Campagne de répression du Hamas à Gaza, Trump promet de désarmer le mouvement palestinien

Le Hamas a étendu mardi sa présence dans la bande de Gaza en ruines, menant une campagne de répression et exécutant des “collaborateurs” présumés, à l’heure où Donald Trump a affirmé que Washington désarmerait le mouvement palestinien s’il ne le faisait pas lui-même.Le président américain a aussi exhorté le Hamas à restituer les dépouilles des otages décédés à Gaza, une étape qu’il juge nécessaire pour passer à la prochaine phase de son plan pour le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre. Le Hamas a remis mardi soir à la Croix-Rouge quatre nouvelles dépouilles, a indiqué l’armée israélienne, qui a reçu les cercueils peu après minuit mercredi (21H00 GMT mardi). Il avait libéré lundi les 20 derniers otages vivants qu’il retenait depuis l’attaque qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, en échange de près de 2.000 prisonniers relâchés par Israël, et remis quatre dépouilles d’otages. De son côté, Israël a remis les restes de 45 Palestiniens, transférés à l’hôpital Nasser à Khan Younès (sud).Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi, des journalistes de l’AFP ont vu les forces de sécurité du mouvement islamiste palestinien déployées dans plusieurs villes de la bande de Gaza.Ce cessez-le-feu a été initié par M. Trump, dont le plan pour Gaza prévoit notamment dans une phase ultérieure le désarmement du Hamas et son exclusion de la gouvernance du territoire palestinien, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007. Après la libération des otages, il nous faut obtenir “la démilitarisation et le désarmement” du Hamas, a souligné le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mardi sur la chaîne CBS. “Premièrement, le Hamas doit rendre les armes, et deuxièmement, il faut s’assurer qu’il n’y a pas d’usines d’armes à Gaza. Il ne doit pas y avoir de trafic d’armes vers Gaza. C’est cela, la démilitarisation”.M. Trump a affirmé mardi que les Etats-Unis “désarmeront” le Hamas s’il ne le fait pas lui-même. “Cela se passera vite et peut-être violemment”, a-t-il encore dit devant la presse à la Maison Blanche.- “Collaborateurs” -Après plusieurs jours d’échauffourées, des témoins ont fait état mardi auprès de l’AFP d'”intenses” combats à Gaza-ville, dans le quartier de Choujaïya (est), opposant selon eux une unité affiliée au Hamas à des clans et gangs armés dont certains seraient soutenus par Israël. “Ce matin, pendant de longues heures, de violents affrontements ont opposé les forces de sécurité du Hamas et des membres de la famille Hilles”, a témoigné un riverain, Mohammed, qui refuse de donner son patronyme pour des raisons de sécurité. La “Force dissuasive”, organe récemment créé au sein de l’appareil sécuritaire du Hamas, “mène une opération” pour “neutraliser des personnes recherchées”, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire palestinienne à Gaza. “Notre message est clair: il n’y aura pas de place pour les hors-la-loi ou ceux qui menacent la sécurité des citoyens”.Le Hamas a publié une vidéo montrant ce qu’elle présente comme l’exécution de huit hommes “collaborateurs” d’Israël en pleine rue à Gaza-ville. L’AFP n’est pas en mesure de déterminer dans l’immédiat l’authenticité, la date de tournage ou le lieu.Sur le canal Telegram d’Al-Aqsa TV, la vidéo est accompagnée de cette légende: “La résistance exécute la peine de mort contre un certain nombre de collaborateurs et de hors-la-loi dans la ville de Gaza.”La Défense civile de Gaza a annoncé mardi la mort de six personnes dans des tirs israéliens. L’armée israélienne a dit avoir ouvert le feu sur “des suspects” s’approchant de ses forces.Le plan Trump prévoit notamment le retrait progressif déjà amorcé de l’armée israélienne, qui garde le contrôle de 53% du territoire palestinien, ainsi qu'”une amnistie” pour “les membres du Hamas qui s’engagent à respecter une coexistence pacifique et qui rendront leurs armes”. Pour les autres, le plan prévoit l’exil.Lundi, lors d’un sommet sur Gaza en Egypte, M. Trump a cosigné une déclaration visant à cimenter le cessez-le-feu après l’échange d’otages et de détenus entre Israël et le Hamas convenu dans le plan négocié sous l’égide des Etats-Unis, l’Egypte et le Qatar. – “Peur presque partie” -“Les paroles de Trump sont importantes. Nous espérons qu’il les mettra en œuvre sur le terrain, car il est le seul à pouvoir empêcher la guerre de reprendre”, commente Rima al-Fara, 30 ans, qui vit dans le quartier en partie détruit d’al-Rimal dans l’ouest de Gaza.”Nous pouvons à nouveau respirer (…) la peur est presque partie”, ajoute-t-elle. Elle s’est dite soulagée après le déploiement de la police, car “pendant la guerre, des phénomènes déplaisants tels que des vols, des cambriolages et des intimidations armées ont eu lieu.”A Genève, l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge ont réclamé l’ouverture de tous les points de passage pour permettre d’acheminer davantage d’aide humanitaire dans le territoire ravagé. Dans la ville de Gaza, où des bulldozers déblayaient des décombres mardi, “la priorité absolue” est selon le maire Yahya al-Sarraj “d’ouvrir les routes et “un besoin urgent de matériaux de construction, notamment de ciment”.

