A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp

A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp

A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp

A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp

Le gouvernement soumettra “en novembre” la suspension de la réforme des retraites, le PS menace de censure en cas d’échec

Le gouvernement soumettra en “novembre” un amendement de suspension de la réforme des retraites, a affirmé mercredi Sébastien Lecornu, le patron des députés PS Boris Vallaud avertissant que, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y pas de gouvernement”.”Il faut que le gouvernement dépose un amendement au projet de loi de finances pour la Sécurité sociale dès le mois de novembre”, a déclaré le Premier ministre à l’Assemblée, lors de sa première séance de questions au gouvernement.Le gouvernement propose de mettre en pause jusqu’à la présidentielle le recul progressif à 64 ans de l’âge de départ, ainsi que la durée de cotisation, et a obtenu en échange, à ce stade, une non-censure des socialistes.”Ce sera au Parlement de le décider, et donc à chacune et chacun, ici, dans la plus grande clarté, de porter ses convictions”, a complété le Premier ministre.Son intervention a mis fin à un doute sur la procédure.A l’Assemblée mardi, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin avait affirmé que la suspension ferait l’objet d’un “amendement” au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Mais le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou avait, un peu plus tard, semé le doute en évoquant une loi, sans dire si elle serait distincte.- “Pas de suspension, pas de gouvernement” -Le patron des députés PS Boris Vallaud a fait une très brève allocution devant la presse à l’Assemblée pour envoyer un message. “Peu importe le véhicule, le Premier ministre a pris un engagement devant la représentation nationale et les Français (…) S’il n’y a pas de suspension, il n’y a pas de gouvernement”, a-t-il déclaré, suggérant que les socialistes pourraient finalement se prononcer pour une censure dans la suite du débat budgétaire.Un avertissement au Premier ministre, et par ricochet aux députés du camp gouvernemental. Mais sa sortie lui permet peut-être aussi d’envoyer des gages à son propre groupe, à la veille du vote sur les motions de censure déposées par LFI et le RN, alors que le patron du PS Olivier Faure a donné pour consigne de ne pas les voter. Certains socialistes ont du mal à accepter la décision de ne pas censurer a priori Sébastien Lecornu.Ils s’inquiètent notamment qu’un amendement au PLFSS implique ensuite que le texte dans son intégralité soit adopté, avec peut-être des voix socialistes pour faire le compte.Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, ne s’est d’ailleurs pas privé de mettre en avant cet argument. Cela “veut dire que le Parti socialiste devra voter la baisse des retraites pendant 4 ans ou la baisse de l’indemnisation des personnes atteintes de maladies chroniques”, a-t-il taclé.Le député RN Jean-Philippe Tanguy a lui mis “au défi l’ensemble des députés socialistes d’apporter aujourd’hui la preuve concrète et opposable qu’ils ont les moyens d’obtenir la suspension de la réforme”. Selon lui, l’amendement du gouvernement sera considéré comme “cavalier” par le Conseil constitutionnel, c’est-à-dire “n’entrant pas directement” dans “le financement de la sécurité sociale”. Un conseiller de l’exécutif réfute l’idée : “les retraites c’est complètement dans le champ du PLFSS”.Le président LFI de la commission des Finances Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’était “pas adopté” ou “dépassait les 50 jours” d’examen prévus par la Constitution.

