Malgré les pressions américaines, Poutine entend bien continuer à livrer du pétrole à l’Inde

Le président russe Vladimir Poutine a assuré vendredi qu’il continuerait à livrer du pétrole à l’Inde, malgré les sanctions imposées à New Delhi par les États-Unis au motif que ces importations financent la guerre russe en Ukraine.”La Russie est un fournisseur fiable de pétrole, de gaz, de charbon et de tout ce qui est nécessaire au développement énergétique de l’Inde”, a déclaré M. Poutine devant le Premier ministre indien Narendra Modi.”Nous sommes prêts à continuer des livraisons sans interruption de pétrole pour l’économie indienne en croissance rapide”, a-t-il poursuivi devant la presse, à l’issue d’un entretien avec son hôte.Sans faire explicitement référence au pétrole russe, M. Modi a pour sa part remercié son invité pour “son soutien inflexible à l’Inde”, ajoutant que “la sécurité énergétique était un pilier important et fort” de leur partenariat.Depuis plusieurs mois, l’Inde subit la pression des États-Unis, qui lui reprochent de financer l’effort de guerre russe en Ukraine en continuant à acheter à Moscou son pétrole brut à des prix particulièrement avantageux.Fin août, Donald Trump a tapé du poing sur la table en imposant une surtaxe de 50% aux exportations indiennes, en pleines discussions bilatérales sur la signature d’un traité de libre-échange commercial.Le locataire de la Maison Blanche a depuis répété avoir obtenu la promesse de Narendra Modi qu’il mettrait un terme à ses importations de brut russe, qui représentent 36% du volume de pétrole raffiné en Inde.New Delhi ne l’a jamais confirmé, mais ses achats ont diminué, selon la plateforme d’informations commerciales Kpler, et plusieurs groupes indiens ont annoncé qu’ils renonçaient à se fournir auprès de Moscou.Narendra Modi a déroulé le tapis rouge à Vladimir Poutine, en l’accueillant lui-même jeudi soir à l’aéroport de New Delhi et en lui offrant un dîner privé.Depuis le début de cette visite, les deux dirigeants ont fait assaut de compliments et surjoué l’excellence de la relation historique entre leurs deux pays.- Relations “profondes” -En préambule à leur entretien, M. Modi a salué son invité comme un “véritable ami” et s’est montré optimiste sur une résolution pacifique du conflit russo-ukrainien. “Nous devons tous retrouver le chemin de la paix”, a-t-il insisté.”Merci pour vos efforts visant à trouver un règlement à cette situation”, lui a répondu M. Poutine, louant par ailleurs les relations “profondes historiquement” et “de très grande confiance dans la coopération militaire et technique” entre l’Inde et la Russie.MM. Modi et Poutine souhaitent rééquilibrer leurs échanges commerciaux – 68,7 milliards de dollars, un record, sur l’année 2024-2025 – qui sont pour le moment très largement au bénéfice de la Russie.Jusqu’à ce jour, l’Inde a évité d’ouvertement condamner l’invasion de l’Ukraine, tout en réussissant à maintenir ses liens avec l’Europe et les États-Unis.Narendra Modi n’a guère haussé le ton qu’en 2022 lors d’une rencontre en Ouzbékistan avec Vladimir Poutine, exigeant la fin de la guerre “le plus vite possible”.Il a depuis répété à de multiples reprises son attachement à un ordre mondial “multipolaire” et résisté aux injonctions occidentales à s’éloigner de la Russie.Les deux pays devaient également profiter de cette visite pour étendre leur coopération en matière de défense.Même si l’Inde s’est tournée récemment vers d’autres fournisseurs – dont la France – et privilégie les armes qu’elle produit elle-même, Moscou reste ainsi un de ses fournisseurs préférés d’armements.Tirant les enseignements de sa confrontation militaire avec le Pakistan en mai, New Delhi a manifesté son intérêt pour l’achat de nouveaux missiles sol-air russes de type S-400. “Il ne fait aucun doute que ce sujet sera évoqué pendant la visite”, a affirmé avant le déplacement le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov.La presse indienne a aussi souligné l’intérêt de l’armée indienne pour le chasseur russe de 5e génération Su-57.M. Poutine doit rentrer en Russie vendredi soir.
