Lion cub gifted to Pakistani YouTube star causes wedding chaos

A Pakistani YouTube star who was gifted a lion cub on his wedding day has avoided jail after promising a judge to upload animal rights videos for a year.Rajab Butt has one of the largest online followings in the South Asian country and his week-long nuptials in late December were plastered over celebrity gossip websites. When a sleepy lion cub, resembling young Simba from the 2019 “Lion King” film, was presented to him in a gold-chained cage in front of thousands of guests who partied late into the night in the eastern megacity of Lahore, pictures spread rapidly online.Butt captioned a video of the event “it’s raining gifts”, racking up nearly 10 million views.The morning after, police raided his house, confiscated the cub and kept the newly-wed in custody overnight.”We found out about the lion cub through social media,” said Faisal Mushtaq, an inspector from the Punjab provincial wildlife department.Police officers went to Butt’s house and found the lion cub roaming around the garage, he said.”It was in a poor condition, as it was very cold,” said Mushtaq. Last week, Butt pleaded guilty to owning an undocumented wild animal but the judge waived a possible fine and prison sentence of up to two years for a more tailored punishment.Every month for one year, he must post a five-minute video dedicated to animal rights, said the order by judge Hamid Ul Rahman Nasir. The social media influencer agreed to the conditions, after admitting in a court statement that he “set a poor example” by accepting the gift and going on to “glorify it”.Butt is one of the country’s highest-paid YouTube stars, according to the platform, and usually posts videos about his family’s daily life, from arguments to new car purchases.Tanvir Janjua, a veteran wildlife official in Punjab, said the cub was likely bought for between 700,000 and 800,000 Pakistani rupees ($2,500-$2,900).”It is so wrong, morally and legally, to take away such a small cub from its mother,” which was likely still feeding it, he told AFP.- New regulations -A week after the YouTuber was arrested, an adult lion escaped from his cage, running through the narrow streets of a Lahore neighbourhood as residents clambered to their rooftops. The full-grown adult male was eventually shot dead by a security guard, prompting heated outrage on social media about the dangers of keeping a big cat in a residential area. Big cats are imported and bred across Pakistan, seen as symbols of wealth and power to the elite that own them.Last year, Pakistan Muslim League-Nawaz, which rules the government, banned supporters from bringing lions — the symbol of the party — to political rallies.However, stringent new regulations banning private ownership of big cats in residential areas are currently making their way through Punjab’s provincial government. Breeders would have to buy a licence and have at least 10 acres (four hectares) of land on a site approved by wildlife officials. – ‘Never be your pet’ -The gifted lion cub, which hasn’t been named, is now enjoying the winter sun in an open pen at Lahore’s sprawling Safari Zoo on the edge of the city, under the watchful eye of a handler.Janjua, also the zoo’s deputy director, has conducted hundreds of raids against owners, breeders and poachers over the past 33 years to confiscate wild animals, including lions which often had their teeth and claws removed.”Look at these YouTubers who use these animals to get clicks. What kind of a message are they spreading by being cruel to these animals?” he said, scornful of those who parade them in their cars and at political rallies. “They can never be your pet. For two or three months it won’t say anything but after that, it will turn aggressive.”As he nears retirement, Janjua says attitudes towards animals have worsened throughout his career. Laws, however, have improved, he says. “Now wildlife officials have dedicated uniforms, weapons and we will get our own courts,” he told AFP. “The courts that already exist are now strict about animal cruelty.”

