Le gouvernement Lecornu 2 entre en fonction, pour combien de temps?

Le deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu, mêlant ministres politiques et techniciens, entre en fonction lundi, avec l’objectif d’éviter une censure possible dès cette semaine si le Premier ministre n’annonce pas aux socialistes une suspension de la réforme des retraites lors de sa déclaration de politique générale mardi.Après des passations de pouvoir que Matignon a souhaité “sobres”, sans presse, sans invités et en intérieur, le chef du gouvernement réunira ses nouveaux ministres à Matignon à 14H30. Leur priorité sera de “donner un budget à la France d’ici la fin de l’année”, et d’essayer de sortir la France d’une crise politique inédite.Un premier conseil des ministres doit se tenir mardi matin. Le gouvernement y présentera un projet de budget avec “un objectif de déficit inférieur” à 5% du PIB selon la nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, afin qu’il puisse être transmis au Parlement pour être débattu dans les temps impartis. Mais l’épreuve de vérité aura lieu dès mardi après-midi avec la déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. Le RN et LFI comptent le censurer dès cette semaine. Tout dépendra alors des socialistes, qui exigent du Premier ministre l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites pour ne pas le faire chuter.Depuis l’Egypte, où il assiste au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron a appelé lundi les forces politiques à “oeuvrer à la stabilité” et non à “faire des paris sur l’instabilité” dans une allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée.Lors sa réunion avec les chefs de partis vendredi, le chef de l’Etat avait évoqué pour la première fois un décalage dans le temps de “la mesure d’âge” de départ à la retraite (passage progressif à 64 ans), symbole de son deuxième quinquennat. Mais ce geste reste insuffisant aux yeux de la gauche qui veut à la fois une suspension de la mesure d’âge légal et de l’accélération de la hausse du nombre de trimestres cotisés. Sur ce point, les socialistes vont plus loin que la CFDT, dont la priorité est de “figer l’âge légal” selon sa patronne Marylise Léon.- Equipe renouvelée -Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir tard une équipe composée de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Mais les six ministres de droite ont été aussitôt exclus du parti Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2.Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, succède à Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, le PDG sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou est nommé au Travail, et l’ex-directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray à l’Education, succédant à Elisabeth Borne qui quitte le gouvernement.Plusieurs ministres, déjà présents dans les gouvernement Bayrou ou Barnier, demeurent en place.Moins attendu, alors que Sébastien Lecornu ne souhaitait pas s’entourer de personnalités ayant des ambitions présidentielles, Gérald Darmanin a été renommé garde des Sceaux. Il a annoncé se mettre “en congé de (ses) activités partisanes”.Après les prises de distance successives de LR et de la plupart de ses alliés centristes durant le week-end, Sébastien Lecornu a remercié ceux qui “s’engagent dans ce gouvernement en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans”. Ce nouvel exécutif de 34 ministres, beaucoup moins resserré qu’annoncé, a toutefois une durée de vie qui pourrait être limitée. Le gouvernement “va évidemment tomber”, a pronostiqué Jean-Luc Mélenchon lundi, le leader de La France insoumise estimant que les socialistes allaient voter la motion de censure déposée dans la matinée par le groupe LFI.Le RN a également déposé lundi une motion de censure et votera celle de LFI – l’inverse n’étant pas vrai – pour faire chuter le gouvernement.Le président du RN Jordan Bardella s’en est pris à un PS qui tente “de se faire acheter” sur la réforme des retraites pour ne pas voter la censure d’un gouvernement de “fond de tiroir”. A ses yeux, une “victoire symbolique” sur la réforme des retraites n’est pas prioritaire sur la dissolution de l’Assemblée réclamée par “une majorité de Français”.

Le gouvernement Lecornu 2 entre en fonction, pour combien de temps?

