Quatre personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s’accusent de violer mutuellement la trêve.Mercredi a été l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu après d’intenses pressions américaines sur les deux belligérants.Le bilan de ce nouvel accès de violence s’élève à 31 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.La reprise des bombardements sur Gaza a été précédée par des frappes israéliennes sur le sud du Liban, où l’armée israélienne dit viser le mouvement islamiste Hezbollah, allié du Hamas, qu’elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.Les autorités libanaises accusent elles Israël de violer le cessez-le-feu en continuant de frapper régulièrement leur territoire.Dans la bande de Gaza, où une trêve fragile tient depuis un peu plus d’un mois, la reprise des bombardements fait peur aux habitants. “Ma petite fille n’a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?” a déclaré à l’AFP Lina Karaz, jointe au téléphone par l’AFP à Gaza-ville. “Nous sommes inquiets […] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions […] était terrifiant”, a-t-elle ajouté, “quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?”Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, “rien n’a changé, concrètement”, depuis le 10 octobre.- “Toujours sous la tente” -“Les villes sont en ruines [et] nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours”, déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l’ONU.Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, trois personnes ont été tuées avant l’aube dans un bombardement à l’est de Khan Younès (sud), soit dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l’accord de trêve.Sollicitée par l’AFP, une porte-parole de l’armée israélienne a confirmé que l’armée avait mené une frappe visant à “démanteler des infrastructures terroristes”. “Il n’y a là rien d’inhabituel”, a-t-elle affirmé.L’hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé le bilan de la Défense civile, précisant que les morts étaient tous de la même famille et que figuraient parmi eux une fillette d’un an.Une autre personne a été tuée à l’est de Khan Younès dans une frappe de drone, selon les services d’urgence du ministère de la Santé de Gaza et l’hôpital Nasser.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.Mercredi, l’armée israélienne avait annoncé mener des attaques contre “des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza” en riposte à des tirs “en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès”.Ces tirs n’ont fait aucun blessé, a précisé l’armée, mais constituent “une violation” du cessez-le-feu.- “Escalade dangereuse” -Le Hamas a dénoncé une “escalade dangereuse” et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à “exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu”.Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné “fermement les attaques brutales” qui menacent selon lui de compromettre l’accord de trêve.A midi (10h00 GMT) jeudi, l’armée israélienne n’avait pas annoncé revenir à l’application du cessez-le-feu comme elle l’a fait lors des précédents accès de violence ayant écorné la trêve depuis le 10 octobre.Les raids israéliens les plus meurtriers avaient fait plus de 100 morts le 29 octobre, selon la Défense civile et des données recueillies par l’AFP auprès de cinq hôpitaux.La guerre à Gaza avait été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.
Quatre personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s’accusent de violer mutuellement la trêve.Mercredi a été l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu après d’intenses pressions américaines sur les deux belligérants.Le bilan de ce nouvel accès de violence s’élève à 31 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.La reprise des bombardements sur Gaza a été précédée par des frappes israéliennes sur le sud du Liban, où l’armée israélienne dit viser le mouvement islamiste Hezbollah, allié du Hamas, qu’elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.Les autorités libanaises accusent elles Israël de violer le cessez-le-feu en continuant de frapper régulièrement leur territoire.Dans la bande de Gaza, où une trêve fragile tient depuis un peu plus d’un mois, la reprise des bombardements fait peur aux habitants. “Ma petite fille n’a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?” a déclaré à l’AFP Lina Karaz, jointe au téléphone par l’AFP à Gaza-ville. “Nous sommes inquiets […] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions […] était terrifiant”, a-t-elle ajouté, “quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?”Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, “rien n’a changé, concrètement”, depuis le 10 octobre.- “Toujours sous la tente” -“Les villes sont en ruines [et] nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours”, déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l’ONU.Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, trois personnes ont été tuées avant l’aube dans un bombardement à l’est de Khan Younès (sud), soit dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l’accord de trêve.Sollicitée par l’AFP, une porte-parole de l’armée israélienne a confirmé que l’armée avait mené une frappe visant à “démanteler des infrastructures terroristes”. “Il n’y a là rien d’inhabituel”, a-t-elle affirmé.L’hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé le bilan de la Défense civile, précisant que les morts étaient tous de la même famille et que figuraient parmi eux une fillette d’un an.Une autre personne a été tuée à l’est de Khan Younès dans une frappe de drone, selon les services d’urgence du ministère de la Santé de Gaza et l’hôpital Nasser.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.Mercredi, l’armée israélienne avait annoncé mener des attaques contre “des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza” en riposte à des tirs “en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès”.Ces tirs n’ont fait aucun blessé, a précisé l’armée, mais constituent “une violation” du cessez-le-feu.- “Escalade dangereuse” -Le Hamas a dénoncé une “escalade dangereuse” et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à “exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu”.Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné “fermement les attaques brutales” qui menacent selon lui de compromettre l’accord de trêve.A midi (10h00 GMT) jeudi, l’armée israélienne n’avait pas annoncé revenir à l’application du cessez-le-feu comme elle l’a fait lors des précédents accès de violence ayant écorné la trêve depuis le 10 octobre.Les raids israéliens les plus meurtriers avaient fait plus de 100 morts le 29 octobre, selon la Défense civile et des données recueillies par l’AFP auprès de cinq hôpitaux.La guerre à Gaza avait été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.
