Le procès de treize personnes proches de la mouvance identitaire, hostiles à la participation de la chanteuse Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des JO 2024, s’est tenu mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris sans la présence de la star et avec seulement trois prévenus présents à l’audience.Les mis en cause, dont le porte-parole du groupe identitaire Les Natifs, Stanislas T., ont refusé de répondre aux questions du tribunal se contentant de lire une déclaration pour justifier leur action.”Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la question de la liberté d’expression et celle de l’indépendance du système judiciaire”, a estimé le porte-parole des Natifs, 24 ans, en costume noir, cheveux courts et barbe bien taillée.”Non, les Natifs n’ont pas injurié Aya Nakamura. Non, les Natifs n’ont pas provoqué la haine contre qui que ce soit”, a-t-il affirmé.Selon le militant identitaire, il s’agissait de dénoncer “un choix politique qui visait délibérément à promouvoir la dissolution de notre culture ancestrale”. “Refuser la disparition de notre peuple, de notre culture et de notre identité n’est pas un crime”, a-t-il soutenu.Leurs avocats, Mes Mathieu Sassi et Pierre-Vincent Lambert ont demandé l’acquittement de leurs clients en expliquant qu’Aya Nakamura n’avait pas été visée en raison de la couleur de sa peau mais en raison de sa “vulgarité”.Le groupuscule Les Natifs, issu de Génération identitaire (dissous en 2021), défend la théorie raciste et complotiste du “grand remplacement”.Les mis en cause, âgés de 20 à 31 ans, sont poursuivis pour provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ou pour complicité de provocation à la haine.Le 9 mars 2024, après l’évocation par le magazine L’Express de la participation de la chanteuse à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le groupuscule avait posté sur ses réseaux sociaux une photo d’une banderole à connotation raciste.Tendue par une dizaine de ses membres sur l’île Saint-Louis, en bord de Seine à Paris, la banderole proclamait: “Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako”, une référence à son tube “Djadja” et à sa ville de naissance au Mali.Le message avait été relayé sur les réseaux sociaux par le média d’extrême droite “Livre noir”, connu désormais sous le nom de “Frontières”.Le compte X des Natifs déplorait de “remplacer l’élégance française par la vulgarité, africaniser nos chansons populaires et évincer le peuple de souche au profit de l’immigration extra-européenne”.Le parquet de Paris avait confié une enquête à l’Office central de lutte contre les crimes de haine et la haine en ligne (OCLCH), après avoir reçu le 13 mars 2024 des signalements de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et de SOS-Racisme, dénonçant des “publications à caractère raciste au préjudice” de la star de la chanson française. Le 20 mars, Aya Nakamura avait porté plainte à son tour.- “Collaborateur parlementaire” -Présente à l’audience, Capucine C., 22 ans, une chargée de communication qui, jusqu’en mars 2025, a été “collaborateur parlementaire” de trois députés du RN, a refusé, comme ses camarades, de s’exprimer devant le tribunal.Avant de s’en prendre à Aya Nakamura, sacrée artiste féminine aux Victoires de la musique 2024, Les Natifs avaient notamment fait parler d’eux en décembre 2023, pour avoir organisé un rassemblement de plusieurs dizaines de militants à Paris, en hommage à Thomas, un jeune homme de 16 ans tué à la sortie d’une fête de village à Crépol (Drôme).L’enquête n’a toujours pas permis d’identifier le meurtrier de l’adolescent.Les Natifs, qui comptent près de 10.000 abonnés sur Instagram et plus de 18.000 sur X, revendiquent des actions coup de poing relayées sur leurs réseaux sociaux.Ainsi, en mars, ils avaient recouvert de draps noirs des portraits de femmes voilées exposés dans la basilique Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris.Deux personnes, dont Stanislas T., doivent comparaître jeudi devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) dans le cadre de cette affaire.De son vrai nom Aya Danioko, Aya Nakamura, 30 ans, qui a grandi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde. Sa performance lors de la cérémonie d’ouverture des JO le 26 juillet 2024, avec la Garde républicaine, sur le Pont des Arts à Paris, avait été l’un des moments les plus suivis de l’événement.
