New film claims ‘Napalm Girl’ photo credited to wrong journalist

The makers of a new documentary alleging the iconic “Napalm Girl” photo was deliberately credited to the wrong photographer — claims denied by the Associated Press — said Sunday that it is “critical” to “share this story with the world.” “The Stringer,” which premiered at the Sundance film festival, chronicles an investigation into rumors that the devastating image which helped change global perceptions of the Vietnam War was actually taken by a little-known local freelancer.Nick Ut, the AP staff photographer credited with the photo of a nine-year-old girl fleeing naked from a napalm strike, won a Pulitzer Prize. He has always said that he took the photo. Ut’s lawyer attempted to block the film’s release.AP published a report last week detailing its own investigation into the controversy, which found “nothing that proves Nick Ut did not take the photo,” but said it had not yet been granted access to the film’s research.”AP stands ready to review any and all evidence and new information about this photo,” the organization said in an updated statement Sunday. The new film was triggered when Carl Robinson, the photo editor on duty in AP’s Saigon bureau on the day the image was captured, began speaking out about the provenance of the photo.In the film, Robinson says he was ordered to write a photo caption attributing the photo to Ut by Horst Faas, AP’s two-time Pulitzer Prize-winning chief of photos in Saigon.”I started writing the caption… Horst Faas, who had been standing right next to me, said ‘Nick Ut. Make it Nick Ut,'” says Robinson.After interviewing Robinson, the filmmakers identified the long-lost name of a Vietnamese freelance photographer who is visible in other photos of the infamous scene at Trang Bang on June 8, 1972.They eventually tracked down Nguyen Thanh Nghe, who states in the film that he is certain he took the photo.”Nick Ut came with me on the assignment. But he didn’t take that photo… That photo was mine,” he says.Executive director Gary Knight, a photojournalist who led the film’s investigation, told AFP it was “critical” that members of the news media “hold ourselves to account.””The photograph in question is one of the most important photographs of anything ever made, certainly of war,” he said.”Just getting that recognition (for Nghe)… it was always important for us as a film team to share this story with the world,” added director Bao Nguyen.- ‘Speaking up’ -One question repeatedly raised in response to the new allegations is why it took so long for anybody to speak up.Robinson says that, at the time of the photo being captioned, he feared for his job. He added he consequently felt it was “too late” to speak out, until he learned the name of the freelancer decades later.Ut’s lawyer Jim Hornstein told AFP that Robinson had a “50-year vendetta against Nick Ut, AP and Horst Faas,” and said “a defamation action will soon be filed against the film makers.”In the documentary, Nghe’s family say he consistently spoke at home of his regret about losing credit for the photo.Nghe says: “I felt upset. I worked hard for it, but that guy got to have it all. He got recognition, he got awards.” Nguyen, the film’s director, said the idea that the family are “only now are speaking up… is sort of a fallacy.”Within their own circles, they’ve been saying this for so long,” Nguyen said.Knight said there has always been “a huge power imbalance in journalism.” “It has been dominated by white, Western heterosexual males for as long as I’ve been in it, and before,” he said.- ‘Investigating’ -The filmmakers also hired INDEX, a France-based non-profit that specializes in forensic investigations, which concluded it is “highly unlikely” Ut was in the right position to take the photo.AP’s latest statement repeats its request for the filmmakers to share evidence, including eyewitness accounts and the INDEX report.”When we became aware of this film and its allegations broadly, we took them very seriously and began investigating,” it says.”We cannot state more clearly that The Associated Press is only interested in the facts and a truthful history of this iconic photo.”

Villeneuve-Saint-Georges: Boyard légèrement en tête d’une municipale test pour LFI

