Paris stocks drop as French PM resigns
Stock markets diverged Monday, with Paris dropping as France plunged further into political crisis after the prime minister’s resignation, while Tokyo surged on new leadership of its ruling party.Gold pushed on with its rise close to $4,000 an ounce as the US government shutdown and expected interest cuts from the Federal Reserve boosted the precious metal’s attractiveness.The euro fell against main rivals and French borrowing costs spiked as Sebastien Lecornu resigned after less than a month in office and shortly after unveiling a largely unchanged cabinet. France’s “fractured parliament is making it nearly impossible to pass a budget that reduces the fiscal deficit”, said Jack Allen-Reynolds, deputy chief eurozone economist at Capital Economics.”With government borrowing running at more than five percent of GDP and the debt ratio rising, the risk premium on French government bonds will continue to widen,” he added.Shares in French banks BNP Paribas, Societe Generale and Credit Agricole all shed more than four percent in midday trading.Elsewhere, London and Frankfurt stock markets edged higher nearing the half-way mark, after Hong Kong closed lower.Tokyo surged almost five percent to a record high and the yen sank on bets the new leader of Japan’s ruling party will loosen monetary policy to kickstart the economy.Sanae Takaichi, likely to become Japan’s prime minister this month, has previously backed aggressive monetary easing and expanded government spending.The yen weakened more than one percent against the dollar and hit a record low against the euro.Yields on 30-year Japanese bonds rose sharply reflecting fears the country’s already colossal debt will balloon further.After her victory Saturday, Takaichi pledged first to implement measures to address inflation and boost Japan’s economy, rural areas and primary industries.”She has said that the Bank of Japan should not raise interest rates, which is feeding demand for stocks and weighing on long term bond yield,” said Kathleen Brooks, research director at trading group XTB.”The decline in the yen is also a sign that the market is pricing out the prospect of BoJ rate hikes this year,” she added.US futures were all up on Monday, even as the closure of parts of the US government dragged into a second week.Federal agencies have been out of money since Wednesday — with several public services crippled — as a result of deadlocked talks over funding.The row meant key jobs data used by the Federal Reserve to guide it on monetary policy was not released as normal on Friday.Still, observers said recent reports indicating the labour market is slowing would likely be enough to cut rates at the next meeting at the end of the month, with other readings on inflation due beforehand. Bitcoin hit a new peak of $125,689 on Sunday. Oil jumped more than one percent after OPEC+ agreed at the weekend to boost supplies by 137,000 barrels a day — less than initially expected.- Key figures at around 1100 GMT -London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 9,502.54 pointsParis – CAC 40: DOWN 1.3 percent at 7,975.29Frankfurt – DAX: UP 0.2 percent at 24,423.01Tokyo – Nikkei 225: UP 4.8 percent at 47,944.76 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.7 percent at 26,957.77 (close)Shanghai – Composite: Closed for a holidayNew York – Dow: UP 0.5 percent at 46,758.28 points (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1662 from $1.1742 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.3423 from $1.3482Dollar/yen: UP at 150.29 yen from 147.45 yenEuro/pound: DOWN at 86.88 pence from 87.09 penceWest Texas Intermediate: UP 1.4 percent at $61.70 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.4 percent at $65.40 per barrel
Le Nobel de médecine récompense la découverte des “gardiens du système immunitaire”
