Donald Trump a menacé jeudi la France et l’Union européenne (UE) d’imposer des droits de douane de 200% sur leurs champagnes, vins et autres alcools si les tarifs douaniers de 50% annoncés par Bruxelles sur le whisky américain n’étaient pas abandonnés.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a lancé toute une série d’offensives commerciales contre ses alliés comme ses concurrents, affirmant que les Etats-Unis étaient injustement traités dans les échanges internationaux.L’UE a annoncé mercredi des droits de douane sur plusieurs produits américains, dont le bourbon, les motos ou les bateaux, en représailles aux surtaxes américaines de 25% entrées en vigueur le même jour sur l’acier et l’aluminium.Ils devraient devenir effectifs le 1er avril, une journée avant les droits de douane dits “réciproques” voulus par Donald Trump.L’UE “a tout juste imposé 50% de droits de douane sur le whisky. Si ces droits de douane ne sont pas retirés immédiatement, les Etats-Unis vont rapidement imposer des droits de douane de 200% sur tous les “, a écrit le président républicain sur son réseau Truth Social.Les Etats-Unis imposent depuis mercredi une surtaxe de 25% sur l’acier et l’aluminium entrant dans le pays, provoquant des représailles de la part de plusieurs pays et de l’UE.Le Canada a annoncé jeudi avoir déposé plainte devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), estimant que cette taxe va “à l’encontre des obligations des Etats-Unis” en matière de commerce international.A l’issue d’une rencontre avec le ministre du Commerce Howard Lutnick, son homologue canadien aux Finances, Dominic LeBlanc, a rappelé qu’il estimait ces taxes “injustifiées” et que le gouvernement défendra “les intérêts économiques du Canada.Son collègue à l’Industrie, François-Philippe Champagne a qualifié la rencontre de “longue, bonne et constructive” estimant que l’arrive de Marc Carney à la tête du gouvernement vendredi devrait permettre de “relancer potentiellement” les discussions.Dans la journée, Bruxelles a annoncé que le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis a eu un échange vidéo avec le ministre américain de l’Economie Scott Bessent, durant lequel il a “exprimé son inquiétude de voir les droits de douane américains avoir un impact économique négatif de part et d’autre” de l’Atlantique.Les exportateurs français de vins et spiritueux ont vivement réagi, disant en avoir “assez d’être sacrifiés systématiquement pour des sujets sans rapport avec les nôtres” et souhaitant que “la Commission européenne fasse preuve de réalisme”.- “Clé sous la porte” -Cette réplique américaine inquiète également des restaurateurs locaux, à l’image de Francis Schott, qui tient un établissement dans le New Jersey, pour qui “cela va simplement représenter du chiffre d’affaires qui va disparaître, c’est épouvantable. Si je perds la moitié du profit que je fais sur l’alcool, je mets la clé sous la porte.”Selon le Centre du commerce international (ITC), l’UE a exporté en 2024 10,7 milliards de dollars de vins et spiritueux vers les Etats-Unis, dont 4,8 milliards uniquement pour la France. Près de 10% de la production de l’Hexagone a traversé l’Atlantique l’année écoulée.L’immense majorité des produits alcoolisés provenant d’Europe entrent aux Etats-Unis sans droits de douane, seuls 2% étant appliqués sur les vins pétillants, selon les données de l’OMC.Depuis son retour à la Maison Blanche, le président américain a multiplié le recours aux droits de douane, servant à la fois de moyen de pression sur les Etats tiers pour obtenir un accord, de moyen de protection de certains secteurs industriels américains, et de source de revenus fiscaux pour l’Etat fédéral.Jusqu’ici, Donald Trump ciblait ses trois principaux partenaires commerciaux: le Canada, le Mexique et la Chine.Le républicain a imposé 25% sur les produits canadiens et mexicains, avec des exemptions temporaires. Les produits chinois sont eux visés par 20 points de pourcentage de taxes supplémentaires, au-delà de celles déjà existantes.S’il a menacé à plusieurs reprises l’UE d’être la prochaine cible, il comptait en particulier sur la mise en place de droits de douane dits “réciproques” à compter du 2 avril pour taxer les produits européens.Ce type de droits visent à taxer les produits provenant d’un pays lorsqu’ils entrent aux Etats-Unis au même niveau que le sont les produits américains arrivant dans ce pays.