Rescapée des flammes, une maison anti-incendies offre des leçons pour reconstruire Los Angeles

Dans une rue de Los Angeles cernée de ruines calcinées, une villa reste miraculeusement intacte. Loin de devoir sa survie au hasard, cette habitation anti-feu offre quantité d’inspirations pour reconstruire la ville, selon l’architecte Michael Kovac.”Nous avons toujours su qu’un incendie viendrait ici”, confie à l’AFP cet habitant du quartier de Pacific Palisades, installé avec son épouse Karina Maher au sommet d’une colline vulnérable.Pour se préparer, ce couple d'”écologistes convaincus” a conçu sa maison avec minutie.Les murs sont recouverts d’un bardage en fibre de ciment, les vitres sont isolées pour avoir le plus haut degré de protection à la chaleur, et le toit anti-feu est végétalisé, avec un terreau offrant une couche supplémentaire de protection.Au lieu d’une pelouse, le jardin est pensé comme un “espace de défense”, avec un parterre de roches volcaniques, parsemé d’agaves, d’oliviers nains et de coussins de belle-mère – des plantes désertiques.Le tout protégé par un système d’arrosage, qui permet d’asperger du produit ignifuge retardant la progression des flammes.”Si la plupart des maisons étaient construites selon une norme plus proche de celle-ci, je pense que le feu aurait pu être contenu”, regrette M. Kovac.L’architecte reste pantois devant l’étendue des dégâts provoqués par les incendies de Los Angeles, annoncés comme les plus coûteux de l’histoire américaine. En plein hiver, les flammes ont notamment presque rasé Pacific Palisades, un quartier plus vaste que Manhattan.- “Choix des matériaux” -A 62 ans, il espère que la reconstruction de la ville provoquera une vaste prise de conscience. Car aux Etats-Unis, de nombreuses maisons sont encore construites avec beaucoup de bois, à cause d’habitudes professionnelles qui ont la vie dure et de préférences esthétiques.”Utiliser des matériaux résistants au feu peut être très efficient en termes de coûts”, souligne-t-il. “Le choix d’utiliser du bardage en ciment plutôt qu’en bois, ça a un coût quasiment neutre.”La vidéosurveillance de sa maison montre le déluge de braises, attisées par des vents dignes d’un ouragan, qui s’est abattu sur sa rue. Dans son voisinage immédiat, aucune habitation n’a survécu.”Quand c’est enveloppé de braises et encerclé par les flammes, (…) il n’y a plus que le choix des matériaux et sa conception qui protège la maison.”Ces incendies “ne sont qu’un exemple supplémentaire des effets du changement climatique”, estime Mme Maher, son épouse. “Nous connaissons les solutions pour le ralentir, mais nous connaissons aussi celles pour s’y adapter, et c’est que nous devons tous faire.”Les feux sont “une excellente occasion, dans une situation horrible, d’essayer d’intégrer une série de bonnes pratiques”, confirme la scientifique Yana Valachovic, spécialiste des constructions anti-incendies à l’université de Californie.Elle recommande de protéger les voies d’aérations des maisons, pour empêcher que des braises s’y faufilent, d’utiliser des fenêtres en verre trempé, résistant à la chaleur, et de repenser son jardin.”L’adaptation aux incendies ne requiert pas un investissement énorme, juste de vivre un peu différemment”, insiste-t-elle auprès de l’AFP.- Plan d’urbanisme -Mais au-delà des normes de construction, les incendies provoquent un débat bien plus large à Los Angeles. Dans cette mégapole composée d’une mosaïque de banlieues tentaculaires, où les enfilades de maisons pavillonnaires laissent peu de place aux immeubles d’habitation collectifs, faut-il forcément reconstruire sur le même modèle ? “Le plan d’urbanisme (…) est un problème”, souligne M. Kovac.L’architecte s’inquiète des décrets déjà signés par le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, et la maire, Karen Bass, pour rebâtir au plus vite. Selon lui, ils risquent d’aboutir à l’érection de nouvelles maisons trop proches les unes des autres, ce qui a favorisé la propagation du feu à Pacific Palisades.Comme de nombreux professionnels, il aimerait que la ville prenne le temps de tirer les leçons du drame. D’autant qu’elle pourrait en profiter pour construire plus d’habitat collectif, afin d’alléger la crise du logement en Californie.”Nous devons faire en sorte que ce quartier redevienne plus sûr et qu’il prenne en compte certaines des nouvelles réalités liées à la nécessité d’augmenter le nombre de logements”, argue-t-il.