Le président russe Vladimir Poutine a assuré vendredi qu’il continuerait à livrer du pétrole à l’Inde, malgré les sanctions imposées à New Delhi par les États-Unis au motif que ces importations financent la guerre russe en Ukraine.”La Russie est un fournisseur fiable de pétrole, de gaz, de charbon et de tout ce qui est nécessaire au développement énergétique de l’Inde”, a déclaré M. Poutine devant le Premier ministre indien Narendra Modi.”Nous sommes prêts à continuer des livraisons sans interruption de pétrole pour l’économie indienne en croissance rapide”, a-t-il poursuivi devant la presse, à l’issue d’un entretien avec son hôte.Sans faire explicitement référence au pétrole russe, M. Modi a pour sa part remercié son invité pour “son soutien inflexible à l’Inde”, ajoutant que “la sécurité énergétique était un pilier important et fort” de leur partenariat.Depuis plusieurs mois, l’Inde subit la pression des États-Unis, qui lui reprochent de financer l’effort de guerre russe en Ukraine en continuant à acheter à Moscou son pétrole brut à des prix particulièrement avantageux.Fin août, Donald Trump a tapé du poing sur la table en imposant une surtaxe de 50% aux exportations indiennes, en pleines discussions bilatérales sur la signature d’un traité de libre-échange commercial.Le locataire de la Maison Blanche a depuis répété avoir obtenu la promesse de Narendra Modi qu’il mettrait un terme à ses importations de brut russe, qui représentent 36% du volume de pétrole raffiné en Inde.New Delhi ne l’a jamais confirmé, mais ses achats ont diminué, selon la plateforme d’informations commerciales Kpler, et plusieurs groupes indiens ont annoncé qu’ils renonçaient à se fournir auprès de Moscou.Narendra Modi a déroulé le tapis rouge à Vladimir Poutine, en l’accueillant lui-même jeudi soir à l’aéroport de New Delhi et en lui offrant un dîner privé.Depuis le début de cette visite, les deux dirigeants ont fait assaut de compliments et surjoué l’excellence de la relation historique entre leurs deux pays.- Relations “profondes” -En préambule à leur entretien, M. Modi a salué son invité comme un “véritable ami” et s’est montré optimiste sur une résolution pacifique du conflit russo-ukrainien. “Nous devons tous retrouver le chemin de la paix”, a-t-il insisté.”Merci pour vos efforts visant à trouver un règlement à cette situation”, lui a répondu M. Poutine, louant par ailleurs les relations “profondes historiquement” et “de très grande confiance dans la coopération militaire et technique” entre l’Inde et la Russie.MM. Modi et Poutine souhaitent rééquilibrer leurs échanges commerciaux – 68,7 milliards de dollars, un record, sur l’année 2024-2025 – qui sont pour le moment très largement au bénéfice de la Russie.Jusqu’à ce jour, l’Inde a évité d’ouvertement condamner l’invasion de l’Ukraine, tout en réussissant à maintenir ses liens avec l’Europe et les États-Unis.Narendra Modi n’a guère haussé le ton qu’en 2022 lors d’une rencontre en Ouzbékistan avec Vladimir Poutine, exigeant la fin de la guerre “le plus vite possible”.Il a depuis répété à de multiples reprises son attachement à un ordre mondial “multipolaire” et résisté aux injonctions occidentales à s’éloigner de la Russie.Les deux pays devaient également profiter de cette visite pour étendre leur coopération en matière de défense.Même si l’Inde s’est tournée récemment vers d’autres fournisseurs – dont la France – et privilégie les armes qu’elle produit elle-même, Moscou reste ainsi un de ses fournisseurs préférés d’armements.Tirant les enseignements de sa confrontation militaire avec le Pakistan en mai, New Delhi a manifesté son intérêt pour l’achat de nouveaux missiles sol-air russes de type S-400. “Il ne fait aucun doute que ce sujet sera évoqué pendant la visite”, a affirmé avant le déplacement le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov.La presse indienne a aussi souligné l’intérêt de l’armée indienne pour le chasseur russe de 5e génération Su-57.M. Poutine doit rentrer en Russie vendredi soir.