Le deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu, mêlant ministres politiques et techniciens, entre en fonction lundi, avec l’objectif d’éviter une censure possible dès cette semaine si le Premier ministre n’annonce pas aux socialistes une suspension de la réforme des retraites lors de sa déclaration de politique générale mardi.Après des passations de pouvoir que Matignon a souhaité “sobres”, sans presse, sans invités et en intérieur, le chef du gouvernement réunira ses nouveaux ministres à Matignon à 14H30. Leur priorité sera de “donner un budget à la France d’ici la fin de l’année”, et d’essayer de sortir la France d’une crise politique inédite.Un premier conseil des ministres doit se tenir mardi matin. Le gouvernement y présentera un projet de budget avec “un objectif de déficit inférieur” à 5% du PIB selon la nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, afin qu’il puisse être transmis au Parlement pour être débattu dans les temps impartis. Mais l’épreuve de vérité aura lieu dès mardi après-midi avec la déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. Le RN et LFI comptent le censurer dès cette semaine. Tout dépendra alors des socialistes, qui exigent du Premier ministre l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites pour ne pas le faire chuter.Depuis l’Egypte, où il assiste au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron a appelé lundi les forces politiques à “oeuvrer à la stabilité” et non à “faire des paris sur l’instabilité” dans une allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée.Lors sa réunion avec les chefs de partis vendredi, le chef de l’Etat avait évoqué pour la première fois un décalage dans le temps de “la mesure d’âge” de départ à la retraite (passage progressif à 64 ans), symbole de son deuxième quinquennat. Mais ce geste reste insuffisant aux yeux de la gauche qui veut à la fois une suspension de la mesure d’âge légal et de l’accélération de la hausse du nombre de trimestres cotisés. Sur ce point, les socialistes vont plus loin que la CFDT, dont la priorité est de “figer l’âge légal” selon sa patronne Marylise Léon.- Equipe renouvelée -Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir tard une équipe composée de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Mais les six ministres de droite ont été aussitôt exclus du parti Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2.Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, succède à Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, le PDG sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou est nommé au Travail, et l’ex-directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray à l’Education, succédant à Elisabeth Borne qui quitte le gouvernement.Plusieurs ministres, déjà présents dans les gouvernement Bayrou ou Barnier, demeurent en place.Moins attendu, alors que Sébastien Lecornu ne souhaitait pas s’entourer de personnalités ayant des ambitions présidentielles, Gérald Darmanin a été renommé garde des Sceaux. Il a annoncé se mettre “en congé de (ses) activités partisanes”.Après les prises de distance successives de LR et de la plupart de ses alliés centristes durant le week-end, Sébastien Lecornu a remercié ceux qui “s’engagent dans ce gouvernement en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans”. Ce nouvel exécutif de 34 ministres, beaucoup moins resserré qu’annoncé, a toutefois une durée de vie qui pourrait être limitée. Le gouvernement “va évidemment tomber”, a pronostiqué Jean-Luc Mélenchon lundi, le leader de La France insoumise estimant que les socialistes allaient voter la motion de censure déposée dans la matinée par le groupe LFI.Le RN a également déposé lundi une motion de censure et votera celle de LFI – l’inverse n’étant pas vrai – pour faire chuter le gouvernement.Le président du RN Jordan Bardella s’en est pris à un PS qui tente “de se faire acheter” sur la réforme des retraites pour ne pas voter la censure d’un gouvernement de “fond de tiroir”. A ses yeux, une “victoire symbolique” sur la réforme des retraites n’est pas prioritaire sur la dissolution de l’Assemblée réclamée par “une majorité de Français”.

Le gouvernement Lecornu 2 entre en fonction, pour combien de temps?

