Le vaste projet de loi budgétaire de Trump en passe d’être adopté au Congrès

Les républicains au Congrès américain ont finalement réussi à surmonter, tôt jeudi matin, les objections d’élus réfractaires dans leur camp pour se rapprocher d’une adoption définitive du vaste projet de loi budgétaire de Donald Trump, que les démocrates tentent de retarder au maximum.”Quelle nuit magnifique”, s’est félicité le président américain jeudi matin sur son réseau Truth Social, évoquant “l’un des projets de loi les plus importants de tous les temps”.Plusieurs élus conservateurs avaient fait part de leur opposition au texte, dénonçant notamment le creusement de la dette publique attendu avec cette législation.Avec une majorité de seulement huit sièges, le parti présidentiel ne pouvait pas se permettre plus de trois défections dans son propre camp.Mais ces réticences ont été levées après des négociations en coulisses menées dans la nuit par le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, avec l’aide du locataire de la Maison Blanche.Le vote final de la “grande et belle loi”, comme l’a baptisée le président lui-même, va désormais pouvoir se tenir à la Chambre des représentants, où le chef de file de la minorité démocrate, Hakeem Jeffries, tentent jeudi de le retarder au maximum avec un discours fleuve.M. Jeffries, qui a pris la parole aux alentours de 5H00 du matin (9H00 GMT) dans l’hémicycle de Washington, continuait de parler peu avant midi, près de sept heures plus tard, pour dénoncer le projet de loi, une “monstruosité répugnante”, selon lui, qui “fera souffrir les Américains ordinaires” au profit des plus riches.- Téléphone -Avant cela, Donald Trump avait commencé à élever le ton.”Qu’est-ce que les républicains attendent??? Qu’est-ce que vous essayez de prouver???”, avait-il lancé sur sa plateforme Truth Social peu après minuit.Selon le quotidien The Hill, Donald Trump a parlé au téléphone dans la nuit pour convaincre les républicains ayant voté “non” de changer leur vote.Ce projet de loi représente la clé de voûte de son programme économique. Depuis plusieurs semaines, il presse le Congrès de l’adopter avant vendredi, jour de la fête nationale qu’il a fixé comme échéance symbolique pour la promulgation.En tête d’affiche du projet de loi: la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors du premier mandat du républicain. L’élimination de l’imposition sur les pourboires, promesse phare de sa campagne, est aussi prévue, de même que des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Selon des analyses indépendantes, les principaux bénéficiaires de la “One Big Beautiful Bill” seront cependant les ménages les plus aisés, tandis que des millions d’Américains aux revenus modestes pourraient perdre leur accès à des programmes publics d’assurance santé ou d’aide alimentaire.- “Freiner notre dette” -Experts comme politiques pointent aussi du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, a estimé mardi que le texte augmenterait la dette de plus de 3.400 milliards de dollars d’ici 2034.”Je suis venu à Washington pour aider à freiner notre dette nationale”, a affirmé Keith Self, un élu républicain à la Chambre, pour justifier avoir voté “non” lors du vote de procédure.L’élu texan a accusé ses collègues du Sénat d’avoir “piétiné” la version adoptée précédemment à la Chambre, avant d’ajouter qu’au bout du compte c’était pour lui “une question de morale”.Comme trois autres collègues, il a finalement changé son vote en “pour” quelques heures plus tard.Pour compenser en partie le creusement du déficit, les républicains prévoient de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux faibles revenus.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.Sans surprise, les démocrates s’opposent en bloc au texte.
Les républicains au Congrès américain ont finalement réussi à surmonter, tôt jeudi matin, les objections d’élus réfractaires dans leur camp pour se rapprocher d’une adoption définitive du vaste projet de loi budgétaire de Donald Trump, que les démocrates tentent de retarder au maximum.”Quelle nuit magnifique”, s’est félicité le président américain jeudi matin sur son réseau Truth Social, évoquant “l’un des projets de loi les plus importants de tous les temps”.Plusieurs élus conservateurs avaient fait part de leur opposition au texte, dénonçant notamment le creusement de la dette publique attendu avec cette législation.Avec une majorité de seulement huit sièges, le parti présidentiel ne pouvait pas se permettre plus de trois défections dans son propre camp.Mais ces réticences ont été levées après des négociations en coulisses menées dans la nuit par le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, avec l’aide du locataire de la Maison Blanche.Le vote final de la “grande et belle loi”, comme l’a baptisée le président lui-même, va désormais pouvoir se tenir à la Chambre des représentants, où le chef de file de la minorité démocrate, Hakeem Jeffries, tentent jeudi de le retarder au maximum avec un discours fleuve.M. Jeffries, qui a pris la parole aux alentours de 5H00 du matin (9H00 GMT) dans l’hémicycle de Washington, continuait de parler peu avant midi, près de sept heures plus tard, pour dénoncer le projet de loi, une “monstruosité répugnante”, selon lui, qui “fera souffrir les Américains ordinaires” au profit des plus riches.- Téléphone -Avant cela, Donald Trump avait commencé à élever le ton.”Qu’est-ce que les républicains attendent??? Qu’est-ce que vous essayez de prouver???”, avait-il lancé sur sa plateforme Truth Social peu après minuit.Selon le quotidien The Hill, Donald Trump a parlé au téléphone dans la nuit pour convaincre les républicains ayant voté “non” de changer leur vote.Ce projet de loi représente la clé de voûte de son programme économique. Depuis plusieurs semaines, il presse le Congrès de l’adopter avant vendredi, jour de la fête nationale qu’il a fixé comme échéance symbolique pour la promulgation.En tête d’affiche du projet de loi: la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors du premier mandat du républicain. L’élimination de l’imposition sur les pourboires, promesse phare de sa campagne, est aussi prévue, de même que des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Selon des analyses indépendantes, les principaux bénéficiaires de la “One Big Beautiful Bill” seront cependant les ménages les plus aisés, tandis que des millions d’Américains aux revenus modestes pourraient perdre leur accès à des programmes publics d’assurance santé ou d’aide alimentaire.- “Freiner notre dette” -Experts comme politiques pointent aussi du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, a estimé mardi que le texte augmenterait la dette de plus de 3.400 milliards de dollars d’ici 2034.”Je suis venu à Washington pour aider à freiner notre dette nationale”, a affirmé Keith Self, un élu républicain à la Chambre, pour justifier avoir voté “non” lors du vote de procédure.L’élu texan a accusé ses collègues du Sénat d’avoir “piétiné” la version adoptée précédemment à la Chambre, avant d’ajouter qu’au bout du compte c’était pour lui “une question de morale”.Comme trois autres collègues, il a finalement changé son vote en “pour” quelques heures plus tard.Pour compenser en partie le creusement du déficit, les républicains prévoient de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux faibles revenus.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.Sans surprise, les démocrates s’opposent en bloc au texte.