Royaume-Uni: procès en appel de militants écologistes condamnés à de la prison ferme

Le procès en appel de 16 militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil, condamnés à des peines de prison ferme en première instance, a débuté mercredi à Londres, le jour où deux autres activistes comparaissent pour avoir endommagé le site préhistorique de Stonehenge.Pendant ces deux jours d’audience devant la Cour d’appel de Londres, suivis de près par les organisations de défense du climat, les 16 militants vont tenter d’obtenir une réduction voire une annulation de leurs peines.Devant le tribunal, des dizaines de personnes avaient déployé des banderoles “Protégez le droit de manifester” ou “Libérez les prisonniers politiques”, avec des tee-shirts et ballons Just Stop Oil. D’autres étaient assis en silence, tenant devant eux les portraits des militants incarcérés.Ceux-ci ont été condamnés en 2024 en première instance à des peines comprises entre 15 mois et cinq ans de prison ferme. En cause: plusieurs opérations, parmi lesquelles un blocage d’autoroute et un jet de soupe sur “Les Tournesols” de Van Gogh à Londres, organisées pour dénoncer l’inaction politique face au changement climatique.Ils sont emprisonnés “parce que Just Stop Oil menace les profits de l’industrie des combustibles fossiles”, a affirmé l’organisation dans un communiqué.Les ONG Greenpeace et Friends of the Earth sont associées à ce recours, qui selon elles “aura des implications considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques et sur les peines qui pourront en résulter” au Royaume-Uni.Ces deux organisations dénoncent une répression croissante à l’encontre des militants écologistes ces dernières années.”Ces peines sont les plus longues jamais infligées dans l’histoire des manifestations non-violentes” au Royaume-Uni, assure à l’AFP Katie de Kauwe, l’avocate de Friends of the Earth.La coalition d’organisations écologistes et pro-Palestine “Free Political Prisoners” (“Libérez les prisonniers politiques”) prévoit de mobiliser jeudi des centaines de personnes pour bloquer la route devant la Cour d’appel.La police a d’ores et déjà prévenu que “des agents seront déployés dans la zone pour garantir que tout incident soit traité rapidement”.Just Stop Oil est connu pour ses actions aussi spectaculaires que controversées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Le groupe exhorte le gouvernement à cesser l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.Mardi, deux de ses militants ont été arrêtés pour avoir perturbé une représentation d’une pièce de Shakespeare avec l’actrice américaine Sigourney Weaver à Londres. Et mercredi, deux activistes ayant aspergé de peinture orange les célèbres monolithes du site préhistorique de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, en juin 2024 comparaîtront au tribunal de Salisbury, accusés d’avoir endommagé un monument protégé.- “Jour sombre” -En juillet 2024, cinq membres de ce groupe ont été condamnés à quatre à cinq ans d’emprisonnement pour avoir planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres.Parmi eux figure Roger Hallam, 58 ans, cofondateur de Just Stop Oil et d’Extinction Rebellion. Quatre militants ayant participé à cette action ont eux aussi été condamnés à de la prison ferme.La sévérité de leurs peines avait provoqué la stupeur et l’inquiétude des ONG et défenseurs de l’environnement.”Chacun d’entre vous a franchi, il y a quelques temps, la ligne qui sépare le militant du fanatique”, avait affirmé à l’époque le juge Christopher Hehir.Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, avait pour sa part estimé qu’il s’agissait d’un “jour sombre pour les manifestations pacifiques en faveur de l’environnement et pour tous ceux qui sont inquiets de l’exercice de leurs libertés fondamentales”.L’alliance mondiale d’organisations de la société civile Civicus, qui évalue l’état des libertés civiles dans différents pays, estime que leur exercice est “entravé” au Royaume-Uni depuis 2023, à l’instar de la Hongrie ou l’Afrique du Sud.Les précédents gouvernements conservateurs ont voté une série de lois pour punir plus sévèrement les actions coups de poing des militants écologistes, et les dissuader de passer à l’acte.En 2022, ils ont créé une infraction qui prévoit jusqu’à dix ans d’emprisonnement pour “complot en vue de causer des nuisances publiques”. C’est “plus que pour des personnes condamnées pour agression sexuelle ou acte de violence”, dénonce Katie de Kauwe.