L’Otan se réunit pour renforcer sa riposte après des intrusions russes

Les ministres de la Défense de l’Otan, réunis mercredi à Bruxelles, vont discuter des moyens de renforcer la riposte de l’Alliance, après de multiples incursions russes dans le ciel européen, perçues à Bruxelles comme un nouveau test du Kremlin à l’encontre des Alliés.”Nous avons fait ce pourquoi nous sommes entraînés, et cela a marché, mais nous avons besoin de plus”, a résumé cette semaine le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, en évoquant la réponse de l’Alliance.L’intrusion d’une vingtaine de drones russes en septembre dans l’espace aérien polonais avait contraint l’Otan à en abattre trois, une première depuis sa création en 1949. Quelques jours plus tard, les chasseurs de l’Otan avaient escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion ayant duré 12 minutes, un record.Cette réponse dans l’urgence avait été suivie par le lancement de l’opération “Eastern Sentry” (sentinelle orientale) pour renforcer la surveillance du flanc est de l’Alliance.Mais plusieurs pays estiment qu’il faut aller plus loin en améliorant la riposte et en se donnant plus de moyens, selon des diplomates.L’Otan envisage ainsi d’affiner ses règles d’engagement en donnant davantage de flexibilité à son commandement militaire. L’idée est de simplifier les règles qui reposent sur des systèmes différents et qui limitent parfois la capacité d’agir du commandement militaire de l’Alliance, ont expliqué ces diplomates.Les ministres discuteront également des moyens de renforcer les moyens de défense et de dissuasion face à ces incursions multiples de drones russes ou non identifiés, comme cela a été le cas au Danemark avant un sommet européen.L’Union européenne, dont les ministres de la Défense se réuniront dans la soirée mercredi après l’Otan, a proposé un “mur” antidrones pour y faire face.L’Otan y est favorable, a assuré son secrétaire général, encore faut-il que cela se fasse en bonne intelligence avec l’Alliance. Celle-ci doit rester maître d’œuvre, en indiquant à l’UE ce qu’il convient de faire, a assuré un diplomate.- Des armes pour l’Ukraine -Les ministres de la Défense de l’Alliance vont également rencontrer leur homologue ukrainien Denys Chmygal lors d’un déjeuner de travail et d’une réunion du Groupe de contact sur l’Ukraine. Celle-ci sera l’occasion pour le ministre ukrainien de rappeler aux pays européens de l’Alliance tout le bien-fondé du programme Purl, une initiative lancée par Washington qui permet à Kiev d’acheter des armes américaines financées par les Européens.”Ce programme est vital, et les alliés doivent intensifier leurs efforts et contribuer dès maintenant pour exercer une pression sur la Russie afin qu’elle vienne à la table des négociations,” a déclaré mardi l’ambassadeur américain auprès de l’Otan Matthew Whitaker.Kiev a déjà reçu deux tranches d’aide pour environ deux milliards de dollars, financés par les Pays-Bas, et plusieurs pays scandinaves.L’Allemagne et le Canada se sont engagés à en financer deux autres, à hauteur de 500 millions de dollars chacun, et Kiev espère que deux autres tranches seront rapidement finalisées.La France ne participe pas à ce programme, mais réfléchit au moyen de faire plus pour aider l’Ukraine, au moment où son président, Volodymyr Zelensky, réclame de Paris davantage de systèmes de défense antiaérienne et de missiles, comme il l’a déclaré dimanche lors d’un échange téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.Le président américain Donald Trump envisage de son côté de permettre à l’Ukraine de disposer de missiles Tomahawk à plus longue portée et doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi.Aucune annonce n’est attendue sur ce point mercredi, mais “la possibilité de frappes en profondeur pourrait amener Poutine à revoir ses calculs”, car elle “mettrait en danger (…) des infrastructures énergétiques importantes à l’intérieur de la Russie”, selon Matthew Whitaker.

