Le pape Léon XIV à Ankara pour son premier voyage à l’étranger
Le pape Léon XIV est arrivé jeudi à la mi-journée à Ankara, première étape d’une visite de quatre jours en Turquie, son premier voyage à l’étranger, très attendu dans un contexte régional tendu.Le premier pape américain de l’Histoire s’est posé à la mi-journée dans la capitale turque, où il a été accueilli à sa descente d’avion par le ministre turc de la Culture, Mehmet Nuri Ersoy.Le souverain pontife sera reçu dans l’après-midi par le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan et doit s’exprimer devant les autorités, la société civile et le corps diplomatique avant de rejoindre Istanbul en début de soirée.”J’ai beaucoup attendu ce voyage en raison de ce qu’il signifie pour les chrétiens mais c’est aussi un beau message pour le monde entier”, a déclaré le pape aux 80 journalistes qui l’accompagnaient à bord de l’avion qui l’amenait de Rome à Ankara.Il a pris soin de saluer individuellement chacun d’entre eux et de souhaiter un “Joyeux Thanksgiving” aux Américains, en insistant sur la recherche de paix et d’unité.En pleines négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine, les premiers pas de Léon XIV à l’étranger seront scrutés par les médias du monde entier.Sa première allocution devrait évoquer le dialogue avec l’islam, dans un pays où les chrétiens sont ultraminoritaires, avec seulement 0,1% des 86 millions d’habitants, en majorité musulmans sunnites.- Crises et conflits régionaux-Aux portes d’un Moyen-Orient traversé par les conflits, le pape – qui avait appelé, dès son élection en mai, à une paix “désarmée et désarmante” – devrait aborder les conflits et les crises qui troublent la région.Entre les colonnades du monumental palais présidentiel d’Ankara, il devra faire preuve d’adresse s’il évoque le sujet sensible des droits de l’Homme et les vagues massives d’arrestations d’opposants et de toute voix discordante en Turquie. Ou celui de la place réservée aux non-musulmans alors que les chrétiens du pays luttent toujours contre les inégalités et un sentiment d’exclusion.Malgré la montée du nationalisme religieux dans le pays et la politisation des symboles comme la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, transformée en mosquée en 2020, le Vatican cherche à maintenir un dialogue avec Ankara, considéré comme un acteur clé pour la paix dans la région.Le Saint-Siège reconnaît aussi l’effort consenti par la Turquie pour accueillir sur son sol plus de 2,5 millions de réfugiés, en grande majorité syriens, selon les autorités.Le chef des 1,4 milliard de catholiques s’est inscrit dans les pas de son prédécesseur François en critiquant récemment le traitement “extrêmement irrespectueux” des migrants par l’administration américaine de Donald Trump.- “Promouvoir l’unité” -Dans la capitale turque, Léon XIV se recueillera aussi en début d’après-midi sur le mausolée dédié à Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938), fondateur de la Turquie moderne, un sanctuaire national symbole de la République laïque, érigé sur la colline d’Anittepe.Après cette journée à la tonalité politique, la visite embrassera vendredi un aspect plus religieux: la célébration à Iznik, ancienne Nicée, des 1.700 ans du premier concile œcuménique qui avait réuni en l’an 325 quelque 300 évêques de l’Empire romain, un moment considéré comme fondateur pour le christianisme.Invité par le patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier, figure majeure et interlocuteur privilégié du Vatican chez des orthodoxes divisés, Léon prendra part sur les rives du lac d’Iznik à une prière œcuménique à laquelle devait initialement participer le pape François, décédé en avril.”Bartholomée et moi-même nous sommes déjà rencontrés à plusieurs reprises, et je pense que ce sera une occasion exceptionnelle de promouvoir l’unité entre tous les chrétiens”, a déclaré Léon XIV mardi à des journalistes.Catholiques et orthodoxes sont divisés depuis le grand schisme de 1054: les premiers reconnaissent l’autorité universelle du pape comme chef de l’Église, tandis que les seconds sont organisés en Églises autocéphales.Le monde orthodoxe apparaît aujourd’hui plus fragmenté que jamais, la guerre en Ukraine ayant accéléré la rupture entre les patriarcats de Moscou et de Constantinople.Après Paul VI (1967), Jean-Paul II (1979), Benoît XVI (2006) et François (2014), Léon est le cinquième pape à se rendre en Turquie.De dimanche à mardi, il poursuivra son voyage avec une visite au Liban, rongé par une crise économique et politique dévastatrice depuis 2019 et régulièrement bombardé par Israël ces derniers jours, malgré un cessez-le-feu.
