Nucléaire: fin des nouveaux pourparlers à Rome entre l’Iran et les Etats-Unis

Le cinquième cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien entre l’Iran et les Etats-Unis s’est achevé vendredi à Rome “avec quelques progrès mais non concluants” selon la médiation omanaise, au moment où les négociations semblent buter sur la question de l’enrichissement d’uranium.Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui a renversé en Iran une monarchie pro-occidentale, ont entamé le 12 avril des discussions sur l’épineux dossier du programme nucléaire iranien.Vers 15H00 GMT, Oman a annoncé la fin des pourparlers après environ trois heures de discussions entre le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, et l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.Le cinquième cycle de pourparlers s’est conclu “avec quelques progrès mais non concluants”, a déclaré la médiation omanaise.”Nous espérons clarifier les questions en suspens dans les prochains jours, afin de progresser vers l’objectif commun de parvenir à un accord durable et honorable”, a écrit sur X le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi.Ces pourparlers représentent le plus haut niveau d’engagement entre les deux pays depuis le retrait unilatéral en 2018 par les Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne.Le président américain Donald Trump, à l’origine de cette décision durant son premier mandat (2017-2021), a rétabli de lourdes sanctions américaines contre l’Iran dans le cadre d’une politique dite de “pression maximale”. Il cherche dorénavant à négocier un nouveau pacte avec Téhéran, qui espère une levée des sanctions qui asphyxient son économie.Mais Washington et Téhéran affichent publiquement leur désaccord sur la question sensible de l’enrichissement d’uranium. M. Witkoff avait estimé dimanche que les Etats-Unis “ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu’un pour cent de capacité d’enrichissement” à l’Iran. – “Désaccords fondamentaux” -“L’Iran ne peut pas avoir une capacité d’enrichissement, car cela en ferait une puissance nucléaire potentielle”, a argué mercredi le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.Des “désaccords fondamentaux” demeurent avec les Etats-Unis, a estimé jeudi le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, qui mène les négociations pour Téhéran.Si les Etats-Unis empêchent l’Iran d’enrichir de l’uranium “il n’y aura pas d’accord”, a-t-il mis en garde.Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil, considère cette exigence comme contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP), dont l’Iran est signataire.”La souveraineté de l’Iran est une ligne rouge et l’Iran ne renoncera en aucun cas au droit d’enrichir de l’uranium”, a déclaré à l’AFP le politologue iranien Mohammad Marandi.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran nie avoir de telles visées.Le nucléaire emploie en Iran plus de 17.000 personnes, notamment dans l’énergie et le secteur médical, selon le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi.”Les Pays-Bas, la Belgique, la Corée du Sud, le Brésil et le Japon enrichissent (l’uranium) sans posséder d’armes nucléaires”, avait-il souligné début mai.Jeudi, le président américain, Donald Trump, a parlé de l’Iran avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.- “Dans la bonne direction” -M. Trump estime que les négociations avec Téhéran, vues avec scepticisme voire franche hostilité par le dirigeant israélien, “vont dans la bonne direction”, a-t-elle ajouté.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% autorisée par l’accord de 2015, mais en deçà du taux de 90% nécessaire pour un usage militaire. Téhéran a pris ses distances avec ses engagements de 2015 en représailles au retrait américain de l’accord sur le nucléaire.L’accord sur le nucléaire de 2015, qui expire en octobre, soit dix ans après l’entrée en vigueur du texte, prévoit la possibilité de réimposer des sanctions onusiennes si l’Iran ne se conforme pas à ses engagements.

