“Inaction” climatique: les décrocheurs de portraits de Macron à la CEDH

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) se prononce jeudi sur le recours formulé par 11 militants écologistes condamnés au pénal pour avoir décroché des portraits d’Emmanuel Macron, un dossier qui trouve une résonance particulière devant l’actuelle vague de chaleur.”Nous sommes en pleine canicule, on ressent beaucoup plus les effets du dérèglement climatique qu’il y a quelques années. Donc le message de notre action est toujours valable, mais depuis il y a eu plusieurs années de procrastination du gouvernement, qui désormais recule sur le droit de l’environnement”, estime Pauline Boyer, l’une des “décrocheuses” du réseau Action Non-Violente – COP21, qui revendique la désobéissance civile comme moyen d’action. “Il est très facile pour les pouvoirs et les industries de nous pointer du doigt et de nous accuser de trouble à l’ordre public, en espérant détourner l’attention, alors qu’à cause d’eux, la population et les écosystèmes vont payer le prix de l’inaction climatique.”Mme Boyer fait partie des 11 militants (10 Français et un Belge) qui ont intenté un recours devant la CEDH pour contester leurs condamnations à des peines d’amendes avec sursis allant de 200 à 500 euros pour avoir décroché des portraits du président de la République en 2019 dans des mairies d’arrondissements à Paris, mais aussi à La Roche-de-Glun (Drôme) et à Lingolsheim (Bas-Rhin).Ils estiment que ces condamnations constituent des atteintes “disproportionnées” à leur liberté d’expression, garantie par la Convention européenne des droits de l’Homme.- “Violation symbolique” -“Nous espérons que la CEDH valide la nouvelle forme d’expression collective que constituent ces actions de désobéissance civile qui consistent à réaliser des performances politiques en commettant une violation symbolique de la loi pénale pour attirer l’attention du public sur des sujets d’intérêt général”, résume Paul Mathonnet, avocat des décrocheurs parisiens.Il rappelle que ces actions avaient été pensées “pour qu’il n’y ait ni atteinte portée, ni atteinte subie par qui que ce soit” et souligne que les portraits du président de la République sont des “objets symboliques mais pas officiels”.La Cour de Cassation avait au contraire estimé, dans un arrêt du 18 mai 2022, que la condamnation des décrocheurs “n’était pas disproportionnée au regard de la valeur symbolique du portrait du président de la République”, du “refus de le restituer tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites”, et du fait que le vol “a été commis en réunion”.Pour les avocats des requérants, les critères retenus par la Cour de cassation pour valider ces condamnations manquent “de pertinence et de cohérence”.- Une “forme d’expression” -“Le propre de ces actions de désobéissance civile est justement d’être commis en réunion. C’est ce qui garantit la légitimité et la visibilité de ces formes d’expression collective”, estime Me Mathonnet. “Pour ce qui est de la valeur symbolique du portrait du président de la République, c’est précisément ce qui motive ce type d’action.”Enfin, il défend “la logique” de la non-restitution des portraits, “tant que les politiques ne sont pas modifiées”.Mais au-delà de ce débat juridique, il appelle surtout la CEDH à “prendre acte” et “protéger” cette “forme d’expression” militante, qu’il qualifie “d’intérêt général”. “Il y a un aspect générationnel: la lutte contre le dérèglement climatique et l’utilisation de ces nouvelles formes d’expression sont ce dans quoi s’investit toute une génération”, analyse l’avocat. “Si la CEDH ne le protège pas, elle commettrait une erreur d’appréciation importante dans sa compréhension des sociétés démocratiques européennes contemporaines.”Cependant, depuis ces premiers dossiers de décrocheurs, et sans attendre la décision de la CEDH, la Cour de cassation a fait évoluer sa jurisprudence.Le 29 mars 2023, elle avait validé la relaxe prononcée à l’encontre d’un autre groupe de décrocheurs, relevant “l’absence d’atteinte à la dignité de la personne du président de la République” et rappelant que “les changements climatiques constituent un sujet d’intérêt général”. Elle avait aussi souligné la valeur modique du portrait, 8,90 euros (cadre non compris).Selon l’ONU, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, couronnant une décennie “extraordinaire de températures record”.L’actuelle vague de chaleur qui touche la France a également établi plusieurs nouveaux records de températures.

