Une gloire autoproclamée du surf condamnée à 15 ans de réclusion pour des viols et tortures

Karim Braire, une gloire autoproclamée du surf, a été condamné mercredi à Pau à 15 ans de réclusion criminelle, dont 10 ans de période de sûreté, pour des viols, tortures et actes de barbarie sur son ex-épouse, et des violences sur ses enfants.Les juges de la cour criminelle des Pyrénées-Atlantiques ont également assorti sa peine d’une injonction de soins pendant sept ans et d’un retrait total de l’autorité parentale sur ses enfants.L’avocat général, jugeant l’homme de 44 ans “éminemment dangereux”, avait requis une peine de 18 années de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté de 12 ans. L’ex-femme du mis en cause, âgée de 42 ans, a décrit à l’audience, ouverte lundi, des rapports sexuels imposés et une “emprise totale” de son conjoint sur elle et leurs enfants, qu’il a aussi violentés.Elle a raconté un épisode “ultime” de violences survenu fin 2022 au Maroc, avant qu’elle ne prenne la fuite par “instinct de survie”, après 14 ans de vie de couple. Séquestrée durant une semaine dans le sous-sol de la maison familiale, battue chaque nuit à coups de câble électrique, elle s’était alors “vue mourir”. M. Braire a contesté, ne reconnaissant qu’une seule “soirée” de violences, au motif qu’elle lui aurait avoué un prétendu adultère.”Ce n’est pas dans les victimes qu’il faut aller chercher le mensonge”, avait lancé l’avocat général à l’accusé, revenant sur son passé romancé de surfeur de l’extrême, signature d’un “menteur pathologique”.- “Regard biaisé” -En défense, Me Niels Capeyron avait fustigé cette image de “mythomane”, venue selon lui “polluer” le dossier en posant un “regard biaisé” sur son client. Si celui-ci reconnaît des violences conjugales et un mécanisme “évident” d’emprise, à en croire son conseil, “les sévices ne sont pas ceux qu’on vous présente”.”On a voulu s’assurer que Karim Braire reste longtemps en prison et il a fallu créer cette image de pervers sexuel”, avait lancé l’avocat en demandant la requalification des faits de tortures et actes de barbarie en violences avec arme. “On a le sentiment d’avoir été entendus et qu’une forme d’équilibre a été ramené dans ce dossier”, a-t-il réagi après la condamnation, sans se prononcer sur un éventuel appel.Pour l’accusation au contraire, cette personnalité “mythomane” et “violente”, dans la “négation de l’humanité de l’autre”, éclaire les faits dénoncés par l’ex-épouse, étayés par les témoignages d’anciennes compagnes esquissant “un schéma”, voire un “mode opératoire” de Karim Braire. Deux d’entre elles ont évoqué des “baffes”, des mots dégradants mais aussi des rapports sexuels imposés, voire “violents et douloureux”.L’accusé, visiblement agacé, a répondu être la cible d’accusations “mensongères” après une “concertation” entre ses accusatrices, alors que son ex-femme confiait ses craintes à la cour: “La prochaine, il va la tuer”.- Des enfants “cabossés” -Pour les experts psychiatre et psychologue, le “narcissisme” de Karim Braire empêche toute “remise en question” et le fait “exploser de colère” lorsque ses proches s’opposent à son “contrôle coercitif”. L’ex-épouse a relaté de longues années de dénigrement “insidieux” et d’insultes, un travail de sape qui lui donnait la sensation “de ne plus être elle-même”.”Je me sens vidée, mais soulagée et libérée. J’espère maintenant pouvoir me reconstruire”, a-t-elle glissé à la presse après l’annonce de la décision.L’accusé a reconnu des violences sur ses enfants, “pour des bêtises” ou “le quotidien de l’éducation”, alors que sa fille de 15 ans a évoqué sa “peur constante” des coups qui tombaient sur elle ou son petit frère pour le moindre incident.Des enfants “cabossés”, qui ont subi les violences de leur père et assisté à son “déferlement de haine” sur leur mère, a plaidé leur avocate, Me Maialen Cazeau.Karim Braire avait eu un certain écho médiatique en 2017 en publiant un livre, “Zarma Sunset”, qui raconte son parcours de gamin de la banlieue d’Orléans parvenu à surfer les plus grosses vagues de la planète. Une “supercherie”, selon les spécialistes de la discipline.
