Les premiers résultats partiels de l’élection présidentielle en Equateur donnent une avance au sortant Daniel Noboa, à l’issue du premier tour du scrutin dimanche dans ce pays andin, frappé par une double crise économique et sécuritaire.Parmi les seize candidats en lice pour devenir président pour les quatre prochaines années, les sondages de sortie des bureaux de vote cités par les médias locaux donnaient Daniel Noboa, tenant d’une ligne dure face aux cartels, avec un peu plus de 50% des voix, juste assez pour éviter un second tour face à sa rivale de gauche Luisa Gonzalez.Vers 00H50 GMT, le dépouillement du Conseil National Électoral (CNE) avait atteint 10% des procès-verbaux validés et donnait M. Noboa en tête (47,02%), devant Mme Gonzalez (41,14%).La journée “s’est déroulée dans une absolue normalité”, avec une participation de 83,38%, sur les 14 millions d’Équatoriens appelés aux urnes, a déclaré la présidente du CNE, Diana Atamait.Dans la capitale Quito entourée de volcans, à 2.850 mètres au-dessus du niveau de la mer, les feux d’artifice, les klaxons et les cris de “un seul tour!” accompagnaient le décompte. “Je suis venu soutenir le président parce que nous voulons qu’il nous soutienne dans le changement de notre pays”, a déclaré à l’AFP Myriam Medrano, une secrétaire de 52 ans dans un hôtel de Quito où une conférence de presse du pouvoir est prévue. A 37 ans, Daniel Noboa, fils d’un milliardaire roi de la banane, est l’un des plus jeunes dirigeants du monde.”L’Équateur a déjà changé et veut continuer à changer, il veut consolider son triomphe”, a déclaré cette semaine ce néo-libéral qui se dit de centre-gauche et qui avait créé la surprise en 2023 en se faisant élire, après une campagne marquée par l’assassinat d’un candidat. Luisa Gonzalez, ex-députée de 47 ans, espère prendre sa revanche après une première joute électorale remportée par M. Noboa en 2023. Le soutien que lui apporte l’ex-président socialiste en exil Rafael Correa (2007-2017), condamné par contumace à huit ans de prison pour corruption, divise les électeurs.Avocate évangélique, elle aspire à être la première présidente élue d’Équateur avec un programme promettant plus de sécurité, teinté de respect des droits humains.-“Défi”-Daniel Noboa a décidé de fermer les frontières pour trois jours, jusqu’à lundi, “face aux tentatives de déstabilisation de groupes armés”.Le jour du vote, un policier a été tué et un autre blessé lors d’une “attaque armée” dans la ville portuaire de Guayaquil, selon la police.”Il y a des rapports de renseignement qui disent qu’il y a des risques et qu’ils veulent me tuer, mais il y a un défi plus grand ici. Il y a le défi de transformer le pays”, a déclaré Luisa Gonzalez lors d’un entretien à l’AFP à la veille de l’élection. Les Équatoriens espèrent que le prochain gouvernement pourra redresser un pays en crise économique, divisé et submergé par la guerre entre une myriade de cartels se disputant le magot tiré de la cocaïne.”La situation dans le pays est très critique, beaucoup d’insécurité, peu de travail, beaucoup de gens qui partent”, a déclaré Luis Briones, ingénieur de 56 ans.Une lutte féroce fait rage entre une myriade de groupes criminels se disputant le contrôle des voies lucratives qui relient, via des ports équatoriens, les plantations de coca de Colombie et du Pérou à l’Europe ou aux Etats-Unis.”C’est la pire crise depuis notre retour à la démocratie” il y a presque un demi-siècle, juge l’analyste politique local Leonardo Laso.Le bilan de Daniel Noboa est en effet assombri par des critiques d’organisations de défense des droits humains sur les dérives de sa politique sécuritaire.En décembre, la justice a ordonné la détention provisoire de 16 militaires soupçonnés de la disparition forcée de quatre adolescents dont les corps ont été retrouvés calcinés, une affaire qui a choqué le pays.Malgré les annonces de M. Noboa, le taux d’homicides est resté élevé à 38 pour 100.000 habitants en 2024, après un record de 47 en 2023n contre 6 pour 100.000 habitants en 2018.Sur le plan économique, l’essoufflement de l’activité a porté la dette publique à environ 57% du PIB.