Le deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu, mêlant ministres politiques et techniciens, entre en fonction lundi, avec l’objectif d’éviter une censure possible dès cette semaine si le Premier ministre n’annonce pas aux socialistes une suspension de la réforme des retraites lors de sa déclaration de politique générale mardi.Après des passations de pouvoir que Matignon a souhaité “sobres”, sans presse, sans invités et en intérieur, le chef du gouvernement réunira ses nouveaux ministres à Matignon à 14H30. Leur priorité sera de “donner un budget à la France d’ici la fin de l’année”, et d’essayer de sortir la France d’une crise politique inédite.Un premier conseil des ministres doit se tenir mardi matin. Le gouvernement y présentera un projet de budget avec “un objectif de déficit inférieur” à 5% du PIB selon la nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, afin qu’il puisse être transmis au Parlement pour être débattu dans les temps impartis. Mais l’épreuve de vérité aura lieu dès mardi après-midi avec la déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale.Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. Le RN et LFI comptent le censurer dès cette semaine. Tout dépendra alors des socialistes, qui exigent du Premier ministre l’annonce d’une suspension de la réforme des retraites pour ne pas le faire chuter.Depuis l’Egypte, où il assiste au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron a appelé lundi les forces politiques à “oeuvrer à la stabilité” et non à “faire des paris sur l’instabilité” dans une allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée.Lors sa réunion avec les chefs de partis vendredi, le chef de l’Etat avait évoqué pour la première fois un décalage dans le temps de “la mesure d’âge” de départ à la retraite (passage progressif à 64 ans), symbole de son deuxième quinquennat. Mais ce geste reste insuffisant aux yeux de la gauche qui veut à la fois une suspension de la mesure d’âge légal et de l’accélération de la hausse du nombre de trimestres cotisés. Sur ce point, les socialistes vont plus loin que la CFDT, dont la priorité est de “figer l’âge légal” selon sa patronne Marylise Léon.- Equipe renouvelée -Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir tard une équipe composée de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Mais les six ministres de droite ont été aussitôt exclus du parti Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2.Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, succède à Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, le PDG sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou est nommé au Travail, et l’ex-directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray à l’Education, succédant à Elisabeth Borne qui quitte le gouvernement.Plusieurs ministres, déjà présents dans les gouvernement Bayrou ou Barnier, demeurent en place.Moins attendu, alors que Sébastien Lecornu ne souhaitait pas s’entourer de personnalités ayant des ambitions présidentielles, Gérald Darmanin a été renommé garde des Sceaux. Il a annoncé se mettre “en congé de (ses) activités partisanes”.Après les prises de distance successives de LR et de la plupart de ses alliés centristes durant le week-end, Sébastien Lecornu a remercié ceux qui “s’engagent dans ce gouvernement en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans”. Ce nouvel exécutif de 34 ministres, beaucoup moins resserré qu’annoncé, a toutefois une durée de vie qui pourrait être limitée. Le gouvernement “va évidemment tomber”, a pronostiqué Jean-Luc Mélenchon lundi, le leader de La France insoumise estimant que les socialistes allaient voter la motion de censure déposée dans la matinée par le groupe LFI.Le RN a également déposé lundi une motion de censure et votera celle de LFI – l’inverse n’étant pas vrai – pour faire chuter le gouvernement.Le président du RN Jordan Bardella s’en est pris à un PS qui tente “de se faire acheter” sur la réforme des retraites pour ne pas voter la censure d’un gouvernement de “fond de tiroir”. A ses yeux, une “victoire symbolique” sur la réforme des retraites n’est pas prioritaire sur la dissolution de l’Assemblée réclamée par “une majorité de Français”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

De la décharge au podium: au Kenya, les vêtements de seconde main ont leur défilé de mode

