La députée insoumise Sophia Chikirou s’est officiellement lancée vendredi dans la course à la mairie de Paris, avec l’ambition d’incarner un “nouveau Paris populaire”, en rupture avec une majorité sortante “épuisée”, avec laquelle elle ne s’alliera pas pour battre la droite de Rachida Dati.”Force est de constater qu’aujourd’hui les Parisiens ne vivent pas mieux après 25 ans de gestion de la majorité sortante”, menée depuis 2014 par la maire socialiste Anne Hidalgo, “privée de sensibilité populaire”, a déclaré Sophia Chikirou, investie par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour prendre la tête de liste aux municipales de mars 2026. Elle était la seule candidate.”J’incarnerai le Paris populaire avec un programme de rupture franche et nette”, a assuré la députée et conseillère régionale de 46 ans lors d’une conférence de presse présentant les têtes de liste des 17 arrondissements.”On va redécouvrir Sophia Chikirou. J’ai laissé pendant des années des adversaires politiques et médiatiques salir mon image. Je suis l’opposée de ma caricature”, a confié à l’AFP cette proche de Jean-Luc Mélenchon jugée clivante, y compris à gauche.Elle a notamment dit cet été ne pas considérer la Chine comme une dictature et avait publié un message comparant le dirigeant du PCF Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien communiste passé à la collaboration dans les années 1940.L’élue est par ailleurs mise en examen notamment pour “escroquerie aggravée” sur les comptes de campagne du candidat à la présidentielle en 2017, des faits qu’elle conteste.”C’est une frustration d’être mise en examen à tort, mais ce n’est pas un problème politique”, selon elle.A Paris, elle peut tabler sur sa notoriété. “Mon avantage, si c’en est un, c’est qu’on me connait”, fait valoir la candidate créditée dans un récent sondage de 12% des intentions de vote au premier tour – score suffisant pour maintenir sa candidature au second.Aujourd’hui, LFI n’a pas d’élu au Conseil de Paris mais espère une “meilleure représentativité” grâce à la réforme de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille), qui permet d’élire directement les conseillers de Paris sans passer par le filtre de l’arrondissement. – Seule au premier tour -Dès ce week-end, plusieurs centaines de militants insoumis iront tracter sur les marchés des arrondissements de gauche pour “faire progresser la participation” là où LFI a fait ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 et aux élections européennes de 2024.Parmi les têtes de liste: les députés Danièle Obono (18e) et Rodrigo Arenas (14e), et des profils issus de la société civile comme l’ancien auteur des Guignols Bruno Gaccio dans le 7e, tenu par Rachida Dati, l’avocate Caroline Mécary, engagée pour la défense des familles monoparentales (12e), ou encore le médecin urgentiste et conseiller régional Christophe Prudhomme (13e). Au cœur de son programme: la réduction du coût du logement, sujet sur lequel “l’action politique n’a pas été à la hauteur”, regrette Sophia Chikirou, puisque “des dizaines de milliers de familles sont menacées d’éviction” de la capitale faute de pouvoir s’y loger.La candidate souhaite aussi créer un “service d’éducation communale du même niveau que l’éducation nationale” en investissant “massivement” pour les animateurs du périscolaire, actuellement en grève contre la précarisation du secteur, récemment ébranlé par une série d’enquêtes pour soupçons d’agressions sexuelles.Comme à Marseille et à Lyon, les Insoumis parisiens partiront au premier tour indépendamment du reste de la gauche.Sophia Chikirou ne souhaite pas d’alliance au premier tour avec les Ecologistes menés par David Belliard, actuel adjoint à l’Hôtel de ville, car “ils assument l’intégralité du bilan d’Anne Hidalgo”.Elle ne ferme en revanche pas la porte à des retrouvailles au second tour si elle atteint la barre des 10%. Mais pas avec le candidat socialiste Emmanuel Grégoire, “qui a dit +pas d’accord avec LFI, ni au premier ni au second tour+”, relève-t-elle.Les prétendants socialiste et écologiste sont toujours en négociations sur une liste commune aux forces de gauche (PS, Ecologistes, PCF, Place publique, ex-Insoumis de L’Après…) mais achoppent notamment sur le périmètre de l’union, Emmanuel Grégoire écartant toute discussion avec LFI, contrairement à David Belliard.Des sources à gauche ont néanmoins bon espoir que les deux candidats atterrissent sur une union dès le premier tour, sans LFI. Le maintien de Sophia Chikirou au second tour fragiliserait quoi qu’il en soit les chances pour la gauche de garder la capitale dans son giron, alors que les sondages donnent gagnante la candidate LR Rachida Dati.
