Norvège: le fonds souverain affiche des gains record en 2024 grâce aux “Sept Magnifiques”
Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde, a affiché des résultats record l’an dernier, gagnant près de 7.000 euros par seconde, dopé par ses placements dans les “Sept Magnifiques” dont la domination est toutefois contestée aujourd’hui.En données brutes, c’est le plus gros rendement de son histoire: 2.511 milliards de couronnes (214 milliards d’euros), soit près de 80.000 couronnes par seconde, ce qui a contribué à porter sa valeur totale à 19.742 milliards de couronnes à la fin de l’année.”Ca a été une très bonne année pour le fonds”, s’est félicité son chef, Nicolai Tangen, lors d’une présentation. “Cela ne durera pas une éternité”, a-t-il toutefois ajouté comme à son accoutumée.  En pourcentage, le rendement s’est élevé à 13%, loin des 21,3% engrangés en 2023.Comme cette année-là , le fonds a été en grande partie porté par les valeurs technologiques.Ce secteur lui a rapporté plus de 1.170 milliards de couronnes en 2024, soit près de la moitié de ses gains annuels.Si le fonds est présent au capital de quelque 9.000 entreprises à travers le monde, ses parts dans les “Sept Magnifiques” -Apple, Amazon, Alphabet (maison mère de Google), Meta (Facebook, Instagram), Microsoft, Nvidia et Tesla- représentent à elles seules 17% de ses placements boursiers.”Nous devons apprendre à vivre avec un risque de concentration plus élevé que dans le passé, et je ne pense pas qu’il y ait grand-chose qu’on puisse faire”, a estimé M. Tangen.Illustration de ce risque, les valeurs tech se sont effondrées à Wall Street lundi -avant de se reprendre quelque peu mardi-, après l’arrivée sur le devant de la scène de la start-up chinoise d’intelligence artificielle DeepSeek.Celle-ci a sorti la semaine dernière un nouveau modèle d’IA générative similaire à ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google) et d’autres, pour une fraction des coûts induits par les géants américains.- Accident de parcours? -“Est-ce un simple accident de parcours ou quelque chose de plus grave? Bien sûr, on ne sait pas”, a commenté le chef du fonds norvégien au sujet du plongeon du début de semaine.Evoquant les valorisations vertigineuses des géants de la tech américaine, son numéro deux, Trond Grande, a quant à lui estimé que ces actions étaient “chères” mais, a-t-il précisé, “je ne suis pas sûr que ce soit une bulle”.Le fonds n’a pas procédé à des “changements majeurs” dans ses placements depuis le trou d’air boursier de lundi, a précisé M. Tangen.  Tous secteurs confondus, les actions, qui représentaient 71,4% du portefeuille du fonds fin 2024, ont rapporté 18% sur l’année.Les placements obligataires (26,6% du portefeuille) ont pour leur part affiché un modeste rendement de 1%.En revanche, les investissements immobiliers (1,8% des actifs)  et les placements dans les projets d’énergies renouvelables (un actif encore marginal) sont tombés dans le rouge, affichant des rendements de -1% et -10% respectivement.Alimenté par les revenus pétroliers de l’Etat norvégien, le fonds est le plus gros investisseur individuel de la planète. Outre le rendement de ses investissements, sa valeur fluctue en fonction des versements -ou ponctions- du gouvernement norvégien et les effets de change, deux facteurs qui ont aussi eu un effet positif l’an dernier.
