Justice des mineurs: la réforme Attal aboutit au Parlement après un parcours chaotique

Sortie indemne d’un parcours législatif très chaotique, la proposition de loi de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs s’apprête à connaître son épilogue avec un ultime vote du Sénat lundi, en attendant le couperet du Conseil constitutionnel sur plusieurs mesures contestées.”Restaurer l’autorité” de la justice, “responsabiliser” les parents et “juger plus vite” les mineurs délinquants récidivistes: l’initiative de l’ancien Premier ministre s’articule autour de ces trois promesses, formulées après les émeutes de l’été 2023, impliquant de nombreux jeunes. Près de deux ans plus tard, celui qui a pris la tête du parti présidentiel Renaissance va faire aboutir son projet avec un vote sans suspense des sénateurs, dominés par une alliance droite-centristes qui soutient globalement le texte. L’Assemblée avait approuvé la proposition de loi à l’identique mardi, par 341 voix pour et 187 contre. L’ensemble de la gauche s’est opposée au texte, s’indignant à l’unisson des professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de mesures qui remettent en cause selon elle le principe même de la justice des mineurs: primauté de la prévention et de l’éducation sur la répression.Le chef du groupe Ensemble pour la République (EPR) défend au contraire la nécessité de “revenir à des principes simples et clairs” et “d’adapter notre réponse pénale”, car “les jeunes de 2025 ne sont pas les jeunes de 1945”, date de la parution de l’ordonnance fixant les règles de procédure pénale spécifiques aux mineurs en France. – Comparution immédiate -Le texte prévoit notamment la création d’une amende civile pour les parents qui ne répondraient pas aux convocations aux audiences, ou encore la création très décriée d’une procédure de comparution immédiate pour les jeunes récidivistes à partir de 16 ans.Autre dispositif phare: l’inversion du principe de “l’excuse de minorité”, selon laquelle un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur. A partir de 16 ans, cela deviendra l’exception qui devra être motivée par le juge et non plus la règle, pour les cas de récidive punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement.”Il ne s’agit pas de juger plus sévèrement, mais de juger plus vite, plus justement et plus utilement”, a justifié devant les députés le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, qui devrait faire de même devant la chambre haute lundi après-midi pour l’adoption définitive du texte.Pour Gabriel Attal, ce succès parlementaire est bienvenu, près d’un an après une dissolution qui l’a subitement fait passer des projecteurs de Matignon au quotidien moins médiatique de la gestion du groupe parlementaire et de l’organisation du parti.Le député des Hauts-de-Seine, discret ces derniers mois sur le ring de l’Assemblée, revient même de très loin avec son texte de loi. Son examen a en effet été marqué par plusieurs camouflets, et ce, dans les deux chambres du Parlement.- Mesures censurées ? -A l’Assemblée, des mesures phares avaient été supprimées en commission, avant de renaître en séance publique. Même scénario au Sénat, où le rapporteur Francis Szpiner, membre des Républicains alliés à Renaissance dans la coalition gouvernementale, avait exprimé un regard plus que critique sur ce texte, craignant “une loi de circonstance” écrite “sous le coup de l’émotion”, “inutile” et “inapplicable”.Mais l’alliance gouvernementale s’est démenée pour sauver l’initiative et préserver l’essentiel des mesures clés, grâce notamment à la mobilisation du garde des Sceaux Gérald Darmanin, partisan du texte.Cela n’a pas éteint la colère de la gauche, qui s’est unie en bloc pour dénoncer des propositions “populistes, simplistes, répressives” voire “dangereuses”. La protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a émis les mêmes critiques, multipliant les appels à manifester au fil de la navette parlementaire.Socialistes, écologistes et Insoumis ont d’ailleurs promis de saisir le Conseil constitutionnel sur de nombreuses mesures, espérant les voir censurées au motif, notamment, qu’elles contreviendraient aux droits de l’enfant.”Le Conseil constitutionnel n’a pas pour mission de corriger sans arrêt des parlementaires trop dogmatiques pour travailler correctement”, s’est agacée la députée écologiste Sandra Regol.

