Trêve à Gaza: quatre otages israéliennes libérées en échange de 200 détenus palestiniens

Des scènes de liesse et d’émotion ont accueilli samedi en Israël la libération de quatre soldates otages à Gaza depuis le 7-Octobre et en Cisjordanie occupée celle de 200 prisonniers palestiniens, dans un échange prévu par l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.  Dans la bande de Gaza, une passe d’armes de dernière minute entre Israël et le Hamas a toutefois bloqué le début du retour prévu dans le nord du territoire de centaines de milliers d’habitants déplacés par plus de 15 mois de guerre.   Ce deuxième échange d’otages israéliens contre prisonniers palestiniens intervient près d’une semaine après l’entrée en vigueur d’une trêve dans le territoire palestinien dévasté et plongé dans une grave crise humanitaire.Le mouvement islamiste palestinien a soigneusement mis en scène dans la ville de Gaza la remise des quatre jeunes femmes à la Croix-Rouge, qui les a ensuite transférées à l’armée israélienne. A leur arrivée en Israël, Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy, âgées de 19 à 20 ans, ont retrouvé leurs parents pour de longues étreintes dont l’armée a diffusé des photos. Les jeunes femmes, qui effectuaient leur service militaire affectées à la surveillance de la bande de Gaza, lors de leur enlèvement, ont ensuite été transférées en hélicoptère dans un hôpital proche de Tel-Aviv, accueillies par une foule brandissant des drapeaux israéliens.  L’hôpital a indiqué qu’elles étaient dans un “état stable”.Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a salué un “moment très heureux”, la Maison Blanche assurant de son côté qu’elle poursuivrait ses efforts avec Israël pour la “libération de tous les otages restants”.- Joie et émotion à Tel-Aviv et Ramallah -A Tel-Aviv, des cris de joie ont éclaté sur la “place des Otages” parmi proches et sympathisants des soldates à la vue des images montrant en direct leur libération. “Ramenez-les à la maison maintenant, tous!”, ont lancé certains dans la foule, déclenchant des applaudissements.Avant leur prise en charge par la Croix-Rouge, les jeunes femmes ont été présentées sur un podium, devant une foule encadrée par des combattants en treillis et cagoulés des branches militaires du Hamas et du Jihad islamique allié.Souriantes, en uniformes kaki, elles ont salué les Gazaouis rassemblés, avant d’être emmenées dans des 4X4 blanches. Dans la soirée, des proches d’otages et leurs soutiens ont manifesté à Tel-Aviv pour exiger le retour des autres otages, 87 personnes dont 34 mortes selon l’armée, sur un total de 251 enlevées le 7-Octobre par le Hamas.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, une foule compacte brandissant des drapeaux palestiniens a aussi accueilli dans la jubilation une partie des 200 Palestiniens juste libérés. Portés sur les épaules par des habitants, encore revêtus de l’uniforme carcéral gris, ils ont retrouvé leurs proches entre embrassades et larmes. “Nous prions Dieu de libérer tous nos frères que nous avons laissés derrière nous”, a lancé Azzam al-Shallalta.La liste des détenus libérés comprend 120 condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité – parmi lesquels Mohammed Tous, un membre du Fatah emprisonné sans discontinuer depuis le octobre 1985 – dont 70 ont été exilés en Egypte, selon le Club des prisonniers. Quatorze autres prisonniers ont été transférés à Gaza. – Coup dur pour des déplacés gazaouis – Mais dans le territoire palestinien, la déception a prévalu parmi les centaines de déplacés qui avaient pris la route pour rentrer chez eux dans le nord, chargés de leurs biens.  Selon Bassem Naïm, du bureau politique du Hamas l’accord prévoyait qu’immédiatement après la libération des soldates, les troupes israéliennes stationnées dans le “corridor de Netzarim”, qui isole le sud du nord de la bande de Gaza, leur ouvrent le passage.   Mais Israël a conditionné samedi ce retour à la remise d’une otage civile, Arbel Yehud, invoquant le non respect par le Hamas d’un terme de l’accord de trêve, non rendu public, l’obligeant à relâcher “en premier” les civiles. Un dirigeant du Hamas a affirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat qu’elle serait “relâchée à l’occasion du troisième échange” prévu le 1er février. Dans l’attente, Samia Helles, originaire de Gaza-ville s’est retrouvée bloquée en chemin avec ses trois enfants. “Je ne sais toujours pas si ma maison est encore debout ou détruite (…) si ma mère est vivante ou morte”, explique à l’AFP cette femme de 26 ans.- 33 otages contre 1.900 prisonniers – La première phase de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Trois Israéliennes ont déjà été libérées au premier jour de la trêve, en échange de 90 détenus palestiniens, femmes et mineurs en majorité. Pendant la première phase de la trêve doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.L’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza assiégée a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. 