A Hong Kong, au moins 55 morts dans le pire incendie depuis des décennies
Plus de 24 heures après le déclenchement du pire incendie qu’ait connu Hong Kong depuis des décennies et qui a causé la mort d’au moins 55 personnes dans un complexe de gratte-ciels résidentiels, les secours continuent jeudi d’asperger d’eau les vertigineuses tours d’habitation calcinées et fumantes et à rechercher plus de 250 disparus.L’incendie est éteint dans quatre des sept tours touchées par les flammes et sous contrôle dans trois autres, ont indiqué à la mi-journée les pompiers à la presse, faisant état de 55 morts. Le bilan précédent était de 44 morts et de dizaines de personnes hospitalisées, certains dans un état critique. Parmi les victimes décédées, 51 sont mortes dans l’incendie et quatre à l’hôpital, ont précisé les pompiers dont un collègue est décédé. Deux ressortissants indonésiens, des employés de maison, figurent parmi les victimes décédés selon leur consulat.Des flammes sont encore visibles à travers certains encadrements noirs de suie des fenêtres explosées du complexe immobilier Wang Fuk Court, un ensemble de huit immeubles de 31 étages chacun, en cours de rénovation, montrent des vidéos de l’AFP. Dès l’aube, une chaîne de solidarité de centaines de personnes s’est mise en place spontanément autour du site de près de 2.000 appartements, a constaté l’AFP. “C’est vraiment touchant. L’esprit de Hong Kong, c’est que quand quelqu’un est en difficulté, tout le monde lui apporte son soutien”, se réjouit Stone Ngai, 38 ans, l’un des organisateurs d’un poste de secours improvisé.Le dirigeant de Hong Kong, John Lee, a évoqué tôt jeudi matin le nombre de 279 personnes manquant toujours à l’appel. Les secours ont cependant indiqué ultérieurement avoir localisé certains des disparus. Aucun nouveau bilan n’a été publié depuis. Les policiers cherchent à savoir les flammes immenses ont pu se propager entre ces gratte-ciel d’habitation, dans ce territoire réputé parmi les plus densément peuplés au monde.- Enquête anticorruption -La police a annoncé avoir arrêté trois hommes, soupçonnés de “grossière négligence”, après la découverte de matériaux inflammables abandonnés lors de travaux de maintenance qui ont permis au feu de “se propager rapidement”.Les autorités de la place financière asiatique ont annoncé avoir lancé une enquête anticorruption sur les travaux de rénovation du site, inauguré en 1983 et comprenant 1.984 logements.”Vu le retentissement immense dans l’opinion, un groupe de travail a été mis place pour lancer une enquête approfondie sur de possibles faits de corruption dans le grand projet de rénovation de Wang Fuk Court à Tai Po”, a déclaré la Commission indépendante contre la corruption de Hong Kong dans un communiqué.John Lee a aussi annoncé une inspection de tous les grands chantiers de rénovation de la ville.L’incendie s’est déclaré mercredi peu avant 15H00 (07H00 GMT) dans le district de Tai Po, dans le nord de Hong Kong. Probablement favorisé par les échafaudages de bambou et des matériaux synthétiques, le feu a rapidement gagné sept des huit tours.Plus de 1.200 personnes ont été mobilisées pour les secours, selon les autorités de ce territoire à statut spécial de la Chine.Les opérations sont compliquées par les températures très élevées, et la difficulté à accéder à certains étages.- “Anéanti” -“Le feu s’est propagé si vite. J’ai vu une lance à incendie tenter de sauver plusieurs bâtiments, et j’ai trouvé cela beaucoup trop lent”, raconte un homme du nom de Suen.”On sonnait aux portes, on frappait, on alertait les voisins, on leur disait d’évacuer… C’était comme ça qu’on vivait la situation”, ajoute-t-il.M. Yuen, 65 ans, qui habite là depuis plus de 40 ans, explique que beaucoup de ses voisins étaient âgés et à mobilité réduite. “Certaines personnes ignoraient qu’il y avait un incendie et ont dû être prévenues par téléphone par leurs voisins”, raconte-t-il. “Je suis anéanti!”Plus de 900 évacués ont été accueillies dans des abris provisoires, où des volontaires apportaient soutien moral et couvertures.Des personnes y sont arrivées toute la nuit pour signaler la disparition de membres de leur famille, n’arrivant