Ligue 1: Suspense pour la C1, effroi pour Saint-Étienne
Nice, Lille ou Strasbourg? Les trois clubs sont sur la même ligne pour décrocher l’ultime billet vers la Ligue des champions lors de la 34e et dernière journée de Ligue 1, où Saint-Etienne n’a plus son destin en main pour éviter la relégation, samedi (tous les matches à 21h00).. Course à la C1: Nice a la mainIl faudrait un miracle pour Lyon (7e, 54 pts), qui reçoit Angers (13e), déjà sauvé. Mais avec trois équipes à 57 points et des différences de buts proches, le dernier chapitre de la saison annonce des rebondissements pour décrocher la quatrième place, qualificative pour les barrages de la prochaine Ligue des champions.L’incertitude est d’autant plus grande que Nice (4e, +19), Lille (5e, +15) et Strasbourg (6e, +13) ont perdu lors de la 33e journée et raté une occasion de prendre le large.Nice garde un souffle d’avance et joue à domicile contre Brest (8e). Mais les Bretons ont prouvé en battant Lille (2-0) la journée précédente qu’ils prenaient leur rôle d’arbitre à cÅ“ur et jouaient la fin de saison à fond.Le Losc reçoit Reims, 14e et qui lutte pour le maintien. Mais les Dogues ont donné des signes de fatigue en cette fin de saison, où ils sont allés jusqu’en 8e de finale de Ligue des champions.S’ils veulent retourner en C1, il leur faut battre les Champenois et espérer que leurs rivaux s’inclinent, ou remonter leur quatre points de différence de buts.Strasbourg aussi reçoit une équipe qui veut sauver sa place en L1, Le Havre (16e). Les Alsaciens seront très certainement privés de leur meilleur buteur, le Néerlandais Emanuel Emegha, blessé.Les perdants de cette course se consoleront avec les accessits vers la Ligue Europa et la Ligue Conférence. La 7e place sera qualificative pour la C4 si le Paris SG bat Reims en finale de la Coupe de France, le 24 mai.Le PSG, champion, Marseille et Monaco sont déjà qualifiés directement pour la C1. Pour garder sa place de dauphin, l’OM, un point devant Monaco, reçoit Rennes alors que le club de la Principauté joue à Lens.. Course au maintien: Les Verts en dangerSaint-Étienne dépend des résultats de ses concurrents pour ne pas retourner en Ligue 2 aussitôt après être remonté, mais il reçoit dans son chaudron de Geoffroy-Guichard Toulouse, qui n’a plus rien à jouer, alors que Le Havre se rend en Alsace chez un candidat à l’Europe.Avec 30 points et une différence de buts rédhibitoire (-37), les Verts ne peuvent espérer qu’un sursis: accrocher la 16e place, synonyme de barrage contre le vainqueur de Metz-Dunkerque.Pour cela il faut commencer par battre le Téfécé, même si Saint-Étienne est privé de son buteur belge Lucas Stassin, blessé.Il faudrait pour les Verts que le HAC (31 pts, -32) ne gagne pas à Strasbourg.Les Normands peuvent échapper à la place de barragiste s’ils rattrapent Nantes (33 pts, -16) ou Reims (33 pts, -13). Les Canaris reçoivent Montpellier, relégué de longue date, et les Rémois vont à Lille.Reims a aussi en tête sa finale de Coupe de France contre le PSG. Ce grand rendez-vous, pour un club qui n’a plus rien gagné depuis 1962 et un sixième titre de champion de France, est pour l’instant dans l’ombre de la course au maintien.Si Reims devait terminer à la 16e place, la Ligue de football professionnel (LFP) a prévu de modifier les dates du barrage aller-retour L1/L2, programmé pour l’heure les jeudi 22 mai et dimanche 25 mai. Elle avancerait le match aller de quelques jours et repousserait également le retour.