Brésil: début d’auditions de témoins-clés au procès Bolsonaro

La Cour suprême du Brésil commence lundi à entendre des témoins-clés au procès de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui encourt une lourde peine de prison pour tentative présumée de coup d’Etat.Plus de 80 personnes ont été appelées à témoigner, par la défense ou par l’accusation. Parmi elles, des militaires haut gradés, des anciens ministres, des policiers ou des agents de services de renseignement.Jair Bolsonaro, 70 ans, est accusé d’avoir ourdi de longue date un complot pour se maintenir au pouvoir quel que soit le résultat de la présidentielle de 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.S’il est déclaré coupable, l’ancien chef de l’Etat (2019-2022) encourt une peine cumulée pouvant avoisiner les 40 ans de prison.M. Bolsonaro, qui est par ailleurs inéligible jusqu’en 2030, a toujours nié toute velléité putschiste, criant à la “persécution politique”.La semaine dernière, il a comparé lors d’un entretien avec le site Uol les accusations du parquet à un “scénario de telenovela”, ces feuilletons télévisés latino-américain aux rebondissements rocambolesques.- “Noyau crucial” -L’ancien capitaine de l’armée sera jugé avec sept anciens collaborateurs accusés d’avoir fait partie du “noyau crucial” du complot présumé, dont quatre anciens ministres, un ancien commandant de la Marine et le chef des services de renseignement durant sa présidence.Plusieurs anciens présidents ont eu maille à partir avec la justice depuis la fin de la dictature militaire (1964-1985), mais Jair Bolsonaro, nostalgique de ce régime, est le premier visé par un procès pour tentative de coup d’Etat.Un rapport de près de 900 pages de la Police fédérale détaille le plan présumé, qui aurait prévu, entre autres, l’élaboration d’un décret convoquant un nouveau scrutin, mais aussi l’assassinat de Lula.Le coup d’Etat n’a finalement pas eu lieu, faute de soutien de membres du haut commandement militaire, selon le parquet.L’enquête se penche également sur les émeutes du 8 janvier 2023, quand des milliers de bolsonaristes ont envahi et saccagé les lieux de pouvoir à Brasilia, réclamant une “intervention militaire” pour déloger Lula du pouvoir, une semaine après l’investiture de ce dernier.M. Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis ce jour-là, mais il est soupçonné d’avoir été l’instigateur des émeutes, qui étaient selon le Parquet l'”ultime espoir” des supposés putschistes.- “Peine de mort” -Des acteurs-clés de cette trame seront entendus à partir de lundi par visioconférence, lors de la phase d’instruction du procès menée par le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, chargé du dossier et considéré comme l’ennemi numéro un du camp Bolsonaro.Ces auditions “peuvent servir à identifier d’éventuelles contradictions, entre les différents témoignages ou au sein d’un même témoignage”, explique à l’AFP Rogerio Taffarello, expert en droit pénal à la Fondation Getulio Vargas.La Cour suprême doit entendre notamment les témoignages des généraux Marco Antonio Freire Gomes et Carlos de Almeida Baptista Júnior, commandants respectivement de l’armée de terre et de l’armée de l’air sous le mandat de Jair Bolsonaro.Déjà interrogés par la police fédérale, ils avaient reconnu avoir participé à des réunions où l’ex-président leur avait “présenté l’hypothèse de l’utilisation d’instruments juridiques” pour réfuter le résultat du scrutin de 2022 et justifier un putsch militaire.Mais tous deux affirment qu’ils ont refusé d’adhérer à ce plan, et le général Freire Gomes aurait menacé d’arrêter M. Bolsonaro s’il le mettait à exécution.Après ces témoignages, le procès se poursuivra ces prochains mois avec les auditions des accusés, puis les réquisitions du parquet et les plaidoiries de la défense.L’étape finale sera le vote des cinq magistrats — dont le juge Moraes — de la première chambre de la Cour suprême, qui doivent décider s’ils condamnent ou non les accusés et, le cas échéant, fixer les peines.Jair Bolsonaro a déclaré à Uol que toute condamnation serait “une peine de mort, physique et politique”.Il espère encore faire annuler son inéligibilité pour participer à la présidentielle de 2026, où il pourrait de nouveau avoir Lula pour adversaire.

Syrians chase equestrian glory in sport once dominated by Assads

For weeks, Ziad Abu al-Dahab has been training for gold at an equestrian tournament near Damascus — in a sport once dominated by Syria’s Assad family and their inner circle.”Results used to be decided in advance, always favouring those close to the government,” the 25-year-old rider said.”My greatest ambition was to reach third place, but today, I can aim for first and do well with my new horse.”For decades, former president Bashar al-Assad, his relatives and allies enjoyed wide-ranging privileges before his overthrow in a lightning Islamist-led offensive in December.Equestrian sports surged in the 1990s under Assad’s late brother Bassel, who was being groomed to succeed their father Hafez before dying in a car crash in 1994. Bashar took over and became president in 2000.Bassel used to take part in tournaments at home and abroad and styled himself as Syria’s “first rider”.His profile helped shine a spotlight on the sport, which came to symbolise elite status under the Assads.Abu al-Dahab said those close to the family had European horses, which far outperformed the local ones of other competitors.”It was impossible to compete with the ruling family,” he said while walking his horse on the sand.- Impossible competition -Outside the Dimas equestrian club near Damascus, a statue of Bassel still stands, his face now hidden by the new Syrian flag.The family’s grip on the sport passed to the next generation, including Sham, daughter of Bashar’s brother Maher.Sham used to compete in Syria and at international tournaments, often placing high.The attention she received in the media stirred controversy, with critics seeing it as propaganda.That grip on the sport kept some away. Munana Shaker, 26, said her father banned her from competing until the Assads were gone.”My father forbade me from practising due to fear (of the ruling family), and he always told me that competition with them was impossible,” she said as she stroked her white mare, Mariana.”He didn’t want us associating with the Assad family at all. He told me the story of the equestrian who was jailed after beating Bassel al-Assad, and did not want to put me in danger.”She was referring to Adnan Qassar, a prominent rider who outperformed Bassel before being imprisoned without trial in 1993, accused of plotting to kill him.Many believe his sporting success was the real reason for his arrest. Qassar was freed 21 years later under a presidential pardon.”I have long stayed away from this sport, but it is now time to come back strong. I am from the Shaker family, not the Assad family,” she said.- ‘Dream come true’ -Shadi Abu al-Dahab, 48, oversees about 240 horses — including some of the Assads’ former European ones.”Around 40 horses were set aside for the Assad family. No one else was allowed to get near them,” he said.But today, he’s seeing new faces and growing interest in the sport.”We have new skills that we discover daily, and enthusiastic children… We now have a large number of riders aspiring to compete and get titles,” he said.Fellow trainer Salah al-Ahmad, 52, was beaming as his son took the mare Topsy for a spin — once ridden by Sham al-Assad.”He used to dream of touching her or patting her head,” Ahmad said. “Now in this new era, the mare is with him, and he has won two tournaments.”It’s a dream come true.”

Vent de renouveau à Cannes avant la tempête Denzel Washington

Un vent de changement souffle depuis le début de la compétition cannoise, portée par de jeunes cinéastes et des nouveaux venus, qui pourrait se transformer lundi en tempête avec le retour de Julia Ducournau, quatre ans après “Titane”, sa Palme d’or gore et punk.Sur les marches, l’ambiance sera plus new-yorkaise que jamais en fin de journée avec l’équipe de “Highest 2 Lowest”. Hors compétition, Spike Lee y retrouve son acteur phare Denzel Washington, au côté de la star du rap A$AP Rocky – M. Rihanna à la ville.Les Américains seront suivis sur le tapis rouge par la Franco-Iranienne Golshifteh Farahani et le Franco-Algérien Tahar Rahim. Ce duo est à l’affiche d'”Alpha”, signé d’une réalisatrice française de 41 ans dont la Croisette a découvert le potentiel explosif en 2021. Choc esthétique, “Titane” avait valu une Palme d’or à Julia Ducournau, faisant d’elle la deuxième réalisatrice couronnée de l’histoire, trente ans après Jane Campion. Venue du cinéma de genre, elle est donc attendue au tournant.Née de parents médecins, la cinéaste a expliqué dans une interview à Vanity Fair s’être cette fois inspirée de l’épidémie de sida dans les années 1980: “C’est une réflexion sur la manière dont (la) peur a été transmise et l’impact qu’elle a eu sur ma génération”.Présenté comme une Å“uvre très personnelle, le film, d’une facture a priori plus classique, est centré sur l’histoire d’une famille. Selon les rares informations qui ont filtré, Alpha est une ado de 13 ans, incarnée par une nouvelle venue, Mélissa Boros. Tahar Rahim joue son oncle, atteint par un virus mystérieux qui momifie ses victimes. Adepte de la métamorphose, de “Désigné coupable”, où il incarnait un prisonnier de Guantanamo, à “Monsieur Aznavour”, l’acteur, connu pour s’immerger totalement dans ses rôles, a perdu de nombreux kilos pour ce personnage.Golshifteh Farahani est la mère célibataire d’Alpha, médecin soignant des patients en fin de vie. L’actrice d’origine iranienne, exilée en France, a déjà connu la compétition cannoise, pour “Paterson” de Jim Jarmusch notamment.- Thriller égyptien -Le jury présidé par Juliette Binoche aura auparavant découvert “Les Aigles de la République”, un thriller politique sur l’Egypte signé Tarik Saleh. Né d’un père suédois et d’une mère égyptienne, le réalisateur a signé d’épatants films noirs qui jettent un regard critique sur la société égyptienne, dont “Le Caire Confidentiel” et “La conspiration du Caire”, qui lui a valu le prix du scénario en 2022.Il retrouve son acteur fétiche Fares Fares, dans le rôle d’une star égyptienne contrainte de jouer dans un film commandé par les plus hautes autorités du pays et qui se retrouve plongée dans les cercles de pouvoir.A mi-parcours d’une compétition sur laquelle a soufflé un vent de fraîcheur, riche en nouveaux venus ou jeunes cinéastes, les jeux restent ouverts.Actrice prisée devenue réalisatrice, la Française Hafsia Herzi (38 ans) a prouvé qu’il fallait compter sur son talent de cinéaste en présentant “La Petite Dernière”, une romance lesbienne très maîtrisée. Et un film en forme de réponse à “La vie d’Adèle”, du réalisateur qui l’a révélée dans “La graine et le mulet”, Abdellatif Kechiche.Pour sa première fois en compétition, le Franco-Espagnol Oliver Laxe (43 ans) a stupéfait le festival en plongeant Sergi López dans le milieu des free parties du désert marocain (“Sirât”), quand une réalisatrice allemande quasi inconnue, Mascha Schilinski (41 ans), a livré avec “Sound of Falling” un tableau impressionniste des traumas qui se transmettent de mères en filles sur des générations.Fraîcheur et jeunesse étaient aussi au rendez-vous chez l’Américain Richard Linklater, qui a redonné vie à Jean-Luc Godard et aux Jeunes Turcs de la “Nouvelle Vague”.La course à la Palme d’or doit s’achever samedi. Sont encore attendus des films de deux cinéastes iraniens, Jafar Panahi et Saeed Roustaee, ainsi que “Jeunes mères” des frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, vétérans du cinéma social déjà doublement palmés.