pas à les joindre. Certains étaient assis, hébétés, fixant avec des yeux rougis les écrans de leurs téléphones portables, espérant des nouvelles de leurs proches.Les incendies ont longtemps constitué un fléau à Hong Kong, particulièrement dans les quartiers pauvres. Le renforcement des mesures de sécurité ces dernières décennies a permis de les rendre plus rares.Cependant, le risque est accru par le fait que Hong Kong, qui compte 7,5 millions d’habitants, affiche une densité moyenne de plus de 7.100 habitants au kilomètre carré. Or ce chiffre est jusqu’à trois fois supérieure dans les zones les plus urbanisées.Avec l’exiguïté du territoire, une profusion de tours pouvant compter plus de 50 étages ont été construites.Le président chinois Xi Jinping a présenté ses condoléances aux proches de victimes, et appelé à tout faire “pour éteindre l’incendie et minimiser les pertes humaines et matérielles”, selon la chaîne publique CCTV.
Pope lands in Turkey to meet Erdogan on first overseas trip
Pope Leo XIV arrived in Turkey on Thursday for a four-day visit where he will hold talks with President Recep Tayyip Erdogan and meet Christian leaders on the first overseas trip of his papacy. The trip, which includes a second leg to Lebanon, begins in the Turkish capital Ankara, where the first American pope landed shortly after midday.”I have very much been looking forward to this trip because of what it means for Christians, but it is also a great message to the whole world,” he told reporters travelling with him on his plane, describing it as a “historic moment”. After paying his respects at the mausoleum dedicated to Mustafa Kemal Ataturk, the founder of modern Turkey, Leo will head into talks with Erdogan, who is seen as a key player for peace efforts in a region fraught with conflict. Then he will address authorities, civil society and the diplomatic corps before heading to Istanbul in the early evening.Leo’s first steps abroad will be scrutinised by the world’s media, with more than 80 journalists accompanying him on his papal plane.Since his election in May as the leader of the world’s 1.4 billion Catholics, the pope has shown himself to be adept at handling the media, talking to reporters weekly.In a sign of his desire to reach a wide audience, Leo will deliver all his speeches during the trip in English, his native language, rather than the Italian he usually uses.His first address in Turkey is expected to focus on dialogue with Islam in a country where Christians account for only 0.1 percent of the 86 million inhabitants — most of them Sunni Muslims.On the doorstep of a conflict-ridden Middle East, the pope who upon his election called for “unarmed and disarming” peace, is expected to address the crises troubling the region.But between the colonnades of Ankara’s monumental presidential palace, Leo will have to tread delicately if he plans to address the sensitive issue of human rights, the arrest of Erdogan’s opponents, or the status of Turkey’s Christians, who are struggling against inequality and exclusion.- ‘Promoting unity’ -The Holy See also acknowledges Turkey’s efforts in taking in more than 2.5 million mostly Syrian refugees, according to authorities.On the subject of refugees and migrants, Leo has followed in the footsteps of his predecessor Francis, most recently criticising the “extremely disrespectful” treatment of migrants by the government of US President Donald Trump.Friday’s calendar will take on a more religious aspect with the celebration in Iznik of the 1,700th anniversary of the First Council of Nicaea, a gathering of bishops in the year 325 that resulted in a creed, or statement of faith, still central to Christianity.Invited by the Patriarch of Constantinople, Bartholomew I, leader of the world’s Orthodox Christians, Leo will take part in a prayer on the shores of Lake Iznik that was initially to include former Pope Francis, who died in April.”Bartholomew and I have already met several times, and I think this will be an exceptional opportunity to promote unity among all Christians,” Leo told journalists late Tuesday.Catholics and Orthodox Christians have been divided since a schism in 