Le chef du Pentagone à Bruxelles, les Européens sous pression

Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth rencontre les membres de l’Otan mercredi à Bruxelles, pour accentuer la pression sur les alliés européens de Washington concernant le financement de l’Alliance et l’Ukraine.Avant le début de cette réunion, le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte a souligné, comme M. Hegseth la veille, la nécessité pour les Européens de dépenser “considérablement plus” pour leur défense.”Nous devons faire beaucoup plus pour avoir ce dont nous avons besoin pour la dissuasion et la défense (…) afin que le fardeau soit partagé de façon plus équitable”, a-t-il déclaré.A son arrivée au siège de l’Alliance atlantique, Pete Hegseth a donné le ton de son tout premier déplacement à Bruxelles : “l’Otan doit être plus forte (…) pas un club de diplomates”, a-t-il lancé sur X.Les pays européens membres de cette organisation espèrent de leur côté des indications sur l’engagement américain en Europe et aux côtés de l’Ukraine, après une série de déclarations tonitruantes du président Donald Trump.Les Européens redoutent aussi qu’un éventuel accord de paix entre l’Ukraine et la Russie, que Donald Trump a promis d’obtenir au plus vite, ne se fasse sans eux et au détriment de Kiev.”Il y a une convergence de vues sur le fait que nous devons être sûrs, tout d’abord que l’Ukraine arrive en position de force pour démarrer des négociations” de paix, a-t-il affirmé mercredi après, a-t-il précisé, de premiers contacts avec la nouvelle administration Trump. Et, en second lieu, de s’assurer que quelque soit le résultat de ces discussions, il soit “durable” sans le risque que la Russie lance une nouvelle attaque quelques années plus tard, a-t-il ajouté.Mercredi après-midi, Pete Hegseth participera à une réunion du groupe de contact qui coordonne le soutien militaire à l’Ukraine, depuis l’invasion russe de ce pays il y a presque trois ans.Comme à l’Otan jeudi, il y doit appeler les Européens à accroître leur “leadership”, selon le Pentagone.Certains y sont prêts, comme la France ou le Royaume-Uni, y compris avec l’envoi de troupes en Ukraine pour garantir un éventuel accord de paix, selon un diplomate de l’Otan. Ces pays espèrent que les Etats-Unis resteront à leurs côtés et feront pression sur la Russie pour qu’elle vienne à la table de négociations, a expliqué cette source diplomatique.Européens et Américains vont surtout se jauger au cours de ce premier contact à l’Otan, qui sera suivi par le déplacement du vice-président américain J.D Vance à Munich, en Allemagne, où il rencontrera vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky en marge de la conférence sur la sécurité.- Redevenir “russes” -Donald Trump a renforcé le trouble en Europe en évoquant lundi la possibilité de voir les Ukrainiens redevenir “russes”. Seule certitude, selon un autre diplomate à Bruxelles, les Etats-Unis vont mettre une “pression maximum” sur les Européens pour qu’ils partagent davantage le “fardeau” des dépenses militaires au sein de l’Alliance atlantique.Le milliardaire américain a fixé la barre très haut en réclamant des Alliés européens qu’ils doublent, au minimum, leurs dépenses militaires.Pour le nouveau président américain, les pays de l’Otan doivent consacrer 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) à ces dépenses, quand ils ne sont encore que 23 à dépenser 2% de leur PIB en armements.Mais pour la plupart des Alliés européens, à l’exception de la Pologne, la “marche” est trop haute, selon un diplomate de l’Otan, même si la plupart d’entre eux ne contestent pas la nécessité de dépenser plus.Le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte l’a maintes fois rappelé: il faut dépenser plus, probablement “au-dessus de 3%”, a-t-il dit mercredi, sans toutefois fixer un chiffre définitif. Le chiffre de 3,5% est régulièrement évoqué, mais aucune décision n’a été prise, et ne devrait pas l’être avant, au mieux, le prochain sommet de l’Otan en juin à La Haye.En attendant, Mark Rutte a souligné mercredi devant la presse les efforts déjà accomplis par les Alliés européens, dont plus des deux tiers ont déjà atteint les 2%, objectif fixé en 2014. Il a également souligné la hausse de 20% sur un an en 2024 des dépenses militaires des Alliés hors Etats-Unis et Canada.
Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth rencontre les membres de l’Otan mercredi à Bruxelles, pour accentuer la pression sur les alliés européens de Washington concernant le financement de l’Alliance et l’Ukraine.Avant le début de cette réunion, le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte a souligné, comme M. Hegseth la veille, la nécessité pour les Européens de dépenser “considérablement plus” pour leur défense.”Nous devons faire beaucoup plus pour avoir ce dont nous avons besoin pour la dissuasion et la défense (…) afin que le fardeau soit partagé de façon plus équitable”, a-t-il déclaré.A son arrivée au siège de l’Alliance atlantique, Pete Hegseth a donné le ton de son tout premier déplacement à Bruxelles : “l’Otan doit être plus forte (…) pas un club de diplomates”, a-t-il lancé sur X.Les pays européens membres de cette organisation espèrent de leur côté des indications sur l’engagement américain en Europe et aux côtés de l’Ukraine, après une série de déclarations tonitruantes du président Donald Trump.Les Européens redoutent aussi qu’un éventuel accord de paix entre l’Ukraine et la Russie, que Donald Trump a promis d’obtenir au plus vite, ne se fasse sans eux et au détriment de Kiev.”Il y a une convergence de vues sur le fait que nous devons être sûrs, tout d’abord que l’Ukraine arrive en position de force pour démarrer des négociations” de paix, a-t-il affirmé mercredi après, a-t-il précisé, de premiers contacts avec la nouvelle administration Trump. Et, en second lieu, de s’assurer que quelque soit le résultat de ces discussions, il soit “durable” sans le risque que la Russie lance une nouvelle attaque quelques années plus tard, a-t-il ajouté.Mercredi après-midi, Pete Hegseth participera à une réunion du groupe de contact qui coordonne le soutien militaire à l’Ukraine, depuis l’invasion russe de ce pays il y a presque trois ans.Comme à l’Otan jeudi, il y doit appeler les Européens à accroître leur “leadership”, selon le Pentagone.Certains y sont prêts, comme la France ou le Royaume-Uni, y compris avec l’envoi de troupes en Ukraine pour garantir un éventuel accord de paix, selon un diplomate de l’Otan. Ces pays espèrent que les Etats-Unis resteront à leurs côtés et feront pression sur la Russie pour qu’elle vienne à la table de négociations, a expliqué cette source diplomatique.Européens et Américains vont surtout se jauger au cours de ce premier contact à l’Otan, qui sera suivi par le déplacement du vice-président américain J.D Vance à Munich, en Allemagne, où il rencontrera vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky en marge de la conférence sur la sécurité.- Redevenir “russes” -Donald Trump a renforcé le trouble en Europe en évoquant lundi la possibilité de voir les Ukrainiens redevenir “russes”. Seule certitude, selon un autre diplomate à Bruxelles, les Etats-Unis vont mettre une “pression maximum” sur les Européens pour qu’ils partagent davantage le “fardeau” des dépenses militaires au sein de l’Alliance atlantique.Le milliardaire américain a fixé la barre très haut en réclamant des Alliés européens qu’ils doublent, au minimum, leurs dépenses militaires.Pour le nouveau président américain, les pays de l’Otan doivent consacrer 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) à ces dépenses, quand ils ne sont encore que 23 à dépenser 2% de leur PIB en armements.Mais pour la plupart des Alliés européens, à l’exception de la Pologne, la “marche” est trop haute, selon un diplomate de l’Otan, même si la plupart d’entre eux ne contestent pas la nécessité de dépenser plus.Le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte l’a maintes fois rappelé: il faut dépenser plus, probablement “au-dessus de 3%”, a-t-il dit mercredi, sans toutefois fixer un chiffre définitif. Le chiffre de 3,5% est régulièrement évoqué, mais aucune décision n’a été prise, et ne devrait pas l’être avant, au mieux, le prochain sommet de l’Otan en juin à La Haye.En attendant, Mark Rutte a souligné mercredi devant la presse les efforts déjà accomplis par les Alliés européens, dont plus des deux tiers ont déjà atteint les 2%, objectif fixé en 2014. Il a également souligné la hausse de 20% sur un an en 2024 des dépenses militaires des Alliés hors Etats-Unis et Canada.