L’Otan se réunit pour renforcer sa riposte après des intrusions russes

Les ministres de la Défense de l’Otan, réunis mercredi à Bruxelles, vont discuter des moyens de renforcer la riposte de l’Alliance, après de multiples incursions russes dans le ciel européen, perçues à Bruxelles comme un nouveau test du Kremlin à l’encontre des Alliés.”Nous avons fait ce pourquoi nous sommes entraînés, et cela a marché, mais nous avons besoin de plus”, a résumé cette semaine le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, en évoquant la réponse de l’Alliance.L’intrusion d’une vingtaine de drones russes en septembre dans l’espace aérien polonais avait contraint l’Otan à en abattre trois, une première depuis sa création en 1949. Quelques jours plus tard, les chasseurs de l’Otan avaient escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion ayant duré 12 minutes, un record.Cette réponse dans l’urgence avait été suivie par le lancement de l’opération “Eastern Sentry” (sentinelle orientale) pour renforcer la surveillance du flanc est de l’Alliance.Mais plusieurs pays estiment qu’il faut aller plus loin en améliorant la riposte et en se donnant plus de moyens, selon des diplomates.L’Otan envisage ainsi d’affiner ses règles d’engagement en donnant davantage de flexibilité à son commandement militaire. L’idée est de simplifier les règles qui reposent sur des systèmes différents et qui limitent parfois la capacité d’agir du commandement militaire de l’Alliance, ont expliqué ces diplomates.Les ministres discuteront également des moyens de renforcer les moyens de défense et de dissuasion face à ces incursions multiples de drones russes ou non identifiés, comme cela a été le cas au Danemark avant un sommet européen.L’Union européenne, dont les ministres de la Défense se réuniront dans la soirée mercredi après l’Otan, a proposé un “mur” antidrones pour y faire face.L’Otan y est favorable, a assuré son secrétaire général, encore faut-il que cela se fasse en bonne intelligence avec l’Alliance. Celle-ci doit rester maître d’œuvre, en indiquant à l’UE ce qu’il convient de faire, a assuré un diplomate.- Des armes pour l’Ukraine -Les ministres de la Défense de l’Alliance vont également rencontrer leur homologue ukrainien Denys Chmygal lors d’un déjeuner de travail et d’une réunion du Groupe de contact sur l’Ukraine. Celle-ci sera l’occasion pour le ministre ukrainien de rappeler aux pays européens de l’Alliance tout le bien-fondé du programme Purl, une initiative lancée par Washington qui permet à Kiev d’acheter des armes américaines financées par les Européens.”Ce programme est vital, et les alliés doivent intensifier leurs efforts et contribuer dès maintenant pour exercer une pression sur la Russie afin qu’elle vienne à la table des négociations,” a déclaré mardi l’ambassadeur américain auprès de l’Otan Matthew Whitaker.Kiev a déjà reçu deux tranches d’aide pour environ deux milliards de dollars, financés par les Pays-Bas, et plusieurs pays scandinaves.L’Allemagne et le Canada se sont engagés à en financer deux autres, à hauteur de 500 millions de dollars chacun, et Kiev espère que deux autres tranches seront rapidement finalisées.La France ne participe pas à ce programme, mais réfléchit au moyen de faire plus pour aider l’Ukraine, au moment où son président, Volodymyr Zelensky, réclame de Paris davantage de systèmes de défense antiaérienne et de missiles, comme il l’a déclaré dimanche lors d’un échange téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.Le président américain Donald Trump envisage de son côté de permettre à l’Ukraine de disposer de missiles Tomahawk à plus longue portée et doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi.Aucune annonce n’est attendue sur ce point mercredi, mais “la possibilité de frappes en profondeur pourrait amener Poutine à revoir ses calculs”, car elle “mettrait en danger (…) des infrastructures énergétiques importantes à l’intérieur de la Russie”, selon Matthew Whitaker.