Pédocriminalité: un des 55 suspects interpellés s’est défenestré

Un des 55 hommes interpellés partout en France cette semaine dans le cadre d’une opération contre un réseau de pédocriminalité s’est défenestré vendredi matin près de Strasbourg et a été hospitalisé.Raphaël S., 45 ans, devait comparaître dans l’après-midi devant le tribunal de Strasbourg pour détention et diffusion d’images pédopornographiques, entre mars 2019 et mai 2025. L’homme s’est jeté du troisième étage d’un bâtiment situé à Geispolsheim, une commune de la grande banlieue strasbourgeoise.”Son pronostic vital est engagé. La personne est dans le coma actuellement”, a déclaré son avocat Michaël Wacquez au tribunal. La représentante du parquet, Agnès Robine, a confirmé qu’une “enquête a été ouverte suite à la découverte de monsieur, grièvement blessé”, précisant qu’il est “actuellement hospitalisé dans un état grave”.L’audience de comparution immédiate a été renvoyée au 6 août 2025, le tribunal décidant de le maintenir sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.Raphaël S. avait été interpellé lundi. Salarié d’un Ehpad, il est également “évêque” de l’Église gallicane, une association qui se présente comme chrétienne mais qui est séparée de l’Eglise catholique et n’est reconnue par aucune confession.Sur le portail de son église, un simple pavillon situé au bord d’une route à Lingolsheim, est affiché un message indiquant “Pas de messe ce soir”, a constaté une journaliste de l’AFP. Sur le côté du bâtiment, une banderole proclame “Centre miséricorde. Sanctuaire de pèlerinage à Saint Joseph. Venez ici le prier avec confiance”.- Il reconnaît les faits -Raphaël S., qui  n’a pas d’antécédents judiciaires, avait été déféré mercredi et placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’audience de comparution immédiate. “Il reconnaît les faits et il voulait s’en expliquer devant ses juges en essayant de trouver une solution sur le plan médical”, et par le biais d’un “traitement avec un psychothérapeute” a déclaré son avocat à la presse vendredi.C’est la position “qui a toujours été la sienne depuis le début de ce dossier”, a souligné Me Wacquez. Sur les faits qui lui sont reprochés, l’avocat a évoqué une “problématique médicale”: “Il avait besoin de soigner des pulsions par le visionnage d’images”.Né en septembre 1979 à Strasbourg, Raphaël S. a une compagne mais habite chez sa mère à Geispolsheim. Il n’a pas d’enfants, selon son avocat. “Il était toujours avec sa mère”, a déclaré à l’AFP Carla 44 ans, à Lingolsheim.”C’est choquant parce que c’est des clients”, a aussi témoigné une commerçante, qui décrit l’homme arrêté comme “discret”.Selon le journal local DNA, Raphaël S. avait béni la chapelle privée d’Alain Delon à Douchy, dans le Loiret.”J’ai connu Alain Delon par l’intermédiaire de Brigitte Bardot, une amie”, avait expliqué l’an dernier à ce journal l’Alsacien qui, sur les réseaux sociaux, se présente comme un “militant dans le domaine de la protection animale”.- Coup de filet -Cinquante-cinq hommes ont été interpellés partout en France entre lundi et jeudi dans le cadre d’une vaste opération de démantèlement d’un réseau de pédocriminalité qui échangeait sur la plateforme Telegram.Ils ont tous en commun d’avoir été en lien avec des pédocriminels “extrêmement dangereux”, incarcérés depuis l’été dernier, a expliqué jeudi à l’AFP le commissaire Quentin Bevan, chef du pôle opérationnel de l’Office des mineurs (Ofmin).Cette vaste opération a eu pour point de départ l’arrestation l’été dernier par les policiers de l’Ofmin de pédocriminels qui agressaient des enfants et mettaient en ligne leurs méfaits sur Telegram. Ils sont mis en examen notamment pour traite d’êtres humains et encourent la perpétuité.”Derrière ces abuseurs avérés d’enfants, il a fallu dix mois d’enquête pour parvenir à ce coup de filet”, a déclaré le commissaire Bevan, qui a souligné que Telegram “reste toujours la plateforme privilégiée” et un “repaire de pédocriminels”.