Le député LFI du Val-de-Marne Louis Boyard est arrivé dimanche en tête de la municipale anticipée de Villeneuve-Saint-Georges, scrutin local test pour le parti de Jean-Luc Mélenchon, mais l’écart avec la liste de la candidate de droite LR est mince et le second tour s’annonce indécis.Avec 24,89% des voix, la liste emmenée par l’élu de 24 ans devance celle de l’ex-première adjointe LR Kristell Niasme de deux points (22,70%) et celle de la gauche PCF-EELV-PS de quatre (20,70%).Un tiers des électeurs se sont déplacés, une participation en hausse d’un point par rapport au premier tour du scrutin de 2020 (33,54% contre 32,56%).Ces résultats serrés augurent d’un second tour à suspense dimanche prochain. Son issue dépendra beaucoup d’éventuels désistements et fusions entre les listes, cinq d’entre elles (sur six) étant en mesure de se maintenir après avoir franchi le seuil des 10% des suffrages exprimés.Sur X, Louis Boyard a remercié les Villeneuvois pour leur “mobilisation” et tendu la main à la liste de gauche emmenée par le PCF Daniel Henry.”Ce soir, nous appelons à l’ouverture de discussions pour protéger notre ville du péril de la droite extrême et de l’extrême droite”, a déclaré l’élu insoumis.”Pour gagner face à la droite, travaillons dans l’intérêt des Villeneuvois et Villeneuvoises avec sincérité et respect”, a répondu Daniel Henry sur le même réseau social.”Nous appelons tous les Villeneuvois qui ne veulent pas que nous devenions un laboratoire pour tester toutes les théories fumeuses de la LFI à se rassembler derrière notre candidature”, a répliqué la LR Kristell Niasme, qui se réjouit d’avoir obtenu un score “aussi important” auprès de l’AFP.D’ores et déjà, des poids lourds de la droite ont appelé à l’union derrière la liste de la candidate pour faire échec à une victoire des Insoumis.”L’union, derrière (Kristell Niasme), doit être la plus large possible pour faire battre l’extrême gauche à Villeneuve-Saint-Georges”, a réagi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur X.  La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a également appelé “les candidats de la droite et du centre à se rassembler derrière la candidate arrivée en tête” et qualifié une éventuelle victoire de LFI de “faute politique et morale”.”J’appelle aussi les partisans d’une gauche républicaine à ne pas perdre leur âme et à faire barrage à une victoire de Louis Boyard”, a-t-elle ajouté.Le maire DVD Philippe Gaudin, dont le salut nazi en plein conseil municipal en avril avait entraîné la démission de plusieurs conseillers municipaux et la tenue de cette élection anticipée, est arrivé quatrième avec 15,54% des voix.La liste du conseiller municipal d’opposition UDI Eric Colson a rassemblé 13,61% des suffrages et celle de Hamed Benyakhlef (sans étiquette), 2,57%.- Terreau fertile -La candidature de Louis Boyard a des allures de ballon d’essai pour les Insoumis, qui manquent cruellement d’élus locaux et ont déployé les grands moyens pour tenter de remporter le scrutin. Le fondateur du mouvement de gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, était venu jeudi soir prêter main forte au député du Val-de-Marne, en tenant un meeting avec lui à trois jours du premier tour. En cas de victoire de Louis Boyard, Villeneuve-Saint-Georges, avec ses quelque 35.000 habitants, deviendrait la plus grande commune à hisser le drapeau LFI.Sur le papier, cette ville du sud du Val-de-Marne est un terreau fertile pour les ambitions municipales d’un mouvement qui concentre sa stratégie électorale sur la jeunesse et les quartiers populaires. Elle est la commune la plus défavorisée, avec un taux de pauvreté de 34%, et la plus jeune de ce département de banlieue parisienne. Louis Boyard avait d’ailleurs été réélu député au second tour des législatives en juillet 2024 avec un score prometteur de 61% dans cette ville.Ancienne cité ouvrière, Villeneuve-Saint-Georges s’est développée autour de son imposante gare SNCF de triage avant de subir les affres de la désindustrialisation.Marquée par son fort héritage cheminot, elle a été dirigée pendant plus de 30 ans par les communistes depuis la Seconde Guerre mondiale, dont récemment entre 2008 et 2020.

