été exposés avant le second tour “à près de trois fois plus de contenus d’extrême droite” que du reste du spectre politique. De quoi “compromettre l’intégrité d’une nouvelle élection”, estime l’organisation, accusant TikTok de ne pas avoir pris “de mesures suffisantes”.Une autre étude, menée par la société britannique Refute, a révélé “une campagne d’influence coordonnée” à destination de l’importante diaspora roumaine. Plus de 32.000 vidéos faisant la promotion de MM. Simion et Georgescu ont été détectées. 

Présidentielle roumaine : contre le candidat pro-européen, une virulente campagne de désinformation

Documents falsifiés, “deepfakes” et attaques personnelles: le candidat pro-européen à la présidentielle en Roumanie, Nicusor Dan, fait l’objet d’une campagne de désinformation et de propagande qui s’intensifie à la veille du second tour, selon des analystes.Pour Roxana Radu, professeur associé à l’université britannique d’Oxford, les attaques observées sur les réseaux sociaux contre le maire de Bucarest apparaissent systématiques et délibérées. “Elles portent la marque d’une campagne coordonnée, avec des contenus diffusés et relayés sur différentes plateformes, puis montant en puissance grâce à des réseaux de bots”, des programmes informatiques robotisés, explique-t-elle à l’AFP.Le premier scrutin du 24 novembre, qui avait vu l’émergence surprise du candidat d’extrême droite Calin Georgescu, avait été annulé par la Cour constitutionnelle après une campagne massive sur TikTok entachée de suspicions d’ingérence russe.Les autorités sont donc cette fois très vigilantes. Avant le premier tour le 4 mai, elles avaient pointé de “nouvelles tentatives de manipulation et d’ingérence menées par des acteurs étatiques”.Sollicitées par l’AFP, elles n’ont pas répondu à ce stade.   Les plateformes Facebook et TikTok, très populaires en Roumanie avec quelque neuf millions d’utilisateurs chacune sur une population de 19 millions d’habitants, assurent être en contact régulier avec le gouvernement et avoir déployé des équipes pour garantir l’intégrité des élections.- Faux diplôme et “propagande LGBT+” -Nicusor Dan, 55 ans, qui fera face dimanche au nationaliste George Simion, 38 ans, arrivé largement en tête du premier tour, est notamment visé par un faux diplôme partagé des milliers de fois sur Facebook, TikTok et X. Le premier édile de la capitale aurait obtenu des notes médiocres au baccalauréat, sauf en mathématiques, sa matière de prédilection. A la clé: un flot de commentaires désobligeants et des doutes sur ses capacités à diriger.Ce document contient des incohérences manifestes, mais il a tout de même forcé M. Dan à exhiber son véritable diplôme à la télévision.Une autre vidéo très relayée laisse entendre que l’élu centriste s’est dit favorable à la diffusion de “propagande LGBT+” dans les programmes scolaires. En réalité, les images intégrales de la discussion montrent le maire de Bucarest expliquant simplement que l’éducation sexuelle doit être introduite “à un âge adapté aux dangers auxquels les enfants sont exposés”.Nicusor Dan est toujours très prudent sur ce sujet et a d’ailleurs été critiqué pour ne pas avoir défendu clairement les droits des personnes LGBT+, dans un pays sous influence de la puissante Eglise orthodoxe.- Attaques personnelles -Le quinquagénaire, qui vit en couple mais n’est pas marié, est aussi la cible d’attaques sur sa vie privée affirmant par exemple que ses enfants ne sont pas baptisés. Ce que lui et sa partenaire ont publiquement démenti.Son naturel réservé est régulièrement moqué dans des montages vidéo ou des “deepfake”, des vidéos très réalistes générées grâce à l’intelligence artificielle.De nombreuses publications le présentent par ailleurs comme atteint de troubles autistiques, un élément repris par George Simion lui-même.Pour Madalina Botan, maître de conférences à l’Université de sciences politiques de Bucarest, de tels narratifs, observés à l’occasion d’autres élections en Europe, “visent à déshumaniser le candidat, à lui ôter toute crédibilité”.- Des algorithmes favorables à l’extrême droite -A l’inverse, George Simion bénéficie d’un terreau favorable sur les réseaux sociaux, où ses messages émotionnels et souvent très virulents sont favorisés par les algorithmes, en particulier sur TikTok. Visée par une enquête de la Commission européenne, l’application appartenant au groupe chinois ByteDance avait dit en mars avoir supprimé plus de 27.000 faux comptes.Mais les biais demeurent importants : selon un rapport publié cette semaine par l’organisation Global Witness, les nouveaux utilisateurs ont été exposés avant le second tour “à près de trois fois plus de contenus d’extrême droite” que du reste du spectre politique. De quoi “compromettre l’intégrité d’une nouvelle élection”, estime l’organisation, accusant TikTok de ne pas avoir pris “de mesures suffisantes”.Une autre étude, menée par la société britannique Refute, a révélé “une campagne d’influence coordonnée” à destination de l’importante diaspora roumaine. Plus de 32.000 vidéos faisant la promotion de MM. Simion et Georgescu ont été détectées. 