Pédocriminalité: un des 55 suspects interpellés s’est défenestré

Un des 55 hommes interpellés partout en France cette semaine dans le cadre d’une opération contre un réseau de pédocriminalité s’est défenestré vendredi matin près de Strasbourg et a été hospitalisé.Raphaël S., 45 ans, devait comparaître dans l’après-midi devant le tribunal de Strasbourg pour détention et diffusion d’images pédopornographiques, entre mars 2019 et mai 2025. L’homme s’est jeté du troisième étage d’un bâtiment situé à Geispolsheim, une commune de la grande banlieue strasbourgeoise.”Son pronostic vital est engagé. La personne est dans le coma actuellement”, a déclaré son avocat Michaël Wacquez au tribunal. La représentante du parquet, Agnès Robine, a confirmé qu’une “enquête a été ouverte suite à la découverte de monsieur, grièvement blessé”, précisant qu’il est “actuellement hospitalisé dans un état grave”.L’audience de comparution immédiate a été renvoyée au 6 août 2025, le tribunal décidant de le maintenir sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.Raphaël S. avait été interpellé lundi. Salarié d’un Ehpad, il est également “évêque” de l’Église gallicane, une association qui se présente comme chrétienne mais qui est séparée de l’Eglise catholique et n’est reconnue par aucune confession.Sur le portail de son église, un simple pavillon situé au bord d’une route à Lingolsheim, est affiché un message indiquant “Pas de messe ce soir”, a constaté une journaliste de l’AFP. Sur le côté du bâtiment, une banderole proclame “Centre miséricorde. Sanctuaire de pèlerinage à Saint Joseph. Venez ici le prier avec confiance”.- Il reconnaît les faits -Raphaël S., qui  n’a pas d’antécédents judiciaires, avait été déféré mercredi et placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’audience de comparution immédiate. “Il reconnaît les faits et il voulait s’en expliquer devant ses juges en essayant de trouver une solution sur le plan médical”, et par le biais d’un “traitement avec un psychothérapeute” a déclaré son avocat à la presse vendredi.C’est la position “qui a toujours été la sienne depuis le début de ce dossier”, a souligné Me Wacquez. Sur les faits qui lui sont reprochés, l’avocat a évoqué une “problématique médicale”: “Il avait besoin de soigner des pulsions par le visionnage d’images”.Né en septembre 1979 à Strasbourg, Raphaël S. a une compagne mais habite chez sa mère à Geispolsheim. Il n’a pas d’enfants, selon son avocat. “Il était toujours avec sa mère”, a déclaré à l’AFP Carla 44 ans, à Lingolsheim.”C’est choquant parce que c’est des clients”, a aussi témoigné une commerçante, qui décrit l’homme arrêté comme “discret”.Selon le journal local DNA, Raphaël S. avait béni la chapelle privée d’Alain Delon à Douchy, dans le Loiret.”J’ai connu Alain Delon par l’intermédiaire de Brigitte Bardot, une amie”, avait expliqué l’an dernier à ce journal l’Alsacien qui, sur les réseaux sociaux, se présente comme un “militant dans le domaine de la protection animale”.- Coup de filet -Cinquante-cinq hommes ont été interpellés partout en France entre lundi et jeudi dans le cadre d’une vaste opération de démantèlement d’un réseau de pédocriminalité qui échangeait sur la plateforme Telegram.Ils ont tous en commun d’avoir été en lien avec des pédocriminels “extrêmement dangereux”, incarcérés depuis l’été dernier, a expliqué jeudi à l’AFP le commissaire Quentin Bevan, chef du pôle opérationnel de l’Office des mineurs (Ofmin).Cette vaste opération a eu pour point de départ l’arrestation l’été dernier par les policiers de l’Ofmin de pédocriminels qui agressaient des enfants et mettaient en ligne leurs méfaits sur Telegram. Ils sont mis en examen notamment pour traite d’êtres humains et encourent la perpétuité.”Derrière ces abuseurs avérés d’enfants, il a fallu dix mois d’enquête pour parvenir à ce coup de filet”, a déclaré le commissaire Bevan, qui a souligné que Telegram “reste toujours la plateforme privilégiée” et un “repaire de pédocriminels”.