Ligue 1: Suspense pour la C1, effroi pour Saint-Étienne
Nice, Lille ou Strasbourg? Les trois clubs sont sur la même ligne pour décrocher l’ultime billet vers la Ligue des champions lors de la 34e et dernière journée de Ligue 1, où Saint-Etienne n’a plus son destin en main pour éviter la relégation, samedi (tous les matches à 21h00).. Course à la C1: Nice a la mainIl faudrait un miracle pour Lyon (7e, 54 pts), qui reçoit Angers (13e), déjà sauvé. Mais avec trois équipes à 57 points et des différences de buts proches, le dernier chapitre de la saison annonce des rebondissements pour décrocher la quatrième place, qualificative pour les barrages de la prochaine Ligue des champions.L’incertitude est d’autant plus grande que Nice (4e, +19), Lille (5e, +15) et Strasbourg (6e, +13) ont perdu lors de la 33e journée et raté une occasion de prendre le large.Nice garde un souffle d’avance et joue à domicile contre Brest (8e). Mais les Bretons ont prouvé en battant Lille (2-0) la journée précédente qu’ils prenaient leur rôle d’arbitre à cÅ“ur et jouaient la fin de saison à fond.Le Losc reçoit Reims, 14e et qui lutte pour le maintien. Mais les Dogues ont donné des signes de fatigue en cette fin de saison, où ils sont allés jusqu’en 8e de finale de Ligue des champions.S’ils veulent retourner en C1, il leur faut battre les Champenois et espérer que leurs rivaux s’inclinent, ou remonter leur quatre points de différence de buts.Strasbourg aussi reçoit une équipe qui veut sauver sa place en L1, Le Havre (16e). Les Alsaciens seront très certainement privés de leur meilleur buteur, le Néerlandais Emanuel Emegha, blessé.Les perdants de cette course se consoleront avec les accessits vers la Ligue Europa et la Ligue Conférence. La 7e place sera qualificative pour la C4 si le Paris SG bat Reims en finale de la Coupe de France, le 24 mai.Le PSG, champion, Marseille et Monaco sont déjà qualifiés directement pour la C1. Pour garder sa place de dauphin, l’OM, un point devant Monaco, reçoit Rennes alors que le club de la Principauté joue à Lens.. Course au maintien: Les Verts en dangerSaint-Étienne dépend des résultats de ses concurrents pour ne pas retourner en Ligue 2 aussitôt après être remonté, mais il reçoit dans son chaudron de Geoffroy-Guichard Toulouse, qui n’a plus rien à jouer, alors que Le Havre se rend en Alsace chez un candidat à l’Europe.Avec 30 points et une différence de buts rédhibitoire (-37), les Verts ne peuvent espérer qu’un sursis: accrocher la 16e place, synonyme de barrage contre le vainqueur de Metz-Dunkerque.Pour cela il faut commencer par battre le Téfécé, même si Saint-Étienne est privé de son buteur belge Lucas Stassin, blessé.Il faudrait pour les Verts que le HAC (31 pts, -32) ne gagne pas à Strasbourg.Les Normands peuvent échapper à la place de barragiste s’ils rattrapent Nantes (33 pts, -16) ou Reims (33 pts, -13). Les Canaris reçoivent Montpellier, relégué de longue date, et les Rémois vont à Lille.Reims a aussi en tête sa finale de Coupe de France contre le PSG. Ce grand rendez-vous, pour un club qui n’a plus rien gagné depuis 1962 et un sixième titre de champion de France, est pour l’instant dans l’ombre de la course au maintien.Si Reims devait terminer à la 16e place, la Ligue de football professionnel (LFP) a prévu de modifier les dates du barrage aller-retour L1/L2, programmé pour l’heure les jeudi 22 mai et dimanche 25 mai. Elle avancerait le match aller de quelques jours et repousserait également le retour.
