Le président chinois Xi Jinping a promis mardi aux dirigeants d’Amérique latine de renforcer ses liens avec la région, dans un contexte international marqué par la “confrontation” et le “harcèlement”, une claire critique des États-Unis.Il s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture d’une importante réunion ministérielle entre la Chine et des pays latino-américains et des Caraïbes, à laquelle participe notamment le président brésilien Lula.Le géant asiatique a intensifié ces dernières années sa coopération avec les pays d’Amérique latine et espère qu’ils feront front commun avec lui face à l’actuelle campagne de droits de douane de Donald Trump.La région est devenue un champ de bataille diplomatique entre Pékin et Washington et les nations latino-américaines subissent régulièrement les pressions américaines pour choisir leur camp.S’adressant aux dirigeants et chefs de la diplomatie de pays membres de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac), qui regroupe 33 nations, Xi Jinping a vanté les relations anciennes de Pékin avec la région.”Bien que la Chine et l’Amérique latine et les Caraïbes soient très éloignées, les deux parties ont une longue histoire d’échanges amicaux”, a-t-il assuré.”Ce n’est que dans l’unité et par la coopération que les pays peuvent préserver la paix et la stabilité mondiales, ainsi que promouvoir le développement et la prospérité dans le monde entier”, a déclaré M. Xi.Il a promis que la Chine débloquerait un crédit de 66 milliards de yuans (8,3 milliards d’euros) en faveur du “développement” des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.Cette somme rentre dans le cadre d’un large ensemble d’initiatives visant à renforcer la coopération, notamment dans les domaines des infrastructures et de l’énergie propre.La Chine collaborera aussi avec l’Amérique latine dans la lutte antiterroriste et le crime organisé transnational, a déclaré Xi Jinping, tout en renforçant les échanges humains par le biais de bourses d’études et de programmes de formation.- “Isolement” -Ces propos du président chinois interviennent au lendemain de l’annonce par Washington et Pékin d’un accord visant à réduire drastiquement, pendant 90 jours, les droits de douane punitifs qu’ils s’imposent mutuellement.Cette décision marque une importante désescalade dans leur guerre commerciale bilatérale.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siens à 10% sur les biens importés américains.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a affirmé mardi Xi Jinping. “Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a-t-il souligné.Parmi les principaux dirigeants latino-américains présents à Pékin figurent, outre Luiz Inacio Lula da Silva, arrivé samedi à Pékin pour une visite d’État de cinq jours, les présidents chilien Gabriel Boric et colombien Gustavo Petro.Ce dernier avait annoncé la semaine dernière qu’il signerait une lettre d’intention pour que son pays rejoigne les “Nouvelles routes de la soie”.- Charge contre Washington -Axe central de la stratégie de Pékin depuis 2013 pour accroître son influence internationale, ce programme, de son nom officiel “La Ceinture et la Route”, a été rejoint par plus d’une centaine de pays. Il vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires – en particulier dans les nations en développement.Les deux tiers des pays latino-américains y ont déjà adhéré.Sans nommer les États-Unis, M. Petro a fustigé mardi la politique américaine en matière d’économie, de traitement des migrants ou encore la position climatosceptique de Washington, appelant à une diplomatie prenant davantage en compte les intérêts latino-américains.Ce dialogue “pourrait être exempt d’autoritarisme et d’impérialisme, un échange d’égal à égal entre civilisations, où l’Europe et l’Afrique joueraient sans aucun doute un rôle fondamental d’un côté, et la Chine et l’Asie de l’autre”, a-t-il déclaré dans son discours.De son côté, le président chilien Gabriel Boric a affirmé qu’il était “temps de faire un bond en avant” dans les relations économiques entre son pays et la Chine.Signe du poids grandissant de la Chine en Amérique latine: dans plusieurs pays de la région comme le Brésil, le Pérou ou le Chili, le géant asiatique a supplanté les États-Unis comme premier partenaire commercial.ll-oho-isk-ehl/cn
