Demi Vollering, battue l’an dernier pour quatre secondes par la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, s’avance dès samedi au départ de Vannes comme la grande favorite de la quatrième édition du Tour de France femmes qui marque le retour sur la route de la Française Pauline Ferrand-Prévot.”J’ai les crocs”, a dit la Néerlandaise à quelques jours du coup d’envoi en Bretagne.Comment pourrait-il en être autrement ? L’an passé, l’ancienne fleuriste (28 ans) avait échoué d’un rien à conserver un maillot jaune décroché en 2023.La faute à une chute à six kilomètres de l’arrivée de la 5e étape entre Bastogne, en Belgique, et Amnéville. Pas attendue par ses rivales, la native de Pijnacker (près de La Haye) avait alors accusé un retard l’obligeant à une course-poursuite, achevée dans les larmes au sommet final de l’Alpe d’Huez.Les concurrentes de Vollering ne doivent s’attendre à aucun cadeau de la part d’une athlète revancharde, qui a ironisé sur la chute de Tadej Pogacar dans le final de la 11e étape du Tour masculin, la semaine dernière à Toulouse, que ses adversaires avaient eux attendus.”Visiblement, les hommes sont plus gentils”, a-t-elle écrit sur X.La Néerlandaise sera d’autant plus dangereuse qu’elle est à la tête d’une très forte armada, la formation française FDJ-Suez désormais meilleure équipe au classement UCI, qui a recruté la star l’hiver dernier pour un salaire record (mais non dévoilé) pour une coureuse.Déjà considérée comme la meilleure grimpeuse du peloton, Vollering pourra compter en montagne sur le soutien des Françaises Evita Muzic (4e en 2025) et Juliette Labous (9e). – Reusser en rivale N.1 ? -Gagnante cette saison de trois courses à étapes (Vuelta, Tour de Catalogne, Tour du Pays basque), Vollering n’est toutefois pas intouchable.Le mois dernier, au Tour de Suisse, elle a plié face à la Suissesse Marlen Reusser (33 ans, Movistar), qui se profile comme sa principale rivale après une année quasi blanche en 2024 consécutive à des infections virales à répétition.Depuis son succès de l’an passé, Niewiadoma (30 ans) est, elle, apparue moins saignante, ne levant les bras qu’à une seule reprise lors de son championnat national. Mais la leader de l’équipe Canyon/SRAM se sent capable d’être “la première à gagner le Tour deux années de suite”.”Ma préparation au Colorado s’est parfaitement déroulée. Ce Tour 2025 sera particulièrement montagneux (quatre étapes de montagne, NDLR). J’ai donc travaillé dur sur les longues ascensions. Mais je suppose que je ne suis pas la seule”, a-t-elle dit.- L’inconnue Ferrand-Prévot -La concurrence est d’une densité effectivement jamais vue depuis la renaissance du Tour féminin il y a quatre ans.Forfait l’an passé, l’Italienne Elisa Longo Borghini vient de remporter le Giro. Également absente il y a un an, la Belge Lotte Kopecky affiche de réels progrès en montagne. La Néerlandaise Anna van der Breggen effectue elle à 35 ans un ambitieux retour à la compétition après deux ans comme coach de… Vollering. Sa compatriote Pauliena Rooijakkers, surprenante troisième à dix secondes seulement de Niewiadoma l’an passé, a hâte de confirmer.Reste l’inconnue Pauline Ferrand-Prévot. La championne olympique 2024 de VTT est de retour après avoir délaissé la route pendant sept saisons. A 33 ans, la Rémoise vise de remporter le Tour “dans les trois ans à venir”.Cette édition 2025, composée de neuf étapes (une de plus que l’an passé), s’annonce comme “un apprentissage” pour PFP qui n’a plus couru de courses à étapes depuis 2014.”Mais avec elle, on ne sait jamais”, sourit la directrice de l’épreuve, Marion Rousse, tandis que la Bretonne Cédrine Kerbaol, révélation 2024 (6e), rêve elle aussi de podium.
Sat, 26 Jul 2025 05:43:28 GMT