Ugandan activist arrested in Tanzania found ‘tortured’ at border: rights groupFri, 23 May 2025 15:24:52 GMT

A Ugandan activist who was arrested and held “incommunicado” in Tanzania after attempting to attend the trial of an opposition leader has been found dumped at the Ugandan border with “indications of torture”, a rights group said Friday.Human rights groups say Tanzania and neighbouring Uganda have accelerated crackdowns on opponents and dissidents as they prepare …

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S.Africa moves to ease black empowerment law under Starlink pressureFri, 23 May 2025 15:19:18 GMT

South Africa’s government is moving towards easing its black ownership laws in the telecoms sector — a policy change that would smooth the way for Elon Musk’s Starlink to enter the local market.The directive came days after South African President Cyril Ramaphosa met his US counterpart Donald Trump for tense talks on deteriorating ties between …

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Procès Le Scouarnec: le maximum de 20 ans de réclusion requis, avec rétention de sûreté

Une peine maximale de 20 ans de réclusion assortie d’une série de mesures de sûreté en raison du “risque très élevé de récidive”, a été requise vendredi contre l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, à quelques jours du verdict.Devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes, l’avocat général Stéphane Kellenberger a demandé aux juges de prononcer vingt années de réclusion criminelle avec une “période de sûreté spéciale des deux-tiers eu égard à la gravité” des faits reprochés à l’accusé, jugé pour des viols et agressions sexuelles aggravés sur 299 personnes, pour la plupart des patients mineurs au moment des faits. Il a également requis une mesure spéciale de “rétention de sûreté”, s’appliquant après qu’un condamné a purgé sa peine, “du fait des troubles graves de sa personnalité et de la dangerosité induites par ces troubles en termes de risques très élevés de récidive”.Le magistrat a aussi demandé un suivi socio-judiciaire pendant 20 ans, une injonction de soins avec “sept ans supplémentaires encourus en cas d’infraction”.Joël Le Scouarnec, 74 ans, doit en outre être interdit définitivement d’exercer la médecine ou une autre profession dans le domaine de la santé, et ne plus avoir le droit d’exercer auprès de mineurs, mais aussi de posséder un animal, en raison de sa zoophilie, a exigé M. Kellenberger.L’ex-chirurgien doit aussi être privé pour dix ans de ses droits civiques et de famille, a estimé le représentant du ministère public, qui a également demandé une interdiction de séjour dans les régions Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Pays de Loire, Normandie et ÃŽle-de-France “pour préserver les victimes de la terreur” de le croiser.”La peine maximum, c’est celle qui était attendue (…) avec quelques petites surprises comme l’interdiction de détenir un animal (…) ou d’être dans les départements”, a réagi Me Louise Aubret-Lebas, avocate de victimes. “Mes clients y sont très sensibles.”- “Le diable” -Pendant trois heures, l’avocat général a repris le fil de ce procès commencé le 24 février, un “procès hors-norme (qui) a été au-delà de l’abjection et de l’entendement.”Un procès qui ne sera pas le dernier: “il y aura probablement une autre procédure Le Scouarnec” concernant d’autres victimes potentielles, a ainsi déclaré le magistrat.”Vous étiez le diable et il s’habille parfois en blouse blanche”, a-t-il lancé.Tout au long de son réquisitoire, M. Kellenberger a avancé sur une ligne parfois ténue pour justifier les décisions du parquet de Lorient, critiquées par certaines parties civiles.”Dans une affaire d’une telle ampleur”, s’étendant de 1989 à 2014 et sur de multiples départements, la justice ne pouvait pas identifier chacune des victimes, ou pas dans les délais impartis pour ce procès ouvert le 24 février devant la cour criminelle du Morbihan, a expliqué M. Kellenberger.Mais “ces victimes ne sont pas oubliées” et “des investigations complémentaires sont en cours et pourront donner lieu à un procès”, a-t-il souligné.De même, le parquet de Lorient a ouvert une enquête distincte “contre X pour non-empêchement de crime et de délit”, a rappelé le magistrat. “Joël Le Scouarnec devait-il être seul dans le box?”Enfin, il a semblé faire son mea culpa concernant “la maladresse” avec laquelle les victimes avaient appris de la bouche des enquêteurs leur présence dans les carnets de l’accusé, qui y décrivait scrupuleusement les violences sexuelles qu’il leur infligeait.- “A la hauteur des enjeux” -Pour Stéphane Kellenberger, “aucune circonstance n’a jamais freiné Joël Le Scouarnec, aucune sauf son emprisonnement”.Arrêté en juin 2017, Joël Le Scouarnec purge actuellement une première peine de 15 ans de prison pour des violences sexuelles sur quatre enfants.Le cumul des peines n’existant pas dans le droit français, l’accusé n’effectuera peut-être pas l’entièreté des 20 ans requis par M. Kellenberger, a-t-il rappelé. Aux Etats-Unis, il aurait à purger “deux millénaires”.Mais la cour, a insisté le magistrat, ne peut “aller en deçà” de cette peine maximale de 20 ans: “cela n’aurait aucun sens pour les victimes et l’accusé lui-même.”Un réquisitoire “à la hauteur des enjeux” même si “nous avons de nombreux désaccords”, a salué l’un des avocats de la défense, Me Maxime Tessier, qui a souhaité réserver ses arguments pour sa plaidoirie lundi.Le verdict est attendu le 28 mai.