Dans une allée poussiéreuse du plus grand marché en plein air du Kenya, des mannequins défilent dans des tenues audacieuses fabriquées à partir de textiles collectés dans des décharges et de vêtements de seconde main n’ayant pas trouvé preneur.Chaque année, des milliers de tonnes d’habits d’occasion en provenance d’Europe, des États-Unis et d’ailleurs arrivent dans le pays d’Afrique de l’Est, qui en 2023 a dépassé le Nigeria pour devenir le plus grand importateur africain de ce genre de marchandises, selon une étude du MIT (Massachusetts Institute of Technology).Des milliers de ballots atterrissent donc dans l’immense marché Gikomba de Nairobi, aux toits couverts de tôle. Un après-midi ensoleillé d’octobre, une importante foule s’y rassemble pour voir des mannequins défiler. Sur leurs corps, des pièces issues de ballots jusqu’ici jugés invendables ou immettables.”Quoi ? Ils ont amélioré nos vêtements !”, s’exclame un commerçant alors que les modèles glissent sur un podium en bois.Le défilé de mode, Gikomba Runway Edition (“La piste de Gikomba”), le premier du genre, fait la part belle aux jeunes stylistes kényans, dont Morgan Azedy, un spécialiste du recyclage.Le talent du designer s’exprime dans sa maison d’une seule pièce, où un ventilateur vrombit tandis qu’il fait tourner sa machine à coudre. “Je vois toujours la saleté de l’environnement autour de moi”, explique le jeune homme de 25 ans, rencontré par l’AFP avant le défilé.Sur le podium, sa collection “Kenyan Raw” (“Brut kényan”) met en avant deux thèmes marquants : le streetwear en jean et un look gothique entièrement confectionné à partir de cuir recyclé provenant de décharges et de rejets de la fripe.- “Pollution” -En utilisant ces vêtements usagés, Morgan Azedy affirme vouloir “réduire la pollution”.L’industrie mondiale de la mode est particulièrement nocive pour la planète, représentant jusqu’à 10% des émissions de gaz à effet de serre, selon la Banque mondiale.Alors que le Kenya a importé environ 197.000 tonnes de vêtements d’occasion en 2023, d’une valeur de 298 millions de dollars (256 millions d’euros), selon l’étude du MIT, l’Environment for development (EfD), un centre de recherche, estime que plus de 30% de ces textiles sont inutilisables et finissent directement dans les décharges, aggravant le problème de pollution du pays.La plupart des vêtements modernes sont fabriqués à partir de matériaux synthétiques comme le nylon et le polyester, qui sont essentiellement du plastique. Ils ne sont donc pas biodégradables. Et leur volume augmente toujours plus, parmi les autres déchets au Kenya.Olwande Akoth, une styliste exposant ses pièces recyclées de kimonos, vendait autrefois ces vêtements d’occasion. Mais elle s’est découragée. “C’est juste des ordures”, soupire-t-elle.L’Afrique de l’Est importe environ un huitième des habits de seconde main du monde, fournissant des emplois à environ 355.000 personnes, selon une étude réalisée en 2017 par l’agence d’aide du gouvernement américain, USAID, démantelée cette année par l’administration Trump.Une bénédiction pour les ménages les plus pauvres, qui trouvent ainsi des vêtements très peu chers. Mais en contrepartie, l’industrie textile locale se retrouve face à une concurrence aux prix inégalables.- “Originalité” -Des pays comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda ont donc cherché à restreindre ces importations. Mais ils se sont heurtés à l’AGOA, un accord commercial entre Washington et le continent africain permettant en retour d’exporter certains produits “made in Africa” aux États-Unis sans droits de douane. En 2016, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), dont ces pays font partie, a pensé interdire les vêtements de seconde main, mais a reculé face aux craintes de perdre l’accès privilégié au marché américain.L’AGOA a expiré fin septembre. Son renouvellement par l’administration du président américain Donald Trump reste très incertain.Pour l’œil créatif de Morgan Azedy, les inconvénients des accords commerciaux, ces montagnes de vêtements s’accumulant dans des décharges, constituent toutefois un trésor. D’autant qu’acheter du tissu neuf est simplement “trop cher”, dit-il.Entre ses mains, un pantalon en jean surdimensionné a été transformé en une veste à étages et à volants associée à un pantalon évasé et des chaussures à plateforme.Un souci d'”originalité” qui lui a permis de présenter sa collection à la Fashion Week de Berlin l’année dernière.Après avoir habillé plusieurs musiciens régionaux, Morgan Azedy rêve désormais encore plus grand : il veut emmener ce que d’autres considèrent comme des déchets textiles aux grands messes de la mode de Paris et New York.

De la décharge au podium: au Kenya, les vêtements de seconde main ont leur défilé de mode