Royaume-Uni: procès en appel de militants écologistes condamnés à de la prison ferme

Le procès en appel de 16 militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil, condamnés à des peines de prison ferme en première instance, a débuté mercredi à Londres, le jour où deux autres activistes comparaissent pour avoir endommagé le site préhistorique de Stonehenge.Pendant ces deux jours d’audience devant la Cour d’appel de Londres, suivis de près par les organisations de défense du climat, les 16 militants vont tenter d’obtenir une réduction voire une annulation de leurs peines.Devant le tribunal, des dizaines de personnes avaient déployé des banderoles “Protégez le droit de manifester” ou “Libérez les prisonniers politiques”, avec des tee-shirts et ballons Just Stop Oil. D’autres étaient assis en silence, tenant devant eux les portraits des militants incarcérés.Ceux-ci ont été condamnés en 2024 en première instance à des peines comprises entre 15 mois et cinq ans de prison ferme. En cause: plusieurs opérations, parmi lesquelles un blocage d’autoroute et un jet de soupe sur “Les Tournesols” de Van Gogh à Londres, organisées pour dénoncer l’inaction politique face au changement climatique.Ils sont emprisonnés “parce que Just Stop Oil menace les profits de l’industrie des combustibles fossiles”, a affirmé l’organisation dans un communiqué.Les ONG Greenpeace et Friends of the Earth sont associées à ce recours, qui selon elles “aura des implications considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques et sur les peines qui pourront en résulter” au Royaume-Uni.Ces deux organisations dénoncent une répression croissante à l’encontre des militants écologistes ces dernières années.”Ces peines sont les plus longues jamais infligées dans l’histoire des manifestations non-violentes” au Royaume-Uni, assure à l’AFP Katie de Kauwe, l’avocate de Friends of the Earth.La coalition d’organisations écologistes et pro-Palestine “Free Political Prisoners” (“Libérez les prisonniers politiques”) prévoit de mobiliser jeudi des centaines de personnes pour bloquer la route devant la Cour d’appel.La police a d’ores et déjà prévenu que “des agents seront déployés dans la zone pour garantir que tout incident soit traité rapidement”.Just Stop Oil est connu pour ses actions aussi spectaculaires que controversées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Le groupe exhorte le gouvernement à cesser l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.Mardi, deux de ses militants ont été arrêtés pour avoir perturbé une représentation d’une pièce de Shakespeare avec l’actrice américaine Sigourney Weaver à Londres. Et mercredi, deux activistes ayant aspergé de peinture orange les célèbres monolithes du site préhistorique de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, en juin 2024 comparaîtront au tribunal de Salisbury, accusés d’avoir endommagé un monument protégé.- “Jour sombre” -En juillet 2024, cinq membres de ce groupe ont été condamnés à quatre à cinq ans d’emprisonnement pour avoir planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres.Parmi eux figure Roger Hallam, 58 ans, cofondateur de Just Stop Oil et d’Extinction Rebellion. Quatre militants ayant participé à cette action ont eux aussi été condamnés à de la prison ferme.La sévérité de leurs peines avait provoqué la stupeur et l’inquiétude des ONG et défenseurs de l’environnement.”Chacun d’entre vous a franchi, il y a quelques temps, la ligne qui sépare le militant du fanatique”, avait affirmé à l’époque le juge Christopher Hehir.Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, avait pour sa part estimé qu’il s’agissait d’un “jour sombre pour les manifestations pacifiques en faveur de l’environnement et pour tous ceux qui sont inquiets de l’exercice de leurs libertés fondamentales”.L’alliance mondiale d’organisations de la société civile Civicus, qui évalue l’état des libertés civiles dans différents pays, estime que leur exercice est “entravé” au Royaume-Uni depuis 2023, à l’instar de la Hongrie ou l’Afrique du Sud.Les précédents gouvernements conservateurs ont voté une série de lois pour punir plus sévèrement les actions coups de poing des militants écologistes, et les dissuader de passer à l’acte.En 2022, ils ont créé une infraction qui prévoit jusqu’à dix ans d’emprisonnement pour “complot en vue de causer des nuisances publiques”. C’est “plus que pour des personnes condamnées pour agression sexuelle ou acte de violence”, dénonce Katie de Kauwe.