Les premiers résultats partiels de l’élection présidentielle en Equateur donnent une avance au sortant Daniel Noboa, à l’issue du premier tour du scrutin dimanche dans ce pays andin, frappé par une double crise économique et sécuritaire.Parmi les seize candidats en lice pour devenir président pour les quatre prochaines années, les sondages de sortie des bureaux de vote cités par les médias locaux donnaient Daniel Noboa, tenant d’une ligne dure face aux cartels, avec un peu plus de 50% des voix, juste assez pour éviter un second tour face à sa rivale de gauche Luisa Gonzalez.Vers 00H50 GMT, le dépouillement du Conseil National Électoral (CNE) avait atteint 10% des procès-verbaux validés et donnait M. Noboa en tête (47,02%), devant Mme Gonzalez (41,14%).La journée “s’est déroulée dans une absolue normalité”, avec une participation de 83,38%, sur les 14 millions d’Équatoriens appelés aux urnes, a déclaré la présidente du CNE, Diana Atamait.Dans la capitale Quito entourée de volcans, à 2.850 mètres au-dessus du niveau de la mer, les feux d’artifice, les klaxons et les cris de “un seul tour!” accompagnaient le décompte. “Je suis venu soutenir le président parce que nous voulons qu’il nous soutienne dans le changement de notre pays”, a déclaré à l’AFP Myriam Medrano, une secrétaire de 52 ans dans un hôtel de Quito où une conférence de presse du pouvoir est prévue. A 37 ans, Daniel Noboa, fils d’un milliardaire roi de la banane, est l’un des plus jeunes dirigeants du monde.”L’Équateur a déjà changé et veut continuer à changer, il veut consolider son triomphe”, a déclaré cette semaine ce néo-libéral qui se dit de centre-gauche et qui avait créé la surprise en 2023 en se faisant élire, après une campagne marquée par l’assassinat d’un candidat. Luisa Gonzalez, ex-députée de 47 ans, espère prendre sa revanche après une première joute électorale remportée par M. Noboa en 2023. Le soutien que lui apporte l’ex-président socialiste en exil Rafael Correa (2007-2017), condamné par contumace à huit ans de prison pour corruption, divise les électeurs.Avocate évangélique, elle aspire à être la première présidente élue d’Équateur avec un programme promettant plus de sécurité, teinté de respect des droits humains.-“Défi”-Daniel Noboa a décidé de fermer les frontières pour trois jours, jusqu’à lundi, “face aux tentatives de déstabilisation de groupes armés”.Le jour du vote, un policier a été tué et un autre blessé lors d’une “attaque armée” dans la ville portuaire de Guayaquil, selon la police.”Il y a des rapports de renseignement qui disent qu’il y a des risques et qu’ils veulent me tuer, mais il y a un défi plus grand ici. Il y a le défi de transformer le pays”, a déclaré Luisa Gonzalez lors d’un entretien à l’AFP à la veille de l’élection. Les Équatoriens espèrent que le prochain gouvernement pourra redresser un pays en crise économique, divisé et submergé par la guerre entre une myriade de cartels se disputant le magot tiré de la cocaïne.”La situation dans le pays est très critique, beaucoup d’insécurité, peu de travail, beaucoup de gens qui partent”, a déclaré Luis Briones, ingénieur de 56 ans.Une lutte féroce fait rage entre une myriade de groupes criminels se disputant le contrôle des voies lucratives qui relient, via des ports équatoriens, les plantations de coca de Colombie et du Pérou à l’Europe ou aux Etats-Unis.”C’est la pire crise depuis notre retour à la démocratie” il y a presque un demi-siècle, juge l’analyste politique local Leonardo Laso.Le bilan de Daniel Noboa est en effet assombri par des critiques d’organisations de défense des droits humains sur les dérives de sa politique sécuritaire.En décembre, la justice a ordonné la détention provisoire de 16 militaires soupçonnés de la disparition forcée de quatre adolescents dont les corps ont été retrouvés calcinés, une affaire qui a choqué le pays.Malgré les annonces de M. Noboa, le taux d’homicides est resté élevé à 38 pour 100.000 habitants en 2024, après un record de 47 en 2023n contre 6 pour 100.000 habitants en 2018.Sur le plan économique, l’essoufflement de l’activité a porté la dette publique à environ 57% du PIB.
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