Le prix Nobel de médecine 2025 a été décerné lundi à un trio américano-japonais pour leurs travaux sur la façon dont le corps contrôle le système immunitaire, en particulier l’identification des “gardiens du système immunitaire”.La chercheuse américaine Mary E. Brunkow, 14e femme lauréate du Nobel de médecine, et les chercheurs américain Fred Ramsdell et japonais Shimon Sakaguchi sont récompensés pour leurs “découvertes concernant la tolérance immunitaire périphérique”, a annoncé le comité Nobel.Le prix Nobel de cette année “porte sur la manière dont nous contrôlons notre système immunitaire afin de pouvoir lutter contre tous les microbes imaginables tout en évitant les maladies auto-immunes”, a expliqué Marie Wahren-Herlenius, professeure à l’institut Karolina.”Le puissant système immunitaire de l’organisme doit être régulé, sinon il risque d’attaquer nos propres organes”, souligne le comité Nobel.Les lauréats ont ainsi “identifié les gardiens du système immunitaire, les cellules T régulatrices, qui empêchent les cellules immunitaires d’attaquer notre propre corps”, ajoute-t-il.En pratique, les lauréats “ont jeté les bases d’un nouveau domaine de recherche et mené au développement de nouveaux traitements, par exemple pour le cancer et les maladies auto-immunes”.Leurs découvertes pourraient également prévenir les complications graves après les greffes de cellules souches, selon le jury.- Lymphocytes T régulateurs -Shimon Sakaguchi, 74 ans et chercheur en immunologie à l’université d’Osaka, a réalisé la première avancée dans ce domaine en 1995.À l’époque, de nombreux chercheurs étaient convaincus que la tolérance immunitaire ne se développait qu’avec l’élimination des cellules immunitaires potentiellement dangereuses dans le thymus, glande située devant la trachée, par un processus appelé “tolérance centrale”. Le chercheur japonais a démontré que le système immunitaire était plus complexe. Il “a découvert une classe de cellules immunitaires jusqu’alors inconnue, qui protège l’organisme contre les maladies auto-immunes”, explique le jury.”C’est un honneur pour moi. J’ai hâte de me rendre à Stockholm en décembre” pour recevoir le prix en personne, a-t-il réagi auprès de la radio SR.Mary E. Brunkow, née en 1961 et Fred Ramsdell, 64 ans, ont fait l’autre découverte clé en 2001, lorsqu’ils ont montré comment un certain type de souris était particulièrement vulnérable aux maladies auto-immunes. “Ils ont découvert que ces souris possédaient une mutation dans un gène qu’ils ont nommé Foxp3”, selon le jury. Ils ont également mis en évidence le fait que des mutations dans l’équivalent humain de ce gène provoquent une grave maladie auto-immune, appelée IPEX, ajoute-t-il.Deux ans après, Shimon Sakaguchi a réussi à faire le lien entre ses découvertes et celles de Brunkow et Ramsdell: il a établi que le gène Foxp3 régissait le développement des cellules qu’il avait identifiées en 1995. Ces cellules, “désormais connues sous le nom de lymphocytes T régulateurs, surveillent les autres cellules immunitaires et veillent à ce que notre système immunitaire tolère nos propres tissus”.Le comité Nobel a expliqué ne pas avoir réussi à joindre les deux Américains pour leur annoncer qu’ils étaient lauréats.Mary E. Brunkow travaille à l’Institute for Systems Biology de Seattle, un organisme indépendant de recherche, Fred Ramsdell à Sonoma Biotherapeutics à San Francisco, une société de biotechnologie.Mme Brunkow est seulement la quatorzième femme lauréate du Nobel de médecine, sur 232 personnes depuis 1901.- Recherche américaine fragilisée -Les chercheurs de grandes institutions américaines tirent à nouveau leur épingle du jeu avec ce prix, mais les coupes budgétaires décidées par le président Donald Trump alimentent le débat sur le risque d’affaiblissement de la recherche américaine à moyen terme.”Il règne aujourd’hui un sentiment croissant d’incertitude quant à la volonté des États-Unis de conserver leur position de leader dans le domaine de la recherche”, a observé Thomas Perlmann auprès de l’AFP, le secrétaire général du comité décernant le prix Nobel de médecine avant la remise du prix.”Il ne faut pas beaucoup d’années d’importantes coupes budgétaires pour causer des dommages irréversibles”, dit-il.Depuis janvier, les National Institutes of Health (NIH), les organismes supervisant la recherche médicale aux Etats-Unis, ont supprimé 2.100 subventions à la recherche, totalisant environ 9,5 milliards de dollars, selon la base de données indépendante Grant Watch. Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros).