Procès Le Scouarnec: le maximum de 20 ans de réclusion requis, avec rétention de sûreté

Une peine maximale de 20 ans de réclusion assortie d’une série de mesures de sûreté en raison du “risque très élevé de récidive”, a été requise vendredi contre l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, à quelques jours du verdict.Devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes, l’avocat général Stéphane Kellenberger a demandé aux juges de prononcer vingt années de réclusion criminelle avec une “période de sûreté spéciale des deux-tiers eu égard à la gravité” des faits reprochés à l’accusé, jugé pour des viols et agressions sexuelles aggravés sur 299 personnes, pour la plupart des patients mineurs au moment des faits. Il a également requis une mesure spéciale de “rétention de sûreté”, s’appliquant après qu’un condamné a purgé sa peine, “du fait des troubles graves de sa personnalité et de la dangerosité induites par ces troubles en termes de risques très élevés de récidive”.Le magistrat a aussi demandé un suivi socio-judiciaire pendant 20 ans, une injonction de soins avec “sept ans supplémentaires encourus en cas d’infraction”.Joël Le Scouarnec, 74 ans, doit en outre être interdit définitivement d’exercer la médecine ou une autre profession dans le domaine de la santé, et ne plus avoir le droit d’exercer auprès de mineurs, mais aussi de posséder un animal, en raison de sa zoophilie, a exigé M. Kellenberger.L’ex-chirurgien doit aussi être privé pour dix ans de ses droits civiques et de famille, a estimé le représentant du ministère public, qui a également demandé une interdiction de séjour dans les régions Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Pays de Loire, Normandie et ÃŽle-de-France “pour préserver les victimes de la terreur” de le croiser.”La peine maximum, c’est celle qui était attendue (…) avec quelques petites surprises comme l’interdiction de détenir un animal (…) ou d’être dans les départements”, a réagi Me Louise Aubret-Lebas, avocate de victimes. “Mes clients y sont très sensibles.”- “Le diable” -Pendant trois heures, l’avocat général a repris le fil de ce procès commencé le 24 février, un “procès hors-norme (qui) a été au-delà de l’abjection et de l’entendement.”Un procès qui ne sera pas le dernier: “il y aura probablement une autre procédure Le Scouarnec” concernant d’autres victimes potentielles, a ainsi déclaré le magistrat.”Vous étiez le diable et il s’habille parfois en blouse blanche”, a-t-il lancé.Tout au long de son réquisitoire, M. Kellenberger a avancé sur une ligne parfois ténue pour justifier les décisions du parquet de Lorient, critiquées par certaines parties civiles.”Dans une affaire d’une telle ampleur”, s’étendant de 1989 à 2014 et sur de multiples départements, la justice ne pouvait pas identifier chacune des victimes, ou pas dans les délais impartis pour ce procès ouvert le 24 février devant la cour criminelle du Morbihan, a expliqué M. Kellenberger.Mais “ces victimes ne sont pas oubliées” et “des investigations complémentaires sont en cours et pourront donner lieu à un procès”, a-t-il souligné.De même, le parquet de Lorient a ouvert une enquête distincte “contre X pour non-empêchement de crime et de délit”, a rappelé le magistrat. “Joël Le Scouarnec devait-il être seul dans le box?”Enfin, il a semblé faire son mea culpa concernant “la maladresse” avec laquelle les victimes avaient appris de la bouche des enquêteurs leur présence dans les carnets de l’accusé, qui y décrivait scrupuleusement les violences sexuelles qu’il leur infligeait.- “A la hauteur des enjeux” -Pour Stéphane Kellenberger, “aucune circonstance n’a jamais freiné Joël Le Scouarnec, aucune sauf son emprisonnement”.Arrêté en juin 2017, Joël Le Scouarnec purge actuellement une première peine de 15 ans de prison pour des violences sexuelles sur quatre enfants.Le cumul des peines n’existant pas dans le droit français, l’accusé n’effectuera peut-être pas l’entièreté des 20 ans requis par M. Kellenberger, a-t-il rappelé. Aux Etats-Unis, il aurait à purger “deux millénaires”.Mais la cour, a insisté le magistrat, ne peut “aller en deçà” de cette peine maximale de 20 ans: “cela n’aurait aucun sens pour les victimes et l’accusé lui-même.”Un réquisitoire “à la hauteur des enjeux” même si “nous avons de nombreux désaccords”, a salué l’un des avocats de la défense, Me Maxime Tessier, qui a souhaité réserver ses arguments pour sa plaidoirie lundi.Le verdict est attendu le 28 mai.