Villeneuve-Saint-Georges: Boyard légèrement en tête d’une municipale test pour LFI

Le député LFI du Val-de-Marne Louis Boyard est arrivé dimanche en tête de la municipale anticipée de Villeneuve-Saint-Georges, scrutin local test pour le parti de Jean-Luc Mélenchon, mais l’écart avec la liste de la candidate de droite LR est mince et le second tour s’annonce indécis.Avec 24,89% des voix, la liste emmenée par l’élu de 24 ans devance celle de l’ex-première adjointe LR Kristell Niasme de deux points (22,70%) et celle de la gauche PCF-EELV-PS de quatre (20,70%).Un tiers des électeurs se sont déplacés, une participation en hausse d’un point par rapport au premier tour du scrutin de 2020 (33,54% contre 32,56%).Ces résultats serrés augurent d’un second tour à suspense dimanche prochain. Son issue dépendra beaucoup d’éventuels désistements et fusions entre les listes, cinq d’entre elles (sur six) étant en mesure de se maintenir après avoir franchi le seuil des 10% des suffrages exprimés.Sur X, Louis Boyard a remercié les Villeneuvois pour leur “mobilisation” et tendu la main à la liste de gauche emmenée par le PCF Daniel Henry.”Ce soir, nous appelons à l’ouverture de discussions pour protéger notre ville du péril de la droite extrême et de l’extrême droite”, a déclaré l’élu insoumis.”Pour gagner face à la droite, travaillons dans l’intérêt des Villeneuvois et Villeneuvoises avec sincérité et respect”, a répondu Daniel Henry sur le même réseau social.”Nous appelons tous les Villeneuvois qui ne veulent pas que nous devenions un laboratoire pour tester toutes les théories fumeuses de la LFI à se rassembler derrière notre candidature”, a répliqué la LR Kristell Niasme, qui se réjouit d’avoir obtenu un score “aussi important” auprès de l’AFP.D’ores et déjà, des poids lourds de la droite ont appelé à l’union derrière la liste de la candidate pour faire échec à une victoire des Insoumis.”L’union, derrière (Kristell Niasme), doit être la plus large possible pour faire battre l’extrême gauche à Villeneuve-Saint-Georges”, a réagi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur X.  La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a également appelé “les candidats de la droite et du centre à se rassembler derrière la candidate arrivée en tête” et qualifié une éventuelle victoire de LFI de “faute politique et morale”.”J’appelle aussi les partisans d’une gauche républicaine à ne pas perdre leur âme et à faire barrage à une victoire de Louis Boyard”, a-t-elle ajouté.Le maire DVD Philippe Gaudin, dont le salut nazi en plein conseil municipal en avril avait entraîné la démission de plusieurs conseillers municipaux et la tenue de cette élection anticipée, est arrivé quatrième avec 15,54% des voix.La liste du conseiller municipal d’opposition UDI Eric Colson a rassemblé 13,61% des suffrages et celle de Hamed Benyakhlef (sans étiquette), 2,57%.- Terreau fertile -La candidature de Louis Boyard a des allures de ballon d’essai pour les Insoumis, qui manquent cruellement d’élus locaux et ont déployé les grands moyens pour tenter de remporter le scrutin. Le fondateur du mouvement de gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, était venu jeudi soir prêter main forte au député du Val-de-Marne, en tenant un meeting avec lui à trois jours du premier tour. En cas de victoire de Louis Boyard, Villeneuve-Saint-Georges, avec ses quelque 35.000 habitants, deviendrait la plus grande commune à hisser le drapeau LFI.Sur le papier, cette ville du sud du Val-de-Marne est un terreau fertile pour les ambitions municipales d’un mouvement qui concentre sa stratégie électorale sur la jeunesse et les quartiers populaires. Elle est la commune la plus défavorisée, avec un taux de pauvreté de 34%, et la plus jeune de ce département de banlieue parisienne. Louis Boyard avait d’ailleurs été réélu député au second tour des législatives en juillet 2024 avec un score prometteur de 61% dans cette ville.Ancienne cité ouvrière, Villeneuve-Saint-Georges s’est développée autour de son imposante gare SNCF de triage avant de subir les affres de la désindustrialisation.Marquée par son fort héritage cheminot, elle a été dirigée pendant plus de 30 ans par les communistes depuis la Seconde Guerre mondiale, dont récemment entre 2008 et 2020.