Au procès Le Scouarnec, le travail délicat et “informel” des psychologues de France Victimes
Malaises, nausées ou crises de larmes: “Au début, ç’a été très intense”, se souvient l’une des psychologues de l’association France Victimes 56 chargée d’épauler victimes, proches, voire témoins lors du procès à Vannes du pédocriminel Joël Le Scouarnec.Reconnaissables à leurs chasubles bleues, les psychologues suivent les audiences assises au milieu des parties civiles depuis l’ouverture du procès le 24 février et jusqu’à sa fin prévue le 28 mai.L’ancien chirurgien Joël Le Scouarnec est jugé pour violences sexuelles sur 299 patients, la plupart mineurs lors des faits, pendant des décennies.La mission des psychologues a consisté en “de l’accompagnement à l’audience, beaucoup de soutien moral”, explique à l’AFP la responsable opérationnelle de l’association, Carine Duneuf-Jardin.L’accompagnement des parties civiles pendant une procédure pénale fait partie des missions habituelles de France Victimes 56. “Ce qui est exceptionnel, c’est de le faire au quotidien pendant plusieurs mois”, poursuit Carine Duneuf-Jardin. Le tout à effectif et budget constant.Selon les jours, une seule des deux femmes psychologues s’y rend ou elles y vont à deux ou encore accompagnées de bénévoles de l’association. “Nous sommes présentes dès l’ouverture en salle d’audience, en essayant de s’asseoir pour avoir la vue la plus large sur les parties civiles présentes”, décrit l’une d’elles, Alix Vuillefroy.”Au début, ç’a été très intense” avec “des épisodes de dissociation, des malaises, des nausées, des vertiges, des crises de larmes”, rapporte-t-elle.L’association a été “sollicitée à près de 80 reprises les trois premières semaines du procès”, a indiqué la cour d’appel de Rennes, chargée de l’organisation.”Nous sommes vigilantes à ce qu’il n’y ait pas une partie civile qui s’effondre”, ajoute Alix Vuillefroy. Les psychologues peuvent “apporter un verre d’eau, proposer une sortie de la salle dans le couloir pour avoir un petit entretien improvisé”, détaille-t-elle. “C’est beaucoup d’informel.”Depuis l’ouverture du procès, elles ont aussi pris en charge des proches des parties civiles ou des témoins, comme un des fils de Joël Le Scouarnec et sa compagne, lorsque le pédocriminel a avoué à l’audience des abus sexuels sur sa petite-fille.- “Soupape” -“Ce n’est pas une psychothérapie”, mais “un soutien ponctuel”, insiste Alix Vuillefroy.Amélie Lévêque, 43 ans, a bénéficié d’une prise en charge au début du procès, raconte-t-elle à l’AFP. “C’était très difficile car je commençais à ressentir de la peine pour Le Scouarnec”, qui a reconnu l’avoir violée quand elle avait neuf ans. “Je ne savais pas à qui le dire”, confie-t-elle.Elle se tourne alors vers une psychologue de France Victimes 56. “Elle m’a bien aidée, elle m’a expliqué ce qui se passait”, rapporte Amélie Lévêque, qui a été suivie par un psychologue “en pointillé” par le passé, mais pas pendant le procès.”C’était une vraie béquille et une vraie belle rencontre”, souligne-t-elle, les deux femmes ayant pu “papoter” les jours suivants en salle d’audience, le contact se maintenant même par SMS hors tribunal.Les psychologues jouent un rôle de “soupape” pour les parties civiles, alors que “chaque parole peut nous faire exploser” et qu’il peut être délicat d’en parler entre parties civiles, précise Amélie Lévêque. Des victimes “ont pu trouver une oreille attentive à des moments délicats”, par exemple après être passées à la barre, note Me Francesca Satta, avocate de plusieurs d’entre elles.Mais pour Me Marie Grimaud, spécialiste dans le domaine de l’enfance maltraitée, qui représente une quarantaine de parties civiles à Vannes, la prise en charge thérapeutique des victimes doit se penser avant même un procès.”On ne peut pas commencer une thérapie en plein procès car le traumatisme est trop à vif”, estime-t-elle, en signalant que certains de ses clients peuvent mal percevoir la présence des chasubles bleues au tribunal.”Il est trop compliqué de comprendre l’apport d’un psy en plein procès” pour des personnes qui n’ont jamais été suivies, considère l’avocate, qui suggère la mise en place d'”un retour sur expérience avec France Victimes”.