Royaume-Uni: procès en appel de militants écologistes condamnés à de la prison ferme

Le procès en appel de 16 militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil, condamnés à des peines de prison ferme en première instance, a débuté mercredi à Londres, le jour où deux autres activistes comparaissent pour avoir endommagé le site préhistorique de Stonehenge.Pendant ces deux jours d’audience devant la Cour d’appel de Londres, suivis de près par les organisations de défense du climat, les 16 militants vont tenter d’obtenir une réduction voire une annulation de leurs peines.Devant le tribunal, des dizaines de personnes avaient déployé des banderoles “Protégez le droit de manifester” ou “Libérez les prisonniers politiques”, avec des tee-shirts et ballons Just Stop Oil. D’autres étaient assis en silence, tenant devant eux les portraits des militants incarcérés.Ceux-ci ont été condamnés en 2024 en première instance à des peines comprises entre 15 mois et cinq ans de prison ferme. En cause: plusieurs opérations, parmi lesquelles un blocage d’autoroute et un jet de soupe sur “Les Tournesols” de Van Gogh à Londres, organisées pour dénoncer l’inaction politique face au changement climatique.Ils sont emprisonnés “parce que Just Stop Oil menace les profits de l’industrie des combustibles fossiles”, a affirmé l’organisation dans un communiqué.Les ONG Greenpeace et Friends of the Earth sont associées à ce recours, qui selon elles “aura des implications considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques et sur les peines qui pourront en résulter” au Royaume-Uni.Ces deux organisations dénoncent une répression croissante à l’encontre des militants écologistes ces dernières années.”Ces peines sont les plus longues jamais infligées dans l’histoire des manifestations non-violentes” au Royaume-Uni, assure à l’AFP Katie de Kauwe, l’avocate de Friends of the Earth.La coalition d’organisations écologistes et pro-Palestine “Free Political Prisoners” (“Libérez les prisonniers politiques”) prévoit de mobiliser jeudi des centaines de personnes pour bloquer la route devant la Cour d’appel.La police a d’ores et déjà prévenu que “des agents seront déployés dans la zone pour garantir que tout incident soit traité rapidement”.Just Stop Oil est connu pour ses actions aussi spectaculaires que controversées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Le groupe exhorte le gouvernement à cesser l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.Mardi, deux de ses militants ont été arrêtés pour avoir perturbé une représentation d’une pièce de Shakespeare avec l’actrice américaine Sigourney Weaver à Londres. Et mercredi, deux activistes ayant aspergé de peinture orange les célèbres monolithes du site préhistorique de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, en juin 2024 comparaîtront au tribunal de Salisbury, accusés d’avoir endommagé un monument protégé.- “Jour sombre” -En juillet 2024, cinq membres de ce groupe ont été condamnés à quatre à cinq ans d’emprisonnement pour avoir planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres.Parmi eux figure Roger Hallam, 58 ans, cofondateur de Just Stop Oil et d’Extinction Rebellion. Quatre militants ayant participé à cette action ont eux aussi été condamnés à de la prison ferme.La sévérité de leurs peines avait provoqué la stupeur et l’inquiétude des ONG et défenseurs de l’environnement.”Chacun d’entre vous a franchi, il y a quelques temps, la ligne qui sépare le militant du fanatique”, avait affirmé à l’époque le juge Christopher Hehir.Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, avait pour sa part estimé qu’il s’agissait d’un “jour sombre pour les manifestations pacifiques en faveur de l’environnement et pour tous ceux qui sont inquiets de l’exercice de leurs libertés fondamentales”.L’alliance mondiale d’organisations de la société civile Civicus, qui évalue l’état des libertés civiles dans différents pays, estime que leur exercice est “entravé” au Royaume-Uni depuis 2023, à l’instar de la Hongrie ou l’Afrique du Sud.Les précédents gouvernements conservateurs ont voté une série de lois pour punir plus sévèrement les actions coups de poing des militants écologistes, et les dissuader de passer à l’acte.En 2022, ils ont créé une infraction qui prévoit jusqu’à dix ans d’emprisonnement pour “complot en vue de causer des nuisances publiques”. C’est “plus que pour des personnes condamnées pour agression sexuelle ou acte de violence”, dénonce Katie de Kauwe.

