Le Premier ministre français Michel Barnier se rendra début décembre en Italie pour y rencontrer notamment son homologue Giorgia Meloni.Le rendez-vous avec la cheffe du gouvernement italien aura lieu le 5 décembre après-midi, selon l’agenda de celle-ci.”J’ai beaucoup de respect pour l’Italie. Je vais d’ailleurs lui rendre une visite officielle dans quinze jours pour rencontrer Mme Meloni (…) et puis je vais visiter les pays européens un par un prochainement, enfin dans le temps que j’aurai devant moi”, avait affirmé quelques heures aurparavant le chef du gouvernement français.Michel Barnier est menacé en France de censure par la gauche et l’extrême droite sur son projet de budget, dont l’adoption finale est attendue avant la fin de l’année.Il s’exprimait devant le 6e Forum économique trilatéral France-Allemagne-Italie, qui réunit jusqu’à vendredi le patronat français Medef et ses homologues allemand et italien, le BDI et la Confindustria.”Nous avons des raisons de travailler (avec l’Italie) plus étroitement et c’est pour ça que ce que fait depuis maintenant six-sept ans le patronat français” avec ses homologues “est extrêmement important”, a souligné le Premier ministre.Evoquant par ailleurs le “tandem” franco-allemand, qui a actuellement du plomb dans l’aile, il a estimé que cette coopération était “de plus en plus nécessaire et de moins en moins suffisante”.Par conséquent, “il faut qu’on ouvre et on ne doit pas être exclusif”, a-t-il poursuivi, en faisant valoir que “l’Italie est un très grand pays que la France a souvent négligé”.Pour son premier déplacement hors de France, Michel Barnier s’était rendu brièvement à Bruxelles pour une réunion du PPE, la formation politique de droite au Parlement européen dont il est issu.Il s’était ensuite déplacé à la frontière franco-italienne pour saluer la coopération entre les deux pays en matière migratoire. Il avait rencontré à cette occasion deux ministres du gouvernement de Giorgia Meloni, qui associe la droite et l’extrême droite, Antonio Tajani (Affaires étrangères), qu’il connaît bien et fut comme lui Commissaire européen, et Matteo Piantedosi (Intérieur).