Fin des premiers pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens depuis 2022

Les premiers pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens pour trouver une issue à la guerre se sont terminés vendredi à Istanbul après moins de deux heures de discussions, Kiev accusant Moscou d’avoir formulé des demandes territoriales “inacceptables”.En l’absence des présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui a ordonné à son armée d’envahir l’Ukraine le 24 février 2022 et qui n’a pas fait le déplacement en Turquie, les espoirs de progrès substantiels étaient minces.Les deux délégations, menées par le ministre de la Défense côté ukrainien et par un conseiller de second plan côté russe, s’étaient retrouvées en début d’après-midi, entourées des médiateurs turcs.Environ 1H40 plus tard, la rencontre au palais de Dolmabahçe était terminée et la teneur des échanges n’a pas été encore dévoilée.Selon une source diplomatique ukrainienne interrogée par l’AFP, les négociateurs russes ont “présenté des demandes inacceptables qui vont au-delà de ce qui a été discuté avant la réunion”, dont le retrait des forces de Kiev de “vastes parties du territoire” ukrainien, avant l’instauration du cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et ses alliés.Cette source a néanmoins précisé qu’une reprise de ces pourparlers vendredi est encore “possible”, mais pas encore “prévue”.Plus tôt, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, avait martelé qu’obtenir de la Russie un “cessez-le-feu inconditionnel” était la “priorité”, ainsi que l’organisation d’une rencontre entre les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.Autres requêtes ukrainiennes : le retour des enfants ukrainiens “déportés” en Russie selon Kiev – ce que Moscou dément – et un important échange de prisonniers de guerre.Le négociateur russe, Vladimir Medinski, avait lui indiqué que Moscou voulait discuter des “causes profondes” du conflit et considérait ces pourparlers comme “la suite” de ceux, avortés, menés en 2022.- “Premier signal” -En déplacement en Albanie pour un sommet européen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé ses alliés à “une réaction forte” et des “sanctions” contre Moscou en cas d’échec des discussions.Emmanuel Macron a lui estimé que la Russie n’avait pas “pas envie” de conclure un cessez-le-feu en Ukraine et qu’il allait falloir mettre une “pression accrue” pour l’y contraindre.De son côté, le chancelier allemand Friedrich Merz s’est félicité de la tenue même des négociations entre Russes et Ukrainiens, estimant qu’il s’agissait d’un “premier signal, tout petit mais positif”.Dans cet intense ballet diplomatique, Donald Trump avait dit la veille être prêt à rencontrer le chef de l’Etat russe “dès qu’il sera possible d’organiser” un sommet, sans quoi “rien ne se passera” concernant le règlement du conflit.Une telle rencontre est “certainement nécessaire”, a acquiescé le Kremlin vendredi.Jeudi, Russes et Ukrainiens avaient échangé des invectives, M. Zelensky qualifiant l’équipe envoyée par Moscou à Istanbul de “pure façade”, la diplomatie russe le traitant en retour de “clown”.Si M. Medinski a assuré jeudi que la Russie était prête à de “possibles compromis”, le Kremlin maintient des revendications maximalistes : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.M. Poutine souhaite, comme l’a souligné son négociateur, que les nouvelles discussions s’inscrivent dans “la suite” de ces pourparlers avortés il y a trois ans, aux cours desquels les Russes avaient campé sur ces positions maximalistes, inacceptables pour Kiev et ses alliés.- “Le massacre doit cesser” -“Le massacre doit cesser”, a de son côté averti le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, présent à Istanbul.Avant les discussions russo-ukrainiennes, Turcs, Ukrainiens et Américains avaient échangé ensemble environ une heure, ont affirmé des sources turques, en marge d’entretiens entre responsables ukrainiens et sécuritaires européens, accompagnés de l’émissaire américain Keith Kellogg, d’après une source ukrainienne.Le week-end dernier, Vladimir Poutine avait surpris en proposant des négociations directes. Mais, mis au défi par Volodymyr Zelensky de se rendre à Istanbul pour négocier avec lui, le président russe n’a pas fait le déplacement.Les Européens et Kiev avaient réclamé un cessez-le-feu préalable avant toute discussion entre Kiev et Moscou. Une demande rejetée par M. Poutine, au motif qu’une trêve prolongée permettrait à l’armée ukrainienne de se renforcer en recevant des armes occidentales, alors que les soldats russes ont l’avantage sur le front.”Il est d’une importance cruciale qu’un cessez-le-feu soit mis en Å“uvre dès que possible”, a insisté vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan FidanLa Russie “ne veut pas la paix”, a déploré le même jour la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, tandis que le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a jugé que Moscou avait fait une “énorme erreur” en envoyant à Istanbul une équipe de “second rang”.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a pour sa part promis d'”accroître la pression” sur la Russie.La Chine, proche partenaire de la Russie, a de son côté répété vouloir un accord de paix “juste” et “durable”.bur-ant-rbj-pop/thm