La Cour suprême américaine pourrait porter l’estocade à une loi emblématique sur les droits civiques

La Cour suprême américaine passe mercredi au crible une loi emblématique garantissant la représentation électorale des minorités, dont l’érosion accélérée pourrait enraciner la majorité parlementaire des républicains. Les neuf juges de la Cour, majoritairement conservatrice, sont une nouvelle fois saisis d’un recours contre une carte électorale dans un Etat comportant une importante minorité noire, en l’occurrence la Louisiane (sud).Au coeur du débat, le découpage électoral partisan, dit “gerrymandering”, consistant à déplacer les frontières des circonscriptions au gré des intérêts du parti dirigeant dans chaque Etat.La Cour suprême a décidé en 2019 que ce charcutage ne relevait pas de la compétence des tribunaux fédéraux, mais il reste prohibé lorsqu’il se pratique sur des bases raciales et non plus de l’affiliation politique.Les autorités républicaines de Louisiane, Etat dont environ un tiers de la population est noire, ont dû à la suite d’une décision de justice créer une seconde circonscription à majorité afro-américaine, en vertu du Voting Rights Act. Cette loi phare a été adoptée en 1965 pour empêcher les anciens Etats ségrégationnistes du Sud de priver les Afro-Américains du droit de vote.Mais un groupe d’électeurs de Louisiane n’appartenant pas à cette minorité a contesté cette nouvelle carte, la qualifiant de discriminatoire, et un tribunal leur a donné raison, considérant que le facteur racial avait prédominé dans le tracé de la circonscription.Dans une décision inhabituelle, la Cour suprême, qui aurait dû statuer sur ce litige en juin lors de sa précédente session annuelle, l’a renvoyée à sa nouvelle session qui s’est ouverte en octobre.Elle devra déterminer si le Voting Rights Act contrevient aux amendements de la Constitution sur l’égalité de traitement des citoyens devant la loi.- “Retour en arrière” -La circonscription en cause “s’étend en diagonale sur environ 400 km de Shreveport, dans le coin nord-ouest, jusqu’au sud-est de l’Etat, à Baton Rouge, pour englober suffisamment d’électeurs noirs afin qu’ils y constituent une majorité”, explique Michael Dimino, professeur de droit à l’Université Widener.Selon lui, la Cour pourrait se préparer à déclarer la loi inconstitutionnelle “dans la mesure où elle force les Etats à effectuer un découpage électoral sur une base raciale”.Depuis une dizaine d’années, la majorité conservatrice de la Cour a déjà largement vidé de sa substance le Voting Rights Act, adopté après la violente répression policière de manifestations pour les droits civiques en Alabama (sud) il y a 60 ans.”Sans cette loi, il n’y aura plus, ou très peu de garanties contre un démantèlement de tous les progrès accomplis depuis 1965 et contre un potentiel retour aux conditions d’avant la promulgation du Voting Rights Act”, prévient Sophia Lin Lakin, qui suit les questions électorales pour la puissante organisation de défense des droits civiques ACLU.”Les enjeux sont donc très importants”, souligne-t-elle.De fait, une décision de la Cour suprême invalidant cette loi permettrait aux républicains d’obtenir 19 sièges “sûrs” de plus à la Chambre des représentants, soit “assez pour consolider le contrôle d’un seul parti pour au moins une génération”, selon un rapport d’organisations de défense des droits civiques.A un an des élections de mi-mandat, les républicains disposent de seulement quelques sièges de majorité à la Chambre, que les démocrates espèrent leur reprendre pour pouvoir s’opposer au programme du président Donald Trump.Les deux camps sont engagés dans une bataille acharnée pour le redécoupage électoral, en particulier au Texas (sud) et en Californie (ouest), les deux Etats les plus peuplés du pays.