Inde: une bousculade fait au moins 15 morts au pèlerinage hindou de la Kumbh Mela
Une bousculade a fait au moins 15 morts et de nombreux autres blessés mercredi pendant le pèlerinage hindou de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, présenté comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps.Organisé tous les 12 ans à Prayagraj, dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, ce festival réunit pendant six semaines des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays comme de l’étranger pour s’immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.Selon les fidèles interrogés par l’AFP, l’accident s’est produit en pleine nuit, alors que la foule se dirigeait vers les berges des fleuves pour le premier bain de mercredi, annoncé comme un des points d’orgue de l’édition 2025 du pèlerinage.”J’étais assis près d’une barricade, tout le monde m’est tombé dessus pendant le mouvement de foule”, a raconté à l’AFP Renu Devi, 48 ans. “Quand la foule a surgi, les personnes âgées et les femmes ont été écrasées, personne n’est venu les aider”.”Nous avons au moins 15 morts pour l’instant”, a déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP un médecin, faisant état de nombreux autres blessés, dont certains dans un état grave.Plu de 12 heures avec la bousculade, les autorités n’avaient toujours publié aucun bilan.Le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a présenté aux victimes ses “plus sincères condoléances aux fidèles qui ont perdu un proche”, sans toutefois évoquer leur nombre précis.Les pèlerinages géants comme la Kumbh Mela sont le théâtre régulier de mouvements de foule meurtriers dans le pays le plus peuplé de la planète.- “Mauvaise gestion” -“Nous allions nous baigner quand soudain la foule a commencé à pousser et des gens sont tombés”, raconte Pancham Lodhi devant l’hôpital de tentes installé sur le site du rassemblement, où il attend le corps de sa belle-fille.Fidèles et secouristes sont rapidement intervenus pour évacuer les victimes, au milieu d’un terrain jonché de vêtements, de chaussures ou d’objets abandonnés dans la panique, selon un photographe de l’AFP.Le chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, n’a pas tardé à dénoncer la responsabilité des autorités dans l’accident.”La mauvaise gestion et la préférence accordée par les autorités aux personnalités plutôt qu’aux simples fidèles sont responsables de ce tragique incident”, a dénoncé le chef du Congrès sur X.”Il est très difficile de contrôler des foules comme ça”, s’est défendu plus tôt le chef de l’exécutif de l’Etat, Yogi Adityanath, un proche de M. Modi. “La situation est sous contrôle”.La Kumbh Mela 2025 a fait l’objet d’une intense promotion du gouvernement du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.L’accident n’a pas dissuadé la masse des pèlerins de se plonger dans les eaux froides du Gange et de la Yamuna, un rituel destiné selon la tradition hindoue à laver les fidèles de leurs péchés.Selon le gouvernement d’Uttar Pradesh, plusieurs millions de personnes l’ont encore accompli mercredi, une des journées phare du festival qui se terminera le 26 février.La Kumbh Mela a déjà été le théâtre de bousculades meurtrières dans le passé. En 1954, plus de 400 personnes avaient été tuées, piétinées ou noyées, en une seule journée.- Précédents -Lors de sa précédente édition en 2013, le festival avait cette fois été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.D’autres méga-rassemblements religieux sont régulièrement endeuillés par des bousculades.En juillet dernier, plus de 120 personnes avaient ainsi trouvé la mort, également dans l’Uttar Pradesh, lors du discours d’un célèbre prédicateur hindou.Prévue du 13 janvier au 26 février, la Kumbh Mela de 2025 a été présentée comme celle de tous les records. Les autorités ont annoncé plus de 400 millions de participants.La précédente édition en 2013 en avait attiré 120 millions, selon les autorités.A titre de comparaison, le Haj, en Arabie saoudite, a rassemblé 1,8 million de musulmans en 2024. En  2015, une bousculade lors du rituel de la “lapidation du diable” à Mina, près de La Mecque, avait tué jusqu’à 2.300 fidèles.Plus de 40.000 policiers sont mobilisés pour la sécurité de la Kumbh Mela, selon les autorités.Cette année, elles disposent d’un réseau de caméras, des drones et l’intelligence artificielle pour compter la foule et gérer ses déplacements.Pour accueillir les fidèles, les organisateurs ont bâti une ville de tentes et de préfabriqués étendue sur une superficie équivalente aux deux tiers de la presqu’île new-yorkaise de Manhattan.”Les publicités suggèrent que le gouvernement offre un accueil de première classe”, a raillé un pèlerin, Ruchi Bharti, étudiant. “Cette bousculade prouve que ce n’est qu’un mensonge”.
