Le Premier ministre indien, Narendra Modi, après une véritable “bromance”, une relation d’amitié très démonstrative, avec Donald Trump pendant son premier mandat, tentera jeudi d’échapper aux foudres commerciales du président américain à l’occasion d’une visite à la Maison Blanche.Les deux hommes ont “une relation naturellement chaleureuse”, a noté un haut responsable américain jeudi pendant un échange avec la presse.Sans entrer dans le détail des annonces attendues, il a indiqué que les deux pays “avançaient vers la signature d’un nouveau partenariat de défense”. Il a aussi fait état de “discussions sur de nouvelles commandes militaires” et sur des achats d’énergie de l’Inde auprès des Etats-Unis, dans le but de réduire le déficit commercial américain.Fait rare, Narendra Modi participera à une conférence de presse conjointe avec Donald Trump à 17H10 locales (22H10 GMT).Il s’est également entretenu avec le milliardaire de la technologie Elon Musk, dont les efforts agressifs en tant que bras droit de M. Trump pour remanier la bureaucratie fédérale ont suscité de vives critiques.”Ma rencontre avec Elon Musk à Washington DC a été excellente”, a écrit jeudi le Premier ministre indien dans un post sur X assorti de photos de la réunion, sur lesquelles on peut voir les deux hommes se serrer la main.”Nous avons discuté de divers sujets (…) comme l’espace, la mobilité, la technologie et l’innovation. J’ai parlé des efforts de l’Inde en matière de réforme”, a-t-il ajouté.Il a aussi rencontré Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale, pour discuter de “défense, technologie et sécurité”, selon une autre publication X. – Gages de bonne volonté -Dans un message sur X le 20 janvier, le jour de l’investiture de Donald Trump, Narendra Modi s’était dit “impatient” de “travailler de nouveau en étroite collaboration” avec le républicain.Le milliardaire de 78 ans n’a guère évoqué le géant indien depuis son entrée en fonction, mais la visite du Premier ministre survient alors qu’il brandit l’arme des droits de douane à tout-va, visant aussi bien des pays alliés que des rivaux comme la Chine, pour réduire le déficit commercial.Les Etats-Unis ont accusé en 2024 un déficit de 45,6 milliards de dollars dans les échanges de biens avec l’Inde, en hausse par rapport à 2023, selon le gouvernement américain.Le commerce et les droits de douane, les relations avec la Russie ou l’immigration apparaissent comme autant de sources potentielles de tensions bilatérales.Mais l’Inde a déjà donné des gages de bonne volonté.New Delhi a par exemple accepté le rapatriement de 110 migrants expulsés par les Etats-Unis, à bord d’un avion militaire américain.L’Inde a “déjà pris des mesures positives pour établir un bon ton (…) et prévenir la colère de Trump”, relève Lisa Curtis, du Centre pour une nouvelle sécurité américaine et ancienne responsable pour l’Asie du Sud du Conseil de sécurité nationale lors du premier mandat de Donald Trump.- Mise en scène -Les deux dirigeants discuteront également du renforcement du groupe dit “Quad”, une alliance en matière de sécurité dans la région Asie-Pacifique, qui inclut également le Japon et l’Australie. L’Inde doit accueillir dans le courant de l’année les dirigeants de ce groupe, considéré comme un contrepoids au renforcement militaire de la Chine.La dernière visite de Narendra Modi aux Etats-Unis remonte à juin 2023. Il avait été reçu en grande pompe par le président d’alors, Joe Biden.A grands renforts d’accolades, d’effusions et de compliments publics, Narendra Modi et Donald Trump ont mis en scène leur complicité pendant le premier mandat du milliardaire américain à la Maison Blanche, de 2017 à 2021.La presse américaine avait alors parlé de “bromance”, contraction entre “brother” (frère) et “romance”.Le dirigeant indien avait en particulier accueilli un Donald Trump visiblement réjoui pour une visite d’Etat en 2020, durant laquelle il avait participé à un grand rassemblement dans l’Etat natal de Narendra Modi, le Gujarat.Donald Trump lui avait rendu la pareille en organisant un événement similaire à Houston, au Texas.Lors d’un récent échange téléphonique avec le Premier ministre indien, Donald Trump a jugé qu’il était “important que l’Inde augmente ses achats d’équipement militaire américain”.