Plaidoiries pour les enfants puis réquisitoire au procès Jubillar

Après d’ultimes plaidoiries des parties civiles, les avocats généraux du procès de Cédric Jubillar vont requérir mercredi contre un accusé qu’ils n’ont cessé de questionner avec courtoisie mais dont les esquives ont fini par les agacer.Malika Chmani et Laurent Boguet, les avocats des enfants du couple, Louis et Elyah, s’exprimeront dans la matinée après les prises de parole, la veille, des sept autres avocats des parties civiles, et rappelleront les attentes de leurs jeunes clients, âgés de 11 et six ans.”On veut que Cédric Jubillar dise la vérité, il la doit à ses enfants”, mais s’il “ne la donne pas, elle sera judiciaire”, avait déclaré à l’AFP, avant le procès, Me Chmani.Lundi, à la toute fin des débats, la présidente des assises, Hélène Ratinaud, a lu un courrier que Louis lui avait adressé, dans lequel il répétait son désir de pouvoir se recueillir à l’endroit où sa mère repose.”J’aimerais lui apporter une réponse à cette question, mais malheureusement, je n’en ai pas”, a dit l’accusé. “Compte tenu de la spécificité de notre rôle, que je n’oublie pas, je trouverai des choses originales à venir plaider devant la cour d’assises”, a affirmé à l’AFP Me Boguet, qui conclura la séquence de plaidoiries des parties civiles.- Fourbir leurs arguments -Les deux représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, doivent enchaîner par leur réquisitoire à partir du début d’après-midi.Hors procès Jubillar, le premier, qui arbore en audience la robe traditionnelle d’avocat général, rouge avec revers bordés d’hermine, dirige le pôle des affaires criminelles du parquet général de Toulouse, tandis que son jeune collègue porte la robe noire correspondant à ses fonctions habituelles de vice-procureur de Toulouse.Tout au long de ce long procès de quatre semaines, les interventions des deux hommes ont ponctué chaque témoignage et exposé d’experts, souvent sur des points factuels très précis, comme pour fourbir leurs arguments en vue du réquisitoire de mercredi.Au fil des audiences, ils ont pris un soin manifeste à traiter avec considération l’accusé, le saluant toujours poliment et l’interrogeant avec parfois plus d’égards que les avocats des parties civiles.Ce n’est qu’en fin de procès que les réponses de Cédric Jubillar (ses “si vous le dites”, “peut-être”, “je ne sais pas”, “je n’en ai pas le souvenir”, ou encore ses “tout à fait” répétitifs) ont commencé à impatienter les représentants de l’accusation.”A chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur!”, a ainsi regretté Pierre Aurignac lundi, lors du long interrogatoire de Cédric Jubillar.”Vous dites tout et son contraire sur tout et n’importe quoi”, s’est aussi exaspéré Nicolas Ruff lors de la même journée. Et alors que Cédric Jubillar estimait qu’il essayait de lui forcer la main sur une réponse, l’avocat général réplique: “Je crois au contraire que je suis trop gentil avec vous.”- Montrer les crocs -Le duo d’avocats généraux a toutefois su montrer de temps à autre les crocs d’un ministère public soucieux du sérieux de la procédure, comme au terme de la première semaine, lorsqu’un ancien policier, cité comme expert par un avocat des parties civiles, était venu présenter des théories loufoques à la barre. “Vous demandez à cette cour d’assises de condamner cet homme sur la base de cette plaisanterie, monsieur?” avait lâché Pierre Aurignac, quand Nicolas Ruff le jugeait soit “inhumain” de donner de faux espoirs aux parties civiles, soit “incompétent”.Ou encore lorsqu’un gendarme avait reconnu à la barre une erreur de copier-coller cruciale: “J’imagine que vous n’avez pas passé une très bonne nuit, moi non plus”, l’avait froidement accueilli M. Aurignac.”On a affaire à une paire efficace, on a senti leur complémentarité”, juge pour l’AFP Me Boguet. “Ce sont des avocats généraux expérimentés, qui ont déjà eu l’occasion d’intervenir sur des dossiers intéressant les cours d’assises et qui impliquaient une absence de corps, donc je pense qu’ils ont été sélectionnés à cette fin.”La défense plaidera jeudi toute la journée, avant le verdict attendu vendredi.

