Le suspect du meurtre d’Hichem Miraoui, contestant tout crime “raciste”, va être présenté à un juge antiterroriste

Christophe B. est présenté jeudi à un magistrat antiterroriste en vue d’une mise en examen pour le meurtre d’Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien, samedi à Puget-sur-Argens (Var), un crime qu’il reconnaît mais dont il conteste le caractère raciste et terroriste.Après quatre jours de garde à vue et un transfert de l’enquête du parquet de Draguignan aux mains du parquet antiterroriste (Pnat), celui-ci a annoncé jeudi à l’AFP l’ouverture d’une information judiciaire pour cet attentat et la présentation de Christophe B. à un juge d’instruction, avant une éventuelle incarcération.”Dans le cadre de sa garde à vue, si Christophe B. reconnaît la matérialité des faits, il conteste toute motivation raciste à ses actes, ainsi que toute intention terroriste”, détaille le Pnat dans un communiqué.Christophe B., âgé de 53 ans et de nationalité française, pourrait être mis en examen pour assassinat terroriste et tentative de la même infraction en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion, mais aussi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, d’après un communiqué du Pnat. A Puget sur-Argens, samedi soir vers 22 heures, le suspect, qui avait consommé de l’alcool dans la journée, a selon le Pnat “tiré à plusieurs reprises” sur son “voisin”, Hichem Miraoui, depuis sa voiture.Il a ensuite tiré sur le logement d’un second voisin, puis sur deux de ses occupants, “blessant l’un d’entre eux à la main”, un homme né en 1990 en Turquie, “avant de prendre la fuite” en voiture. Il avait finalement été interpellé par des hommes du GIGN. D’après le communiqué, il avait diffusé sur Facebook avant les faits une vidéo interpellant ainsi les “Français” : “Réveillez-vous, allez les chercher là où ils sont”. Il faisait “allégeance au bleu blanc rouge” et annonçait son intention de dire “stop aux islamiques”.Après son périple meurtrier et jusqu’à son interpellation à 5h00 le dimanche matin, il a publié selon le Pnat quatre autres vidéos sur Facebook dans lesquelles il décrivait un Etat “pas capable de nous protéger, de les renvoyez chez eux” et précisait “avoir dégommé les 2-3 merdes qui étaient près de chez [lui]”.Selon le Pnat, son examen psychiatrique n’a pointé “aucune pathologie ou anomalie mentale”.Outre les vidéos déjà évoquées, le parquet relève que Christophe B. avait déjà fait sur les réseaux sociaux “de très nombreuses publications portant notamment sur le terrorisme, les étrangers, l’islam, l’ultra-droite ou ciblant les instances gouvernementales françaises.”C’est la première saisine du Pnat concernant un homicide raciste lié à l’ultradroite.Une source proche du dossier a souligné à l’AFP que ce parquet spécialisé appréciait “au cas par cas” sa compétence concernant les faits liés à l’ultradroite, qui ne sont pas rattachés à un groupe dont les actions passées auraient déjà reçu une qualification terroriste, contrairement aux actes jihadistes avec le groupe Etat islamique.Cela se fait donc, selon cette source, au regard de la personnalité de l’auteur, de la gravité intrinsèque de l’acte et de l’intention finale de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.En l’espèce, selon la source proche du dossier, Christophe B. avait bien comme volonté de “troubler l’ordre public par la terreur”. – “Haine des Arabes” -Mardi après-midi, devant l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a exprimé “une pensée émue” pour les victimes, leurs familles, mais aussi pour “la communauté tunisienne”. Ce meurtre est “clairement un crime raciste”, “sans doute aussi antimusulman”, et “peut-être aussi un crime terroriste”, a ajouté le ministre, “heureux” de la saisine du Pnat.”Je veux justice pour mon frère”, “victime d’un acte terroriste”, a déclaré mardi à l’AFP sa soeur Hanen Miraoui. Samedi soir, elle discutait au téléphone avec son frère quand “tout d’un coup, je l’ai entendu dire +Aïe+ puis la communication s’est interrompue”.D’après elle, le suspect “était connu dans le quartier de (son) frère pour sa haine des Arabes”.Le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Nouri, a évoqué le “profond mécontentement et la profonde tristesse” des Tunisiens après ce “crime terroriste”.Organisée par les proches d’Hichem Miraoui, une marche blanche doit avoir lieu dimanche à 15H00 à Puget-sur-Argens.Les actes antimusulmans ont augmenté de 72% au premier trimestre, avec 79 cas recensés, selon le décompte du ministère de l’Intérieur.De nombreuses voix ont dénoncé à l’occasion de ce crime la stigmatisation de la communauté musulmane.