1054.Catholics recognise the universal authority of the pope as the head of the Church, while Orthodox Christians are organised into local Churches with their own leaders.Leo’s trip comes as the Orthodox world appears even more fragmented than ever, with the war in Ukraine accelerating the split between the Moscow and Constantinople patriarchates.The pope is the fifth pontiff to visit Turkey, after Paul VI in 1967, John Paul II in 1979, Benedict XVI in 2006 and Francis in 2014.On Sunday, Leo will head to religiously diverse Lebanon, a nation that has been crushed by a devastating economic and political crisis since 2019 and which has been the target of repeated bombings by Israel in recent days, despite a ceasefire.burs-cmk-hmw/rh
Streets deserted in G.Bissau capital after military takeoverThu, 27 Nov 2025 09:47:41 GMT
Streets were nearly deserted Thursday in the capital of Guinea-Bissau, with the announcement of election results thwarted by the military seizing power, arresting the president and closing the borders of the coup-prone west African country.Soldiers patrolled the area around the presidential palace in Bissau, and a few people were seen walking along the main road …
Suu Kyi aide freed in Myanmar junta pre-election amnesty
A key aide to Myanmar’s deposed democratic figurehead Aung San Suu Kyi was among hundreds of political prisoners freed by the junta in a pre-election amnesty on Thursday, AFP reporters saw.Myanmar’s military snatched power in a 2021 coup — toppling Suu Kyi’s civilian government, jailing the Nobel laureate and making unsubstantiated allegations of electoral fraud after her party won national polls by a landslide.The coup prompted a devastating civil war, but the military has scheduled phased elections beginning December 28, touting the polls as an opportunity for reconciliation.The junta announced Wednesday its most significant amnesty of political prisoners in years, saying 3,085 prosecuted under post-coup legislation restricting free speech would have their sentences dropped.It is unclear whether that full number will be released as many may have additional convictions.But AFP reporters outside Yangon’s Insein Prison saw around 200 prisoners freed on Thursday morning.Families holding placards bearing their relatives’ names waited as white minibuses ferried out prisoners before they locked in tearful embraces.Among them was Kyi Toe, the former information committee chief of Suu Kyi’s National League for Democracy (NLD) party who was jailed since 2021.He largely avoided the topic of politics in a post-release interview, but pledged “to be strong to work together” with Suu Kyi — who remains sequestered in military detention in the capital Naypyidaw.Her NLD party which won 2020 polls has been dissolved by the junta and is not eligible to participate in the elections which are expected to last around a month.Several rights monitors and a UN expert have dismissed the vote as a fig leaf to conceal continuing military rule, but the pre-election prisoner amnesty is a rare backtrack of political prosecutions.Those released had been prosecuted under a post-coup penal code amendment punishing comments that “cause fear” or spread “false news” with up to three years in prison.The clause is frequently cited by media freedom groups as one of many speech curbs the junta has used to cudgel dissent.But the military government said prisoners were freed to ensure “every eligible person” would be able to “freely and fairly cast a vote” in the upcoming election.A 60-year-old man from Yangon whose daughter was released after her arrest in March 2024 told AFP she had been jailed for her social media activism with the NLD.”I don’t think such releases should be related to the election,” he said, speaking on condition of anonymity for security reasons. “Every political prisoner should be released.”While the junta has forgiven past speech law breaches, it has also introduced new legislation punishing criticism or protest against the election with up to a decade in prison.More than 22,000 people are currently in junta detention, according to the Assistance Association for Political Prisoners monitoring group.