Delphine Jubillar avait “reçu des menaces” de Cédric, témoigne l’amant de la disparue
Delphine Jubillar avait été menacée par son mari Cédric, a affirmé lundi l’amant de l’infirmière disparue fin 2020 dans le Tarn, ajoutant avoir “l’intime conviction” que c’est bien son époux qui a “attenté à (sa) vie”.”Delphine, au bout d’un moment, a reçu des menaces de son mari. (…) Ce que je constate, c’est qu’aujourd’hui elle a disparu”, a-t-il déclaré au procès devant la cour d’assises du Tarn de Cédric Jubillar, accusé d’avoir tué son épouse.”Elle voulait bien l’affronter pour lui dire les choses mais ça n’empêche, je savais qu’elle avait peur de lui dire” qu’elle souhaitait divorcer, a-t-il poursuivi, ajoutant avoir “l’intime conviction que c’est Cédric Jubillar qui a attenté à la vie de sa femme”.- “Edulcorée” -“Ce qui me dérange également, c’est que depuis le début, toutes les choses graves et concordantes qui sont sorties de la bouche de Cédric ont été édulcorées” dans la presse, a-t-il regretté.L’homme de 44 ans a également constaté avant la disparition de Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, une “prise de conscience de la part” de Cédric Jubillar, “que cette fois-ci” sa femme allait le quitter.Se disant touché par des lettres de Cédric que Delphine lui avait fait lire, il a estimé que le peintre-plaquiste était “très à genoux”, “prêt à faire tous les efforts du monde pour la récupérer”.Delphine Jubillar, née Aussaguel, ne lui a “jamais parlé” de violences psychiques ou physiques de la part de Cédric, a-t-il encore affirmé.Polaire noire sur le dos, agité de mouvements nerveux, Cédric Jubillar a assisté à la déposition de cet homme, expert automobile, avec lequel Delphine voulait s’engager après le divorce. “On ne savait pas où ça allait mener et finalement c’est devenu passionnel”, a-t-il expliqué à propos de cette relation qui, d’une aventure extraconjugale, était devenu “une nouvelle ligne droite qui s’ouvrait dans un virage” de leurs vies.Son ex-compagne, un temps soupçonnée avant d’être écartée par les enquêteurs, avec laquelle il a partagé onze ans de vie commune et eu un enfant, avait témoigné jeudi à la barre, dressant un portrait peu élogieux de celui avec qui Delphine Jubillar envisageait de refaire sa vie.- Départ volontaire exclu -La salle d’audience, comble comme depuis le début des débats, le 22 septembre, a d’abord entendu lundi un autre homme résidant dans le Gard, que l’infirmière disparue avait rencontré antérieurement sur l’application de rencontres extraconjugales Gleeden.Entre Delphine et lui, a-t-il raconté, “le courant passait bien, donc on a continué d’échanger”, notamment à propos des enfants de Delphine, Louis et Elyah, qui avaient 6 ans et 18 mois lors de sa disparition, ce qui a conduit ce témoin à spontanément exclure, lui aussi, l’hypothèse d’un départ volontaire de la jeune femme au vu de l’amour qu’elle portait à ses enfants.La conversation régulière et enthousiaste, qui de Gleeden était passée sur l’application de messagerie cryptée WhatsApp, s’était finalement arrêtée après quelques mois. “J’ai supposé qu’elle avait fait une rencontre avec une personne géographiquement plus près”, a-t-il expliqué. “Je suis passé à autre chose, jusqu’en décembre”, lorsqu’il découvre le portrait de Delphine dans la presse après sa disparition.L’accusé, les traits tirés, a suivi les deux hommes sans les lâcher du regard, dès leur entrée dans la salle d’audience du palais de justice d’Albi, un sourire en coin à l’apparition de l’amant.La cour d’assises du Tarn, présidée par Hélène Ratinaud, entend lundi après-midi des voisines du domicile des Jubillar à Cagnac-Les-Mines (Tarn) qui assurent avoir entendu les cris étouffés d’une femme au cours de la nuit de la disparition, ou encore la gendarme qui avait recueilli la déposition de Louis, le jeune fils du couple qui a raconté les avoir vus se disputer dans la soirée.Cédric Jubillar a toujours nié avoir tué son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Le verdict est attendu le 17 octobre, après quatre semaines d’audience.