Terres rares: Washington appelle “le monde” à s’allier contre Pékin

Le gouvernement américain a appelé mercredi à faire front commun contre les restrictions mises en place par Pékin sur les exportations de terres rares, essentielles à l’économie mondiale, assurant que “c’est la Chine contre le reste du monde”.”Nous n’allons pas laisser un groupe de bureaucrates à Pékin tenter de contrôler les chaînes de production mondiales”, a dit sur un ton offensif le ministre des Finances Scott Bessent, lors d’une rare conférence de presse organisée au sein du ministère par le Trésor, à quelques pas de la Maison Blanche.”Pour être clair, cela n’est pas un sujet seulement pour les Etats-Unis (…) c’est une manœuvre de coercition économique contre tous les pays du monde”, a affirmé lors du même évènement le représentant au Commerce Jamieson Greer.Ces déclarations ont été prononcées alors que des responsables gouvernementaux du monde entier sont rassemblés cette semaine à Washington pour les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale.”Cela devrait clairement montrer à nos alliés que nous devons travailler ensemble, et c’est ce que nous ferons”, a encore dit M. Bessent aux journalistes mercredi.- “Réponse coordonnée” -Premier producteur mondial de terres rares, la Chine a annoncé la semaine dernière de nouveaux contrôles sur les technologies liées à ces matériaux essentiels pour le numérique, l’automobile, l’énergie ou encore l’armement.Cela a provoqué la colère de Donald Trump qui a menacé d’imposer de nouveaux droits de douane sur les produits chinois et d’annuler une rencontre avec son homologue Xi Jinping.”Bien que nous puissions prendre des mesures importantes” en représailles, “nous préférons ne pas le faire”, a assuré mercredi Scott Bessent.Selon lui, “la Chine est ouverte à la discussion”. “Je suis optimiste quant à la possibilité d’apaiser la situation”, a-t-il ajouté.Pékin a défendu mercredi les contrôles qu’elle impose sur les exportations de terres rares en assurant qu’ils étaient conformes aux pratiques internationales.Ces nouvelles règles sont “source d’inquiétude”, a jugé mercredi auprès de l’AFP le Commissaire européen à l’Economie Valdis Dombrovskis, assurant que l’UE “prête mener une réponse coordonnée, notamment dans le cadre du G7″.Le président Trump a, lui, semblé souffler le chaud et le froid la veille, vantant une nouvelle fois sa relation personnelle avec Xi, et menaçant de stopper les achats par les Etats-Unis d’huile de cuisson en provenance de Chine.Scott Bessent a affirmé mercredi que, selon ses informations, le président Donald Trump comptait toujours rencontrer prochainement son homologue Xi Jinping.”Autant que je sache, le président Trump est pour”, a-t-il dit.Donald Trump avait annoncé qu’une rencontre était programmée en marge du sommet de l’APEC (Coopération économique Asie-Pacifique), prévu le 31 octobre et le 1er novembre en Corée du Sud, avant de dire qu’il songeait à se raviser.

Canada fears for auto jobs after Stellantis announces US investment

Canadian leaders said Wednesday that Jeep-maker Stellantis’s decision to invest $13 billion in the United States threatens Canadian jobs, urging action to counter what they called another casualty of President Donald Trump’s trade war.The automaker on Tuesday announced what it described as its largest US investment push in its 100-year history, aiming to create 5,000 jobs across the midwestern United States.Stellantis told AFP on Wednesday that “as part of this announcement, we will move one model from Canada to the US.”UNIFOR, Canada’s largest private-sector union representing thousands of autoworkers, said the model in question is the Jeep Compass, which will shift from a plant in Brampton, Ontario, to Illinois.”Canadian auto jobs are being sacrificed on the Trump altar,” Unifor national president Lana Payne said in a statement, calling on Prime Minister Mark Carney’s government “to use Canada’s leverage now to fight for our auto jobs.”Ontario Premier Doug Ford on Wednesday called the announcement “painful” for workers.”I have spoken with Stellantis to stress my disappointment with their decision to prioritize investment in the US,” Ford said, also urging Carney “to stand up for the 157,000 workers in Ontario’s auto sector.”Reshoring auto jobs has been a central plank of Trump’s trade policy.Canada has been partially spared from his global auto sector tariffs through an existing North American trade pact.But the levies in place have created uncertainty for Canadian autoworkers.Carney, who met with Trump in Washington last week to advance trade talks, has expressed optimism about the prospects for a deal to cut tariffs in certain sectors like aluminum, but a breakthrough on autos appears less promising.- ‘Transform our economy’ -Reacting to the Stellantis announcement late Tuesday, Carney said the company’s decision was “a direct consequence of current US tariffs.”He said his government would continue to prioritize investments “that will transform our economy from being overly reliant on our largest trading partner (the US).”University of Toronto industrial relations expert Rafael Gomez told AFP that Canada needs to be prepared for a steady loss of auto assembly jobs over the coming years.Trump will not relent on tariffs designed to ensure more cars are made in the US, Gomez said.”Think of the photo op — cutting a ribbon in front of the first new Jeep made in Illinois in years,” he added.Canada should prioritize being an essential provider of auto parts to serve US assembly plants, Gomez said.Stellantis told AFP it remains committed to Canada.”We have been in Canada for over 100 years, and we are investing,” the company said in a statement.”We have plans for Brampton and will share them upon further discussions with the Canadian government.”