Plaidoiries pour les enfants puis réquisitoire au procès Jubillar

Après d’ultimes plaidoiries des parties civiles, les avocats généraux du procès de Cédric Jubillar vont requérir mercredi contre un accusé qu’ils n’ont cessé de questionner avec courtoisie mais dont les esquives ont fini par les agacer.Malika Chmani et Laurent Boguet, les avocats des enfants du couple, Louis et Elyah, s’exprimeront dans la matinée après les prises de parole, la veille, des sept autres avocats des parties civiles, et rappelleront les attentes de leurs jeunes clients, âgés de 11 et six ans.”On veut que Cédric Jubillar dise la vérité, il la doit à ses enfants”, mais s’il “ne la donne pas, elle sera judiciaire”, avait déclaré à l’AFP, avant le procès, Me Chmani.Lundi, à la toute fin des débats, la présidente des assises, Hélène Ratinaud, a lu un courrier que Louis lui avait adressé, dans lequel il répétait son désir de pouvoir se recueillir à l’endroit où sa mère repose.”J’aimerais lui apporter une réponse à cette question, mais malheureusement, je n’en ai pas”, a dit l’accusé. “Compte tenu de la spécificité de notre rôle, que je n’oublie pas, je trouverai des choses originales à venir plaider devant la cour d’assises”, a affirmé à l’AFP Me Boguet, qui conclura la séquence de plaidoiries des parties civiles.- Fourbir leurs arguments -Les deux représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, doivent enchaîner par leur réquisitoire à partir du début d’après-midi.Hors procès Jubillar, le premier, qui arbore en audience la robe traditionnelle d’avocat général, rouge avec revers bordés d’hermine, dirige le pôle des affaires criminelles du parquet général de Toulouse, tandis que son jeune collègue porte la robe noire correspondant à ses fonctions habituelles de vice-procureur de Toulouse.Tout au long de ce long procès de quatre semaines, les interventions des deux hommes ont ponctué chaque témoignage et exposé d’experts, souvent sur des points factuels très précis, comme pour fourbir leurs arguments en vue du réquisitoire de mercredi.Au fil des audiences, ils ont pris un soin manifeste à traiter avec considération l’accusé, le saluant toujours poliment et l’interrogeant avec parfois plus d’égards que les avocats des parties civiles.Ce n’est qu’en fin de procès que les réponses de Cédric Jubillar (ses “si vous le dites”, “peut-être”, “je ne sais pas”, “je n’en ai pas le souvenir”, ou encore ses “tout à fait” répétitifs) ont commencé à impatienter les représentants de l’accusation.”A chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur!”, a ainsi regretté Pierre Aurignac lundi, lors du long interrogatoire de Cédric Jubillar.”Vous dites tout et son contraire sur tout et n’importe quoi”, s’est aussi exaspéré Nicolas Ruff lors de la même journée. Et alors que Cédric Jubillar estimait qu’il essayait de lui forcer la main sur une réponse, l’avocat général réplique: “Je crois au contraire que je suis trop gentil avec vous.”- Montrer les crocs -Le duo d’avocats généraux a toutefois su montrer de temps à autre les crocs d’un ministère public soucieux du sérieux de la procédure, comme au terme de la première semaine, lorsqu’un ancien policier, cité comme expert par un avocat des parties civiles, était venu présenter des théories loufoques à la barre. “Vous demandez à cette cour d’assises de condamner cet homme sur la base de cette plaisanterie, monsieur?” avait lâché Pierre Aurignac, quand Nicolas Ruff le jugeait soit “inhumain” de donner de faux espoirs aux parties civiles, soit “incompétent”.Ou encore lorsqu’un gendarme avait reconnu à la barre une erreur de copier-coller cruciale: “J’imagine que vous n’avez pas passé une très bonne nuit, moi non plus”, l’avait froidement accueilli M. Aurignac.”On a affaire à une paire efficace, on a senti leur complémentarité”, juge pour l’AFP Me Boguet. “Ce sont des avocats généraux expérimentés, qui ont déjà eu l’occasion d’intervenir sur des dossiers intéressant les cours d’assises et qui impliquaient une absence de corps, donc je pense qu’ils ont été sélectionnés à cette fin.”La défense plaidera jeudi toute la journée, avant le verdict attendu vendredi.