Coupe d’Angleterre: Jean-Philippe Mateta, le “Big Man” de Crystal Palace
Après des débuts poussifs, Jean-Philippe Mateta a fait son nid chez les Eagles de Crystal Palace et conquis le coeur des supporters, qui attendent désormais de voir leur “Big Man” briller contre Manchester City, samedi à Wembley en finale de la Coupe d’Angleterre.L’imposant attaquant (1,92 m) né à Sevran, en Seine-Saint-Denis, s’apprête à disputer son 150e match avec le club du sud de Londres, et tous deux partagent le même rêve: remporter enfin un premier trophée majeur.A 27 ans, Mateta occupe une place centrale dans l’attaque de Palace, avec Eberechi Eze et Ismaïla Sarr à ses côtés, une évidence désormais après des premières années plus timorées.”The Big Man”, comme le surnomme l’entraîneur Oliver Glasner, a débuté en mode diesel dans la banlieue sud de la capitale britannique, qu’il a rejointe en janvier 2021 depuis Mayence, avant de prendre son envol lors des deux dernières saisons.”Nous pensons que les footballeurs sont des marchandises qu’il suffit de prendre et de déplacer, mais ce sont des êtres humains. Il a donc fallu un certain temps pour qu’il s’adapte”, déclare Neil Shaw, un supporter de Palace rencontré par l’AFP devant le stade de Selhurst Park.Mais désormais, affirme-t-il, tout le public est derrière lui. “Il adore interagir avec les supporters”, “c’est vraiment un joueur passionné”, avec une “grande personnalité”.- Célébration et chanson -Le numéro 14 a pris l’habitude d’haranguer la foule, ses chevauchées provoquent des grondements de plaisir et ses buts s’accompagnent d’une célébration très attendue, la “corner flag celebration” où il vient décrocher un coup de pied acrobatique dans les poteaux de corner.Les supporters de l’équipe de France y ont eu droit aussi, l’été dernier durant les Jeux olympiques, où “JP” Mateta a brillé avec cinq buts en six matches, notamment contre l’Argentine, l’Egypte (doublé en demi-finales) puis en finale contre l’Espagne (défaite en prolongation).La plupart ont probablement découvert ce joueur au style old school, reconnaissable à son maillot rentré dans le short, formé à Sevran puis passé par Drancy et Châteauroux, en National, avant d’évoluer sous les couleurs du Havre (2e div.), prêté par l’OL où il ne s’est pas imposé.Les supporters de Palace le connaissent par cÅ“ur, eux, et ils lui ont même dédié un chant inspiré d’un tube de Vengaboys: “Boom boom boom boom, Mateta’s in the room, there ain’t no stricker better, than Jean-Philippe Mateta! (Boum boum boum boum, Mateta est dans la salle, il n’y a pas de meilleur attaquant que Jean-Philippe Mateta!)”.- “J’achèterai la peinture” -La chanson ne s’encombre pas de nuances à l’endroit du Français, au rendement pourtant irrégulier. Après une saison 2023-2024 très complète, il a connu un après-JO difficile en Premier League (4 buts lors des 19 premiers matches), relancé la machine en début d’année 2025 (8 buts en 8 matches) puis de nouveau ralenti après la grande frayeur vécue contre Millwall début mars en Cup.Mateta a frôlé le drame quand le gardien adverse, crampons en avant, l’a heurté violemment au niveau de l’oreille gauche dans une sortie ahurissante. Le buteur, sorti sur une civière, s’en est sorti avec 25 points de suture et un mois d’arrêt.Dès lors, le voir marquer et célébrer à Wembley, “ce serait +magnifique, fantastique+”, s’amuse Neil Shaw avec l’accent français.Mateta n’a pas encore atteint la popularité de Wilfried Zaha, légende locale formée à Crystal Palace et dont le visage s’affiche sur une fresque murale devant Selhurst Park. “Mais si vous marquez le but de la victoire en finale de la Coupe d’Angleterre… Cela vous permet d’accéder très rapidement au statut de héros”, ajoute ce supporter de Palace. “S’il peut faire ça pour moi, s’il peut marquer le but de la victoire, alors il aura mon vote. (…) J’achèterai la peinture pour la fresque!”.