“Inaction” climatique: les décrocheurs de portraits de Macron à la CEDH

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) se prononce jeudi sur le recours formulé par 11 militants écologistes condamnés au pénal pour avoir décroché des portraits d’Emmanuel Macron, un dossier qui trouve une résonance particulière devant l’actuelle vague de chaleur.”Nous sommes en pleine canicule, on ressent beaucoup plus les effets du dérèglement climatique qu’il y a quelques années. Donc le message de notre action est toujours valable, mais depuis il y a eu plusieurs années de procrastination du gouvernement, qui désormais recule sur le droit de l’environnement”, estime Pauline Boyer, l’une des “décrocheuses” du réseau Action Non-Violente – COP21, qui revendique la désobéissance civile comme moyen d’action. “Il est très facile pour les pouvoirs et les industries de nous pointer du doigt et de nous accuser de trouble à l’ordre public, en espérant détourner l’attention, alors qu’à cause d’eux, la population et les écosystèmes vont payer le prix de l’inaction climatique.”Mme Boyer fait partie des 11 militants (10 Français et un Belge) qui ont intenté un recours devant la CEDH pour contester leurs condamnations à des peines d’amendes avec sursis allant de 200 à 500 euros pour avoir décroché des portraits du président de la République en 2019 dans des mairies d’arrondissements à Paris, mais aussi à La Roche-de-Glun (Drôme) et à Lingolsheim (Bas-Rhin).Ils estiment que ces condamnations constituent des atteintes “disproportionnées” à leur liberté d’expression, garantie par la Convention européenne des droits de l’Homme.- “Violation symbolique” -“Nous espérons que la CEDH valide la nouvelle forme d’expression collective que constituent ces actions de désobéissance civile qui consistent à réaliser des performances politiques en commettant une violation symbolique de la loi pénale pour attirer l’attention du public sur des sujets d’intérêt général”, résume Paul Mathonnet, avocat des décrocheurs parisiens.Il rappelle que ces actions avaient été pensées “pour qu’il n’y ait ni atteinte portée, ni atteinte subie par qui que ce soit” et souligne que les portraits du président de la République sont des “objets symboliques mais pas officiels”.La Cour de Cassation avait au contraire estimé, dans un arrêt du 18 mai 2022, que la condamnation des décrocheurs “n’était pas disproportionnée au regard de la valeur symbolique du portrait du président de la République”, du “refus de le restituer tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites”, et du fait que le vol “a été commis en réunion”.Pour les avocats des requérants, les critères retenus par la Cour de cassation pour valider ces condamnations manquent “de pertinence et de cohérence”.- Une “forme d’expression” -“Le propre de ces actions de désobéissance civile est justement d’être commis en réunion. C’est ce qui garantit la légitimité et la visibilité de ces formes d’expression collective”, estime Me Mathonnet. “Pour ce qui est de la valeur symbolique du portrait du président de la République, c’est précisément ce qui motive ce type d’action.”Enfin, il défend “la logique” de la non-restitution des portraits, “tant que les politiques ne sont pas modifiées”.Mais au-delà de ce débat juridique, il appelle surtout la CEDH à “prendre acte” et “protéger” cette “forme d’expression” militante, qu’il qualifie “d’intérêt général”. “Il y a un aspect générationnel: la lutte contre le dérèglement climatique et l’utilisation de ces nouvelles formes d’expression sont ce dans quoi s’investit toute une génération”, analyse l’avocat. “Si la CEDH ne le protège pas, elle commettrait une erreur d’appréciation importante dans sa compréhension des sociétés démocratiques européennes contemporaines.”Cependant, depuis ces premiers dossiers de décrocheurs, et sans attendre la décision de la CEDH, la Cour de cassation a fait évoluer sa jurisprudence.Le 29 mars 2023, elle avait validé la relaxe prononcée à l’encontre d’un autre groupe de décrocheurs, relevant “l’absence d’atteinte à la dignité de la personne du président de la République” et rappelant que “les changements climatiques constituent un sujet d’intérêt général”. Elle avait aussi souligné la valeur modique du portrait, 8,90 euros (cadre non compris).Selon l’ONU, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, couronnant une décennie “extraordinaire de températures record”.L’actuelle vague de chaleur qui touche la France a également établi plusieurs nouveaux records de températures.