Des scènes de liesse et d’émotion ont accueilli samedi en Israël la libération de quatre soldates otages à Gaza depuis le 7-Octobre et en Cisjordanie occupée celle de 200 prisonniers palestiniens, dans un échange prévu par l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.  Dans la bande de Gaza, une passe d’armes de dernière minute entre Israël et le Hamas a toutefois bloqué le début du retour prévu dans le nord du territoire de centaines de milliers d’habitants déplacés par plus de 15 mois de guerre.   Ce deuxième échange d’otages israéliens contre prisonniers palestiniens intervient près d’une semaine après l’entrée en vigueur d’une trêve dans le territoire palestinien dévasté et plongé dans une grave crise humanitaire.Le mouvement islamiste palestinien a soigneusement mis en scène dans la ville de Gaza la remise des quatre jeunes femmes à la Croix-Rouge, qui les a ensuite transférées à l’armée israélienne. A leur arrivée en Israël, Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy, âgées de 19 à 20 ans, ont retrouvé leurs parents pour de longues étreintes dont l’armée a diffusé des photos. Les jeunes femmes, qui effectuaient leur service militaire affectées à la surveillance de la bande de Gaza, lors de leur enlèvement, ont ensuite été transférées en hélicoptère dans un hôpital proche de Tel-Aviv, accueillies par une foule brandissant des drapeaux israéliens.  L’hôpital a indiqué qu’elles étaient dans un “état stable”.Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a salué un “moment très heureux”, la Maison Blanche assurant de son côté qu’elle poursuivrait ses efforts avec Israël pour la “libération de tous les otages restants”.- Joie et émotion à Tel-Aviv et Ramallah -A Tel-Aviv, des cris de joie ont éclaté sur la “place des Otages” parmi proches et sympathisants des soldates à la vue des images montrant en direct leur libération. “Ramenez-les à la maison maintenant, tous!”, ont lancé certains dans la foule, déclenchant des applaudissements.Avant leur prise en charge par la Croix-Rouge, les jeunes femmes ont été présentées sur un podium, devant une foule encadrée par des combattants en treillis et cagoulés des branches militaires du Hamas et du Jihad islamique allié.Souriantes, en uniformes kaki, elles ont salué les Gazaouis rassemblés, avant d’être emmenées dans des 4X4 blanches. Dans la soirée, des proches d’otages et leurs soutiens ont manifesté à Tel-Aviv pour exiger le retour des autres otages, 87 personnes dont 34 mortes selon l’armée, sur un total de 251 enlevées le 7-Octobre par le Hamas.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, une foule compacte brandissant des drapeaux palestiniens a aussi accueilli dans la jubilation une partie des 200 Palestiniens juste libérés. Portés sur les épaules par des habitants, encore revêtus de l’uniforme carcéral gris, ils ont retrouvé leurs proches entre embrassades et larmes. “Nous prions Dieu de libérer tous nos frères que nous avons laissés derrière nous”, a lancé Azzam al-Shallalta.La liste des détenus libérés comprend 120 condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité – parmi lesquels Mohammed Tous, un membre du Fatah emprisonné sans discontinuer depuis le octobre 1985 – dont 70 ont été exilés en Egypte, selon le Club des prisonniers. Quatorze autres prisonniers ont été transférés à Gaza. – Coup dur pour des déplacés gazaouis – Mais dans le territoire palestinien, la déception a prévalu parmi les centaines de déplacés qui avaient pris la route pour rentrer chez eux dans le nord, chargés de leurs biens.  Selon Bassem Naïm, du bureau politique du Hamas l’accord prévoyait qu’immédiatement après la libération des soldates, les troupes israéliennes stationnées dans le “corridor de Netzarim”, qui isole le sud du nord de la bande de Gaza, leur ouvrent le passage.   Mais Israël a conditionné samedi ce retour à la remise d’une otage civile, Arbel Yehud, invoquant le non respect par le Hamas d’un terme de l’accord de trêve, non rendu public, l’obligeant à relâcher “en premier” les civiles. Un dirigeant du Hamas a affirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat qu’elle serait “relâchée à l’occasion du troisième échange” prévu le 1er février. Dans l’attente, Samia Helles, originaire de Gaza-ville s’est retrouvée bloquée en chemin avec ses trois enfants. “Je ne sais toujours pas si ma maison est encore debout ou détruite (…) si ma mère est vivante ou morte”, explique à l’AFP cette femme de 26 ans.- 33 otages contre 1.900 prisonniers – La première phase de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier doit durer six semaines et permettre la libération au total de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Trois Israéliennes ont déjà été libérées au premier jour de la trêve, en échange de 90 détenus palestiniens, femmes et mineurs en majorité. Pendant la première phase de la trêve doivent être négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.L’attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza assiégée a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas.