Le programme de Donald Trump entre lundi dans une phase cruciale au Congrès américain, où les républicains doivent s’accorder sur comment financer de gigantesques crédits d’impôts avec des coupes dans les dépenses publiques, notamment dans l’assurance santé des Américains les plus démunis.Le président pousse les parlementaires à adopter rapidement son projet de “grande et belle loi”.”Les républicains ont besoin de S’UNIFIER”, a-t-il déclaré lundi sur sa plateforme Truth Social. “Le projet de loi est GENIAL. Nous n’avons pas d’alternative, NOUS DEVONS gagner”, a-t-il ajouté.Les responsables républicains au Congrès espèrent voir chaque commission adopter à partir de mardi leurs volets respectifs du texte, avant un vote au plus vite dans l’hémicycle. Pour Donald Trump, il s’agit de concrétiser certaines de ses promesses phares de campagne, comme la suppression de l’imposition sur les pourboires, mais surtout l’extension des énormes crédits d’impôts de son premier mandat, qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon l’analyse publiée samedi par une commission indépendante du Congrès, une telle extension accompagnée d’autres mesures fiscales entraînerait une hausse de près de 5.000 milliards de dollars du déficit de l’Etat fédéral au cours de la prochaine décennie.- “Catastrophiques” -Alors pour compenser, les républicains comptent effectuer des coupes claires dans certaines dépenses publiques. Dans leur collimateur: Medicaid, le programme public d’assurance santé pour les Américains aux revenus modestes.Les termes du projet républicain dévoilés dimanche soir prévoient une réduction des dépenses fédérales dans Medicaid à hauteur de plus de 700 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.Le Bureau budgétaire du Congrès – un organe non-partisan, a estimé que ces mesures “réduiraient le nombre de personnes dotées d’une assurance santé d’au moins 8,6 millions d’ici 2034”.L’élu démocrate Frank Pallone a ainsi dénoncé des “coupes catastrophiques” dans les dépenses de santé.”Ce n’est pas une entaille dans le gras à la marge, c’est une coupe jusqu’à l’os”, a-t-il affirmé dans un communiqué.Une autre commission doit également se pencher mardi sur des réductions des aides alimentaires pour les Américains les plus pauvres. Là encore, ces réductions pourraient atteindre plusieurs centaines de milliards de dollars.Donald Trump avait laissé flotter l’idée la semaine dernière d’augmenter les impôts sur les plus riches, mais les élus républicains s’avèrent réticents sur ce sujet.Une augmentation de l’imposition sur les dotations des plus grandes universités est en revanche bien prévue, passant de 1,4% à 21% pour les plus importantes, avec une exemption pour les universités religieuses.- Risque électoral -En cas d’adoption en commissions ces prochains jours, le texte se dirigera vers un vote à la Chambre des représentants, avant un examen par le Sénat au cours des prochaines semaines.Mais si le projet de loi se heurte à l’opposition des démocrates, les dissensions au sein du camp républicain risquent aussi de le faire capoter.Du côté de l’aile modérée, on craint que d’importantes coupes dans Medicaid fassent peser un risque électoral trop élevé avant les élections de mi-mandat, en novembre 2026.Pour une partie de l’aile ultraconservatrice, qui prône une réduction du déficit public, ces coupes au contraire ne vont pas assez loin. L’élu texan Chip Roy, a ainsi dit lundi espérer que les dirigeants républicains au Congrès élaborent “un plan de secours”, car il ne votera pas pour le projet actuel en l’état.Les responsables républicains au Congrès affichent publiquement leur optimisme que ces différends pourront être résolus, mais l’inquiétude grandit face au retard pris dans la concrétisation du programme de Donald Trump.Le temps presse en outre pour que le Congrès adopte avec ce texte une suspension ou un relèvement du plafond de la dette.Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a prévenu vendredi que les Etats-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement au mois d’août – une situation qui serait catastrophique pour la première économie mondiale.