In US capital, Trump tariffs bite into restaurant profits

Brazilian coffee beans, French champagne and Chinese teas — drinks are a profit driver for US restaurants, but higher import costs have eaten into margins and fed into consumer prices in the three months since President Donald Trump unveiled sweeping global tariffs.A stone’s throw from the White House, a restaurant group that takes pride in dishing up fresh local meat and produce has found itself having to raise prices on its menus.”The reality is, we have to pass along some of those to our guests,” said John Filkins, corporate beverage director at Clyde’s Restaurant Group.”Could be anywhere from 50 cents to $1 on certain wines by the glass, or spirits, or some of our food menu items,” he told AFP.”We’ve seen huge increases in coffee and in teas, and we’re beginning to see some of those increases in food, as well as paper products coming on through as well,” he added.Clyde’s, which opened in the 1960s in Washington, has more than a dozen restaurants in and around the US capital.One of them is The Hamilton in downtown Washington, where drinks prices have ticked up.While management has tried to limit increases, Filkins said this has been tough.Businesses have encountered snarled supply chains and higher costs since Trump imposed fresh tariffs after returning to the presidency in January.In April, the president unleashed his widest-ranging salvo, a 10 percent duty on imports from most trading partners. This is expected to surge to higher levels for dozens of economies.- ‘Low cash, low margin’ -Leaders like Filkins are eyeing a deadline next Wednesday when the steeper tariffs are due to kick in.These are customized to each partner, with the level for European Union products rising to 20 percent and that for Japanese goods jumping to 24 percent unless they strike deals to avert or lower the rates.Filkins warned that the longer tariffs remain in place, the fewer small, independent distributors, importers and restaurants there might be.”The hope is we don’t see tariffs to the extent where we’re seeing them any longer,” he added.”Restaurants are, at the end of the day, typically low cash, low margin,” Filkins said.A typical outfit probably runs “in the single digits in terms of profit margin,” he noted.This means that cutting out 10 percent to 15 percent of their profit for wine by the glass, for example, could prove a significant blow.- 20-30% hikes -Clyde’s sources coffee beans from places like Brazil and Indonesia for its blends, while getting teas from India and China.”Over the course of the last probably six months, we’ve seen about a 20 to 30 percent increase of that cost,” Filkins said.This is partly because suppliers and distributors are not only paying the 10 percent tariff but forking out more due to exchange rates.Imports from China face a 30 percent tariff currently even though Washington and Beijing have temporarily lowered tit-for-tat levies on each other’s goods.Without a deal, products from Indonesia face a 32 percent duty come Wednesday, and the rate for India spikes to 26 percent.”For liquor, beer and wine, most of the wine we import comes from the EU,” Filkins said, noting the impact is biggest on products from France, Italy, Spain and Portugal so far.Yet, his company is trying to hold off passing on additional costs entirely.”Consumers are not comfortable spending more in the current climate,” said Filkins.The world’s biggest economy has fared well after the Covid-19 pandemic, helped by a solid labor market that allowed consumers to keep spending.But economic growth has slowed alongside hiring. Economists are monitoring to see if tariffs feed more broadly into inflation this summer, and households become more selective with purchases.With Trump’s approach of announcing, adjusting and halting tariffs roiling financial markets and fueling uncertainty — forcing businesses to put investments on hold — Filkins hopes for an easing of levies.”It’s hard for all of us to forecast what’s going to happen in the next eight days,” said Filkins. “We can’t base all of our decisions on speculation.”