Dans une allée poussiéreuse du plus grand marché en plein air du Kenya, des mannequins défilent dans des tenues audacieuses fabriquées à partir de textiles collectés dans des décharges et de vêtements de seconde main n’ayant pas trouvé preneur.Chaque année, des milliers de tonnes d’habits d’occasion en provenance d’Europe, des États-Unis et d’ailleurs arrivent dans le pays d’Afrique de l’Est, qui en 2023 a dépassé le Nigeria pour devenir le plus grand importateur africain de ce genre de marchandises, selon une étude du MIT (Massachusetts Institute of Technology).Des milliers de ballots atterrissent donc dans l’immense marché Gikomba de Nairobi, aux toits couverts de tôle. Un après-midi ensoleillé d’octobre, une importante foule s’y rassemble pour voir des mannequins défiler. Sur leurs corps, des pièces issues de ballots jusqu’ici jugés invendables ou immettables.”Quoi ? Ils ont amélioré nos vêtements !”, s’exclame un commerçant alors que les modèles glissent sur un podium en bois.Le défilé de mode, Gikomba Runway Edition (“La piste de Gikomba”), le premier du genre, fait la part belle aux jeunes stylistes kényans, dont Morgan Azedy, un spécialiste du recyclage.Le talent du designer s’exprime dans sa maison d’une seule pièce, où un ventilateur vrombit tandis qu’il fait tourner sa machine à coudre. “Je vois toujours la saleté de l’environnement autour de moi”, explique le jeune homme de 25 ans, rencontré par l’AFP avant le défilé.Sur le podium, sa collection “Kenyan Raw” (“Brut kényan”) met en avant deux thèmes marquants : le streetwear en jean et un look gothique entièrement confectionné à partir de cuir recyclé provenant de décharges et de rejets de la fripe.- “Pollution” -En utilisant ces vêtements usagés, Morgan Azedy affirme vouloir “réduire la pollution”.L’industrie mondiale de la mode est particulièrement nocive pour la planète, représentant jusqu’à 10% des émissions de gaz à effet de serre, selon la Banque mondiale.Alors que le Kenya a importé environ 197.000 tonnes de vêtements d’occasion en 2023, d’une valeur de 298 millions de dollars (256 millions d’euros), selon l’étude du MIT, l’Environment for development (EfD), un centre de recherche, estime que plus de 30% de ces textiles sont inutilisables et finissent directement dans les décharges, aggravant le problème de pollution du pays.La plupart des vêtements modernes sont fabriqués à partir de matériaux synthétiques comme le nylon et le polyester, qui sont essentiellement du plastique. Ils ne sont donc pas biodégradables. Et leur volume augmente toujours plus, parmi les autres déchets au Kenya.Olwande Akoth, une styliste exposant ses pièces recyclées de kimonos, vendait autrefois ces vêtements d’occasion. Mais elle s’est découragée. “C’est juste des ordures”, soupire-t-elle.L’Afrique de l’Est importe environ un huitième des habits de seconde main du monde, fournissant des emplois à environ 355.000 personnes, selon une étude réalisée en 2017 par l’agence d’aide du gouvernement américain, USAID, démantelée cette année par l’administration Trump.Une bénédiction pour les ménages les plus pauvres, qui trouvent ainsi des vêtements très peu chers. Mais en contrepartie, l’industrie textile locale se retrouve face à une concurrence aux prix inégalables.- “Originalité” -Des pays comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda ont donc cherché à restreindre ces importations. Mais ils se sont heurtés à l’AGOA, un accord commercial entre Washington et le continent africain permettant en retour d’exporter certains produits “made in Africa” aux États-Unis sans droits de douane. En 2016, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), dont ces pays font partie, a pensé interdire les vêtements de seconde main, mais a reculé face aux craintes de perdre l’accès privilégié au marché américain.L’AGOA a expiré fin septembre. Son renouvellement par l’administration du président américain Donald Trump reste très incertain.Pour l’œil créatif de Morgan Azedy, les inconvénients des accords commerciaux, ces montagnes de vêtements s’accumulant dans des décharges, constituent toutefois un trésor. D’autant qu’acheter du tissu neuf est simplement “trop cher”, dit-il.Entre ses mains, un pantalon en jean surdimensionné a été transformé en une veste à étages et à volants associée à un pantalon évasé et des chaussures à plateforme.Un souci d'”originalité” qui lui a permis de présenter sa collection à la Fashion Week de Berlin l’année dernière.Après avoir habillé plusieurs musiciens régionaux, Morgan Azedy rêve désormais encore plus grand : il veut emmener ce que d’autres considèrent comme des déchets textiles aux grands messes de la mode de Paris et New York.

De la décharge au podium: au Kenya, les vêtements de seconde main ont leur défilé de mode

