La Bourse de New York plonge mardi face à l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine qui ont réagi en annonçant des mesures de rétorsion.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones perdait 1,65%, l’indice Nasdaq lâchait 1,95% et l’indice élargi S&P 500 reculait de 1,87%, effaçant tous ses gains réalisés depuis l’élection de Donald Trump en novembre.”Il y avait un certain espoir que les droits de douane soient reportés lundi et cet espoir a été douché”, explique auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers, en soulignant “qu’il faut du temps aux marchés pour réagir à des éléments de cette nature”.La guerre commerciale initiée par Donald Trump est entrée mardi dans une nouvelle dimension, Pékin, Ottawa et Mexico ayant enclenché des représailles aux droits de douane punitifs mis en place par Washington.Les importations en provenance du Canada et du Mexique sont désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens.L’ensemble des produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20%.Pékin a répliqué mardi en annonçant des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis, allant du poulet au soja, tandis que le Canada a annoncé la mise en place de droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens.La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a promis quant à elle des représailles “douanières et non-douanières” à la décision de Donald Trump. Ces mesures devraient être annoncées dimanche.Les investisseurs considèrent que cette pluie de surtaxes “va faire grimper les prix” et que les mesures de rétorsion de la Chine, du Mexique et du Canada “pourraient coûter encore plus chers aux consommateurs américains”, soutient Steve Sosnick.Au-delà de l’augmentation initiale des prix, imposer des droits de douane “à ses plus grands partenaires commerciaux aura une série de conséquences imprévues, et potentiellement plus importantes que prévu” pour les Etats-Unis, ajoute l’analyste.”La situation n’est pas bonne. Les marchés financiers réagissent à l’incertitude d’une guerre commerciale et aux perspectives de croissance en adoptant une attitude plus prudente”, a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.L’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, continuait d’évoluer en nette hausse, à son plus haut niveau depuis décembre.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement à 4,12% contre 4,16% à la clôture la veille, un plus bas depuis début décembre.Au tableau des valeurs, le secteur automobile américain était durement touché, les investisseurs s’attendant à ce que les nouveaux droits de douane minent sérieusement les constructeurs qui possèdent de nombreuses usines au Mexique et au Canada.Ford lâchait 3,11%, General Motors reculait de 5,77% et Stellantis plongeait de 7,45%.La chaîne de supermarchés Target reculait (-4,18%) même si elle a dépassé les attentes au quatrième trimestre de son exercice décalé, avec un bénéfice net rapporté par action, mesure préférée par les marchés, de 2,41 dollars contre 2,26 dollars attendu.L’enseigne anticipe un premier trimestre difficile pour l’exercice en cours, le directeur financier de Target ayant notamment pointé de “faibles” ventes en février, en partie à cause de “la baisse de confiance des consommateurs”.Le groupe de grande distribution électronique BestBuy dévissait (-14,13%) malgré la publication de résultats supérieurs aux attentes, dont une hausse surprise de ses ventes après trois années ininterrompues de baisse.”Nous nous attendons à ce que nos fournisseurs (…) répercutent un certain niveau de coûts sur les détaillants, ce qui rendra très probables les augmentations de prix pour les consommateurs américains”, a dit mardi la dirigeante de l’enseigne.Le géant de la pharmacie Walgreens Boots Alliance était recherché de son côté (+7,40%) après des informations de presse faisant état d’un possible retrait de la cote de l’enseigne. La société d’investissement Sycamore Capital serait prête à débourser environ 10 milliards de dollars pour s’offrir l’enseigne.
La Bourse de New York plonge mardi face à l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine qui ont réagi en annonçant des mesures de rétorsion.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones perdait 1,65%, l’indice Nasdaq lâchait 1,95% et l’indice élargi S&P 500 reculait de 1,87%, effaçant tous ses gains réalisés depuis l’élection de Donald Trump en novembre.”Il y avait un certain espoir que les droits de douane soient reportés lundi et cet espoir a été douché”, explique auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers, en soulignant “qu’il faut du temps aux marchés pour réagir à des éléments de cette nature”.La guerre commerciale initiée par Donald Trump est entrée mardi dans une nouvelle dimension, Pékin, Ottawa et Mexico ayant enclenché des représailles aux droits de douane punitifs mis en place par Washington.Les importations en provenance du Canada et du Mexique sont désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens.L’ensemble des produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20%.Pékin a répliqué mardi en annonçant des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis, allant du poulet au soja, tandis que le Canada a annoncé la mise en place de droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens.La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a promis quant à elle des représailles “douanières et non-douanières” à la décision de Donald Trump. Ces mesures devraient être annoncées dimanche.Les investisseurs considèrent que cette pluie de surtaxes “va faire grimper les prix” et que les mesures de rétorsion de la Chine, du Mexique et du Canada “pourraient coûter encore plus chers aux consommateurs américains”, soutient Steve Sosnick.Au-delà de l’augmentation initiale des prix, imposer des droits de douane “à ses plus grands partenaires commerciaux aura une série de conséquences imprévues, et potentiellement plus importantes que prévu” pour les Etats-Unis, ajoute l’analyste.”La situation n’est pas bonne. Les marchés financiers réagissent à l’incertitude d’une guerre commerciale et aux perspectives de croissance en adoptant une attitude plus prudente”, a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.L’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, continuait d’évoluer en nette hausse, à son plus haut niveau depuis décembre.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement à 4,12% contre 4,16% à la clôture la veille, un plus bas depuis début décembre.Au tableau des valeurs, le secteur automobile américain était durement touché, les investisseurs s’attendant à ce que les nouveaux droits de douane minent sérieusement les constructeurs qui possèdent de nombreuses usines au Mexique et au Canada.Ford lâchait 3,11%, General Motors reculait de 5,77% et Stellantis plongeait de 7,45%.La chaîne de supermarchés Target reculait (-4,18%) même si elle a dépassé les attentes au quatrième trimestre de son exercice décalé, avec un bénéfice net rapporté par action, mesure préférée par les marchés, de 2,41 dollars contre 2,26 dollars attendu.L’enseigne anticipe un premier trimestre difficile pour l’exercice en cours, le directeur financier de Target ayant notamment pointé de “faibles” ventes en février, en partie à cause de “la baisse de confiance des consommateurs”.Le groupe de grande distribution électronique BestBuy dévissait (-14,13%) malgré la publication de résultats supérieurs aux attentes, dont une hausse surprise de ses ventes après trois années ininterrompues de baisse.”Nous nous attendons à ce que nos fournisseurs (…) répercutent un certain niveau de coûts sur les détaillants, ce qui rendra très probables les augmentations de prix pour les consommateurs américains”, a dit mardi la dirigeante de l’enseigne.Le géant de la pharmacie Walgreens Boots Alliance était recherché de son côté (+7,40%) après des informations de presse faisant état d’un possible retrait de la cote de l’enseigne. La société d’investissement Sycamore Capital serait prête à débourser environ 10 milliards de dollars pour s’offrir l’enseigne.