Inde: une bousculade fait au moins 15 morts au pèlerinage hindou de la Kumbh Mela
Une bousculade a fait au moins 15 morts et de nombreux autres blessés mercredi pendant le pèlerinage hindou de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, présenté comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps.Organisé tous les 12 ans à Prayagraj, dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, ce festival réunit pendant six semaines des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays comme de l’étranger pour s’immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.Selon les fidèles interrogés par l’AFP, l’accident s’est produit en pleine nuit, alors que la foule se dirigeait vers les berges des fleuves pour le premier bain de mercredi, annoncé comme un des points d’orgue de l’édition 2025 du pèlerinage.”J’étais assis près d’une barricade, tout le monde m’est tombé dessus pendant le mouvement de foule”, a raconté à l’AFP Renu Devi, 48 ans. “Quand la foule a surgi, les personnes âgées et les femmes ont été écrasées, personne n’est venu les aider”.”Nous avons au moins 15 morts pour l’instant”, a déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP un médecin, faisant état de nombreux autres blessés, dont certains dans un état grave.Plu de 12 heures avec la bousculade, les autorités n’avaient toujours publié aucun bilan.Le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a présenté aux victimes ses “plus sincères condoléances aux fidèles qui ont perdu un proche”, sans toutefois évoquer leur nombre précis.Les pèlerinages géants comme la Kumbh Mela sont le théâtre régulier de mouvements de foule meurtriers dans le pays le plus peuplé de la planète.- “Mauvaise gestion” -“Nous allions nous baigner quand soudain la foule a commencé à pousser et des gens sont tombés”, raconte Pancham Lodhi devant l’hôpital de tentes installé sur le site du rassemblement, où il attend le corps de sa belle-fille.Fidèles et secouristes sont rapidement intervenus pour évacuer les victimes, au milieu d’un terrain jonché de vêtements, de chaussures ou d’objets abandonnés dans la panique, selon un photographe de l’AFP.Le chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, n’a pas tardé à dénoncer la responsabilité des autorités dans l’accident.”La mauvaise gestion et la préférence accordée par les autorités aux personnalités plutôt qu’aux simples fidèles sont responsables de ce tragique incident”, a dénoncé le chef du Congrès sur X.”Il est très difficile de contrôler des foules comme ça”, s’est défendu plus tôt le chef de l’exécutif de l’Etat, Yogi Adityanath, un proche de M. Modi. “La situation est sous contrôle”.La Kumbh Mela 2025 a fait l’objet d’une intense promotion du gouvernement du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.L’accident n’a pas dissuadé la masse des pèlerins de se plonger dans les eaux froides du Gange et de la Yamuna, un rituel destiné selon la tradition hindoue à laver les fidèles de leurs péchés.Selon le gouvernement d’Uttar Pradesh, plusieurs millions de personnes l’ont encore accompli mercredi, une des journées phare du festival qui se terminera le 26 février.La Kumbh Mela a déjà été le théâtre de bousculades meurtrières dans le passé. En 1954, plus de 400 personnes avaient été tuées, piétinées ou noyées, en une seule journée.- Précédents -Lors de sa précédente édition en 2013, le festival avait cette fois été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.D’autres méga-rassemblements religieux sont régulièrement endeuillés par des bousculades.En juillet dernier, plus de 120 personnes avaient ainsi trouvé la mort, également dans l’Uttar Pradesh, lors du discours d’un célèbre prédicateur hindou.Prévue du 13 janvier au 26 février, la Kumbh Mela de 2025 a été présentée comme celle de tous les records. Les autorités ont annoncé plus de 400 millions de participants.La précédente édition en 2013 en avait attiré 120 millions, selon les autorités.A titre de comparaison, le Haj, en Arabie saoudite, a rassemblé 1,8 million de musulmans en 2024. En  2015, une bousculade lors du rituel de la “lapidation du diable” à Mina, près de La Mecque, avait tué jusqu’à 2.300 fidèles.Plus de 40.000 policiers sont mobilisés pour la sécurité de la Kumbh Mela, selon les autorités.Cette année, elles disposent d’un réseau de caméras, des drones et l’intelligence artificielle pour compter la foule et gérer ses déplacements.Pour accueillir les fidèles, les organisateurs ont bâti une ville de tentes et de préfabriqués étendue sur une superficie équivalente aux deux tiers de la presqu’île new-yorkaise de Manhattan.”Les publicités suggèrent que le gouvernement offre un accueil de première classe”, a raillé un pèlerin, Ruchi Bharti, étudiant. “Cette bousculade prouve que ce n’est qu’un mensonge”.