La députée insoumise Sophia Chikirou s’est officiellement lancée vendredi dans la course à la mairie de Paris, avec l’ambition d’incarner un “nouveau Paris populaire”, en rupture avec une majorité sortante “épuisée”, avec laquelle elle ne s’alliera pas pour battre la droite de Rachida Dati.”Force est de constater qu’aujourd’hui les Parisiens ne vivent pas mieux après 25 ans de gestion de la majorité sortante”, menée depuis 2014 par la maire socialiste Anne Hidalgo, “privée de sensibilité populaire”, a déclaré Sophia Chikirou, investie par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour prendre la tête de liste aux municipales de mars 2026. Elle était la seule candidate.”J’incarnerai le Paris populaire avec un programme de rupture franche et nette”, a assuré la députée et conseillère régionale de 46 ans lors d’une conférence de presse présentant les têtes de liste des 17 arrondissements.”On va redécouvrir Sophia Chikirou. J’ai laissé pendant des années des adversaires politiques et médiatiques salir mon image. Je suis l’opposée de ma caricature”, a confié à l’AFP cette proche de Jean-Luc Mélenchon jugée clivante, y compris à gauche.Elle a notamment dit cet été ne pas considérer la Chine comme une dictature et avait publié un message comparant le dirigeant du PCF Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien communiste passé à la collaboration dans les années 1940.L’élue est par ailleurs mise en examen notamment pour “escroquerie aggravée” sur les comptes de campagne du candidat à la présidentielle en 2017, des faits qu’elle conteste.”C’est une frustration d’être mise en examen à tort, mais ce n’est pas un problème politique”, selon elle.A Paris, elle peut tabler sur sa notoriété. “Mon avantage, si c’en est un, c’est qu’on me connait”, fait valoir la candidate créditée dans un récent sondage de 12% des intentions de vote au premier tour – score suffisant pour maintenir sa candidature au second.Aujourd’hui, LFI n’a pas d’élu au Conseil de Paris mais espère une “meilleure représentativité” grâce à la réforme de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille), qui permet d’élire directement les conseillers de Paris sans passer par le filtre de l’arrondissement. – Seule au premier tour -Dès ce week-end, plusieurs centaines de militants insoumis iront tracter sur les marchés des arrondissements de gauche pour “faire progresser la participation” là où LFI a fait ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 et aux élections européennes de 2024.Parmi les têtes de liste: les députés Danièle Obono (18e) et Rodrigo Arenas (14e), et des profils issus de la société civile comme l’ancien auteur des Guignols Bruno Gaccio dans le 7e, tenu par Rachida Dati, l’avocate Caroline Mécary, engagée pour la défense des familles monoparentales (12e), ou encore le médecin urgentiste et conseiller régional Christophe Prudhomme (13e). Au cœur de son programme: la réduction du coût du logement, sujet sur lequel “l’action politique n’a pas été à la hauteur”, regrette Sophia Chikirou, puisque “des dizaines de milliers de familles sont menacées d’éviction” de la capitale faute de pouvoir s’y loger.La candidate souhaite aussi créer un “service d’éducation communale du même niveau que l’éducation nationale” en investissant “massivement” pour les animateurs du périscolaire, actuellement en grève contre la précarisation du secteur, récemment ébranlé par une série d’enquêtes pour soupçons d’agressions sexuelles.Comme à Marseille et à Lyon, les Insoumis parisiens partiront au premier tour indépendamment du reste de la gauche.Sophia Chikirou ne souhaite pas d’alliance au premier tour avec les Ecologistes menés par David Belliard, actuel adjoint à l’Hôtel de ville, car “ils assument l’intégralité du bilan d’Anne Hidalgo”.Elle ne ferme en revanche pas la porte à des retrouvailles au second tour si elle atteint la barre des 10%. Mais pas avec le candidat socialiste Emmanuel Grégoire, “qui a dit +pas d’accord avec LFI, ni au premier ni au second tour+”, relève-t-elle.Les prétendants socialiste et écologiste sont toujours en négociations sur une liste commune aux forces de gauche (PS, Ecologistes, PCF, Place publique, ex-Insoumis de L’Après…) mais achoppent notamment sur le périmètre de l’union, Emmanuel Grégoire écartant toute discussion avec LFI, contrairement à David Belliard.Des sources à gauche ont néanmoins bon espoir que les deux candidats atterrissent sur une union dès le premier tour, sans LFI. Le maintien de Sophia Chikirou au second tour fragiliserait quoi qu’il en soit les chances pour la gauche de garder la capitale dans son giron, alors que les sondages donnent gagnante la candidate LR Rachida Dati.
