Des combattants cagoulés et armés du Hamas ont libéré samedi trois otages israéliens après 484 jours de captivité à Gaza, lors du quatrième échange contre des prisonniers palestiniens depuis le début de la trêve dans le territoire palestinien.L’Israélien Yarden Bibas, père des deux derniers enfants captifs dans la bande de Gaza, le Franco-Israélien Ofer Kalderon et l’Israélo-Américain Keith Siegel sont retournés en Israël après avoir été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).En contrepartie, Israël devait relâcher 183 détenus palestiniens, selon le Club des prisonniers palestiniens. Un bus transportant des prisonniers est arrivé à Ramallah en Cisjordanie occupée, accueilli par des centaines d’habitants. Trois autres bus sont arrivés à Gaza.Déployés en nombre, des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas ont organisé les cérémonies de libération dans la bande de Gaza qui se sont déroulées rapidement, sans encombre, et en l’absence de foules de Palestiniens.Jeudi, la libération d’une jeune femme otage a viré au chaos à Khan Younès, où elle a dû affronter un passage au coeur d’une foule hostile et exaltée, sous la protection de combattants.- Mise en scène -L’échange de samedi est le quatrième depuis le début de la trêve le 19 janvier entre Israël et le Hamas, après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.A Khan Younès, Ofer Kalderon, 54 ans, a été libéré avant Yarden Bibas, 35 ans. Encadrés de combattants en armes et cagoulés, ils sont montés successivement sur une estrade installée au milieu des ruinesMême mise en scène à Gaza-ville (nord), où Keith Siegel, casquette vissée sur la tête et démarche mal assurée, a été libéré.Comme à chaque opération, le Hamas leur a remis des “certificats” de libération et leur a demandé de saluer les caméras, avant de les remettre au CICR.Les ex-otages ont été ensuite remis à l’armée israélienne puis transportés par hélicoptère dans des hôpitaux en Israël.- “Dans la peur” -Le cas de la famille Bibas angoisse particulièrement Israël.Yarden Bibas avait été enlevé à son domicile du kibboutz Nir Oz lors de l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza voisine.Le même jour, sa femme Shiri et leurs deux enfants Kfir et Ariel ont été aussi kidnappés. En 2023, le Hamas a annoncé leur mort dans un raid israélien à Gaza mais Israël n’a jamais confirmé leur décès.”Yarden est rentré, mais pas sa femme Shiri ni ses enfants Ariel et Kfir”, âgés de 8 mois et demi et 4 ans lors du rapt, a dit le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch. La famille Bibas “vit dans la peur (…). Nous continuons d’exiger des médiateurs des informations sur leur état de santé”.Une vidéo diffusée par l’armée israélienne a plus tard montré Yarden Bibas éclatant en sanglots en retrouvant sa soeur et son père dans une salle d’accueil.- Prochain échange le 8 février? -A son arrivée à l’hôpital Sheba de Tel-Aviv, M. Kalderon a été accueilli avec les larmes et les rires par ses quatre enfants. L’ex-otage avait été enlevé avec son fils Erez, 12 ans, et sa fille Sahar, 16 ans, libérés lors d’une première trêve en 2023.”On a attendu ce moment pendant très longtemps (…)”, a déclaré Shemi Kalderon, oncle d’Ofer Kalderon.Le prochain échange d’otages et de prisonniers doit avoir lieu samedi 8 février selon des sources du Hamas.- “Meilleur sentiment” -Dans une atmosphère lourde d’émotion, des centaines de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv, pour suivre sur un écran géant les libérations. Certaines pleurent, d’autres rient.”Les voir en vie est le meilleur sentiment qui soit, même si nous restons inquiets”, a déclaré Eve Anne, une habitante de Tel-Aviv. Quinze otages – dix Israéliens et cinq Thaïlandais – et 400 prisonniers palestiniens avaient déjà retrouvé la liberté depuis le 19 janvier.Durant les six semaines de la première phase de l’accord de trêve, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël contre environ 1.900 prisonniers palestiniens.- Evacuation de blessés -Après l’échange, 50 malades ont été évacués samedi en Egypte via le passage de Rafah (sud de Gaza), rouvert conformément à l’accord de trêve, selon le ministère de la Santé du Hamas.C’est la première fois que ce passage est ouvert depuis qu’Israël en a pris le contrôle en mai 2024.Selon les termes de l’accord, les négociations doivent reprendre lundi pour discuter des modalités de la deuxième phase qui vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.Cette reprise, si elle a lieu, coïncidera avec une rencontre le mardi 4 février du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec le président Donald Trump à la Maison Blanche.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages annoncés comme morts.Sur 251 personnes enlevées, 76 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes selon l’armée.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.460 morts à Gaza en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.burs/tp/ila