La construction de logements poursuit sa dégringolade en 2024
Le secteur du neuf n’en finit pas de dévisser: malgré un timide rebond au dernier trimestre 2024, les constructions de logements poursuivent leur inexorable dégringolade sans entrevoir le bout du tunnel.Sur l’ensemble de l’année 2024, 330.400 logements ont été autorisés à la construction en France, une baisse de 12,3% par rapport à l’année 2023, qui était déjà très basse, et de 28% par rapport aux douze mois précédant la crise sanitaire, selon les données provisoires communiquées mercredi par le ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation. Le 4e trimestre montre un très léger rebond (+5%) par rapport au précédent trimestre, de même que le mois de décembre, avec 28.400 permis délivrés, soit 4,5% de plus qu’en novembre.”On peut toujours se réjouir d’une hausse. Quand on a touché les bas-fonds, c’est mieux que de couler, mais c’est nettement insuffisant”, a commenté auprès de l’AFP le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Olivier Salleron.Le nombre de chantiers commencés, qui suit traditionnellement celui des permis de construire, continue également de plonger, avec 263.100 mises en chantier en 2024, soit 11,1% de moins qu’en 2023 et 33% de moins que l’année précédant la crise sanitaire.A noter toutefois un rebond de 16,6% en décembre par rapport au mois de novembre, et de 5,2% au dernier trimestre par rapport au trimestre précédent.Le ministère prévient cependant que le chiffre des mises en chantier est davantage sujet à caution du fait d’une part d’incertitude non négligeable.”Depuis deux ans, c’est la pierre qui coule directement au fond du lac. Et aujourd’hui, le chiffre des constructions, qui est l’indicateur auquel nous nous référons, est catastrophique”, a estimé le patron de la FFB.- “Pas de rebond” -“L’année 2023 a été une année catastrophique, et 2024 est encore plus catastrophique que 2023. Pour l’instant, on ne constate pas de rebond”, a commenté de son côté le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), Pascal Boulanger, pour qui la légère remontée du dernier trimestre s’explique par la fin de la niche fiscale Pinel.”L’instabilité politique que nous connaissons depuis juin a provoqué un attentisme total des acquéreurs comme des investisseurs, qui ne savent pas quelle fiscalité s’appliquera”, a-t-il ajouté, prédisant une contagion des défaillances chez les promoteurs en 2025.Par type de logements, les autorisations de logements individuels ont reculé de manière plus importante (-14,9%), à 118.400 unités, que les logements collectifs (-10,7%), à 212.000 unités. Parmi les logements individuels, le nombre de maisons autorisées a encore chuté de 20,5% et celui de maisons mises en chantier de 32,8%.A noter que les mises en chantier de logements collectifs stagnent (-1,5%) sur un an. Par région, le Centre-Val-de-Loire, les Pays de la Loire et la Bourgogne France-Comté cumulent toutes les trois une chute de plus de 10% des permis délivrés et des mises en chantier. En Occitanie, les permis ont reculé de 20,9% en un an et en Auvergne-Rhône-Alpes de 17,2%.La construction neuve est confrontée à une grave crise depuis plus de deux ans. Les coûts de construction ont sensiblement augmenté du fait de la hausse du prix des matériaux consécutive à la guerre en Ukraine et de normes environnementales plus strictes. Parallèlement, les acquéreurs ont pâti de la brutale remontée des taux d’emprunt et de la fin de mesures de soutien au crédit et à l’investissement locatif.Les professionnels du bâtiment espèrent beaucoup du nouveau projet de loi de finances, qui prévoit l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire et aux maisons, ainsi qu’une défiscalisation exceptionnelle des dons destinés à un achat immobilier.Au total pour tout le secteur de la construction neuve, 14.740 entreprises ont fait défaut en 2024, ce qui menace plus de 45.000 emplois, selon une étude de BPCE l’Observatoire.La Fédération française du bâtiment (FFB) estime quant à elle à 100.000 le nombre d’emplois qui pourraient disparaître en 2025 si la crise continue.