Loi “Duplomb”: des ONG crient au “scandale” sanitaire et environnemental

Des ONG de défense de l’environnement et de la santé mais aussi des associations paysannes se sont alarmées vendredi de mesures contenues dans la proposition de loi “Duplomb” sur l’agriculture, criant au “scandale” dans un contexte politique jugé “hostile à la nature”.Pesticides, agrandissement des élevages, assouplissement de certaines obligations environnementales: ce texte venu du Sénat, qui dit vouloir “lever les contraintes” pesant sur les agriculteurs, doit être examiné à l’Assemblée nationale du 26 au 31 mai.”La charge est très lourde (pour les agriculteurs), mais quand on voit ce qui se cache derrière les propos tenus, ça flirte avec le scandale. Et c’est pour ça qu’on va se battre”, a déclaré lors d’une conférence de presse Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO.Avec une dizaine d’autres associations (Aspas, FNH, France Nature Environnement WWF…), celle-ci s’est inquiétée de “défaites” environnementales à l’occasion de la Fête de la Nature (21-25 mai).Cette édition se déroule “dans un contexte politique particulièrement hostile à la nature”, ont-elles jugé dans un communiqué commun, ciblant en particulier la proposition de loi consacrée à l’agriculture.Celle-ci s’apprête “à assouplir les procédures d’autorisation environnementale, à affaiblir l’Office français de la biodiversité (OFB) (…), à réautoriser les néonicotinoïdes +tueurs d’abeilles+ interdits depuis 2018, à faciliter l’implantation de mégabassines qui accaparent les ressources en eau au profit de l’agriculture intensive et à modifier la définition des zones humides pour en diminuer la protection alors qu’elles sont essentielles face aux inondations et sécheresses”, ont-elles listé.Pour Franck Rinchet-Girollet, porte-parole d’Avenir santé environnement, association née à la suite d’un nombre élevé de cancers pédiatriques dans la région de La Rochelle, “cette loi est une fausse réponse à un vrai problème. Au lieu de protéger notre agriculture, elle la renvoie vers le passé. Au lieu de prendre en compte la santé, elle prolonge la dépendance à un modèle toxique”. Un constat partagé par l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), ainsi que par un collectif d’associations paysannes et de défense du bien-être animal, qui ont décidé d’interpeller directement les députés, par des messages ou des courriers.  “Les enjeux liés à la biodiversité, (…) à la santé publique et à l’avenir de l’agriculture ne peuvent être sacrifiés au nom de jeux politiques ou des intérêts des lobbys agrochimiques”, a déclaré Christian Pons, président du syndicat d’apiculteurs, cité dans un communiqué. De leur côté, une demi-douzaine d’associations – dont Greenpeace, Réseau Action Climat et CIWF France, qui promeut des pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal – ont dénoncé dans une lettre ouverte aux députés les assouplissements de la réglementation sur les élevages industriels figurant dans la proposition de loi.  Cette stratégie “fait le jeu des industries agroalimentaires et de l’alimentation animale” mais elle “ne pourra pas, à moyen ou long terme, soutenir l’élevage en France”, alertent ces ONG dans leur lettre. 

