Ukraine : les Etats-Unis proposent à l’ONU une résolution pour “une fin rapide” du conflit

Pressés de trouver une issue au conflit en Ukraine, les Etats-Unis ont proposé un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU qui ne mentionne pas le respect de l’intégrité territoriale du pays, après une nouvelle charge du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.Le projet de résolution vu vendredi par l’AFP, qui ne comporte que 65 mots, demande “une fin rapide du conflit et appelle à une paix durable entre l’Ukraine et la Russie”, une formulation vague et laconique, très éloignée des précédents textes de l’Assemblée qui soutenaient clairement l’Ukraine.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a exhorté dans un communiqué les pays membres de l’ONU à approuver cette nouvelle résolution “simple” et “historique” afin de “tracer un chemin vers la paix”.Cette résolution “est une bonne idée”, a rapidement commenté l’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia.Mais les Européens, désarçonnés par le soudain dialogue américano-russe sur l’Ukraine, n’avaient toujours pas réagi samedi en mi-journée, à l’exception du Premier ministre espagnol.”On ne peut pas imposer la paix de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe”, a lancé Pedro Sanchez lors d’une cérémonie, deux jours avant une visite à Kiev. Une paix, “pour qu’elle soit juste et durable”, doit “compter sur l’appui, le concours et la participation de l’Ukraine et des Européens”, a-t-il ajouté, rejetant “la loi du plus fort” et “la loi du Far-West”.- “Aucune carte en main” -La réunion de l’ONU lundi est la première depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump qui est reparti à la charge vendredi contre le président ukrainien, depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche.Tout en estimant que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine allaient “devoir se parler”, pour “mettre fin au massacre de millions de personnes”, il a jugé que la présence de l’Ukrainien n’était “pas importante” à des négociations avec la Russie.”J’ai eu de très bonnes discussions avec Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur”, a observé Donald Trump. “Nous n’allons pas laisser cela continuer”.”Cela fait trois ans que (M. Zelensky) est en réunion et rien n’a été fait”, a également lancé le président américain, dans un entretien avec Fox Radio. “Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions”.Donald Trump a également refusé de blâmer Moscou pour l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Les dirigeants occidentaux “n’auraient pas dû (la) laisser attaquer”, a-t-il dit. Il a critiqué par ailleurs le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, qui n’ont “rien fait” pour mettre un terme à la guerre. Tous deux sont attendus, respectivement lundi et jeudi prochains, à la Maison Blanche.”Je suis déterminé sur tous les sujets pour avoir un échange” avec Donald Trump, a dit M. Macron samedi. “J’espère surtout qu’on trouvera des solutions sur la question de l’Ukraine”.- Minerais stratégiques -Par ailleurs, M. Zelensky n’est “pas prêt” à signer un accord sur les minerais ukrainiens avec Washington, a déclaré samedi à l’AFP une source proche du dossier. “Ils veulent nous soutirer 500 milliards” de dollars, a accusé cette source. “Quel genre de partenariat est-ce là ? (…) Et pourquoi nous devons donner 500 milliards, il n’y a pas de réponse”, a encore dit cette source, qui a affirmé que Kiev avait “proposé (des) amendements”.Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares en dédommagement, d’après lui, du soutien américain à Kiev face à l’invasion russe, des conditions inacceptables à ce stade pour l’Ukraine, qui exige un accord “équitable”.L’Assemblée générale de l’ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine. Pour cette occasion, l’Ukraine et les Européens ont de leur côté préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de “redoubler” d’efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre “cette année”, et prend note des initiatives de plusieurs Etats membres ayant présenté “leur vision pour un accord de paix complet et durable”.Le texte répète également les précédentes demandes de l’Assemblée générale d’un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d’Ukraine et la cessation des attaques de la Russie contre l’Ukraine. – “Dirigeant courageux” -Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l’émissaire du président américain en Ukraine, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. M. Zelensky avait dit avoir eu avec M. Kellogg des échanges “productifs”, et celui-ci l’avait qualifié de “dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre”.Si le président russe Vladimir Poutine s’est dit “ouvert” à des pourparlers de paix, Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions ukrainiennes en plus de la Crimée annexée en 2014, et n’adhère jamais à l’Otan. Des conditions inacceptables pour les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurités solides.M. Trump et ses collaborateurs ont jugé “irréaliste” une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. Samedi, le chef d’état-major russe, le général Valéri Guérassimov “a rendu visite au poste de commandement” des troupes opérant dans la région orientale de Donetsk, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiquéC’est dans cette zone du front que l’armée russe grignote depuis plusieurs mois du terrain face à une armée ukrainienne en difficulté.