Israel says remains of four more Gaza hostages have arrived

The Israeli military said the remains of four more hostages handed over by Hamas on Tuesday were brought into Israel from Gaza, as the identities of those transferred a day earlier were confirmed.The remains were handed over to the Red Cross, then transferred to Israel, the latest step in implementing a ceasefire aimed at ending two years of war in the Gaza Strip.”Four coffins of deceased hostages… crossed the border into the state of Israel a short while ago,” the military said in a statement, adding that they were being taken for forensic testing.Already on Monday, Hamas had transferred the remains of four hostages, just hours after releasing the last 20 living hostages under the ceasefire deal brokered by US President Donald Trump.Separately, a Gaza hospital said it had received the bodies of 45 Palestinians handed back by Israel, also as part of Trump’s plan to end the war.Those whose remains were handed over on Monday were Israeli citizens Guy Iluz, Yossi Sharabi and Daniel Peretz, as well as Nepalese agriculture student Bipin Joshi.Sharabi, 53 at the time of Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, was taken from Kibbutz Beeri, and Peretz, 22 at the time, was killed on the day of the assault and his body taken to Gaza.”Now we can finally bring closure to the nightmare that began over two years ago, and give Yossi the dignified and loving burial he deserves,” Sharabi’s wife Nira was quoted as saying by the Hostages and Missing Families Forum campaign group.Iluz, who was 26 at the time of the attack, had been attending the Nova music festival when Hamas-led militants launched their assault.The military said Iluz was wounded and abducted alive, but later died of his injuries due to a lack of medical treatment while in captivity.His death was announced in December 2023.- ‘Courageous’ Joshi -The military said the final causes of death for the four hostages would be determined following forensic examinations.Joshi, who was 22 at the time of the attack, was part of a Nepalese agricultural training group that had arrived in Israel three weeks before the Hamas assault.He was abducted from Kibbutz Alumim.”It is assessed that he was murdered in captivity during the first months of the war,” the military said.Joshi’s Nepalese friend Himanchal Kattel, the group’s only survivor, told AFP the attackers had thrown a grenade into their shelter, which Joshi caught and threw away before it exploded, saving Kattel’s life.Joshi was a “courageous” student, his teacher Sushil Neupane said.”We were deeply hoping that Bipin would return home. This news hurts us all… Our hope has died,” he said.Families of hostages whose remains are still being held in Gaza waited anxiously.”It’s difficult. You know, we kind of had the rollercoaster on the up yesterday and now we’re on the down,” said Rotem Kuper, son of Amiran Kuper, whose remains are held in Gaza.- ‘Job is NOT DONE’ -In Tel Aviv, people gathered to celebrate the liberation of the living hostages and demand the return of the others’ remains.”I don’t know what to feel because I didn’t think (we’d) reach this day where all the living hostages will return,” demonstrator Barak Cohen told AFP.”But still I see great difficulties in returning the remaining dead hostages,” he said.Another participant, Tovah Baruch, said she was imagining “a world where all the hostages are back, everybody is buried and we work on a new era and with peace”.The bodies of 45 Palestinians that had been in Israeli custody were handed over to the Nasser Medical Centre in Gaza, the hospital said.Under the Trump deal, Israel was to turn over the bodies of 15 Palestinians for every deceased Israeli returned.”A big burden has been lifted, but the job is NOT DONE. THE DEAD HAVE NOT BEEN RETURNED, AS PROMISED! Phase two begins right NOW!!!” Trump said on X.Palestinian militants are still holding the bodies of 20 hostages, which are expected to be returned under the terms of the ceasefire agreement.”We are determined to bring everyone back,” said Prime Minister Benjamin Netanyahu after visiting hostages freed Monday at Beilinson Hospital in central Israel.The freed hostages had experienced weight loss, said hospital director Noa Eliakim Raz.”Being underground affects all the body’s systems,” she told journalists.”There is no fixed timetable — each person is recovering at their own pace. It’s important that they heal slowly,” she added.Twins Ziv and Gali Berman, who were reunited on Monday, said they had been held separately and in complete isolation, according to Channel 12.The two, who were 28 when abducted, described enduring long periods of hunger, alternating with short intervals when they were better fed, the report said.