Les Palestiniens dénoncent l’idée de Trump de déplacer les habitants de Gaza

Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas ont critiqué dimanche la proposition de Donald Trump de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon lui, “faire le ménage” dans le territoire, où une trêve fragile est entrée dans sa deuxième semaine.Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés dimanche d’avoir violé les termes du cessez-le-feu, au lendemain de l’échange de quatre soldates israéliennes par le mouvement islamiste contre environ 200 prisonniers palestiniens détenus dans des geôles israéliennes.Pendant ce temps, des “dizaines de milliers” de déplacés, selon la Défense civile, étaient empêchés par Israël de retourner dans le nord de Gaza via le passage de Netzarim, qui coupe le territoire en deux. Des images tournées par l’AFP ont montré une foule compacte aux abords de ce corridor.Cette situation liée à un différend sur la libération d’une otage israélienne était dimanche en passe d’être résolue, selon une source palestinienne.”Nous voulons retrouver nos souvenirs et les personnes qui nous sont chères”, a confié à l’AFP Jihad Abou Miri, qui a dit attendre depuis 48 heures.Dans ce contexte, le président américain a comparé samedi le territoire palestinien dévasté à un “site de démolition”.”On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là dedans”, a déclaré M. Trump en suggérant un déplacement “temporaire ou à long terme”. “J’aimerais que l’Egypte accueille des gens. Et j’aimerais que la Jordanie accueille des gens”, a-t-il ajouté.- “Nous ne quitterons pas Gaza” -L’immense majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre à l’intérieur du territoire assiégé.Pour les Palestiniens, toute tentative de déplacement hors de leur territoire évoque le souvenir de la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a déclaré à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.Les Palestiniens “feront échouer” la proposition de M. Trump “comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (…) pendant des décennies”, a réagi dimanche Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Le Jihad islamique, un autre mouvement palestinien armé, a estimé que ces propos encourageaient les “crimes de guerre et crimes contre l’humanité” à Gaza.Rival du Hamas qui avait chassé l’Autorité palestinienne et pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas a condamné “tout projet” visant à déplacer les Gazaouis.La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.La Ligue arabe a mis en garde contre “les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre”, ce qui “ne pourait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique”.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a de son côté qualifié la proposition de Donald Trump d'”excellente idée”, affirmant que les Palestiniens pourraient “établir une nouvelle et belle vie ailleurs”.La première phase de l’accord de cessez-le-feu conclu après 15 mois de guerre doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Les trois premières otages libérées le 19 janvier, au premier jour de la trêve, en échange de 90 prisonniers palestiniens, sont sorties de l’hôpital dimanche.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.La guerre a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 87 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.306 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- “Qu’ils ramènent les enfants” -Samedi, un différend de dernière minute a bloqué le début du retour dans le nord du territoire palestinien de centaines de milliers de déplacés prévu par l’accord de trêve.Israël a justifié dimanche son refus de les laisser passer en accusant le Hamas de deux violations de l’accord.Arbel Yehud, une civile dont Israël réclamait la libération samedi, “n’a pas été libérée” et “la liste du statut” des otages – morts ou vivants – “n’a pas été soumise” par le mouvement palestinien, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.Le Hamas a de son côté accusé dimanche Israël de “violer” l’accord en empêchant le retour des habitants du nord de Gaza. Deux sources palestiniennes ont cependant affirmé que l’otage devrait rentrer chez elle dans la semaine en échange de la libération de 30 prisonniers palestiniens, avant le prochain échange prévu le 1er février. Selon une de ces sources, “la crise” est à présent “résolue”.En Israël, des proches d’otages enlevés le 7 octobre 2023 mais ne figurant pas sur la liste de ceux devant être libérés en priorité ont fait part dimanche à l’AFP de leur colère.”Nous voulons que l’accord se poursuive et qu’ils ramènent les enfants le plus vite possible et tous en une seule fois”, a affirmé Dani Miran, un homme de 79 ans dont le fils Omri est otage à Gaza.