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, après une véritable “bromance”, une relation d’amitié très démonstrative, avec Donald Trump pendant son premier mandat, tentera jeudi d’échapper aux foudres commerciales du président américain à l’occasion d’une visite à la Maison Blanche.Les deux hommes ont “une relation naturellement chaleureuse”, a noté un haut responsable américain jeudi pendant un échange avec la presse.Sans entrer dans le détail des annonces attendues, il a indiqué que les deux pays “avançaient vers la signature d’un nouveau partenariat de défense”. Il a aussi fait état de “discussions sur de nouvelles commandes militaires” et sur des achats d’énergie de l’Inde auprès des Etats-Unis, dans le but de réduire le déficit commercial américain.Fait rare, Narendra Modi participera à une conférence de presse conjointe avec Donald Trump à 17H10 locales (22H10 GMT).Il s’est également entretenu avec le milliardaire de la technologie Elon Musk, dont les efforts agressifs en tant que bras droit de M. Trump pour remanier la bureaucratie fédérale ont suscité de vives critiques.”Ma rencontre avec Elon Musk à Washington DC a été excellente”, a écrit jeudi le Premier ministre indien dans un post sur X assorti de photos de la réunion, sur lesquelles on peut voir les deux hommes se serrer la main.”Nous avons discuté de divers sujets (…) comme l’espace, la mobilité, la technologie et l’innovation. J’ai parlé des efforts de l’Inde en matière de réforme”, a-t-il ajouté.Il a aussi rencontré Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale, pour discuter de “défense, technologie et sécurité”, selon une autre publication X. – Gages de bonne volonté -Dans un message sur X le 20 janvier, le jour de l’investiture de Donald Trump, Narendra Modi s’était dit “impatient” de “travailler de nouveau en étroite collaboration” avec le républicain.Le milliardaire de 78 ans n’a guère évoqué le géant indien depuis son entrée en fonction, mais la visite du Premier ministre survient alors qu’il brandit l’arme des droits de douane à tout-va, visant aussi bien des pays alliés que des rivaux comme la Chine, pour réduire le déficit commercial.Les Etats-Unis ont accusé en 2024 un déficit de 45,6 milliards de dollars dans les échanges de biens avec l’Inde, en hausse par rapport à 2023, selon le gouvernement américain.Le commerce et les droits de douane, les relations avec la Russie ou l’immigration apparaissent comme autant de sources potentielles de tensions bilatérales.Mais l’Inde a déjà donné des gages de bonne volonté.New Delhi a par exemple accepté le rapatriement de 110 migrants expulsés par les Etats-Unis, à bord d’un avion militaire américain.L’Inde a “déjà pris des mesures positives pour établir un bon ton (…) et prévenir la colère de Trump”, relève Lisa Curtis, du Centre pour une nouvelle sécurité américaine et ancienne responsable pour l’Asie du Sud du Conseil de sécurité nationale lors du premier mandat de Donald Trump.- Mise en scène -Les deux dirigeants discuteront également du renforcement du groupe dit “Quad”, une alliance en matière de sécurité dans la région Asie-Pacifique, qui inclut également le Japon et l’Australie. L’Inde doit accueillir dans le courant de l’année les dirigeants de ce groupe, considéré comme un contrepoids au renforcement militaire de la Chine.La dernière visite de Narendra Modi aux Etats-Unis remonte à juin 2023. Il avait été reçu en grande pompe par le président d’alors, Joe Biden.A grands renforts d’accolades, d’effusions et de compliments publics, Narendra Modi et Donald Trump ont mis en scène leur complicité pendant le premier mandat du milliardaire américain à la Maison Blanche, de 2017 à 2021.La presse américaine avait alors parlé de “bromance”, contraction entre “brother” (frère) et “romance”.Le dirigeant indien avait en particulier accueilli un Donald Trump visiblement réjoui pour une visite d’Etat en 2020, durant laquelle il avait participé à un grand rassemblement dans l’Etat natal de Narendra Modi, le Gujarat.Donald Trump lui avait rendu la pareille en organisant un événement similaire à Houston, au Texas.Lors d’un récent échange téléphonique avec le Premier ministre indien, Donald Trump a jugé qu’il était “important que l’Inde augmente ses achats d’équipement militaire américain”.
