“Comme une renaissance”: cinq otages thaïlandais libérés fin janvier par le Hamas après 16 mois de détention à Gaza ont regagné leur pays dimanche, où ils ont retrouvé avec émotion leurs proches et leurs familles.Après leur atterrissage à l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok à 07H30 locales (00H30 GMT), les ex-otages, âgés de 28 à 36 ans, y ont d’abord été accueillis par un petit groupe de proches ravis et de responsables du ministère des Affaires étrangères, avant de regagner leur domicile. Watchara Sriaoun, Pongsak Tanna, Sathan Suwannakham, Surasak Lamnau et Bannawat Saethao, employés agricoles, ont été relâchés le 30 janvier dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. L’objectif à terme de cet accord est de mettre fin à la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement sur le sol israélien.”Enfin, nous pouvons revenir dans notre patrie”, s’est exclamé à l’aéroport Pongsak Tanna, ajoutant que les mots lui manquaient pour dire sa joie.Dans sa modeste maison de la province d’Udon Thani, au nord-est du pays, Watchara Sriaoun a pu embrasser ses parents et sa fille de neuf ans. “Merci à tous ceux qui m’ont aidé, j’ai le sentiment d’une renaissance”, a-t-il confié. – “Je te croyais mort!” -Il s’est vu remettre des oeillets d’Inde jaune, un symbole thaï de prospérité. Puis, pour la première fois depuis de longs mois, il a pu partager un repas avec sa famille – du riz bouilli au porc.”Tu es de retour ! Je te croyais mort”, s’est exclamé, en pleurs, Sompong, son grand-père de 85 ans. Le trentenaire n’avait que peu à manger durant sa captivité, et était parfois privé de douche, a raconté sa mère Viewvaew. Pour tenir le coup, il a dessiné sur tous les supports qui lui tombaient sous la main, y compris sa couverture.”Je suis vraiment contente de pouvoir le serrer dans mes bras, je remercie Dieu que mon fils soit en bonne santé, mentalement comme physiquement”, a dit sa mère, de confession chrétienne.Somboon Saethao, père de Bannawat, s’est dit “tellement heureux” de retrouver son fils à qui il réserve, avec le reste de sa famille, une cérémonie traditionnelle thaï.”Je ne pense pas vouloir qu’il s’en aille à nouveau loin de la maison”, a-t-il déclaré à l’AFP.Les autorités vont désormais surveiller la réintégration des rapatriés, “en se focalisant sur leur santé mentale”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Maris Sangiampongsa.”Nous n’avons jamais abandonné ces otages”, a-t-il assuré en conférence de presse à l’aéroport.Le gouvernement va notamment subvenir aux besoins matériels des ex-otages pour leur éviter d’avoir à retourner en Israël: chacun recevra prochainement l’équivalent de 17.000 euros, puis 870 euros par mois jusqu’à l’âge de 80 ans, a précisé un responsable du ministère thaïlandais du Travail. Au total, 31 Thaïlandais ont été enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux, 23 ont été libérés avant la fin 2023 et deux déclarés morts en mai 2024.Un dernier otage thaïlandais retenu à Gaza est présumé toujours vivant.Depuis le début de la guerre dans la région, 46 travailleurs thaïlandais ont été tués selon Bangkok, la majorité lors de l’attaque initiale du Hamas mais aussi quelques-uns par des roquettes du Hezbollah libanais, soutien du mouvement palestinien.La Thaïlande comptait quelque 30.000 citoyens en Israël au moment du raid, la majorité d’entre eux étant des travailleurs migrants dans l’agriculture, originaires des provinces pauvres du nord-est.
“Comme une renaissance”: cinq otages thaïlandais libérés fin janvier par le Hamas après 16 mois de détention à Gaza ont regagné leur pays dimanche, où ils ont retrouvé avec émotion leurs proches et leurs familles.Après leur atterrissage à l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok à 07H30 locales (00H30 GMT), les ex-otages, âgés de 28 à 36 ans, y ont d’abord été accueillis par un petit groupe de proches ravis et de responsables du ministère des Affaires étrangères, avant de regagner leur domicile. Watchara Sriaoun, Pongsak Tanna, Sathan Suwannakham, Surasak Lamnau et Bannawat Saethao, employés agricoles, ont été relâchés le 30 janvier dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. L’objectif à terme de cet accord est de mettre fin à la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement sur le sol israélien.”Enfin, nous pouvons revenir dans notre patrie”, s’est exclamé à l’aéroport Pongsak Tanna, ajoutant que les mots lui manquaient pour dire sa joie.Dans sa modeste maison de la province d’Udon Thani, au nord-est du pays, Watchara Sriaoun a pu embrasser ses parents et sa fille de neuf ans. “Merci à tous ceux qui m’ont aidé, j’ai le sentiment d’une renaissance”, a-t-il confié. – “Je te croyais mort!” -Il s’est vu remettre des oeillets d’Inde jaune, un symbole thaï de prospérité. Puis, pour la première fois depuis de longs mois, il a pu partager un repas avec sa famille – du riz bouilli au porc.”Tu es de retour ! Je te croyais mort”, s’est exclamé, en pleurs, Sompong, son grand-père de 85 ans. Le trentenaire n’avait que peu à manger durant sa captivité, et était parfois privé de douche, a raconté sa mère Viewvaew. Pour tenir le coup, il a dessiné sur tous les supports qui lui tombaient sous la main, y compris sa couverture.”Je suis vraiment contente de pouvoir le serrer dans mes bras, je remercie Dieu que mon fils soit en bonne santé, mentalement comme physiquement”, a dit sa mère, de confession chrétienne.Somboon Saethao, père de Bannawat, s’est dit “tellement heureux” de retrouver son fils à qui il réserve, avec le reste de sa famille, une cérémonie traditionnelle thaï.”Je ne pense pas vouloir qu’il s’en aille à nouveau loin de la maison”, a-t-il déclaré à l’AFP.Les autorités vont désormais surveiller la réintégration des rapatriés, “en se focalisant sur leur santé mentale”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Maris Sangiampongsa.”Nous n’avons jamais abandonné ces otages”, a-t-il assuré en conférence de presse à l’aéroport.Le gouvernement va notamment subvenir aux besoins matériels des ex-otages pour leur éviter d’avoir à retourner en Israël: chacun recevra prochainement l’équivalent de 17.000 euros, puis 870 euros par mois jusqu’à l’âge de 80 ans, a précisé un responsable du ministère thaïlandais du Travail. Au total, 31 Thaïlandais ont été enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux, 23 ont été libérés avant la fin 2023 et deux déclarés morts en mai 2024.Un dernier otage thaïlandais retenu à Gaza est présumé toujours vivant.Depuis le début de la guerre dans la région, 46 travailleurs thaïlandais ont été tués selon Bangkok, la majorité lors de l’attaque initiale du Hamas mais aussi quelques-uns par des roquettes du Hezbollah libanais, soutien du mouvement palestinien.La Thaïlande comptait quelque 30.000 citoyens en Israël au moment du raid, la majorité d’entre eux étant des travailleurs migrants dans l’agriculture, originaires des provinces pauvres du nord-est.
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