Macron va dévoiler les contours d’un futur service militaire volontaire
Emmanuel Macron va dévoiler jeudi dans les Alpes un nouveau service militaire volontaire censé répondre aux besoins des armées, au moment où l’exécutif et l’état-major mettent en garde contre les menaces russes et les risques accrus de conflit, quitte à enflammer le débat politique.Le chef de l’Etat a pris les devants en assurant mardi qu’il ne s’agit pas “d’envoyer nos jeunes en Ukraine”, après la polémique sur les propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui avait estimé que le pays devait être prêt à “accepter de perdre ses enfants”.Le président est attendu en fin de matinée auprès de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne (BIM) de Varces, en Isère, où il doit prononcer un discours sur ce dispositif, qui signera aussi l’enterrement du service national universel (SNU) qui lui était cher.Promesse du candidat Macron en 2017 au nom de la “cohésion nationale”, lancé en 2019, le SNU, destiné aux mineurs de 15 à 17 ans, n’a jamais pu être généralisé. Et il “n’est aujourd’hui plus adapté au contexte stratégique” créé par l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, reconnaît l’Elysée.Son successeur s’en éloignera en réalité largement, même s’il doit répondre au même “besoin d’engagement de la jeunesse”.Cette “nouvelle forme de service national” se fera “sur la base du volontariat” et sera “beaucoup plus militarisée”, dit un proche du président. Destiné aux jeunes majeurs, hommes et femmes, il sera aussi plus long que les “séjours de cohésion” de 12 jours du SNU.Emmanuel Macron avait annoncé en janvier son intention de “permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs” en cas de besoin. Sans toutefois aller jusqu’à rétablir la conscription, service militaire obligatoire supprimé en France en 1997.Depuis, le gouvernement et les hauts gradés ont planché sur les meilleurs moyens de donner une “masse supplémentaire” aux armées. Afin de “créer un réservoir de personnes mobilisables en cas de crise”, postule la revue stratégique publiée le 14 juillet.Le nouveau service national va naître en temps de grave disette budgétaire, alors qu’il faudra héberger, équiper et encadrer les jeunes recrues. Son émergence sera donc “phasée dans le temps”, dit un conseiller du chef de l’Etat, promettant un projet “réaliste” qui “tient compte de l’état de nos disponibilités aujourd’hui”.- Montée en puissance -“Ça démarrera lentement”, selon une source ayant connaissance du dossier, qui évoquait récemment un effectif de 2.000 à 3.000 personnes la première année, avant une “montée en puissance” avec un objectif à terme de 50.000 par an.Selon des informations de presse non confirmées, la durée envisagée serait de dix mois et il serait rémunéré à hauteur de plusieurs centaines d’euros.Une somme insuffisante pour La France insoumise qui prône “une conscription citoyenne” payée “au Smic” et qui, vise à “faire face aux grands enjeux de notre siècle”, dont le climat. Alors qu’Emmanuel Macron alerte depuis des mois sur “la montée des périls” et les menaces venues essentiellement de Russie, la cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot a estimé sur franceinfo qu’il s’agissait de “concentrer le pays sur des menaces qui sont incertaines et détourner le pays de menaces qui sont certaines, notamment le dérèglement climatique”.”On n’a ni le temps ni l’argent donc ça suppose de ne pas se précipiter”, a également critiqué le sénateur UDI Hervé Marseille sur Public Sénat, mettant en garde contre une annonce “purement médiatique”. L’actuel service militaire volontaire (SMV), créé en 2015 et choisi par 1.000 jeunes environ par an, ainsi que son équivalent ultramarin, le service militaire adapté (SMA, près de 6.000 jeunes par an), perdureront en parallèle, a assuré l’Elysée. Leur objectif est différent: il s’agit de dispositifs de formation et d’insertion professionnelle avec un encadrement militaire.Douze pays en Europe ont préservé ou rétabli la conscription obligatoire. Face à la dégradation de la situation stratégique, une demi-douzaine d’autres ont décidé de rétablir un service volontaire.La Norvège, dont le modèle est évoqué au sommet de l’Etat, a rendu obligatoire une conscription de 12 mois, même si le service est réellement effectué seulement par 15% des membres d’une classe d’âge, sélectionnés selon des critères de qualifications et de motivation.Le général Mandon a déclaré la semaine dernière que le pays devait restaurer sa “force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est” et soit prêt à “accepter de perdre ses enfants”.La déclaration a été jugée “va-t-en-guerre” par une partie de la gauche tandis que, du côté du Rassemblement national, on dénonçait une “faute” et on prévenait que les Français n’étaient pas “prêts à aller mourir pour l’Ukraine”.