Fin des premiers pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens depuis 2022

Les premiers pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens pour trouver une issue à la guerre se sont terminés vendredi à Istanbul après moins de deux heures de discussions, Kiev accusant Moscou d’avoir formulé des demandes territoriales “inacceptables”.En l’absence des présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui a ordonné à son armée d’envahir l’Ukraine le 24 février 2022 et qui n’a pas fait le déplacement en Turquie, les espoirs de progrès substantiels étaient minces.Les deux délégations, menées par le ministre de la Défense côté ukrainien et par un conseiller de second plan côté russe, s’étaient retrouvées en début d’après-midi, entourées des médiateurs turcs.Environ 1H40 plus tard, la rencontre au palais de Dolmabahçe était terminée et la teneur des échanges n’a pas été encore dévoilée.Selon une source diplomatique ukrainienne interrogée par l’AFP, les négociateurs russes ont “présenté des demandes inacceptables qui vont au-delà de ce qui a été discuté avant la réunion”, dont le retrait des forces de Kiev de “vastes parties du territoire” ukrainien, avant l’instauration du cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et ses alliés.Cette source a néanmoins précisé qu’une reprise de ces pourparlers vendredi est encore “possible”, mais pas encore “prévue”.Plus tôt, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, avait martelé qu’obtenir de la Russie un “cessez-le-feu inconditionnel” était la “priorité”, ainsi que l’organisation d’une rencontre entre les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.Autres requêtes ukrainiennes : le retour des enfants ukrainiens “déportés” en Russie selon Kiev – ce que Moscou dément – et un important échange de prisonniers de guerre.Le négociateur russe, Vladimir Medinski, avait lui indiqué que Moscou voulait discuter des “causes profondes” du conflit et considérait ces pourparlers comme “la suite” de ceux, avortés, menés en 2022.- “Premier signal” -En déplacement en Albanie pour un sommet européen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé ses alliés à “une réaction forte” et des “sanctions” contre Moscou en cas d’échec des discussions.Emmanuel Macron a lui estimé que la Russie n’avait pas “pas envie” de conclure un cessez-le-feu en Ukraine et qu’il allait falloir mettre une “pression accrue” pour l’y contraindre.De son côté, le chancelier allemand Friedrich Merz s’est félicité de la tenue même des négociations entre Russes et Ukrainiens, estimant qu’il s’agissait d’un “premier signal, tout petit mais positif”.Dans cet intense ballet diplomatique, Donald Trump avait dit la veille être prêt à rencontrer le chef de l’Etat russe “dès qu’il sera possible d’organiser” un sommet, sans quoi “rien ne se passera” concernant le règlement du conflit.Une telle rencontre est “certainement nécessaire”, a acquiescé le Kremlin vendredi.Jeudi, Russes et Ukrainiens avaient échangé des invectives, M. Zelensky qualifiant l’équipe envoyée par Moscou à Istanbul de “pure façade”, la diplomatie russe le traitant en retour de “clown”.Si M. Medinski a assuré jeudi que la Russie était prête à de “possibles compromis”, le Kremlin maintient des revendications maximalistes : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.M. Poutine souhaite, comme l’a souligné son négociateur, que les nouvelles discussions s’inscrivent dans “la suite” de ces pourparlers avortés il y a trois ans, aux cours desquels les Russes avaient campé sur ces positions maximalistes, inacceptables pour Kiev et ses alliés.- “Le massacre doit cesser” -“Le massacre doit cesser”, a de son côté averti le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, présent à Istanbul.Avant les discussions russo-ukrainiennes, Turcs, Ukrainiens et Américains avaient échangé ensemble environ une heure, ont affirmé des sources turques, en marge d’entretiens entre responsables ukrainiens et sécuritaires européens, accompagnés de l’émissaire américain Keith Kellogg, d’après une source ukrainienne.Le week-end dernier, Vladimir Poutine avait surpris en proposant des négociations directes. Mais, mis au défi par Volodymyr Zelensky de se rendre à Istanbul pour négocier avec lui, le président russe n’a pas fait le déplacement.Les Européens et Kiev avaient réclamé un cessez-le-feu préalable avant toute discussion entre Kiev et Moscou. Une demande rejetée par M. Poutine, au motif qu’une trêve prolongée permettrait à l’armée ukrainienne de se renforcer en recevant des armes occidentales, alors que les soldats russes ont l’avantage sur le front.”Il est d’une importance cruciale qu’un cessez-le-feu soit mis en Å“uvre dès que possible”, a insisté vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan FidanLa Russie “ne veut pas la paix”, a déploré le même jour la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, tandis que le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a jugé que Moscou avait fait une “énorme erreur” en envoyant à Istanbul une équipe de “second rang”.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a pour sa part promis d'”accroître la pression” sur la Russie.La Chine, proche partenaire de la Russie, a de son côté répété vouloir un accord de paix “juste” et “durable”.bur-ant-rbj-pop/thm