Dans une allée poussiéreuse du plus grand marché en plein air du Kenya, des mannequins défilent dans des tenues audacieuses fabriquées à partir de textiles collectés dans des décharges et de vêtements de seconde main n’ayant pas trouvé preneur.Chaque année, des milliers de tonnes d’habits d’occasion en provenance d’Europe, des États-Unis et d’ailleurs arrivent dans le pays d’Afrique de l’Est, qui en 2023 a dépassé le Nigeria pour devenir le plus grand importateur africain de ce genre de marchandises, selon une étude du MIT (Massachusetts Institute of Technology).Des milliers de ballots atterrissent donc dans l’immense marché Gikomba de Nairobi, aux toits couverts de tôle. Un après-midi ensoleillé d’octobre, une importante foule s’y rassemble pour voir des mannequins défiler. Sur leurs corps, des pièces issues de ballots jusqu’ici jugés invendables ou immettables.”Quoi ? Ils ont amélioré nos vêtements !”, s’exclame un commerçant alors que les modèles glissent sur un podium en bois.Le défilé de mode, Gikomba Runway Edition (“La piste de Gikomba”), le premier du genre, fait la part belle aux jeunes stylistes kényans, dont Morgan Azedy, un spécialiste du recyclage.Le talent du designer s’exprime dans sa maison d’une seule pièce, où un ventilateur vrombit tandis qu’il fait tourner sa machine à coudre. “Je vois toujours la saleté de l’environnement autour de moi”, explique le jeune homme de 25 ans, rencontré par l’AFP avant le défilé.Sur le podium, sa collection “Kenyan Raw” (“Brut kényan”) met en avant deux thèmes marquants : le streetwear en jean et un look gothique entièrement confectionné à partir de cuir recyclé provenant de décharges et de rejets de la fripe.- “Pollution” -En utilisant ces vêtements usagés, Morgan Azedy affirme vouloir “réduire la pollution”.L’industrie mondiale de la mode est particulièrement nocive pour la planète, représentant jusqu’à 10% des émissions de gaz à effet de serre, selon la Banque mondiale.Alors que le Kenya a importé environ 197.000 tonnes de vêtements d’occasion en 2023, d’une valeur de 298 millions de dollars (256 millions d’euros), selon l’étude du MIT, l’Environment for development (EfD), un centre de recherche, estime que plus de 30% de ces textiles sont inutilisables et finissent directement dans les décharges, aggravant le problème de pollution du pays.La plupart des vêtements modernes sont fabriqués à partir de matériaux synthétiques comme le nylon et le polyester, qui sont essentiellement du plastique. Ils ne sont donc pas biodégradables. Et leur volume augmente toujours plus, parmi les autres déchets au Kenya.Olwande Akoth, une styliste exposant ses pièces recyclées de kimonos, vendait autrefois ces vêtements d’occasion. Mais elle s’est découragée. “C’est juste des ordures”, soupire-t-elle.L’Afrique de l’Est importe environ un huitième des habits de seconde main du monde, fournissant des emplois à environ 355.000 personnes, selon une étude réalisée en 2017 par l’agence d’aide du gouvernement américain, USAID, démantelée cette année par l’administration Trump.Une bénédiction pour les ménages les plus pauvres, qui trouvent ainsi des vêtements très peu chers. Mais en contrepartie, l’industrie textile locale se retrouve face à une concurrence aux prix inégalables.- “Originalité” -Des pays comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda ont donc cherché à restreindre ces importations. Mais ils se sont heurtés à l’AGOA, un accord commercial entre Washington et le continent africain permettant en retour d’exporter certains produits “made in Africa” aux États-Unis sans droits de douane. En 2016, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), dont ces pays font partie, a pensé interdire les vêtements de seconde main, mais a reculé face aux craintes de perdre l’accès privilégié au marché américain.L’AGOA a expiré fin septembre. Son renouvellement par l’administration du président américain Donald Trump reste très incertain.Pour l’œil créatif de Morgan Azedy, les inconvénients des accords commerciaux, ces montagnes de vêtements s’accumulant dans des décharges, constituent toutefois un trésor. D’autant qu’acheter du tissu neuf est simplement “trop cher”, dit-il.Entre ses mains, un pantalon en jean surdimensionné a été transformé en une veste à étages et à volants associée à un pantalon évasé et des chaussures à plateforme.Un souci d'”originalité” qui lui a permis de présenter sa collection à la Fashion Week de Berlin l’année dernière.Après avoir habillé plusieurs musiciens régionaux, Morgan Azedy rêve désormais encore plus grand : il veut emmener ce que d’autres considèrent comme des déchets textiles aux grands messes de la mode de Paris et New York.

De la décharge au podium: au Kenya, les vêtements de seconde main ont leur défilé de mode