Les Palestiniens dénoncent l’idée de Trump de déplacer les habitants de Gaza

Le Hamas tout comme le président palestinien Mahmoud Abbas ont critiqué dimanche la proposition de Donald Trump de déplacer les habitants de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie pour, selon lui, “faire le ménage” dans le territoire, où une trêve fragile est entrée dans sa deuxième semaine.Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés dimanche d’avoir violé les termes du cessez-le-feu, au lendemain de l’échange de quatre soldates israéliennes par le mouvement islamiste contre environ 200 prisonniers palestiniens détenus dans des geôles israéliennes.Pendant ce temps, des “dizaines de milliers” de déplacés, selon la Défense civile, étaient empêchés par Israël de retourner dans le nord de Gaza via le passage de Netzarim, qui coupe le territoire en deux. Des images tournées par l’AFP ont montré une foule compacte aux abords de ce corridor.Cette situation liée à un différend sur la libération d’une otage israélienne était dimanche en passe d’être résolue, selon une source palestinienne.”Nous voulons retrouver nos souvenirs et les personnes qui nous sont chères”, a confié à l’AFP Jihad Abou Miri, qui a dit attendre depuis 48 heures.Dans ce contexte, le président américain a comparé samedi le territoire palestinien dévasté à un “site de démolition”.”On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là dedans”, a déclaré M. Trump en suggérant un déplacement “temporaire ou à long terme”. “J’aimerais que l’Egypte accueille des gens. Et j’aimerais que la Jordanie accueille des gens”, a-t-il ajouté.- “Nous ne quitterons pas Gaza” -L’immense majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre à l’intérieur du territoire assiégé.Pour les Palestiniens, toute tentative de déplacement hors de leur territoire évoque le souvenir de la “Nakba”, ou “Catastrophe” en arabe, le nom donné au déplacement de masse qui a suivi la création d’Israël en 1948.”Nous déclarons à Trump et au monde entier: nous ne quitterons pas la Palestine ou Gaza, peu importe ce qui arrive”, a déclaré à l’AFP un déplacé originaire de la ville de Gaza, Rashad al-Naji.Les Palestiniens “feront échouer” la proposition de M. Trump “comme ils ont fait échouer tous les projets de déplacement (…) pendant des décennies”, a réagi dimanche Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.Le Jihad islamique, un autre mouvement palestinien armé, a estimé que ces propos encourageaient les “crimes de guerre et crimes contre l’humanité” à Gaza.Rival du Hamas qui avait chassé l’Autorité palestinienne et pris le pouvoir à Gaza en 2007, Mahmoud Abbas a condamné “tout projet” visant à déplacer les Gazaouis.La Jordanie, qui accueille environ 2,3 millions de réfugiés palestiniens, tout comme l’Egypte ont réaffirmé dimanche tout rejet d’un “déplacement forcé” des Palestiniens.La Ligue arabe a mis en garde contre “les tentatives visant à déraciner les Palestiniens de leur terre”, ce qui “ne pourait être qualifié autrement que comme du nettoyage ethnique”.Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a de son côté qualifié la proposition de Donald Trump d'”excellente idée”, affirmant que les Palestiniens pourraient “établir une nouvelle et belle vie ailleurs”.La première phase de l’accord de cessez-le-feu conclu après 15 mois de guerre doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Les trois premières otages libérées le 19 janvier, au premier jour de la trêve, en échange de 90 prisonniers palestiniens, sont sorties de l’hôpital dimanche.Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.La guerre a été déclenchée par l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 87 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.306 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- “Qu’ils ramènent les enfants” -Samedi, un différend de dernière minute a bloqué le début du retour dans le nord du territoire palestinien de centaines de milliers de déplacés prévu par l’accord de trêve.Israël a justifié dimanche son refus de les laisser passer en accusant le Hamas de deux violations de l’accord.Arbel Yehud, une civile dont Israël réclamait la libération samedi, “n’a pas été libérée” et “la liste du statut” des otages – morts ou vivants – “n’a pas été soumise” par le mouvement palestinien, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.Le Hamas a de son côté accusé dimanche Israël de “violer” l’accord en empêchant le retour des habitants du nord de Gaza. Deux sources palestiniennes ont cependant affirmé que l’otage devrait rentrer chez elle dans la semaine en échange de la libération de 30 prisonniers palestiniens, avant le prochain échange prévu le 1er février. Selon une de ces sources, “la crise” est à présent “résolue”.En Israël, des proches d’otages enlevés le 7 octobre 2023 mais ne figurant pas sur la liste de ceux devant être libérés en priorité ont fait part dimanche à l’AFP de leur colère.”Nous voulons que l’accord se poursuive et qu’ils ramènent les enfants le plus vite possible et tous en une seule fois”, a affirmé Dani Miran, un homme de 79 ans dont le fils Omri est otage à Gaza.