Le procès de treize personnes proches de la mouvance identitaire, hostiles à la participation de la chanteuse Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des JO 2024, s’est tenu mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris sans la présence de la star et avec seulement trois prévenus présents à l’audience.Les mis en cause, dont le porte-parole du groupe identitaire Les Natifs, Stanislas T., ont refusé de répondre aux questions du tribunal se contentant de lire une déclaration pour justifier leur action.”Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la question de la liberté d’expression et celle de l’indépendance du système judiciaire”, a estimé le porte-parole des Natifs, 24 ans, en costume noir, cheveux courts et barbe bien taillée.”Non, les Natifs n’ont pas injurié Aya Nakamura. Non, les Natifs n’ont pas provoqué la haine contre qui que ce soit”, a-t-il affirmé.Selon le militant identitaire, il s’agissait de dénoncer “un choix politique qui visait délibérément à promouvoir la dissolution de notre culture ancestrale”. “Refuser la disparition de notre peuple, de notre culture et de notre identité n’est pas un crime”, a-t-il soutenu.Leurs avocats, Mes Mathieu Sassi et Pierre-Vincent Lambert ont demandé l’acquittement de leurs clients en expliquant qu’Aya Nakamura n’avait pas été visée en raison de la couleur de sa peau mais en raison de sa “vulgarité”.Le groupuscule Les Natifs, issu de Génération identitaire (dissous en 2021), défend la théorie raciste et complotiste du “grand remplacement”.Les mis en cause, âgés de 20 à 31 ans, sont poursuivis pour provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ou pour complicité de provocation à la haine.Le 9 mars 2024, après l’évocation par le magazine L’Express de la participation de la chanteuse à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le groupuscule avait posté sur ses réseaux sociaux une photo d’une banderole à connotation raciste.Tendue par une dizaine de ses membres sur l’île Saint-Louis, en bord de Seine à Paris, la banderole proclamait: “Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako”, une référence à son tube “Djadja” et à sa ville de naissance au Mali.Le message avait été relayé sur les réseaux sociaux par le média d’extrême droite “Livre noir”, connu désormais sous le nom de “Frontières”.Le compte X des Natifs déplorait de “remplacer l’élégance française par la vulgarité, africaniser nos chansons populaires et évincer le peuple de souche au profit de l’immigration extra-européenne”.Le parquet de Paris avait confié une enquête à l’Office central de lutte contre les crimes de haine et la haine en ligne (OCLCH), après avoir reçu le 13 mars 2024 des signalements de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et de SOS-Racisme, dénonçant des “publications à caractère raciste au préjudice” de la star de la chanson française. Le 20 mars, Aya Nakamura avait porté plainte à son tour.- “Collaborateur parlementaire” -Présente à l’audience, Capucine C., 22 ans, une chargée de communication qui, jusqu’en mars 2025, a été “collaborateur parlementaire” de trois députés du RN, a refusé, comme ses camarades, de s’exprimer devant le tribunal.Avant de s’en prendre à Aya Nakamura, sacrée artiste féminine aux Victoires de la musique 2024, Les Natifs avaient notamment fait parler d’eux en décembre 2023, pour avoir organisé un rassemblement de plusieurs dizaines de militants à Paris, en hommage à Thomas, un jeune homme de 16 ans tué à la sortie d’une fête de village à Crépol (Drôme).L’enquête n’a toujours pas permis d’identifier le meurtrier de l’adolescent.Les Natifs, qui comptent près de 10.000 abonnés sur Instagram et plus de 18.000 sur X, revendiquent des actions coup de poing relayées sur leurs réseaux sociaux.Ainsi, en mars, ils avaient recouvert de draps noirs des portraits de femmes voilées exposés dans la basilique Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris.Deux personnes, dont Stanislas T., doivent comparaître jeudi devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) dans le cadre de cette affaire.De son vrai nom Aya Danioko, Aya Nakamura, 30 ans, qui a grandi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde. Sa performance lors de la cérémonie d’ouverture des JO le 26 juillet 2024, avec la Garde républicaine, sur le Pont des Arts à Paris, avait été l’un des moments les plus suivis de l’événement.