Vent de renouveau à Cannes avant la tempête Denzel Washington

Un vent de changement souffle depuis le début de la compétition cannoise, portée par de jeunes cinéastes et des nouveaux venus, qui pourrait se transformer lundi en tempête avec le retour de Julia Ducournau, quatre ans après “Titane”, sa Palme d’or gore et punk.Sur les marches, l’ambiance sera plus new-yorkaise que jamais en fin de journée avec l’équipe de “Highest 2 Lowest”. Hors compétition, Spike Lee y retrouve son acteur phare Denzel Washington, au côté de la star du rap A$AP Rocky – M. Rihanna à la ville.Les Américains seront suivis sur le tapis rouge par la Franco-Iranienne Golshifteh Farahani et le Franco-Algérien Tahar Rahim. Ce duo est à l’affiche d'”Alpha”, signé d’une réalisatrice française de 41 ans dont la Croisette a découvert le potentiel explosif en 2021. Choc esthétique, “Titane” avait valu une Palme d’or à Julia Ducournau, faisant d’elle la deuxième réalisatrice couronnée de l’histoire, trente ans après Jane Campion. Venue du cinéma de genre, elle est donc attendue au tournant.Née de parents médecins, la cinéaste a expliqué dans une interview à Vanity Fair s’être cette fois inspirée de l’épidémie de sida dans les années 1980: “C’est une réflexion sur la manière dont (la) peur a été transmise et l’impact qu’elle a eu sur ma génération”.Présenté comme une Å“uvre très personnelle, le film, d’une facture a priori plus classique, est centré sur l’histoire d’une famille. Selon les rares informations qui ont filtré, Alpha est une ado de 13 ans, incarnée par une nouvelle venue, Mélissa Boros. Tahar Rahim joue son oncle, atteint par un virus mystérieux qui momifie ses victimes. Adepte de la métamorphose, de “Désigné coupable”, où il incarnait un prisonnier de Guantanamo, à “Monsieur Aznavour”, l’acteur, connu pour s’immerger totalement dans ses rôles, a perdu de nombreux kilos pour ce personnage.Golshifteh Farahani est la mère célibataire d’Alpha, médecin soignant des patients en fin de vie. L’actrice d’origine iranienne, exilée en France, a déjà connu la compétition cannoise, pour “Paterson” de Jim Jarmusch notamment.- Thriller égyptien -Le jury présidé par Juliette Binoche aura auparavant découvert “Les Aigles de la République”, un thriller politique sur l’Egypte signé Tarik Saleh. Né d’un père suédois et d’une mère égyptienne, le réalisateur a signé d’épatants films noirs qui jettent un regard critique sur la société égyptienne, dont “Le Caire Confidentiel” et “La conspiration du Caire”, qui lui a valu le prix du scénario en 2022.Il retrouve son acteur fétiche Fares Fares, dans le rôle d’une star égyptienne contrainte de jouer dans un film commandé par les plus hautes autorités du pays et qui se retrouve plongée dans les cercles de pouvoir.A mi-parcours d’une compétition sur laquelle a soufflé un vent de fraîcheur, riche en nouveaux venus ou jeunes cinéastes, les jeux restent ouverts.Actrice prisée devenue réalisatrice, la Française Hafsia Herzi (38 ans) a prouvé qu’il fallait compter sur son talent de cinéaste en présentant “La Petite Dernière”, une romance lesbienne très maîtrisée. Et un film en forme de réponse à “La vie d’Adèle”, du réalisateur qui l’a révélée dans “La graine et le mulet”, Abdellatif Kechiche.Pour sa première fois en compétition, le Franco-Espagnol Oliver Laxe (43 ans) a stupéfait le festival en plongeant Sergi López dans le milieu des free parties du désert marocain (“Sirât”), quand une réalisatrice allemande quasi inconnue, Mascha Schilinski (41 ans), a livré avec “Sound of Falling” un tableau impressionniste des traumas qui se transmettent de mères en filles sur des générations.Fraîcheur et jeunesse étaient aussi au rendez-vous chez l’Américain Richard Linklater, qui a redonné vie à Jean-Luc Godard et aux Jeunes Turcs de la “Nouvelle Vague”.La course à la Palme d’or doit s’achever samedi. Sont encore attendus des films de deux cinéastes iraniens, Jafar Panahi et Saeed Roustaee, ainsi que “Jeunes mères” des frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, vétérans du cinéma social déjà doublement palmés.