Venezuela holds fresh military exercises after US strike in Caribbean

Venezuelan President Nicolas Maduro on Wednesday ordered military exercises in the country’s biggest shantytowns after US forces blew up another boat allegedly carrying drugs from the Caribbean country.President Donald Trump said six “narcoterrorists” were killed in the strike on the vessel in international waters near Venezuela, bringing to at least 27 people the number killed in such attacks since early September.Trump has also deployed eight warships, a nuclear-power submarine and fighter jets to the region as part of what he has presented as an operation to combat drug smuggling into the United States.Maduro, who is widely believed to have stolen last year’s presidential election, has accused Washington of plotting regime change.In a message on the Telegram social network, the authoritarian Socialist said he was mobilizing the military, police and a civilian militia to defend Venezuela’s “mountains, coasts, schools, hospitals, factories and markets.”State television showed images of armored vehicles deploying in the sprawling low-income Caracas suburb of Petare, a traditional stronghold of socialist support.Military exercises will also take place in Miranda state, which neighbors Caracas.He said the deployments aim to “win the peace.”Trump accuses Maduro of heading a drug cartel — charges Maduro denies.The US Justice Department in August doubled a bounty for information leading to Maduro’s capture to $50 million.Venezuela’s Interior Minister Diosdado Cabello said Wednesday the United States was scheming to “rob” Venezuela, a once wealthy petro-state, “of its immense natural resources.”The pressure on Maduro inched higher last week when US-backed opposition leader Maria Corina Machado was awarded the Nobel Peace Prize for leading peaceful resistance to his 12-year rule.

Ahmedabad set to host 2030 Commonwealth Games

The Indian city of Ahmedabad is in prime position to host the 2030 Commonwealth Games, the Executive Board of Commonwealth Sport announced on Wednesday.The choice of Ahmedabad, also known as Amdavad, will be put forward to the full Commonwealth Sport membership, with a final decision to be taken at the Commonwealth Sport General Assembly in Glasgow on November 26.”The Executive Board of Commonwealth Sport has today confirmed that it will recommend Amdavad, India, as the proposed host city for the 2030 Centenary Commonwealth Games,” the Executive Board said in a statement.Ahmedabad is the key city in Prime Minister Narendra Modi’s home state of Gujarat, home to a 130,000-seater arena which is the world’s biggest cricket stadium. The venue is named after the premier.India has its eyes on a bigger prize, having submitted a formal letter of intent last year to the International Olympic Committee to host the 2036 Summer Olympics.Ahmedabad got the nod over the Nigerian capital Abuja.India’s Home Minister Amit Shah described the announcement as “a day of immense joy and pride for India”.”Heartiest congratulations to every citizen of India on Commonwealth Association’s approval of India’s bid to host the Commonwealth Games 2030 in Ahmedabad.”  The future existence of the Commonwealth Games was in doubt last year when the movement struggled to find a replacement host for 2026 after the Australian state of Victoria withdrew for cost reasons.The Scottish city of Glasgow stepped in and will stage a slimmed-down version of the multi-sport format, meaning Britain will have hosted two editions in a row, after Birmingham in 2022.The 2030 Games will mark the centenary of the inaugural event held in Hamilton, Canada, in 1930. 