Dans une allée poussiéreuse du plus grand marché en plein air du Kenya, des mannequins défilent dans des tenues audacieuses fabriquées à partir de textiles collectés dans des décharges et de vêtements de seconde main n’ayant pas trouvé preneur.Chaque année, des milliers de tonnes d’habits d’occasion en provenance d’Europe, des États-Unis et d’ailleurs arrivent dans le pays d’Afrique de l’Est, qui en 2023 a dépassé le Nigeria pour devenir le plus grand importateur africain de ce genre de marchandises, selon une étude du MIT (Massachusetts Institute of Technology).Des milliers de ballots atterrissent donc dans l’immense marché Gikomba de Nairobi, aux toits couverts de tôle. Un après-midi ensoleillé d’octobre, une importante foule s’y rassemble pour voir des mannequins défiler. Sur leurs corps, des pièces issues de ballots jusqu’ici jugés invendables ou immettables.”Quoi ? Ils ont amélioré nos vêtements !”, s’exclame un commerçant alors que les modèles glissent sur un podium en bois.Le défilé de mode, Gikomba Runway Edition (“La piste de Gikomba”), le premier du genre, fait la part belle aux jeunes stylistes kényans, dont Morgan Azedy, un spécialiste du recyclage.Le talent du designer s’exprime dans sa maison d’une seule pièce, où un ventilateur vrombit tandis qu’il fait tourner sa machine à coudre. “Je vois toujours la saleté de l’environnement autour de moi”, explique le jeune homme de 25 ans, rencontré par l’AFP avant le défilé.Sur le podium, sa collection “Kenyan Raw” (“Brut kényan”) met en avant deux thèmes marquants : le streetwear en jean et un look gothique entièrement confectionné à partir de cuir recyclé provenant de décharges et de rejets de la fripe.- “Pollution” -En utilisant ces vêtements usagés, Morgan Azedy affirme vouloir “réduire la pollution”.L’industrie mondiale de la mode est particulièrement nocive pour la planète, représentant jusqu’à 10% des émissions de gaz à effet de serre, selon la Banque mondiale.Alors que le Kenya a importé environ 197.000 tonnes de vêtements d’occasion en 2023, d’une valeur de 298 millions de dollars (256 millions d’euros), selon l’étude du MIT, l’Environment for development (EfD), un centre de recherche, estime que plus de 30% de ces textiles sont inutilisables et finissent directement dans les décharges, aggravant le problème de pollution du pays.La plupart des vêtements modernes sont fabriqués à partir de matériaux synthétiques comme le nylon et le polyester, qui sont essentiellement du plastique. Ils ne sont donc pas biodégradables. Et leur volume augmente toujours plus, parmi les autres déchets au Kenya.Olwande Akoth, une styliste exposant ses pièces recyclées de kimonos, vendait autrefois ces vêtements d’occasion. Mais elle s’est découragée. “C’est juste des ordures”, soupire-t-elle.L’Afrique de l’Est importe environ un huitième des habits de seconde main du monde, fournissant des emplois à environ 355.000 personnes, selon une étude réalisée en 2017 par l’agence d’aide du gouvernement américain, USAID, démantelée cette année par l’administration Trump.Une bénédiction pour les ménages les plus pauvres, qui trouvent ainsi des vêtements très peu chers. Mais en contrepartie, l’industrie textile locale se retrouve face à une concurrence aux prix inégalables.- “Originalité” -Des pays comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda ont donc cherché à restreindre ces importations. Mais ils se sont heurtés à l’AGOA, un accord commercial entre Washington et le continent africain permettant en retour d’exporter certains produits “made in Africa” aux États-Unis sans droits de douane. En 2016, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), dont ces pays font partie, a pensé interdire les vêtements de seconde main, mais a reculé face aux craintes de perdre l’accès privilégié au marché américain.L’AGOA a expiré fin septembre. Son renouvellement par l’administration du président américain Donald Trump reste très incertain.Pour l’œil créatif de Morgan Azedy, les inconvénients des accords commerciaux, ces montagnes de vêtements s’accumulant dans des décharges, constituent toutefois un trésor. D’autant qu’acheter du tissu neuf est simplement “trop cher”, dit-il.Entre ses mains, un pantalon en jean surdimensionné a été transformé en une veste à étages et à volants associée à un pantalon évasé et des chaussures à plateforme.Un souci d'”originalité” qui lui a permis de présenter sa collection à la Fashion Week de Berlin l’année dernière.Après avoir habillé plusieurs musiciens régionaux, Morgan Azedy rêve désormais encore plus grand : il veut emmener ce que d’autres considèrent comme des déchets textiles aux grands messes de la mode de Paris et New York.

Syrian Kurdish leader says reached first deal on merging forces with regular army