Lecornu, la chute du soldat d’Emmanuel Macron réputé habile négociateur
Discret et réputé habile négociateur, fidèle soldat d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu aura échoué à cimenter le socle commun de sa fragile coalition et à convaincre les oppositions de renoncer à le censurer, devenant le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. A peine plus d’une douzaine d’heures après l’annonce de son gouvernement, et avant même de passer la main aux Armées – portefeuille qu’il avait gardé – à Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu , âgé de 39 ans, a remis lundi matin sa démission au président de la République, qui l’a acceptée, plongeant un peu plus la France dans la crise politique. La veille, Les Républicains menaçaient de quitter la coalition gouvernementale.De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il avait manqué de peu Matignon l’année dernière, mais y sera resté moins d’un mois (27 jours), soit le bail le plus court de la Ve République.En succédant à François Bayrou, il avait pourtant annoncé des “ruptures” sur la forme et sur le fond que les oppositions – et la droite dans les derniers jours – estimaient ne pas voir venir. Privé comme ses prédécesseurs de majorité, Sébastien Lecornu avait aussi promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec (les) oppositions”. – “Exigence” -Peu loquace, c’est en grande partie en coulisses qu’il a étendu son influence dans la macronie et tenté à Matignon de négocier notamment avec les socialistes, avec lesquels Emmanuel Macron avait demandé de “travailler”. Mais il avait refroidi la gauche en fermant la porte à ses principales demandes, dans un entretien au Parisien, sans détailler ses intentions budgétaires.Il avait ensuite annoncé, en accord avec Emmanuel Macron, qu’il renonçait à utiliser le 49.3, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, un geste en faveur du Parlement, salué par le PS qui le demandait mais jugé insuffisant pour ne pas le censurer.La nomination de son gouvernement dimanche a ensuite été retardée par les velléités de la droite. Celle-ci demandait davantage de garanties et a été ulcérée par la nomination de Bruno Le Maire aux Armées.”Sébastien Lecornu n’a pas poussé l’exigence de dialogue” et aurait pu choisir aux Armées “une autre personnalité”, décrypte un député MoDem. Mais “on ne peut pas lui jeter entièrement la pierre. Il y a de l’irresponsabilité chez les LR et le PS”, chacun dans une “équation compliquée” en vue des municipales et de la présidentielle.”C’est le Paganini de la négo, mais il n’y a plus de corde au violon”, ironise un cacique de la macronie.Proche de Gérald Darmanin et d’Edouard Philippe, issus comme lui de la droite, Sébastien Lecornu s’était illustré par ses négociations avec les parlementaires pour faire adopter la loi de programmation militaire 2024-2030.- Dernier “gaulliste” -Mais “ce n’est pas difficile” de faire passer un budget en hausse, modère un responsable du bloc central, qui le voit davantage “manœuvrier” et pointe la montée du RN dans son département de l’Eure.Sébastien Lecornu avait été épinglé dans la presse pour un dîner avec Marine Le Pen, ce qui en faisait “l’homme de la négociation avec le RN dans la psyché socialiste”, selon une ministre.Originaire de Normandie, petit-fils de résistant, il a un temps pensé faire Saint-Cyr mais s’est lancé très jeune en politique, battant plusieurs records de précocité. Assistant parlementaire à 19 ans, il devient en 2008 le plus jeune conseiller ministériel auprès de Bruno Le Maire aux Affaires européennes, son mentor en politique, puis en 2015, le plus jeune président d’un département, l’Eure, après avoir été maire de sa ville, Vernon.Propulsé au gouvernement à 31 ans, il est passé par l’Ecologie, les Collectivités, l’Outre-mer, puis les Armées. Réserviste de la gendarmerie dans l’Eure, cet amateur d’histoire élu sénateur en 2020 voulait rester aux Armées, citant régulièrement son lointain prédécesseur Pierre Messmer, inamovible titulaire du portefeuille sous le général de Gaulle.Le patron du PS Olivier Faure a salué lundi matin la démission “avec dignité et honneur” d’un dernier “gaulliste”.
Lecornu, la chute du soldat d’Emmanuel Macron réputé habile négociateur
Discret et réputé habile négociateur, fidèle soldat d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu aura échoué à cimenter le socle commun de sa fragile coalition et à convaincre les oppositions de renoncer à le censurer, devenant le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. A peine plus d’une douzaine d’heures après l’annonce de son gouvernement, et avant même de passer la main aux Armées – portefeuille qu’il avait gardé – à Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu , âgé de 39 ans, a remis lundi matin sa démission au président de la République, qui l’a acceptée, plongeant un peu plus la France dans la crise politique. La veille, Les Républicains menaçaient de quitter la coalition gouvernementale.De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il avait manqué de peu Matignon l’année dernière, mais y sera resté moins d’un mois (27 jours), soit le bail le plus court de la Ve