Donald Trump a menacé jeudi la France et l’Union européenne (UE) d’imposer des droits de douane de 200% sur leurs champagnes, vins et autres alcools si les tarifs douaniers de 50% annoncés par Bruxelles sur le whisky américain n’étaient pas abandonnés.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a lancé toute une série d’offensives commerciales contre ses alliés comme ses concurrents, affirmant que les Etats-Unis étaient injustement traités dans les échanges internationaux.L’UE a annoncé mercredi des droits de douane sur plusieurs produits américains, dont le bourbon, les motos ou les bateaux, en représailles aux surtaxes américaines de 25% entrées en vigueur le même jour sur l’acier et l’aluminium.Ils devraient devenir effectifs le 1er avril, une journée avant les droits de douane dits “réciproques” voulus par Donald Trump.L’UE “a tout juste imposé 50% de droits de douane sur le whisky. Si ces droits de douane ne sont pas retirés immédiatement, les Etats-Unis vont rapidement imposer des droits de douane de 200% sur tous les “, a écrit le président républicain sur son réseau Truth Social.Les Etats-Unis imposent depuis mercredi une surtaxe de 25% sur l’acier et l’aluminium entrant dans le pays, provoquant des représailles de la part de plusieurs pays et de l’UE.Le Canada a annoncé jeudi avoir déposé plainte devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), estimant que cette taxe va “à l’encontre des obligations des Etats-Unis” en matière de commerce international.A l’issue d’une rencontre avec le ministre du Commerce Howard Lutnick, son homologue canadien aux Finances, Dominic LeBlanc, a rappelé qu’il estimait ces taxes “injustifiées” et que le gouvernement défendra “les intérêts économiques du Canada.Son collègue à l’Industrie, François-Philippe Champagne a qualifié la rencontre de “longue, bonne et constructive” estimant que l’arrive de Marc Carney à la tête du gouvernement vendredi devrait permettre de “relancer potentiellement” les discussions.Dans la journée, Bruxelles a annoncé que le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis a eu un échange vidéo avec le ministre américain de l’Economie Scott Bessent, durant lequel il a “exprimé son inquiétude de voir les droits de douane américains avoir un impact économique négatif de part et d’autre” de l’Atlantique.Les exportateurs français de vins et spiritueux ont vivement réagi, disant en avoir “assez d’être sacrifiés systématiquement pour des sujets sans rapport avec les nôtres” et souhaitant que “la Commission européenne fasse preuve de réalisme”.- “Clé sous la porte” -Cette réplique américaine inquiète également des restaurateurs locaux, à l’image de Francis Schott, qui tient un établissement dans le New Jersey, pour qui “cela va simplement représenter du chiffre d’affaires qui va disparaître, c’est épouvantable. Si je perds la moitié du profit que je fais sur l’alcool, je mets la clé sous la porte.”Selon le Centre du commerce international (ITC), l’UE a exporté en 2024 10,7 milliards de dollars de vins et spiritueux vers les Etats-Unis, dont 4,8 milliards uniquement pour la France. Près de 10% de la production de l’Hexagone a traversé l’Atlantique l’année écoulée.L’immense majorité des produits alcoolisés provenant d’Europe entrent aux Etats-Unis sans droits de douane, seuls 2% étant appliqués sur les vins pétillants, selon les données de l’OMC.Depuis son retour à la Maison Blanche, le président américain a multiplié le recours aux droits de douane, servant à la fois de moyen de pression sur les Etats tiers pour obtenir un accord, de moyen de protection de certains secteurs industriels américains, et de source de revenus fiscaux pour l’Etat fédéral.Jusqu’ici, Donald Trump ciblait ses trois principaux partenaires commerciaux: le Canada, le Mexique et la Chine.Le républicain a imposé 25% sur les produits canadiens et mexicains, avec des exemptions temporaires. Les produits chinois sont eux visés par 20 points de pourcentage de taxes supplémentaires, au-delà de celles déjà existantes.S’il a menacé à plusieurs reprises l’UE d’être la prochaine cible, il comptait en particulier sur la mise en place de droits de douane dits “réciproques” à compter du 2 avril pour taxer les produits européens.Ce type de droits visent à taxer les produits provenant d’un pays lorsqu’ils entrent aux Etats-Unis au même niveau que le sont les produits américains arrivant dans ce pays.