Syrian Kurdish leader Mazloum Abdi has announced to AFP that he had reached a “preliminary agreement” with Damascus on the integration of his troops into Syria’s military and security forces.Abdi, who heads the powerful Syrian Democratic Forces (SDF), had met Syrian interim President Ahmed al-Sharaa in Damascus last week, along with US envoy Tom Barrack and US commander Brad Cooper.While the Kurdish forces — who control large swathes of Syria’s oil-rich northeast — had signed an agreement with the new Syrian authorities in March to merge their civil and military institutions, the deal’s terms were not implemented.”What is new in our recent talks in Damascus is the shared determination and strong will to accelerate the implementation of the terms” of the agreement, Abdi told AFP in an interview at a military base in the northeastern city of Hasakeh on Sunday. “The most important point is having reached a preliminary agreement regarding the mechanism for integrating the SDF and the (Kurdish) Internal Security Forces within the framework of defence and interior ministries,” he added.The Washington-backed SDF and Kurdish security forces consist of around 100,000 male and female members, according to them.The SDF played a vital role in the fight against the Islamic State group in Syria, which ultimately led to the jihadist organisation’s territorial defeat in the country in 2019.Abdi said that military and security delegations from his forces are currently in Damascus to discuss the mechanism for their integration.- Disagreements -After the fall of longtime leader Bashar al-Assad in December, Sharaa announced the dissolution of all armed groups, to be absorbed by state institutions.Abdi explained that “the SDF will be restructured through its integration into the defence ministry”, as part of several formations.However, some disagreements remain.”We demand a decentralised system in Syria… we have not agreed on it,” he added, as they are “still discussing finding a common formula acceptable to all”.He stressed that they “agree on the territorial integrity of Syria, the unity of national symbols, the independence of political decision-making in the country, and the fight against terrorism”.”We all agree that Syria should not return to the era of war, and that there should be stability and security. I believe these factors are sufficient for us to reach a permanent agreement.”During the last meeting with Sharaa, Abdi said he had called for “modifying or adding some clauses to the existing constitutional declaration” announced in March, particularly those related to “guaranteeing the rights of the Kurdish people in the constitution”. “There was a positive response to this matter, and we hope this will happen soon,” he added.Abdi also expressed his gratitude to the United States and France for facilitating negotiations with Damascus.Asked about Damascus’s main backer Turkey, which has always been hostile to the SDF, Abdi said “any success of the negotiations will certainly depend on Turkey’s role”, expressing hope that it will play a “supportive and contributing role in the ongoing negotiation process”.Turkish President Recep Tayyip Erdogan urged the SDF on Wednesday to “keep their word” and “complete their integration with Syria”.When questioned on the region’s fossil fuel reserves, Abdi noted they “have not yet discussed the oil issue, but it will certainly be addressed in upcoming meetings”.”Oil and other underground resources in northeastern Syria to belong to all Syrians, and their revenues and revenues must be distributed fairly across all Syrian provinces”.

Gouvernement Lecornu: “le devoir de tous c’est d’oeuvrer à la stabilité”, exhorte Macron

Emmanuel Macron a appelé lundi les forces politiques à “oeuvrer à la stabilité” et non à “faire des paris sur l’instabilité”, au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, déjà menacé de censure par LFI et le RN.”Je trouve que beaucoup de ceux qui ont nourri la division, les spéculations, n’ont pas été au niveau du moment où vit la France et de ce qu’attendent les Françaises et les Français”, a insisté le chef de l’Etat à son arrivée en Egypte où il assiste à un “sommet pour la paix” à Gaza. “Les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables de ce désordre”, a-t-il martelé.Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d’une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin. Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté. M. Lecornu, reconduit vendredi, avait été contraint à la démission il y a une semaine, en voyant sa coalition gouvernementale voler en éclats avec la fronde des Républicains (LR).Face à ce chaos politique, M. Macron a demandé “à tout le monde de se ressaisir, de travailler avec exigence, respect”. Et, interrogé sur une possible dissolution en cas de nouvelle chute du gouvernement, il a assuré ne “faire aucun pari”.”Je souhaite que le pays puisse avancer dans l’apaisement, la stabilité, l’exigence et le service des Français”, a encore déclaré le président.

Gouvernement Lecornu: “le devoir de tous c’est d’oeuvrer à la stabilité”, exhorte Macron

Emmanuel Macron a appelé lundi les forces politiques à “oeuvrer à la stabilité” et non à “faire des paris sur l’instabilité”, au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, déjà menacé de censure par LFI et le RN.”Je trouve que beaucoup de ceux qui ont nourri la division, les spéculations, n’ont pas été au niveau du moment où vit la France et de ce qu’attendent les Françaises et les Français”, a insisté le chef de l’Etat à son arrivée en Egypte où il assiste à un “sommet pour la paix” à Gaza. “Les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables de ce désordre”, a-t-il martelé.Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d’une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin. Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté. M. Lecornu, reconduit vendredi, avait été contraint à la démission il y a une semaine, en voyant sa coalition gouvernementale voler en éclats avec la fronde des Républicains (LR).Face à ce chaos politique, M. Macron a demandé “à tout le monde de se ressaisir, de travailler avec exigence, respect”. Et, interrogé sur une possible dissolution en cas de nouvelle chute du gouvernement, il a assuré ne “faire aucun pari”.”Je souhaite que le pays puisse avancer dans l’apaisement, la stabilité, l’exigence et le service des Français”, a encore déclaré le président.