Norvège: le fonds souverain affiche des gains record en 2024 grâce aux “Sept Magnifiques”

Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde, a affiché des résultats record l’an dernier, gagnant près de 7.000 euros par seconde, dopé par ses placements dans les “Sept Magnifiques” dont la domination est toutefois contestée aujourd’hui.En données brutes, c’est le plus gros rendement de son histoire: 2.511 milliards de couronnes (214 milliards d’euros), soit près de 80.000 couronnes par seconde, ce qui a contribué à porter sa valeur totale à 19.742 milliards de couronnes à la fin de l’année.”Ca a été une très bonne année pour le fonds”, s’est félicité son chef, Nicolai Tangen, lors d’une présentation. “Cela ne durera pas une éternité”, a-t-il toutefois ajouté comme à son accoutumée.  En pourcentage, le rendement s’est élevé à 13%, loin des 21,3% engrangés en 2023.Comme cette année-là, le fonds a été en grande partie porté par les valeurs technologiques.Ce secteur lui a rapporté plus de 1.170 milliards de couronnes en 2024, soit près de la moitié de ses gains annuels.Si le fonds est présent au capital de quelque 9.000 entreprises à travers le monde, ses parts dans les “Sept Magnifiques” -Apple, Amazon, Alphabet (maison mère de Google), Meta (Facebook, Instagram), Microsoft, Nvidia et Tesla- représentent à elles seules 17% de ses placements boursiers.”Nous devons apprendre à vivre avec un risque de concentration plus élevé que dans le passé, et je ne pense pas qu’il y ait grand-chose qu’on puisse faire”, a estimé M. Tangen.Illustration de ce risque, les valeurs tech se sont effondrées à Wall Street lundi -avant de se reprendre quelque peu mardi-, après l’arrivée sur le devant de la scène de la start-up chinoise d’intelligence artificielle DeepSeek.Celle-ci a sorti la semaine dernière un nouveau modèle d’IA générative similaire à ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google) et d’autres, pour une fraction des coûts induits par les géants américains.- Accident de parcours? -“Est-ce un simple accident de parcours ou quelque chose de plus grave? Bien sûr, on ne sait pas”, a commenté le chef du fonds norvégien au sujet du plongeon du début de semaine.Evoquant les valorisations vertigineuses des géants de la tech américaine, son numéro deux, Trond Grande, a quant à lui estimé que ces actions étaient “chères” mais, a-t-il précisé, “je ne suis pas sûr que ce soit une bulle”.Le fonds n’a pas procédé à des “changements majeurs” dans ses placements depuis le trou d’air boursier de lundi, a précisé M. Tangen.  Tous secteurs confondus, les actions, qui représentaient 71,4% du portefeuille du fonds fin 2024, ont rapporté 18% sur l’année.Les placements obligataires (26,6% du portefeuille) ont pour leur part affiché un modeste rendement de 1%.En revanche, les investissements immobiliers (1,8% des actifs)  et les placements dans les projets d’énergies renouvelables (un actif encore marginal) sont tombés dans le rouge, affichant des rendements de -1% et -10% respectivement.Alimenté par les revenus pétroliers de l’Etat norvégien, le fonds est le plus gros investisseur individuel de la planète. Outre le rendement de ses investissements, sa valeur fluctue en fonction des versements -ou ponctions- du gouvernement norvégien et les effets de change, deux facteurs qui ont aussi eu un effet positif l’an dernier.