Karim Braire, une gloire autoproclamée du surf, a été condamné mercredi à Pau à 15 ans de réclusion criminelle, dont 10 ans de période de sûreté, pour des viols, tortures et actes de barbarie sur son ex-épouse, et des violences sur ses enfants.Les juges de la cour criminelle des Pyrénées-Atlantiques ont également assorti sa peine d’une injonction de soins pendant sept ans et d’un retrait total de l’autorité parentale sur ses enfants.L’avocat général, jugeant l’homme de 44 ans “éminemment dangereux”, avait requis une peine de 18 années de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté de 12 ans. L’ex-femme du mis en cause, âgée de 42 ans, a décrit à l’audience, ouverte lundi, des rapports sexuels imposés et une “emprise totale” de son conjoint sur elle et leurs enfants, qu’il a aussi violentés.Elle a raconté un épisode “ultime” de violences survenu fin 2022 au Maroc, avant qu’elle ne prenne la fuite par “instinct de survie”, après 14 ans de vie de couple. Séquestrée durant une semaine dans le sous-sol de la maison familiale, battue chaque nuit à coups de câble électrique, elle s’était alors “vue mourir”. M. Braire a contesté, ne reconnaissant qu’une seule “soirée” de violences, au motif qu’elle lui aurait avoué un prétendu adultère.”Ce n’est pas dans les victimes qu’il faut aller chercher le mensonge”, avait lancé l’avocat général à l’accusé, revenant sur son passé romancé de surfeur de l’extrême, signature d’un “menteur pathologique”.- “Regard biaisé” -En défense, Me Niels Capeyron avait fustigé cette image de “mythomane”, venue selon lui “polluer” le dossier en posant un “regard biaisé” sur son client. Si celui-ci reconnaît des violences conjugales et un mécanisme “évident” d’emprise, à en croire son conseil, “les sévices ne sont pas ceux qu’on vous présente”.”On a voulu s’assurer que Karim Braire reste longtemps en prison et il a fallu créer cette image de pervers sexuel”, avait lancé l’avocat en demandant la requalification des faits de tortures et actes de barbarie en violences avec arme. “On a le sentiment d’avoir été entendus et qu’une forme d’équilibre a été ramené dans ce dossier”, a-t-il réagi après la condamnation, sans se prononcer sur un éventuel appel.Pour l’accusation au contraire, cette personnalité “mythomane” et “violente”, dans la “négation de l’humanité de l’autre”, éclaire les faits dénoncés par l’ex-épouse, étayés par les témoignages d’anciennes compagnes esquissant “un schéma”, voire un “mode opératoire” de Karim Braire. Deux d’entre elles ont évoqué des “baffes”, des mots dégradants mais aussi des rapports sexuels imposés, voire “violents et douloureux”.L’accusé, visiblement agacé, a répondu être la cible d’accusations “mensongères” après une “concertation” entre ses accusatrices, alors que son ex-femme confiait ses craintes à la cour: “La prochaine, il va la tuer”.- Des enfants “cabossés” -Pour les experts psychiatre et psychologue, le “narcissisme” de Karim Braire empêche toute “remise en question” et le fait “exploser de colère” lorsque ses proches s’opposent à son “contrôle coercitif”. L’ex-épouse a relaté de longues années de dénigrement “insidieux” et d’insultes, un travail de sape qui lui donnait la sensation “de ne plus être elle-même”.”Je me sens vidée, mais soulagée et libérée. J’espère maintenant pouvoir me reconstruire”, a-t-elle glissé à la presse après l’annonce de la décision.L’accusé a reconnu des violences sur ses enfants, “pour des bêtises” ou “le quotidien de l’éducation”, alors que sa fille de 15 ans a évoqué sa “peur constante” des coups qui tombaient sur elle ou son petit frère pour le moindre incident.Des enfants “cabossés”, qui ont subi les violences de leur père et assisté à son “déferlement de haine” sur leur mère, a plaidé leur avocate, Me Maialen Cazeau.Karim Braire avait eu un certain écho médiatique en 2017 en publiant un livre, “Zarma Sunset”, qui raconte son parcours de gamin de la banlieue d’Orléans parvenu à surfer les plus grosses vagues de la planète. Une “supercherie”, selon les spécialistes de la discipline.