Le président chinois Xi Jinping a promis mardi aux dirigeants d’Amérique latine de renforcer ses liens avec la région, dans un contexte international marqué par la “confrontation” et le “harcèlement”, une claire critique des États-Unis.Il s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture d’une importante réunion ministérielle entre la Chine et des pays latino-américains et des Caraïbes, à laquelle participe notamment le président brésilien Lula.Le géant asiatique a intensifié ces dernières années sa coopération avec les pays d’Amérique latine et espère qu’ils feront front commun avec lui face à l’actuelle campagne de droits de douane de Donald Trump.La région est devenue un champ de bataille diplomatique entre Pékin et Washington et les nations latino-américaines subissent régulièrement les pressions américaines pour choisir leur camp.S’adressant aux dirigeants et chefs de la diplomatie de pays membres de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac), qui regroupe 33 nations, Xi Jinping a vanté les relations anciennes de Pékin avec la région.”Bien que la Chine et l’Amérique latine et les Caraïbes soient très éloignées, les deux parties ont une longue histoire d’échanges amicaux”, a-t-il assuré.”Ce n’est que dans l’unité et par la coopération que les pays peuvent préserver la paix et la stabilité mondiales, ainsi que promouvoir le développement et la prospérité dans le monde entier”, a déclaré M. Xi.Il a promis que la Chine débloquerait un crédit de 66 milliards de yuans (8,3 milliards d’euros) en faveur du “développement” des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.Cette somme rentre dans le cadre d’un large ensemble d’initiatives visant à renforcer la coopération, notamment dans les domaines des infrastructures et de l’énergie propre.La Chine collaborera aussi avec l’Amérique latine dans la lutte antiterroriste et le crime organisé transnational, a déclaré Xi Jinping, tout en renforçant les échanges humains par le biais de bourses d’études et de programmes de formation.- “Isolement” -Ces propos du président chinois interviennent au lendemain de l’annonce par Washington et Pékin d’un accord visant à réduire drastiquement, pendant 90 jours, les droits de douane punitifs qu’ils s’imposent mutuellement.Cette décision marque une importante désescalade dans leur guerre commerciale bilatérale.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siens à 10% sur les biens importés américains.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a affirmé mardi Xi Jinping. “Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a-t-il souligné.Parmi les principaux dirigeants latino-américains présents à Pékin figurent, outre Luiz Inacio Lula da Silva, arrivé samedi à Pékin pour une visite d’État de cinq jours, les présidents chilien Gabriel Boric et colombien Gustavo Petro.Ce dernier avait annoncé la semaine dernière qu’il signerait une lettre d’intention pour que son pays rejoigne les “Nouvelles routes de la soie”.- Charge contre Washington -Axe central de la stratégie de Pékin depuis 2013 pour accroître son influence internationale, ce programme, de son nom officiel “La Ceinture et la Route”, a été rejoint par plus d’une centaine de pays. Il vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires – en particulier dans les nations en développement.Les deux tiers des pays latino-américains y ont déjà adhéré.Sans nommer les États-Unis, M. Petro a fustigé mardi la politique américaine en matière d’économie, de traitement des migrants ou encore la position climatosceptique de Washington, appelant à une diplomatie prenant davantage en compte les intérêts latino-américains.Ce dialogue “pourrait être exempt d’autoritarisme et d’impérialisme, un échange d’égal à égal entre civilisations, où l’Europe et l’Afrique joueraient sans aucun doute un rôle fondamental d’un côté, et la Chine et l’Asie de l’autre”, a-t-il déclaré dans son discours.De son côté, le président chilien Gabriel Boric a affirmé qu’il était “temps de faire un bond en avant” dans les relations économiques entre son pays et la Chine.Signe du poids grandissant de la Chine en Amérique latine: dans plusieurs pays de la région comme le Brésil, le Pérou ou le Chili, le géant asiatique a supplanté les États-Unis comme premier partenaire commercial.ll-oho-isk-ehl/cn