Cyril Hanouna, “Tout beau tout 9” à la télé, “Tout beau tout Fun” à la radio

On connaît le titre des deux nouvelles émissions de Cyril Hanouna: l’ex-vedette de C8 animera à la rentrée “Tout beau tout 9” sur W9, ainsi que “Tout beau tout Fun” sur Fun Radio, a confirmé à l’AFP le groupe M6 vendredi.A la télé, “l’émission s’appellera +Tout beau tout 9+, avec un 9″, avait expliqué Cyril Hanouna lundi dans son émission quotidienne sur Europe 1, où il officie encore jusqu’à la fin de la saison.Auparavant, ce nom avait été dévoilé par l’expert média Clément Garin puis le site de Jean-Marc Morandini.”Le nom, je l’ai eu très vite”, avait ajouté M. Hanouna.Il a expliqué qu’au moment du projet de fusion entre M6 et TF1, finalement avorté en septembre 2022, il avait envisagé de racheter W9 si celle-ci était mise en vente: “A l’époque, je m’étais dit +Si je fais une nouvelle émission sur W9, je l’appellerai comme cela+”. Du côté des ondes, “rendez-vous à la rentrée sur Fun Radio pour +Tout beau tout Fun+”, a écrit Cyril Hanouna vendredi sur X, confirmant une information du Parisien.Ces deux nouveaux programmes quotidiens doivent débuter le 1er septembre dans l’après-midi sur Fun Radio, et en avant-soirée sur W9.Le roi du clash, aux manettes pendant 15 ans de l’émission “Touche pas à mon poste”, officiait jusque fin février sur la chaîne C8. Il avait poursuivi l’émission en mars en ligne, avant d’entamer une relative “diète médiatique”.C8, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause de ses dérapages, a cessé d’émettre après le non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.Le recrutement de sa vedette a fait grincer des dents au sein du groupe M6.En avril, le président du groupe, David Larramendy, a redit que la nouvelle émission télé de Cyril Hanouna serait centrée “sur le divertissement”, sans “discours politisé”. “L’idée n’est pas de faire une émission lisse”, avait-il précisé, qualifiant W9 de “petite soeur +poil à gratter+ de M6”.