Pressés de trouver une issue au conflit en Ukraine, les Etats-Unis ont proposé un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU qui ne mentionne pas le respect de l’intégrité territoriale du pays, après une nouvelle charge du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.Le projet de résolution vu vendredi par l’AFP, qui ne comporte que 65 mots, demande “une fin rapide du conflit et appelle à une paix durable entre l’Ukraine et la Russie”, une formulation vague et laconique, très éloignée des précédents textes de l’Assemblée qui soutenaient clairement l’Ukraine.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a exhorté dans un communiqué les pays membres de l’ONU à approuver cette nouvelle résolution “simple” et “historique” afin de “tracer un chemin vers la paix”.Cette résolution “est une bonne idée”, a rapidement commenté l’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia.Mais les Européens, désarçonnés par le soudain dialogue américano-russe sur l’Ukraine, n’avaient toujours pas réagi samedi en mi-journée, à l’exception du Premier ministre espagnol.”On ne peut pas imposer la paix de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe”, a lancé Pedro Sanchez lors d’une cérémonie, deux jours avant une visite à Kiev. Une paix, “pour qu’elle soit juste et durable”, doit “compter sur l’appui, le concours et la participation de l’Ukraine et des Européens”, a-t-il ajouté, rejetant “la loi du plus fort” et “la loi du Far-West”.- “Aucune carte en main” -La réunion de l’ONU lundi est la première depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump qui est reparti à la charge vendredi contre le président ukrainien, depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche.Tout en estimant que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine allaient “devoir se parler”, pour “mettre fin au massacre de millions de personnes”, il a jugé que la présence de l’Ukrainien n’était “pas importante” à des négociations avec la Russie.”J’ai eu de très bonnes discussions avec Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur”, a observé Donald Trump. “Nous n’allons pas laisser cela continuer”.”Cela fait trois ans que (M. Zelensky) est en réunion et rien n’a été fait”, a également lancé le président américain, dans un entretien avec Fox Radio. “Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions”.Donald Trump a également refusé de blâmer Moscou pour l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Les dirigeants occidentaux “n’auraient pas dû (la) laisser attaquer”, a-t-il dit. Il a critiqué par ailleurs le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, qui n’ont “rien fait” pour mettre un terme à la guerre. Tous deux sont attendus, respectivement lundi et jeudi prochains, à la Maison Blanche.”Je suis déterminé sur tous les sujets pour avoir un échange” avec Donald Trump, a dit M. Macron samedi. “J’espère surtout qu’on trouvera des solutions sur la question de l’Ukraine”.- Minerais stratégiques -Par ailleurs, M. Zelensky n’est “pas prêt” à signer un accord sur les minerais ukrainiens avec Washington, a déclaré samedi à l’AFP une source proche du dossier. “Ils veulent nous soutirer 500 milliards” de dollars, a accusé cette source. “Quel genre de partenariat est-ce là ? (…) Et pourquoi nous devons donner 500 milliards, il n’y a pas de réponse”, a encore dit cette source, qui a affirmé que Kiev avait “proposé (des) amendements”.Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares en dédommagement, d’après lui, du soutien américain à Kiev face à l’invasion russe, des conditions inacceptables à ce stade pour l’Ukraine, qui exige un accord “équitable”.L’Assemblée générale de l’ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l’invasion russe de l’Ukraine. Pour cette occasion, l’Ukraine et les Européens ont de leur côté préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de “redoubler” d’efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre “cette année”, et prend note des initiatives de plusieurs Etats membres ayant présenté “leur vision pour un accord de paix complet et durable”.Le texte répète également les précédentes demandes de l’Assemblée générale d’un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d’Ukraine et la cessation des attaques de la Russie contre l’Ukraine. – “Dirigeant courageux” -Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l’émissaire du président américain en Ukraine, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. M. Zelensky avait dit avoir eu avec M. Kellogg des échanges “productifs”, et celui-ci l’avait qualifié de “dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre”.Si le président russe Vladimir Poutine s’est dit “ouvert” à des pourparlers de paix, Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions ukrainiennes en plus de la Crimée annexée en 2014, et n’adhère jamais à l’Otan. Des conditions inacceptables pour les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurités solides.M. Trump et ses collaborateurs ont jugé “irréaliste” une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. Samedi, le chef d’état-major russe, le général Valéri Guérassimov “a rendu visite au poste de commandement” des troupes opérant dans la région orientale de Donetsk, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiquéC’est dans cette zone du front que l’armée russe grignote depuis plusieurs mois du terrain face à une armée ukrainienne en difficulté.