Des combattants cagoulés et armés du Hamas ont libéré samedi trois otages israéliens après 484 jours de captivité à Gaza, lors du quatrième échange contre des prisonniers palestiniens depuis le début de la trêve dans le territoire palestinien.L’Israélien Yarden Bibas, père des deux derniers enfants captifs dans la bande de Gaza, le Franco-Israélien Ofer Kalderon et l’Israélo-Américain Keith Siegel sont retournés en Israël après avoir été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).En contrepartie, Israël devait relâcher 183 détenus palestiniens, selon le Club des prisonniers palestiniens. Un bus transportant des prisonniers est arrivé à Ramallah en Cisjordanie occupée, accueilli par des centaines d’habitants. Trois autres bus sont arrivés à Gaza.Déployés en nombre, des combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas ont organisé les cérémonies de libération dans la bande de Gaza qui se sont déroulées rapidement, sans encombre, et en l’absence de foules de Palestiniens.Jeudi, la libération d’une jeune femme otage a viré au chaos à Khan Younès, où elle a dû affronter un passage au coeur d’une foule hostile et exaltée, sous la protection de combattants.- Mise en scène -L’échange de samedi est le quatrième depuis le début de la trêve le 19 janvier entre Israël et le Hamas, après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.A Khan Younès, Ofer Kalderon, 54 ans, a été libéré avant Yarden Bibas, 35 ans. Encadrés de combattants en armes et cagoulés, ils sont montés successivement sur une estrade installée au milieu des ruinesMême mise en scène à Gaza-ville (nord), où Keith Siegel, casquette vissée sur la tête et démarche mal assurée, a été libéré.Comme à chaque opération, le Hamas leur a remis des “certificats” de libération et leur a demandé de saluer les caméras, avant de les remettre au CICR.Les ex-otages ont été ensuite remis à l’armée israélienne puis transportés par hélicoptère dans des hôpitaux en Israël.- “Dans la peur” -Le cas de la famille Bibas angoisse particulièrement Israël.Yarden Bibas avait été enlevé à son domicile du kibboutz Nir Oz lors de l’attaque menée le 7 octobre 2023 par le Hamas dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza voisine.Le même jour, sa femme Shiri et leurs deux enfants Kfir et Ariel ont été aussi kidnappés. En 2023, le Hamas a annoncé leur mort dans un raid israélien à Gaza mais Israël n’a jamais confirmé leur décès.”Yarden est rentré, mais pas sa femme Shiri ni ses enfants Ariel et Kfir”, âgés de 8 mois et demi et 4 ans lors du rapt, a dit le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch. La famille Bibas “vit dans la peur (…). Nous continuons d’exiger des médiateurs des informations sur leur état de santé”.Une vidéo diffusée par l’armée israélienne a plus tard montré Yarden Bibas éclatant en sanglots en retrouvant sa soeur et son père dans une salle d’accueil.- Prochain échange le 8 février? -A son arrivée à l’hôpital Sheba de Tel-Aviv, M. Kalderon a été accueilli avec les larmes et les rires par ses quatre enfants. L’ex-otage avait été enlevé avec son fils Erez, 12 ans, et sa fille Sahar, 16 ans, libérés lors d’une première trêve en 2023.”On a attendu ce moment pendant très longtemps (…)”, a déclaré Shemi Kalderon, oncle d’Ofer Kalderon.Le prochain échange d’otages et de prisonniers doit avoir lieu samedi 8 février selon des sources du Hamas.- “Meilleur sentiment” -Dans une atmosphère lourde d’émotion, des centaines de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv, pour suivre sur un écran géant les libérations. Certaines pleurent, d’autres rient.”Les voir en vie est le meilleur sentiment qui soit, même si nous restons inquiets”, a déclaré Eve Anne, une habitante de Tel-Aviv. Quinze otages – dix Israéliens et cinq Thaïlandais – et 400 prisonniers palestiniens avaient déjà retrouvé la liberté depuis le 19 janvier.Durant les six semaines de la première phase de l’accord de trêve, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël contre environ 1.900 prisonniers palestiniens.- Evacuation de blessés -Après l’échange, 50 malades ont été évacués samedi en Egypte via le passage de Rafah (sud de Gaza), rouvert conformément à l’accord de trêve, selon le ministère de la Santé du Hamas.C’est la première fois que ce passage est ouvert depuis qu’Israël en a pris le contrôle en mai 2024.Selon les termes de l’accord, les négociations doivent reprendre lundi pour discuter des modalités de la deuxième phase qui vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.Cette reprise, si elle a lieu, coïncidera avec une rencontre le mardi 4 février du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec le président Donald Trump à la Maison Blanche.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages annoncés comme morts.Sur 251 personnes enlevées, 76 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes selon l’armée.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.460 morts à Gaza en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.burs/tp/ila
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