Loi “Duplomb”: des ONG crient au “scandale” sanitaire et environnemental

Des ONG de défense de l’environnement et de la santé mais aussi des associations paysannes se sont alarmées vendredi de mesures contenues dans la proposition de loi “Duplomb” sur l’agriculture, criant au “scandale” dans un contexte politique jugé “hostile à la nature”.Pesticides, agrandissement des élevages, assouplissement de certaines obligations environnementales: ce texte venu du Sénat, qui dit vouloir “lever les contraintes” pesant sur les agriculteurs, doit être examiné à l’Assemblée nationale du 26 au 31 mai.”La charge est très lourde (pour les agriculteurs), mais quand on voit ce qui se cache derrière les propos tenus, ça flirte avec le scandale. Et c’est pour ça qu’on va se battre”, a déclaré lors d’une conférence de presse Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO.Avec une dizaine d’autres associations (Aspas, FNH, France Nature Environnement WWF…), celle-ci s’est inquiétée de “défaites” environnementales à l’occasion de la Fête de la Nature (21-25 mai).Cette édition se déroule “dans un contexte politique particulièrement hostile à la nature”, ont-elles jugé dans un communiqué commun, ciblant en particulier la proposition de loi consacrée à l’agriculture.Celle-ci s’apprête “à assouplir les procédures d’autorisation environnementale, à affaiblir l’Office français de la biodiversité (OFB) (…), à réautoriser les néonicotinoïdes +tueurs d’abeilles+ interdits depuis 2018, à faciliter l’implantation de mégabassines qui accaparent les ressources en eau au profit de l’agriculture intensive et à modifier la définition des zones humides pour en diminuer la protection alors qu’elles sont essentielles face aux inondations et sécheresses”, ont-elles listé.Pour Franck Rinchet-Girollet, porte-parole d’Avenir santé environnement, association née à la suite d’un nombre élevé de cancers pédiatriques dans la région de La Rochelle, “cette loi est une fausse réponse à un vrai problème. Au lieu de protéger notre agriculture, elle la renvoie vers le passé. Au lieu de prendre en compte la santé, elle prolonge la dépendance à un modèle toxique”. Un constat partagé par l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), ainsi que par un collectif d’associations paysannes et de défense du bien-être animal, qui ont décidé d’interpeller directement les députés, par des messages ou des courriers.  “Les enjeux liés à la biodiversité, (…) à la santé publique et à l’avenir de l’agriculture ne peuvent être sacrifiés au nom de jeux politiques ou des intérêts des lobbys agrochimiques”, a déclaré Christian Pons, président du syndicat d’apiculteurs, cité dans un communiqué. De leur côté, une demi-douzaine d’associations – dont Greenpeace, Réseau Action Climat et CIWF France, qui promeut des pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal – ont dénoncé dans une lettre ouverte aux députés les assouplissements de la réglementation sur les élevages industriels figurant dans la proposition de loi.  Cette stratégie “fait le jeu des industries agroalimentaires et de l’alimentation animale” mais elle “ne pourra pas, à moyen ou long terme, soutenir l’élevage en France”, alertent ces ONG dans leur lettre. 