Christophe B. est présenté jeudi à un magistrat antiterroriste en vue d’une mise en examen pour le meurtre d’Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien, samedi à Puget-sur-Argens (Var), un crime qu’il reconnaît mais dont il conteste le caractère raciste et terroriste.Après quatre jours de garde à vue et un transfert de l’enquête du parquet de Draguignan aux mains du parquet antiterroriste (Pnat), celui-ci a annoncé jeudi à l’AFP l’ouverture d’une information judiciaire pour cet attentat et la présentation de Christophe B. à un juge d’instruction, avant une éventuelle incarcération.”Dans le cadre de sa garde à vue, si Christophe B. reconnaît la matérialité des faits, il conteste toute motivation raciste à ses actes, ainsi que toute intention terroriste”, détaille le Pnat dans un communiqué.Christophe B., âgé de 53 ans et de nationalité française, pourrait être mis en examen pour assassinat terroriste et tentative de la même infraction en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion, mais aussi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, d’après un communiqué du Pnat. A Puget sur-Argens, samedi soir vers 22 heures, le suspect, qui avait consommé de l’alcool dans la journée, a selon le Pnat “tiré à plusieurs reprises” sur son “voisin”, Hichem Miraoui, depuis sa voiture.Il a ensuite tiré sur le logement d’un second voisin, puis sur deux de ses occupants, “blessant l’un d’entre eux à la main”, un homme né en 1990 en Turquie, “avant de prendre la fuite” en voiture. Il avait finalement été interpellé par des hommes du GIGN. D’après le communiqué, il avait diffusé sur Facebook avant les faits une vidéo interpellant ainsi les “Français” : “Réveillez-vous, allez les chercher là où ils sont”. Il faisait “allégeance au bleu blanc rouge” et annonçait son intention de dire “stop aux islamiques”.Après son périple meurtrier et jusqu’à son interpellation à 5h00 le dimanche matin, il a publié selon le Pnat quatre autres vidéos sur Facebook dans lesquelles il décrivait un Etat “pas capable de nous protéger, de les renvoyez chez eux” et précisait “avoir dégommé les 2-3 merdes qui étaient près de chez [lui]”.Selon le Pnat, son examen psychiatrique n’a pointé “aucune pathologie ou anomalie mentale”.Outre les vidéos déjà évoquées, le parquet relève que Christophe B. avait déjà fait sur les réseaux sociaux “de très nombreuses publications portant notamment sur le terrorisme, les étrangers, l’islam, l’ultra-droite ou ciblant les instances gouvernementales françaises.”C’est la première saisine du Pnat concernant un homicide raciste lié à l’ultradroite.Une source proche du dossier a souligné à l’AFP que ce parquet spécialisé appréciait “au cas par cas” sa compétence concernant les faits liés à l’ultradroite, qui ne sont pas rattachés à un groupe dont les actions passées auraient déjà reçu une qualification terroriste, contrairement aux actes jihadistes avec le groupe Etat islamique.Cela se fait donc, selon cette source, au regard de la personnalité de l’auteur, de la gravité intrinsèque de l’acte et de l’intention finale de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.En l’espèce, selon la source proche du dossier, Christophe B. avait bien comme volonté de “troubler l’ordre public par la terreur”. – “Haine des Arabes” -Mardi après-midi, devant l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a exprimé “une pensée émue” pour les victimes, leurs familles, mais aussi pour “la communauté tunisienne”. Ce meurtre est “clairement un crime raciste”, “sans doute aussi antimusulman”, et “peut-être aussi un crime terroriste”, a ajouté le ministre, “heureux” de la saisine du Pnat.”Je veux justice pour mon frère”, “victime d’un acte terroriste”, a déclaré mardi à l’AFP sa soeur Hanen Miraoui. Samedi soir, elle discutait au téléphone avec son frère quand “tout d’un coup, je l’ai entendu dire +Aïe+ puis la communication s’est interrompue”.D’après elle, le suspect “était connu dans le quartier de (son) frère pour sa haine des Arabes”.Le ministre tunisien de l’Intérieur, Khaled Nouri, a évoqué le “profond mécontentement et la profonde tristesse” des Tunisiens après ce “crime terroriste”.Organisée par les proches d’Hichem Miraoui, une marche blanche doit avoir lieu dimanche à 15H00 à Puget-sur-Argens.Les actes antimusulmans ont augmenté de 72% au premier trimestre, avec 79 cas recensés, selon le décompte du ministère de l’Intérieur.De nombreuses voix ont dénoncé à l’occasion de ce crime la stigmatisation de la communauté musulmane.