République.En succédant à François Bayrou, il avait pourtant annoncé des “ruptures” sur la forme et sur le fond que les oppositions – et la droite dans les derniers jours – estimaient ne pas voir venir. Privé comme ses prédécesseurs de majorité, Sébastien Lecornu avait aussi promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec (les) oppositions”. – “Exigence” -Peu loquace, c’est en grande partie en coulisses qu’il a étendu son influence dans la macronie et tenté à Matignon de négocier notamment avec les socialistes, avec lesquels Emmanuel Macron avait demandé de “travailler”. Mais il avait refroidi la gauche en fermant la porte à ses principales demandes, dans un entretien au Parisien, sans détailler ses intentions budgétaires.Il avait ensuite annoncé, en accord avec Emmanuel Macron, qu’il renonçait à utiliser le 49.3, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, un geste en faveur du Parlement, salué par le PS qui le demandait mais jugé insuffisant pour ne pas le censurer.La nomination de son gouvernement dimanche a ensuite été retardée par les velléités de la droite. Celle-ci demandait davantage de garanties et a été ulcérée par la nomination de Bruno Le Maire aux Armées.”Sébastien Lecornu n’a pas poussé l’exigence de dialogue” et aurait pu choisir aux Armées “une autre personnalité”, décrypte un député MoDem. Mais “on ne peut pas lui jeter entièrement la pierre. Il y a de l’irresponsabilité chez les LR et le PS”, chacun dans une “équation compliquée” en vue des municipales et de la présidentielle.”C’est le Paganini de la négo, mais il n’y a plus de corde au violon”, ironise un cacique de la macronie.Proche de Gérald Darmanin et d’Edouard Philippe, issus comme lui de la droite, Sébastien Lecornu s’était illustré par ses négociations avec les parlementaires pour faire adopter la loi de programmation militaire 2024-2030.- Dernier “gaulliste” -Mais “ce n’est pas difficile” de faire passer un budget en hausse, modère un responsable du bloc central, qui le voit davantage “manœuvrier” et pointe la montée du RN dans son département de l’Eure.Sébastien Lecornu avait été épinglé dans la presse pour un dîner avec Marine Le Pen, ce qui en faisait “l’homme de la négociation avec le RN dans la psyché socialiste”, selon une ministre.Originaire de Normandie, petit-fils de résistant, il a un temps pensé faire Saint-Cyr mais s’est lancé très jeune en politique, battant plusieurs records de précocité. Assistant parlementaire à 19 ans, il devient en 2008 le plus jeune conseiller ministériel auprès de Bruno Le Maire aux Affaires européennes, son mentor en politique, puis en 2015, le plus jeune président d’un département, l’Eure, après avoir été maire de sa ville, Vernon.Propulsé au gouvernement à 31 ans, il est passé par l’Ecologie, les Collectivités, l’Outre-mer, puis les Armées. Réserviste de la gendarmerie dans l’Eure, cet amateur d’histoire élu sénateur en 2020 voulait rester aux Armées, citant régulièrement son lointain prédécesseur Pierre Messmer, inamovible titulaire du portefeuille sous le général de Gaulle.Le patron du PS Olivier Faure a salué lundi matin la démission “avec dignité et honneur” d’un dernier “gaulliste”.
Lecornu, la chute du soldat d’Emmanuel Macron réputé habile négociateur
Discret et réputé habile négociateur, fidèle soldat d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu aura échoué à cimenter le socle commun de sa fragile coalition et à convaincre les oppositions de renoncer à le censurer, devenant le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République. A peine plus d’une douzaine d’heures après l’annonce de son gouvernement, et avant même de passer la main aux Armées – portefeuille qu’il avait gardé – à Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu , âgé de 39 ans, a remis lundi matin sa démission au président de la République, qui l’a acceptée, plongeant un peu plus la France dans la crise politique. La veille, Les Républicains menaçaient de quitter la coalition gouvernementale.De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il avait manqué de peu Matignon l’année dernière, mais y sera resté moins d’un mois (27 jours), soit le bail le plus court de la Ve République.En succédant à François Bayrou, il avait pourtant annoncé des “ruptures” sur la forme et sur le fond que les oppositions – et la droite dans les derniers jours – estimaient ne pas voir venir. Privé comme ses prédécesseurs de majorité, Sébastien Lecornu avait aussi promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec (les) oppositions”. – “Exigence” -Peu loquace, c’est en grande partie en coulisses qu’il a étendu son influence dans la macronie et tenté à Matignon de négocier notamment avec les socialistes, avec lesquels Emmanuel Macron avait demandé de “travailler”. Mais il avait refroidi la gauche en fermant la porte à ses principales demandes, dans un entretien au Parisien, sans détailler ses intentions budgétaires.Il avait ensuite annoncé, en accord avec Emmanuel Macron, qu’il renonçait à utiliser le 49.3, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, un geste en faveur du Parlement, salué par le PS qui le demandait mais jugé insuffisant pour ne pas le