TotalEnergies maintient le cap, y compris sur le climat, malgré le contexte économique et les critiques

TotalEnergies maintient le cap dans les hydrocarbures et ses objectifs de transition énergétique en dépit du contexte économique et malgré les critiques, a affirmé son PDG Patrick Pouyanné lors de l’assemblée générale du groupe vendredi, alors que des militants se sont mobilisés pour dénoncer la poursuite de l’exploitation des énergies fossiles.”Notre stratégie de produire à bas coûts, alliée à la discipline sur nos investissements, va nous permettre de résister quand les cours du pétrole baissent”, a déclaré son PDG à l’occasion de sa grand-messe des actionnaires à domicile.”TotalEnergie maintient le cap (…) et continue à investir de façon tout à fait conséquente pour faire en sorte que ce second pilier (l’électricité, ndlr) représente 20% de nos ventes et production d’énergie à horizon 2030″, a ajouté Patrick Pouyanné.L’AG s’est tenue dans sa tour du quartier d’affaires de La Défense, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale, alors que des militants du climat ont tenté de s’introduire au siège parisien de la banque BNP Paribas, accusée de soutenir les activités du groupe dans les hydrocarbures.TotalEnergies avait expliqué l’an dernier vouloir éviter d'”immobiliser un quartier de Paris”, comme en 2023, une édition émaillée d’échauffourées entre les forces de l’ordre et militants du climat.Dans la matinée, une dizaine de militants de l’organisation écologiste XR, certains en costume de ville, ont brièvement franchi les grilles du siège de BNP Paribas, avant d’en être violemment repoussés par des policiers, échouant à rentrer dans les locaux, a constaté un journaliste de l’AFP. Ils ont déversé de l’huile sur les escaliers, lancé des faux billets en l’air et collé des affiches à l’effigie de Patrick Pouyanné clamant: “On tape sur Total et ses partenaires”.Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la Préfecture de police de Paris.”BNP Paribas continue à financer les énergies fossiles, comme la SG (Société générale), la BPCE, les fonds d’investissement du CA (Crédit agricole). Aucune banque n’est complètement vertueuse, mais certaines sont quand même pires que les autres”, a déclaré un porte-parole de XR. La banque française a condamné “fermement (c)es actes agressifs” et “toutes formes de violences physiques subies” par ses collaborateurs, en soulignant que “les nouveaux financements accordés par BNP Paribas au secteur de la production d’énergie sont quasi exclusivement réservés aux énergies bas carbone”.Une heure avant le début de l’AG, une cinquantaine de militants de XR ont aussi tenté d’organiser une “contre-assemblée générale” sur le parvis du Sacré Coeur à Paris, mais leur banderole a été décrochée par des policiers. “On voit que ça dérange le pouvoir qui empêche cette installation au lieu de planifier la sortie des énergies fossiles”, a dénoncé un porte-parole.- “Clair” sur la stratégie, clame TotalEnergies -“Soyons clairs”, a déclaré M. Pouyanné, “ce n’est pas à cause de cette pression que nous sommes engagés dans cette stratégie de transition (mais) parce que notre analyse (…), c’est que la demande pétrolière, à cause des évolutions technologiques, va à un moment ne plus croître et qu’à l’inverse, la demande d’électricité va continuer à galoper.”Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste donc sous le feu des critiques, les défenseurs du climat lui reprochant d’aggraver le réchauffement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains.Le 5 juin, il affronte à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères”, accusé par plusieurs ONG d’induire le consommateur en erreur en se présentant plus vertueux qu’il ne l’est au sujet de ses ambitions climatiques.Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Mais au milieu des revirements sur la transition énergétique annoncés par les majors européennes Shell et BP, il s’emploie à se démarquer en montrant qu’il est “devenu la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors”.TotalEnergies prévoit d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, selon son dernier rapport sur le climat, contre environ un tiers auparavant.