La construction de logements poursuit sa dégringolade en 2024
Le secteur du neuf n’en finit pas de dévisser: malgré un timide rebond au dernier trimestre 2024, les constructions de logements poursuivent leur inexorable dégringolade sans entrevoir le bout du tunnel.Sur l’ensemble de l’année 2024, 330.400 logements ont été autorisés à la construction en France, une baisse de 12,3% par rapport à l’année 2023, qui était déjà très basse, et de 28% par rapport aux douze mois précédant la crise sanitaire, selon les données provisoires communiquées mercredi par le ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation. Le 4e trimestre montre un très léger rebond (+5%) par rapport au précédent trimestre, de même que le mois de décembre, avec 28.400 permis délivrés, soit 4,5% de plus qu’en novembre.”On peut toujours se réjouir d’une hausse. Quand on a touché les bas-fonds, c’est mieux que de couler, mais c’est nettement insuffisant”, a commenté auprès de l’AFP le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Olivier Salleron.Le nombre de chantiers commencés, qui suit traditionnellement celui des permis de construire, continue également de plonger, avec 263.100 mises en chantier en 2024, soit 11,1% de moins qu’en 2023 et 33% de moins que l’année précédant la crise sanitaire.A noter toutefois un rebond de 16,6% en décembre par rapport au mois de novembre, et de 5,2% au dernier trimestre par rapport au trimestre précédent.Le ministère prévient cependant que le chiffre des mises en chantier est davantage sujet à caution du fait d’une part d’incertitude non négligeable.”Depuis deux ans, c’est la pierre qui coule directement au fond du lac. Et aujourd’hui, le chiffre des constructions, qui est l’indicateur auquel nous nous référons, est catastrophique”, a estimé le patron de la FFB.- “Pas de rebond” -“L’année 2023 a été une année catastrophique, et 2024 est encore plus catastrophique que 2023. Pour l’instant, on ne constate pas de rebond”, a commenté de son côté le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), Pascal Boulanger, pour qui la légère remontée du dernier trimestre s’explique par la fin de la niche fiscale Pinel.”L’instabilité politique que nous connaissons depuis juin a provoqué un attentisme total des acquéreurs comme des investisseurs, qui ne savent pas quelle fiscalité s’appliquera”, a-t-il ajouté, prédisant une contagion des défaillances chez les promoteurs en 2025.Par type de logements, les autorisations de logements individuels ont reculé de manière plus importante (-14,9%), à 118.400 unités, que les logements collectifs (-10,7%), à 212.000 unités. Parmi les logements individuels, le nombre de maisons autorisées a encore chuté de 20,5% et celui de maisons mises en chantier de 32,8%.A noter que les mises en chantier de logements collectifs stagnent (-1,5%) sur un an. Par région, le Centre-Val-de-Loire, les Pays de la Loire et la Bourgogne France-Comté cumulent toutes les trois une chute de plus de 10% des permis délivrés et des mises en chantier. En Occitanie, les permis ont reculé de 20,9% en un an et en Auvergne-Rhône-Alpes de 17,2%.La construction neuve est confrontée à une grave crise depuis plus de deux ans. Les coûts de construction ont sensiblement augmenté du fait de la hausse du prix des matériaux consécutive à la guerre en Ukraine et de normes environnementales plus strictes. Parallèlement, les acquéreurs ont pâti de la brutale remontée des taux d’emprunt et de la fin de mesures de soutien au crédit et à l’investissement locatif.Les professionnels du bâtiment espèrent beaucoup du nouveau projet de loi de finances, qui prévoit l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire et aux maisons, ainsi qu’une défiscalisation exceptionnelle des dons destinés à un achat immobilier.Au total pour tout le secteur de la construction neuve, 14.740 entreprises ont fait défaut en 2024, ce qui menace plus de 45.000 emplois, selon une étude de BPCE l’Observatoire.La Fédération française du bâtiment (FFB) estime quant à elle à 100.000 le nombre d’emplois qui pourraient disparaître en 2025 si la crise continue.