Sean Combs: music pioneer, entrepreneur — and convicted felon

Even during his federal criminal trial in New York, the descriptions of Sean Combs were frequently those of awe: one former assistant called him “a god among men.””Larger than life,” said witnesses over and over — his accusers included.And that he was, until it all came crashing down.The music and entertainment titan known for his legendary A-list “white parties” had multiple mansions, a private jet, a business empire and scores of accolades.Then in September 2024, he was arrested on sweeping charges including running a criminal ring that allowed him to commit harrowing sexual abuse.And after a two-month long courtroom saga, a jury of 12 New Yorkers on Wednesday found him guilty of two prostitution-related counts — but acquitted him of more serious allegations of racketeering and sex trafficking.The outcome was not what prosecutors had hoped for — a decisive conviction for grave crimes that could have kept him incarcerated for life.Nevertheless, even before the blockbuster proceedings began, Combs’s reputation was in tatters. The 55-year-old still faces dozens of civil lawsuits in which he is accused of lurid abuse.And even his own team’s defense came back to haunt him: the federal judge denied Combs bail as he awaits sentencing, reading back his attorneys’ words in which they conceded again and again that he has a record of violence.- Rebrands upon rebrands -Combs, the founder of Bad Boy Records whose proteges included the late Notorious B.I.G. and Mary J. Blige, was known as a high-flying, smooth-talking kingpin who ushered hip-hop from the underground to bottle-service clubs.He was continuously rebranding — his monikers include “Puff Daddy,” “P Diddy” and, more recently, “Brother Love.”Court proceedings revealed a much seedier side, casting him as a violent, domineering boss whose inner circle helped him live life with impunity.Even before his arrest, the mushrooming accusations and legal action left many of his businesses reeling. There were symbolic measures as well: the city of New York had rescinded the honorary key they had bestowed upon him.But as was clear outside the courthouse throughout the proceedings, he still has a loyal fan base, especially in the city where he made his name.- Party boy and hip-hop mogul -Born Sean John Combs on November 4, 1969, in Harlem, the artist entered the industry as an intern in 1990 at Uptown Records where he eventually became a talent director.He gained clout as a party planner, which would remain central to his brand.In 1991, he promoted a celebrity basketball game and concert at the City College of New York that ended in a stampede, leaving nine people dead.The event was over-capacity by the thousands and resulted in a string of lawsuits, with Combs blamed for hiring inadequate security.He was fired from Uptown, and founded his own label, Bad Boy Records.Thus began his quick ascent to the top of East Coast hip-hop.The Notorious B.I.G. became the genre’s king following the release of his landmark debut album “Ready to Die” in 1994, up until his shock murder in 1997.Combs boasted a number of major signed acts and production collaborations with the likes of Blige, Usher, Lil’ Kim, TLC, Mariah Carey and Boyz II Men.He was also a Grammy-winning rapper in his own right, debuting with the chart-topping single “Can’t Nobody Hold Me Down” and his album “No Way Out.”The smash hit single “I’ll Be Missing You” was a tribute to Biggie. His other major tracks included “It’s All About The Benjamins” and “Been Around the World.”He built an image as a brash hustler with unapologetic swagger, a major producer who also ventured into Hollywood, reality television and fashion. He was known as a ladies’ man — he had a high-profile relationship with Jennifer Lopez.- ‘Next chapters’ -As recently as 2023, Combs was still on top of the world — releasing a new album and taking a victory lap as he accepted lifetime honors including a “global icon” award from MTV.But his star plummeted rapidly in November of that year, when his former partner of 11 years, Casandra Ventura, filed a civil suit with a litany of allegations including a 2018 rape.Combs settled the suit almost immediately, but months later, it became clear that federal investigators were trailing him.His mansions were raided and many possessions seized. Then came his arrest and, nearly eight months later, his high-stakes federal trial.Combs’s defense conceded that he committed brutal violence. But they insisted that those instances did not amount to the extensive charges he faced — and won.Combs routinely brought self-help books or Bible passages with him to the courtroom, and his lawyers argue he’s an evolving man.He has six adult children, and a two-year-old named Love Sean Combs.”He’s been given his life back,” his attorney Marc Agnifilo said Wednesday.”He’s going to have next chapters of his life.”