Cuban opposition hobbled by leading dissident’s exile

Cuba’s opposition, browbeaten by the communist government, has been further weakened by the US exile of dissident figurehead Jose Daniel Ferrer, colleagues and analysts say.After refusing for years to leave the one-party state despite repeated imprisonment, Ferrer finally yielded and boarded a flight for Miami on Monday. He was released from prison — where he said he had been tortured — at Washington’s request, according to Havana.”Even in prison, he (Ferrer) was an inspiration. Now that inspiration is gone,” fellow dissident Martha Beatriz Roque, 80, told AFP.Ferrer’s exile, she added, “has left the Cuban opposition without a leader.”The 55-year-old founder of the Patriotic Union of Cuba (UNPACU) has for years been the face of the fight for democracy in the Caribbean nation where opposition politics is illegal and the act of protest has seen hundreds locked up.Ferrer himself has been repeatedly imprisoned, most recently in April after a brief period of freedom under a landmark deal struck with Washington that saw Cuba removed from a list of terrorism sponsors.He was sent back to jail after Donald Trump took office and returned Cuba to the list.During his brief spell of freedom, Ferrer defied the authorities by criticizing Cuba’s leadership on social media, setting up a soup kitchen funded by exiled Cubans at his home, and meeting the head of the US diplomatic mission.Upon his arrival in Miami, a US stronghold of Cuban anti-communist sentiment, Ferrer — dubbed a “mercenary” of the United States by Havana — vowed to “keep up the fight.””But fighting from the outside is not the same as fighting from the inside,” said Roque, who was arrested with Ferrer and 73 other dissidents during a wave of political repression in 2003 known as Cuba’s “Black Spring.”She is still in Cuba.- ‘Move beyond protest’ -Observers say Ferrer’s departure has robbed Cuba’s already fractured opposition of its most prominent and unifying figure.In a letter announcing his pending exile, Ferrer said he had lost faith in some of his comrades because of their “disunity, dogmatic nature and lack of effectiveness.”Analyst Roberto Veiga of the Inter-American Dialogue think tank told AFP there was “a deficit of real political weight” in the Cuban opposition, with little “capacity to implement solid and realistic strategies.” Cuban dissident Manuel Cuesta agreed the opposition has been unable to capitalize on widespread public discontent and “move beyond protest” to real change in a country also battling a historic economic downturn and mass emigration.Standing up to the government in Havana is not easy: dissidents and protesters are regularly detained, harassed, or, like Ferrer, pressured to leave the country.After historic protests in 2021 — the biggest since Fidel Castro’s 1959 revolution that overthrew a US-backed dictator and paved the way for communist rule — hundreds of people including Ferrer were locked up.Rapper Maykel Castillo is serving a nine-year prison sentence, while performance artist Luis Manuel Otero Alcantara received five years, both on “contempt” charges for criticizing the government through their art.Rights groups view them as “political prisoners.”Other dissenters such as playwright Yunior Garcia and visual artist Tania Bruguera opted for exile under government pressure.If ever Cuba’s opposition needed strong leadership, it is now, said Veiga.”If the political time for change runs out, the island could become entrenched” in its political and economic crisis, he added.

Trump says FIFA chief would back moving World Cup games

US President Donald Trump said Tuesday that FIFA chief Gianni Infantino would support moving 2026 World Cup games from US cities for security reasons if necessary.In September, Trump raised the possibility of moving games amid his crackdown on Democratic-run cities, but at the time FIFA said that it was up to football’s governing body to decide where games are held.”If somebody is doing a bad job and if I feel there’s unsafe conditions, I would call Gianni, the head of FIFA, who’s phenomenal, and I would say, let’s move it to another location. And he would do that,” Trump told reporters at the White House when asked if games could be moved from Boston, one of the host cities.”Very easily he would do it.”Trump’s comments came a day after he met close friend Infantino in Egypt at a summit on a Gaza ceasefire, where the FIFA boss joined more than two dozen world leaders who were discussing peace in the Middle East.The US president also suggested that, if necessary, events for the 2028 Los Angeles Olympics could also be moved. “I could say the same thing for the Olympics,” Trump said. “If I thought LA was not going to be prepared properly, I would move it to another location.”Republican Trump’s administration has deployed national guard troops to Democratic-run US cities this year over the objections of local and state leaders, saying they are needed to counter crime and left-wing activism.Boston is hosting seven games at next year’s World Cup. San Francisco and Seattle are both hosting six matches each at the tournament while Los Angeles is hosting eight.The United States is co-hosting next year’s World Cup with Mexico and Canada, but will be hosting the bulk of the games in the tournament, which has been expanded to include 48 teams.Trump earlier this year appointed himself as chairman of a White House task force for the World Cup.