Appel Trump-Poutine lundi, nouvelle tentative pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine

Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s’entretenir lundi au téléphone avec l’objectif de “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, selon les mots du président américain, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou.Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui se sont tenus vendredi en Turquie, n’ont pas abouti au cessez-le-feu demandé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières se poursuivant sur le terrain.Suite à cette rencontre décevante, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait par téléphone lundi au président russe. Objectif : “Mettre fin au +bain de sang+”, a-t-il annoncé sur sa plateforme Truth Social.Dans son message de samedi, il a dit espérer que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.Dès dimanche à Rome, le vice-président américain JD Vance s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour préparer cet appel.Selon un haut responsable ukrainien, les deux dirigeants ont évoqué “la situation sur le front, les préparatifs de la conversation de lundi (entre MM. Trump et Poutine), la possibilité de sanctions contre la Russie en l’absence de résultats, un cessez-le-feu”.”Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable”, a de son côté déclaré la Maison Blanche. Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation filmée dans le bureau ovale fin février, qui avait marqué le changement de ton de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.Sur le terrain, les attaques russes contre l’Ukraine ont continué de façon intensive.Un drone russe a frappé samedi un minibus dans la région de Soumy (nord), faisant au moins neuf morts, et une frappe sur la région de Kiev a tué une femme dimanche, selon les autorités ukrainiennes.Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée russe a lancé 273 drones explosifs contre l’Ukraine, “un record”, a précisé la vice-Première ministre ukrainienne, Ioulia Svyrydenko.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, l’armée russe a revendiqué dimanche la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).- Semaine “cruciale” -A la veille de l’appel entre MM. Trump et Poutine, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus dimanche par téléphone avec le président américain, a indiqué Downing Street.Ils “ont discuté de la situation en Ukraine et du coût catastrophique de la guerre pour les deux parties”, a expliqué un porte-parole du bureau de Keir Starmer.”Au président Poutine de prouver demain qu’il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours proposé par le président Trump, soutenu par l’Ukraine et l’Europe”, a écrit sur X le président français, Emmanuel Macron.La semaine à venir sera “cruciale”, a jugé depuis Rome la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.”Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a déclaré l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.”La pression sur la Russie doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit prête à mettre fin à la guerre”, a pour sa part insisté M. Zelensky sur les réseaux sociaux.De son côté, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump, qui a prévu de débriefer le président ukrainien et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan après son appel avec Vladimir Poutine, appelle Moscou et Kiev à cesser les combats.A ce stade, ses efforts n’ont toutefois pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe qui a fait, en plus de trois ans, plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus.MM. Poutine et Trump s’étaient parlé au téléphone le 18 mars, convenant d’un cessez-le-feu de 30 jours sur les infrastructures énergétiques, que Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés d’avoir violé.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.Pour éviter une nouvelle invasion russe à l’avenir, Kiev dit aussi exiger des “garanties de sécurité” solides.burs-lgo/roc

Appel Trump-Poutine lundi, nouvelle tentative pour “mettre fin au bain de sang” en Ukraine

Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s’entretenir lundi au téléphone avec l’objectif de “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, selon les mots du président américain, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou.Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui se sont tenus vendredi en Turquie, n’ont pas abouti au cessez-le-feu demandé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières se poursuivant sur le terrain.Suite à cette rencontre décevante, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait par téléphone lundi au président russe. Objectif : “Mettre fin au +bain de sang+”, a-t-il annoncé sur sa plateforme Truth Social.Dans son message de samedi, il a dit espérer que ce sera “une journée productive”, “qu’un cessez-le-feu aura lieu” et “que cette guerre très violente – une guerre qui n’aurait jamais dû se produire – prenne fin”.Dès dimanche à Rome, le vice-président américain JD Vance s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour préparer cet appel.Selon un haut responsable ukrainien, les deux dirigeants ont évoqué “la situation sur le front, les préparatifs de la conversation de lundi (entre MM. Trump et Poutine), la possibilité de sanctions contre la Russie en l’absence de résultats, un cessez-le-feu”.”Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable”, a de son côté déclaré la Maison Blanche. Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation filmée dans le bureau ovale fin février, qui avait marqué le changement de ton de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.Sur le terrain, les attaques russes contre l’Ukraine ont continué de façon intensive.Un drone russe a frappé samedi un minibus dans la région de Soumy (nord), faisant au moins neuf morts, et une frappe sur la région de Kiev a tué une femme dimanche, selon les autorités ukrainiennes.Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée russe a lancé 273 drones explosifs contre l’Ukraine, “un record”, a précisé la vice-Première ministre ukrainienne, Ioulia Svyrydenko.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, l’armée russe a revendiqué dimanche la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).- Semaine “cruciale” -A la veille de l’appel entre MM. Trump et Poutine, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus dimanche par téléphone avec le président américain, a indiqué Downing Street.Ils “ont discuté de la situation en Ukraine et du coût catastrophique de la guerre pour les deux parties”, a expliqué un porte-parole du bureau de Keir Starmer.”Au président Poutine de prouver demain qu’il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours proposé par le président Trump, soutenu par l’Ukraine et l’Europe”, a écrit sur X le président français, Emmanuel Macron.La semaine à venir sera “cruciale”, a jugé depuis Rome la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.”Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a déclaré l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.”La pression sur la Russie doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit prête à mettre fin à la guerre”, a pour sa part insisté M. Zelensky sur les réseaux sociaux.De son côté, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump, qui a prévu de débriefer le président ukrainien et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan après son appel avec Vladimir Poutine, appelle Moscou et Kiev à cesser les combats.A ce stade, ses efforts n’ont toutefois pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe qui a fait, en plus de trois ans, plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus.MM. Poutine et Trump s’étaient parlé au téléphone le 18 mars, convenant d’un cessez-le-feu de 30 jours sur les infrastructures énergétiques, que Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés d’avoir violé.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire.Pour éviter une nouvelle invasion russe à l’avenir, Kiev dit aussi exiger des “garanties de sécurité” solides.burs-lgo/roc