Trump dégaine une série de sanctions contre la Colombie pour avoir refoulé des vols militaires d’immigrés expulsés

Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche une série de sanctions contre la Colombie, une escalade spectaculaire en représailles à la décision de Bogota de refouler des avions militaires transportant des immigrés expulsés par les Etats-Unis.Cette annonce fait suite à la décision du président de gauche colombien, Gustavo Petro. “Un migrant n’est pas un criminel et doit être traité avec la dignité qu’un être humain mérite”, a déclaré M. Pétro sur X. “Nous accueillerons nos ressortissants dans des avions civils, sans les traiter comme des criminels”, a-t-il ajouté.Washington va notamment imposer des droits de douane de 25% sur tous les biens colombiens entrant aux Etats-Unis, qui seront portés à 50% dans une semaine, a détaillé Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, malgré l’accord de libre-échange entre les deux pays.- Réponse de Bogota -Le président colombien Gustavo Petro a réagi dans la soirée en annonçant à son tour sur X avoir donné ordre à son ministre du Commerce extérieur de “relever à 25% les droits de douane sur les importations provenant des Etats-Unis”.Le train de sanctions annoncé par Donald Trump comporte également une interdiction d’entrée aux Etats-Unis et une révocation des visas pour les responsables du gouvernement colombien, ses alliés et ses partisans ainsi que des “inspections renforcées” à l’entrée pour tous les ressortissants colombiens et marchandises en provenance de ce pays, a-t-il précisé.”Ces mesures ne sont que le commencement”, a prévenu le président républicain, accusant le gouvernement colombien de se dérober à ses “obligations juridiques d’accepter le retour des criminels qu’ils ont forcé les Etats-Unis à accueillir”.La présidence colombienne a également annoncé qu’elle allait envoyer son avion “pour faciliter le retour dans la dignité des ressortissants qui devaient arriver dans le pays ce matin, par des vols d’expulsion”.Une source à la présidence colombienne a assuré à l’AFP que les Etats-Unis n’avaient pas suivi “la procédure régulière suivie dans ces cas entre les deux pays”. Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a déclaré dans un communiqué que M. Petro avait commencé par approuver les vols, mais qu’il avait ensuite “annulé son autorisation lorsque les avions étaient en vol”.- Menottes – Donald Trump a promis de lancer “le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”, et la Maison Blanche s’est targuée cette semaine de l’arrestation de centaines de “migrants criminels illégaux”, soulignant qu’ils avaient été expulsés par avions militaires plutôt que civils, comme c’était le cas précédemment.Depuis son investiture le 20 janvier, les États-Unis n’avaient pas encore effectué d’expulsions vers la Colombie, mais cela a été le cas vers le Guatemala et le Brésil.Le responsable de la politique américaine d’expulsions massive d’immigrés en situation irrégulière, Tom Homan, a affirmé dimanche sur la chaîne ABC que les migrants pourraient être expulsés vers un pays tiers si leur pays d’origine refusait de les accueillir.Samedi, c’est le Brésil qui avait exigé des explications à Washington pour le “traitement dégradant” de migrants illégaux brésiliens expulsés par les Etats-Unis, à bord d’un vol arrivé la veille à Manaus (nord).Selon Brasilia, 88 Brésiliens se trouvaient dans l’avion.A son bord, “ils ne nous ont pas donné d’eau, nous étions pieds et poings liés, et ils ne nous laissaient même pas aller aux toilettes”, a déclaré à l’AFP Edgar Da Silva Moura, un informaticien de 31 ans, arrivé au Brésil par ce vol après sept mois de détention aux Etats-Unis. “Il faisait trop chaud, certains se sont évanouis”, a-t-il ajouté.Selon la ministre brésilienne chargée des Droits humains, Macaé Evaristo, l’avion transportait également “des enfants autistes, ou souffrant d’un handicap, qui ont vécu des situations très graves”.Le ministère brésilien de la Justice a ordonné aux autorités américaines de “retirer immédiatement les menottes” lorsque l’avion a atterri, dénonçant le “mépris flagrant des droits fondamentaux” de ses citoyens.Une source gouvernementale brésilienne avait souligné vendredi à l’AFP que cette expulsion n’avait “pas de relation directe” avec l’opération contre les clandestins lancée par la nouvelle administration Trump, mais s’inscrivait dans le cadre d’un accord bilatéral entre le Brésil et les États-Unis, de 2017.