Syrian leader seeks reset in Russia relations in Putin meeting

Syrian President Ahmed al-Sharaa said Wednesday he wanted to “redefine” relations with Moscow as Russian President Vladimir Putin hosted him in their first meeting since key Kremlin ally Bashar al-Assad was ousted last year.In front of the television cameras, Putin greeted Sharaa warmly at the Kremlin, but behind closed doors the Syrian leader was expected to push for Moscow to extradite Assad, who fled there after being toppled.The two were also expected to discuss the status of Russia’s prized military bases in Syria — the naval base in Tartus and air base at Hmeimim — the fate of which has been uncertain since the rebel takeover.Russia was a key ally of Assad during the bloody 14-year Syrian civil war, providing vital military support that kept his forces in power.He was ousted last December in an offensive led by Sharaa’s Islamist forces, fleeing to Russia, which has been sheltering him and his family for the past 10 months.In remarks at the start of the meeting, Sharaa acknowledged the two countries’ historic ties but said he wanted a recalibration, as he brings Damascus in from isolation on the world stage.”We are trying to restore and redefine in a new way the nature of these relations so there is independence for Syria, sovereign Syria, and also its territorial unity and integrity and its security stability,” Sharaa told Putin.- Putin hails ‘special relations’ -The Russian leader hailed “special relations” between the two countries that “have developed between our countries over many decades”.Neither publicly mentioned Assad or the Russian bases, the main sticking points in the relationship.Al-Sharaa said before the meeting: “We respect all previous agreements,” without elaborating. After the meeting, which according to Russian state media lasted for more than two and a half hours, Moscow said it was ready to continue its role in Syria’s crude oil production.”Russian companies have been working on Syria’s oilfields for a long time,” vice premier Alexander Novak was quoted as saying by state news agency TASS, adding that there were some new fields where Moscow was “ready to participate”.Russia, which in 2015 started launching air strikes on rebel-held territory in Syria, also said it wanted to help rebuild the country, battered by the long war.”Our companies are interested in the development of transport infrastructure and the restoration of energy systems” of Syria, Novak said.- Assad asylum -A Syrian government official told AFP before the meeting that Sharaa would request Putin hand over Assad, who Russia says it is protecting on “humanitarian grounds”.The official, who requested anonymity as they were not allowed to brief the media, told AFP: “Sharaa will ask the Russian president to hand over all individuals who committed war crimes and are in Russia, most notably Bashar al-Assad.”Russian Foreign Minister Sergei Lavrov confirmed earlier this week the ousted leader was still living in Moscow.”We have granted asylum to Bashar al-Assad and his family for purely humanitarian reasons. He has no issues residing in our capital,” Lavrov said at a forum on Monday.Russia’s military support for Assad helped turn the tide of the Syrian civil war in his favour when it started intervening in 2015.Russian warplanes rained air strikes on rebel-held areas of Syria including the northwest Idlib region, which was largely controlled by Sharaa’s Islamist group Hayat Tahrir al-Sham (HTS) in the later years of the conflict.During a government offensive launched in late 2019 to retake parts of the province, Moscow carried out hundreds of air strikes on the rebel bastion, causing casualties and widespread destruction, including to civilian infrastructure such as schools, hospitals, marketplaces and residential areas.Moscow also sponsored so-called reconciliation deals between government forces and opposition factions in several parts of Syria that resulted in the evacuation of tens of thousands of civilians and fighters to Idlib.HTS, of which Sharaa was a leader, was not one of them.During the Syrian civil war, Russia in 2020 placed HTS on its list of recognised “terrorists”.burs/rlp