Crues: Redon sous l’eau, les inondations aggravées par un nouvel épisode pluvieux
Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo amène mercredi son lot de fortes pluies, risquant d’aggraver les inondations en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan, départements où trois cours d’eau sont toujours en vigilance rouge pour crues.Dans le centre de Rennes, le niveau de la Vilaine baisse légèrement et sur une rive, la terre est réapparue à certains endroits, a constaté une journaliste de l’AFP. Mais le répit va être de courte durée en raison d’un nouvel épisode pluvieux, dont l’impact “est difficile à quantifier”, a prévenu dès mardi Nathalie Appéré, maire de Rennes, appelant à la vigilance.Météo-France, dans son dernier bulletin, prévoit ainsi “de nouvelles pluies et de fortes rafales de vent sur le nord-ouest du pays”. La Sarthe rejoint les départements du Calvados, Maine-et-Loire, Mayenne et de l’Orne, déjà en vigilance orange pour les crues.En Ille-et-Vilaine, “des inondations très importantes sont possibles y compris dans les zones rarement inondées”, souligne Vigicrues, dans son bulletin de 09H55, signalant également des coefficients de marée importants en Bretagne qui contrarieront “l’évacuation des crues formées”.Si la décrue est amorcée sur la Vilaine médiane et la Seiche, les niveaux sur le secteur de la Vilaine aval “s’approchent de leur maximum”, qui seront atteints en journée, battant notamment la crue de 1995 à Redon.- Redon inondée -Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement vulnérable mercredi.La Vilaine a envahi plusieurs rues du centre-ville, effaçant les limites entre rues, rives et fleuve, ont constaté des journalistes de l’AFP. Sous une pluie battante, des pompiers s’activent, l’eau jusqu’aux mollets.A 09H35, le niveau de l’eau enregistré par Vigicrues à la station du “canal de Nantes” s’affiche à 5,39 mètres, soit une hausse de 30 cm en 24 heures.Sur une autre station, celle du Quai Duguay-Trouin, la dernière mesure indique 5,07 mètres, contre 4,71 mètres la veille.Trois personnes ont été évacuées et quelque 20 autres hébergées dans un gymnase, indique la mairie de Redon.”J’habite sur un bateau sur le port de Redon, tout le monde a dû quitter le port, on a été obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”, raconte Maud Violette, 52 ans.En Loire-Atlantique, quelque 56 foyers ont été évacués à Guéméné Penfao et Pontchâteau, a indiqué la préfecture.Dans l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”, selon la préfecture.Plusieurs établissements scolaires de Redon sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.”La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a prévenu le maire de Redon Pascal Duchêne.- 800 appels quotidiens -Rennes est traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, qui subissent des crues inédites depuis plus de 40 ans.Plusieurs mesures ont été prises par la mairie pour aider les Rennais à se préparer à une nouvelle hausse de la Vilaine : distribution de parpaings, éclairage public maintenu la nuit pour faciliter d’éventuelles évacuations. Plusieurs grands axes routiers sont coupés, selon Bison Fûté.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP.Quelque 800 appels quotidiens sont recensés par les sapeurs-pompiers depuis samedi en Ille-et-Vilaine, dont une quarantaine aboutit à des interventions, a estimé auprès de l’AFP le capitaine Romain Bertin-Butler.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a déclaré à l’AFP le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.
Crues: Redon sous l’eau, les inondations aggravées par un nouvel épisode pluvieux
Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo amène mercredi son lot de fortes pluies, risquant d’aggraver les inondations en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan, départements où trois cours d’eau sont toujours en vigilance rouge pour crues.Dans le centre de Rennes, le niveau de la Vilaine baisse légèrement et sur une rive, la terre est réapparue à certains endroits, a constaté une journaliste de l’AFP. Mais le répit va être de courte durée en raison d’un nouvel épisode pluvieux, dont l’impact “est difficile à quantifier”, a prévenu dès mardi Nathalie Appéré, maire de Rennes, appelant à la vigilance.Météo-France, dans son dernier bulletin, prévoit ainsi “de nouvelles pluies et de fortes rafales de vent sur le nord-ouest du pays”. La Sarthe rejoint les départements du Calvados, Maine-et-Loire, Mayenne et de l’Orne, déjà en vigilance orange pour les crues.En Ille-et-Vilaine, “des inondations très importantes sont possibles y compris dans les zones rarement inondées”, souligne Vigicrues, dans son bulletin de 09H55, signalant également des coefficients de marée importants en Bretagne qui contrarieront “l’évacuation des crues formées”.Si la décrue est amorcée sur la Vilaine médiane et la Seiche, les niveaux sur le secteur de la Vilaine aval “s’approchent de leur maximum”, qui seront atteints en journée, battant notamment la crue de 1995 à Redon.- Redon inondée -Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement vulnérable mercredi.La Vilaine a envahi plusieurs rues du centre-ville, effaçant les limites entre rues, rives et fleuve, ont constaté des journalistes de l’AFP. Sous une pluie battante, des pompiers s’activent, l’eau jusqu’aux mollets.A 09H35, le niveau de l’eau enregistré par Vigicrues à la station du “canal de Nantes” s’affiche à 5,39 mètres, soit une hausse de 30 cm en 24 heures.Sur une autre station, celle du Quai Duguay-Trouin, la dernière mesure indique 5,07 mètres, contre 4,71 mètres la veille.Trois personnes ont été évacuées et quelque 20 autres hébergées dans un gymnase, indique la mairie de Redon.”J’habite sur un bateau sur le port de Redon, tout le monde a dû quitter le port, on a été obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”, raconte Maud Violette, 52 ans.En Loire-Atlantique, quelque 56 foyers ont été évacués à Guéméné Penfao et Pontchâteau, a indiqué la préfecture.Dans l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”, selon la préfecture.Plusieurs établissements scolaires de Redon sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.”La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a prévenu le maire de Redon Pascal Duchêne.- 800 appels quotidiens -Rennes est traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, qui subissent des crues inédites depuis plus de 40 ans.Plusieurs mesures ont été prises par la mairie pour aider les Rennais à se préparer à une nouvelle hausse de la Vilaine : distribution de parpaings, éclairage public maintenu la nuit pour faciliter d’éventuelles évacuations. Plusieurs grands axes routiers sont coupés, selon Bison Fûté.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP.Quelque 800 appels quotidiens sont recensés par les sapeurs-pompiers depuis samedi en Ille-et-Vilaine, dont une quarantaine aboutit à des interventions, a estimé auprès de l’AFP le capitaine Romain Bertin-Butler.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a déclaré à l’AFP le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.