In California, fear of racial profiling grips Latino communities

Since immigration police raided his car wash near Los Angeles last month, Jose has been constantly watching the video feeds from his 11 surveillance cameras.The raid carried out by federal agents outraged the 25-year-old, who wishes to remain anonymous for fear that his business, which employs many undocumented Latin American migrants, will be targeted again. “It felt like racial profiling,” he said while showing AFP footage of the operation in Downey, a suburb of Los Angeles.In the videos, immigration officers chase and capture two car wash workers with dark complexions.Meanwhile, a lighter-skinned colleague calmly got into his car and drove away without being stopped.The two men arrested have no criminal records, with one of them working at the car wash for nearly 20 years, Jose said.”Our 10 workers that day were undocumented, they could have arrested any one of them,” he told AFP.Jose said he felt it was “not a coincidence” that the two arrested workers had darker skin than the others.A month after Los Angeles was rocked by protests against sweeping immigration raids carried out by the administration of Republican President Donald Trump, the second-largest US city has returned to calm even as raids continue in the region.In Montebello, near Downey, a raid on an auto body shop sparked criticism against aggressive immigration officers.Witness videos showed an employee being pushed against a gate. He shouted “I’m American, bro!” before being released.- Profiling? – “I believe that they are racially profiling people, which is unconstitutional. They are almost just driving around looking for people who look Mexican,” said Mario Trujillo, a Downey councilman who recorded about 15 raids in June.The Trump administration has emphatically rejected the accusation.”Any claims that individuals have been ‘targeted’ by law enforcement because of their skin color are disgusting and categorically FALSE,” said Tricia McLaughlin, a spokeswoman for the Department of Homeland Security.”We know who we are targeting ahead of time,” she said, adding that agents were working “to get the worst of the worst criminal illegal aliens off of America’s streets.”Preliminary figures from last month’s arrests appear to contradict her statement.According to Immigration and Customs Enforcement (ICE) figures obtained by the Deportation Data Project, which collects US immigration enforcement data, 722 migrants were arrested in Los Angeles and the surrounding area from June 1 to 10. An analysis by the Los Angeles Times showed that 69 percent of those arrested had no criminal convictions, and 58 percent had never been charged with a crime.”This administration lied to us. They’re not targeting criminals. They’re going for people walking on the street, workers that look undocumented, Latino,” Trujillo said. “That’s why people are getting mad.”Six Republican California state senators sent a letter to Trump last week, expressing concern over “raids targeting violent criminals, which have resulted in non-criminal migrants being swept up as well.””ICE raids are not only targeting undocumented workers, but also creating widespread fear among other employees, including those with legal immigration status. This fear is driving vital workers out of critical industries,” the letter said.In Downey, several Latin American migrants told AFP they now carry their immigration documents when they go out, for fear of arrest because of their appearance.”Permanent residents like us are not safe either,” said a 23-year-old Mexican worker at another car wash, despite her having permission to be in the country.