Trump to hold call with Putin in push for Ukraine ceasefire

US President Donald Trump will hold a phone call with Russia’s Vladimir Putin on Monday as part of his long-running effort to end the war set off by Moscow’s 2022 invasion of Ukraine.Trump had vowed during the US election campaign to halt the conflict within a day of taking office, but his diplomatic efforts have so far yielded little progress.Delegations from Russia and Ukraine held direct negotiations in Istanbul last week for the first time in almost three years, but the talks ended without a commitment to a ceasefire.Both sides traded insults, with Ukraine accusing Moscow of sending a “dummy” delegation of low-ranking officials.After the negotiations, Trump announced that he would speak by phone with the Russian president in a bid to end the “bloodbath” in Ukraine, which has destroyed large swathes of the country and displaced millions of people.Trump also said he would speak to Ukrainian President Volodymyr Zelensky and NATO officials, expressing hope that a “ceasefire will take place, and this very violent war… will end”.Since taking office in January, Trump has repeatedly stressed that he wants to see an end to the conflict, and has recently backed calls for an unconditional 30-day ceasefire.So far, he has mainly focused on upping the pressure on Ukraine and abstained from criticising Putin.Both Moscow and Washington have previously stressed the need for a meeting on the conflict between Putin and Trump. The US president has also argued that “nothing’s going to happen” on the conflict until he meets Putin face-to-face.- Push for sanctions -At the talks in Istanbul, which were also attended by US officials, Russia and Ukraine agreed to exchange 1,000 prisoners each and trade ideas on a possible truce, but with no concrete commitment.Ukraine’s top negotiator, Defence Minister Rustem Umerov, said that the “next step” would be a meeting between Putin and Zelensky.Russia said it had taken note of the request.”We consider it possible, but only as a result of the work and upon achieving certain results in the form of an agreement between the two sides,” the Kremlin’s spokesperson said.Ukraine’s western allies have since accused Putin of deliberately ignoring calls for a ceasefire and pushed for fresh sanctions against Russia.The leaders of Britain, France, Germany and Italy held a phone call with Trump on Sunday.”Looking ahead to President Trump’s call with President Putin tomorrow, the leaders discussed the need for an unconditional ceasefire and for President Putin to take peace talks seriously,” said a spokesman for British Prime Minister Keir Starmer.”They also discussed the use of sanctions if Russia failed to engage seriously in a ceasefire and peace talks,” the spokesman said.Zelensky also discussed possible sanctions with US Vice President JD Vance when they met after Pope Leo’s inaugural mass at the Vatican on Sunday.”We discussed the talks in Istanbul, where the Russians sent a low-level delegation with no decision-making powers,” Zelensky wrote on Telegram following the meeting.”We also touched on the need for sanctions against Russia, bilateral trade, defence cooperation, the situation on the battlefield and the future exchange of prisoners.” A senior Ukrainian official from the president’s office, who spoke on condition of anonymity, told AFP that they had also discussed preparations for Monday’s telephone conversation between Trump and Putin.- ‘Root causes’ -It was the first meeting between Zelensky and Vance since their heated White House exchange in February.In the Oval Office, Vance publicly accused Zelensky of being “disrespectful” towards Trump, who told the Ukrainian leader he should be more grateful and that he had no “cards” to play in negotiations with Russia.Ukraine on Sunday said that Russia had launched a record number of drones at the country overnight, targeting various regions, including the capital Kyiv, where a woman was killed.Another man was killed in the southeastern Kherson region, where a railway station and private houses and cars were hit.In an interview with Russian state TV published on Sunday, Putin said that Moscow’s aim was to “eliminate the causes that triggered this crisis, create the conditions for a lasting peace and guarantee Russia’s security”, without elaborating further. Russia’s references to the “root causes” of the conflict typically refer to grievances with Kyiv and the West that Moscow has put forward as justification for launching the invasion in February 2022.They include pledges to “de-Nazify” and demilitarise Ukraine, protect Russian speakers in the country’s east, push back against NATO expansion and stop Ukraine’s westward geopolitical drift.However, Kyiv and the West say that Russia’s invasion is an imperial-style land grab.

Train strike ends after snarling New York travel

Train service in New Jersey will resume Tuesday after striking transit workers and officials came to a tentative agreement following several days of mass misery for New York area commuters.Train engineers seeking higher pay went on the first statewide transit strike in more than 40 years on Friday at a minute after midnight as contract talks fell apart.Many area commuters were caught unaware and left scrambling to get into nearby New York using other means of transportation such as Uber or Amtrak, the national rail system, both of which can be many multitudes more expensive.New Jersey Transit and the Brotherhood of Locomotive Engineers and Trainmen (BLET) announced Sunday in separate statements that they had reached “a tentative agreement.”But they warned that train service would not resume for approximately 24 hours, with the transit authority reporting that it needed the time “to inspect and prepare tracks, rail cars and other infrastructure before returning to full scheduled service.”Neither side provided details of the agreement.BLET said the terms would be sent for consideration to the union’s 450 members who work as locomotive engineers or are trainees, with details and figures to be disclosed publicly after the members are able to review them.The union said it has been locked in a years-long dispute with NJ Transit, with its members going five years without a raise.BLET workers had picketed outside rail stations, with many waving signs that accused NJ Transit executives of treating themselves to expensive perks while train drivers’ wages lagged behind those of colleagues in other areas of the country.NJ Transit officials, however, have said the wage hike requested by the union would end up costing the company and taxpayers millions.