censurer.La nomination de son gouvernement dimanche a ensuite été retardée par les velléités de la droite. Celle-ci demandait davantage de garanties et a été ulcérée par la nomination de Bruno Le Maire aux Armées.”Sébastien Lecornu n’a pas poussé l’exigence de dialogue” et aurait pu choisir aux Armées “une autre personnalité”, décrypte un député MoDem. Mais “on ne peut pas lui jeter entièrement la pierre. Il y a de l’irresponsabilité chez les LR et le PS”, chacun dans une “équation compliquée” en vue des municipales et de la présidentielle.”C’est le Paganini de la négo, mais il n’y a plus de corde au violon”, ironise un cacique de la macronie.Proche de Gérald Darmanin et d’Edouard Philippe, issus comme lui de la droite, Sébastien Lecornu s’était illustré par ses négociations avec les parlementaires pour faire adopter la loi de programmation militaire 2024-2030.- Dernier “gaulliste” -Mais “ce n’est pas difficile” de faire passer un budget en hausse, modère un responsable du bloc central, qui le voit davantage “manœuvrier” et pointe la montée du RN dans son département de l’Eure.Sébastien Lecornu avait été épinglé dans la presse pour un dîner avec Marine Le Pen, ce qui en faisait “l’homme de la négociation avec le RN dans la psyché socialiste”, selon une ministre.Originaire de Normandie, petit-fils de résistant, il a un temps pensé faire Saint-Cyr mais s’est lancé très jeune en politique, battant plusieurs records de précocité. Assistant parlementaire à 19 ans, il devient en 2008 le plus jeune conseiller ministériel auprès de Bruno Le Maire aux Affaires européennes, son mentor en politique, puis en 2015, le plus jeune président d’un département, l’Eure, après avoir été maire de sa ville, Vernon.Propulsé au gouvernement à 31 ans, il est passé par l’Ecologie, les Collectivités, l’Outre-mer, puis les Armées. Réserviste de la gendarmerie dans l’Eure, cet amateur d’histoire élu sénateur en 2020 voulait rester aux Armées, citant régulièrement son lointain prédécesseur Pierre Messmer, inamovible titulaire du portefeuille sous le général de Gaulle.Le patron du PS Olivier Faure a salué lundi matin la démission “avec dignité et honneur” d’un dernier “gaulliste”.
UN rights council launches probe into violations in Afghanistan
The UN Human Rights Council decided on Monday to launch a probe into serious rights violations in Afghanistan, amid growing alarm over the Taliban’s measures targeting women and girls.The United Nations’ top rights body decided to set up an investigation to gather and preserve evidence of international crimes.A draft resolution brought forward by the European Union was adopted without a vote by the 47-country council in Geneva.”Four years since the Taliban takeover by force, the human rights situation has only deteriorated amidst a deepening humanitarian crisis,” said Denmark’s ambassador Ib Petersen, introducing the resolution on behalf of the EU.The Taliban has “entrenched repression” and laid waste to civic space in Afghanistan, he said.”This council has a duty to react and stand in solidarity with the people of Afghanistan,” said Petersen, stressing that the probe would address long-standing impunity.The resolution sets up an ongoing independent investigation “to collect, consolidate, preserve and analyse evidence of international crimes and the most serious violations of international law”.Its scope notably includes violations and abuses against women and girls.It will also prepare files to facilitate independent criminal proceedings.”The mechanism will be able to preserve testimonies and stories of victims,” an EU spokesperson told AFP.- ‘Segregation, domination, disrespect’ -The Taliban returned to power in Afghanistan in 2021 and imposed a strict version of Islamic law.The Taliban government remains largely excluded from the international community, which criticises it for its repressive measures, particularly those targeting women.Afghan women can no longer practise many professions or travel without a male chaperone, and are banned from studying after the age of 12, walking in parks or going to gyms.The resolution “deplores the Taliban’s institutionalisation of its system of discrimination, segregation, domination, disrespect for human dignity and exclusion of women and girls”.Colombia’s ambassador Gustavo Gallon said Afghan women and girls were facing institutionalised repression “which simply aims to delete them from public life”.”All of the Afghan population are suffering in a climate of hunger, displacement and repression,” its representative said.While it did not call for a vote, council member China disassociated itself from the consensus, saying the resolution “fails to acknowledge the positive progress achieved” in Afghanistan.”Afghanistan has taken various measures for stability, economic growth and improvement of people’s livelihood,” the Chinese representative insisted.Fereshta Abbasi, Afghanistan researcher for the NGO Human Rights Watch, told AFP that the investigation “puts the Taliban and all others responsible for past and ongoing serious crimes in Afghanistan on notice that evidence is being collected and prepared so they may someday face justice”.