Tears, prayers, exultation: Diddy radiates relief after partial acquittal

His gaze to the ceiling in exultation and hands miming prayer, Sean Combs appeared overjoyed as the jury foreman declared the music mogul not guilty of racketeering and sex trafficking charges, thus taking a life sentence in prison off the table.Combs, 55, was still convicted on two lesser counts related to prostitution, and could serve time. But he and his lawyers hailed the day as a win.Defense attorney Teny Geragos’s eyes welled with tears before jurors had even finished reading the full verdict, clutching Combs’s hand before embracing her co-attorney Marc Agnifilo.Combs, who has been seen in court reading books including “The Power of Positive Thinking,” contained himself as the judge thanked jurors, but his relief was palpable.He was later captured by a sketch artist having fallen to his knees, his face buried in the chair he sat in for two months listening to weeks of testimony that cast him as a serial predator and master manipulator with violent impulses. His lawyer and prosecutors then made competing arguments as to whether he should be released on bond pending his sentencing.When Judge Arun Subramanian rhetorically asked whether or not Combs wants to return to the notorious Brooklyn prison where he has been held since September 2024, he rapidly shook his head.Before retiring to a courthouse holding cell to await the judge’s decision, Combs voiced thanks and love to his family members, who have been a regular presence during the proceedings.He also softly pumped his fists in his lap and mouthed his thanks to the jury.- ‘Disturbing reality’ -It was a jubilant scene for a defense team that spent weeks picking apart harrowing testimony from women who said Combs abused and forced them into sexual marathons with male escorts.The details were often difficult to hear, as was photo and video evidence of brutal beatings the women said Combs had subjected them to.The defense never denied the violence, or the sex — encounters that prosecutors said met legal thresholds for crimes including sex trafficking, forced labor and drug distribution.Government attorneys argued that Combs led a criminal organization of loyal employees who helped him carry out those crimes and many others with impunity.But the defense dismissed, and even mocked, those allegations. And jurors took their side.It was a major blow for federal prosecutors, who appeared somber as they left the room while the defense celebrations were ongoing.Outside the courthouse, crowds of Combs supporters along with hordes of influencers and content creators — who have been a constant feature of the proceedings — created a circus of sorts, prompting police to barricade the plaza just outside the building.Many of those celebrated with an air of “told you so” — and eagerly crowded the courthouse hoping to catch a glimpse of Combs.- Bail debate -Ahead of the bail hearing, the US Attorney’s Office that brought the charges released a serious statement that stood in stark contrast with the chaos outside.”Sex crimes deeply scar victims, and the disturbing reality is that sex crimes are all too present in many aspects of our society,” read the statement. “Victims endure gut-wrenching physical and mental abuse, leading to lasting trauma.”Combs ultimately was denied bail — in relative terms, a minor disappointment on one of the most pivotal days of his life.If slightly deflated, he sat stoically as the teams debated the decision into the evening.Agnifilo called him a “remarkable prisoner” who had “lived up to his obligations.”Prosecutor Maurene Comey countered that Combs is an “extremely violent man with an extraordinarily dangerous temper who has shown no remorse and no regret.”Combs waved at the judge as if he had something to say, but then huddled with his lawyers. He ultimately didn’t take the mic.His return to prison awaiting sentencing was not particularly unexpected.Outside, Agnifilo dubbed the day a “major step in the right direction,” vowing that Combs would one day walk free.

Kiev appelle à une aide militaire “continue” de Washington, qui minimise l’arrêt de livraisons d’armes