Le programme de Donald Trump entre lundi dans une phase cruciale au Congrès américain, où les républicains doivent s’accorder sur comment financer de gigantesques crédits d’impôts avec des coupes dans les dépenses publiques, notamment dans l’assurance santé des Américains les plus démunis.Le président pousse les parlementaires à adopter rapidement son projet de “grande et belle loi”.”Les républicains ont besoin de S’UNIFIER”, a-t-il déclaré lundi sur sa plateforme Truth Social. “Le projet de loi est GENIAL. Nous n’avons pas d’alternative, NOUS DEVONS gagner”, a-t-il ajouté.Les responsables républicains au Congrès espèrent voir chaque commission adopter à partir de mardi leurs volets respectifs du texte, avant un vote au plus vite dans l’hémicycle. Pour Donald Trump, il s’agit de concrétiser certaines de ses promesses phares de campagne, comme la suppression de l’imposition sur les pourboires, mais surtout l’extension des énormes crédits d’impôts de son premier mandat, qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon l’analyse publiée samedi par une commission indépendante du Congrès, une telle extension accompagnée d’autres mesures fiscales entraînerait une hausse de près de 5.000 milliards de dollars du déficit de l’Etat fédéral au cours de la prochaine décennie.- “Catastrophiques” -Alors pour compenser, les républicains comptent effectuer des coupes claires dans certaines dépenses publiques. Dans leur collimateur: Medicaid, le programme public d’assurance santé pour les Américains aux revenus modestes.Les termes du projet républicain dévoilés dimanche soir prévoient une réduction des dépenses fédérales dans Medicaid à hauteur de plus de 700 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.Le Bureau budgétaire du Congrès – un organe non-partisan, a estimé que ces mesures “réduiraient le nombre de personnes dotées d’une assurance santé d’au moins 8,6 millions d’ici 2034”.L’élu démocrate Frank Pallone a ainsi dénoncé des “coupes catastrophiques” dans les dépenses de santé.”Ce n’est pas une entaille dans le gras à la marge, c’est une coupe jusqu’à l’os”, a-t-il affirmé dans un communiqué.Une autre commission doit également se pencher mardi sur des réductions des aides alimentaires pour les Américains les plus pauvres. Là encore, ces réductions pourraient atteindre plusieurs centaines de milliards de dollars.Donald Trump avait laissé flotter l’idée la semaine dernière d’augmenter les impôts sur les plus riches, mais les élus républicains s’avèrent réticents sur ce sujet.Une augmentation de l’imposition sur les dotations des plus grandes universités est en revanche bien prévue, passant de 1,4% à 21% pour les plus importantes, avec une exemption pour les universités religieuses.- Risque électoral -En cas d’adoption en commissions ces prochains jours, le texte se dirigera vers un vote à la Chambre des représentants, avant un examen par le Sénat au cours des prochaines semaines.Mais si le projet de loi se heurte à l’opposition des démocrates, les dissensions au sein du camp républicain risquent aussi de le faire capoter.Du côté de l’aile modérée, on craint que d’importantes coupes dans Medicaid fassent peser un risque électoral trop élevé avant les élections de mi-mandat, en novembre 2026.Pour une partie de l’aile ultraconservatrice, qui prône une réduction du déficit public, ces coupes au contraire ne vont pas assez loin. L’élu texan Chip Roy, a ainsi dit lundi espérer que les dirigeants républicains au Congrès élaborent “un plan de secours”, car il ne votera pas pour le projet actuel en l’état.Les responsables républicains au Congrès affichent publiquement leur optimisme que ces différends pourront être résolus, mais l’inquiétude grandit face au retard pris dans la concrétisation du programme de Donald Trump.Le temps presse en outre pour que le Congrès adopte avec ce texte une suspension ou un relèvement du plafond de la dette.Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a prévenu vendredi que les Etats-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement au mois d’août – une situation qui serait catastrophique pour la première économie mondiale.