L’Ukraine a appelé mercredi les Etats-Unis à maintenir un soutien militaire “continu” après l’annonce surprise de l’arrêt de la livraison de certaines armes à Kiev, Washington minimisant pour sa part cette pause.Il s’agit d’un coup dur pour l’Ukraine au moment où la Russie intensifie ses frappes en l’absence d’avancées diplomatiques pour régler le conflit.Donald Trump s’est rapproché depuis janvier de son homologue russe Vladimir Poutine, mettant la pression pour obtenir un arrêt des combats, sans toutefois parvenir à des progrès concrets.Mardi, de façon inattendue, son gouvernement a annoncé avoir cessé de fournir certaines armes à Kiev, officiellement en raison d’une inquiétude quant à la baisse des stocks de munitions des Etats-Unis – le premier soutien militaire de l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022.Des responsables américains se sont efforcés mercredi de minimiser l’impact de cette mesure sans donner plus de détail.”Le ministère de la Défense continue de proposer au président des options solides concernant l’aide militaire à l’Ukraine, conformément à son objectif de mettre fin à cette guerre tragique”, a déclaré mercredi à la presse Sean Parnell, porte-parole du Pentagone.La porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, interrogée à ce sujet lors d’un briefing, a pour sa part déclaré qu'”il ne s’agi(ssait) pas d’une cessation de l’aide américaine à l’Ukraine ou de la fourniture d’armes”, mais d'”un événement unique”.- Appel à un “soutien américain continu” -Les armes, les munitions et les équipements des Etats-Unis – en plus de leur renseignement – ont permis aux forces ukrainiennes de contenir les soldats russes, qui occupent toutefois près de 20% du territoire ukrainien.L’Ukraine reste “sérieusement dépendante” des livraisons militaires américaines, a dit à l’AFP un officier de haut rang de l’armée ukrainienne, sous couvert d’anonymat. “L’Europe fait du mieux qu’elle peut mais ce sera dur pour nous sans les munitions américaines”, a-t-il ajouté.La portée de cette décision américaine n’est toutefois pas limpide, pour l’heure.Mercredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que Washington et Kiev travaillaient à “clarifier tous les détails” concernant l’aide militaire toujours fournie par les Etats-Unis, “y compris des composants pour la défense antiaérienne”.”Le soutien américain continu à l’Ukraine, à notre défense et à notre peuple est dans notre intérêt commun”, a-t-il assuré.- Le Patriot, “une arme essentielle” -D’après Politico et d’autres médias américains, les Etats-Unis veulent notamment mettre fin à la livraison des systèmes de défense antiaérienne Patriot, de pièces d’artillerie de précision et de missiles Hellfire.Or, Volodymyr Zelensky demandait justement ces dernières semaines à Donald Trump de lui vendre des Patriot (en plus de ceux déjà fournis) pour pouvoir contrer plus efficacement les attaques russes quotidiennes de missiles et de drones.Le Patriot est “une arme essentielle” que l’Ukraine ne peut remplacer pour l’instant et, s’il vient à manquer, “les missiles russes détruiront les villes ukrainiennes”, a mis en garde Mykhailo Samus, le directeur du New Geopolitics Research Network, un groupe de réflexion à Kiev. Dans la soirée, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a à cet égard réaffirmé que son pays était prêt à “acheter ou louer” des systèmes de défense antiaérienne pour faire face “à la grande quantité de drones, bombes et missiles” russes dont il est la cible.Dans la population ukrainienne, l’annonce américaine a été accueillie avec une certaine appréhension.- Le Kremlin satisfait -“Ce sera encore plus effrayant, encore plus douloureux et encore plus de civils souffriront”, a ainsi commenté auprès de l’AFP Yevguenia Pryssiajna, une habitante de Kiev, dénonçant l’augmentation du nombre des frappes nocturnes russes.”L’Ukraine est livrée à Poutine”, a de son côté réagi Andriï Novitski, un ouvrier de 53 ans.Le Kremlin, sans surprise, s’est félicité de cette situation, considérant que cela rapprochait la Russie et l’Ukraine de la fin du conflit.”Moins il y a d’armes livrées à l’Ukraine, plus proche est la fin de l’opération militaire spéciale”, le nom officiellement donné par les autorités russes à l’invasion du territoire ukrainien, a lancé le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. Pour Shashank Joshi, un expert de l’Institut RUSI à Londres, la décision américaine rend à l’inverse “de moins en moins probable que la Russie se donne la peine de négocier sérieusement”.Russes et Ukrainiens ont eu le 16 mai puis le 2 juin deux cycles de pourparlers en Turquie qui n’ont pas abouti à une percée majeure, tant les positions restent irréconciliables. Un troisième cycle n’a d’ailleurs toujours pas été annoncé.