Israël a annoncé vendredi avoir reçu les identités de trois otages israéliens, tous binationaux, devant être libérés samedi de la bande de Gaza, conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu, après plusieurs jours d’incertitude quant à la poursuite de la trêve. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a confirmé que trois otages allaient être libérés, dont l’un aux mains de son allié du Jihad islamique, lors du sixième échange contre des prisonniers palestiniens depuis que les armes se sont tues le 19 janvier.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, qui doit mener une tournée régionale, est par ailleurs attendu samedi soir en Israël pour des entretiens prévus dimanche notamment avec le Premier ministre Benjmain Netanyahu. L’annonce des libérations lève dans l’immédiat l’hypothèque qui pesait sur la trêve, fragilisée durant la semaine par des échanges de menaces entre le Hamas et Israël et des accusations réciproques de violations de ses termes. Sur le sort à plus long terme de la bande de Gaza, un sommet de cinq pays arabes doit se tenir le 20 février à Ryad, pour répondre au plan du président américain Donald Trump d’une prise de contrôle du territoire palestinien et du déplacement de sa population en Egypte et Jordanie voisines. Les trois hommes devant être libérés samedi après 16 mois de détention sont Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Sagui Dekel-Chen, Israélo-Américain de 36 ans, et Yair Horn, Israélo-Argentin de 46 ans, selon le bureau de Benjamin Netanyahu. Tous ont été enlevés au kibboutz Nir Oz lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. Sur 251 personnes alors emmenées à Gaza, 73 s’y trouvent toujours, dont au moins 35 mortes, selon l’armée israélienne.- “Affamé et torturé” -Leur état à leur libération sera scruté, alors qu’un ex-otage, Keith Siegel, a témoigné des “conditions inimaginables” de sa captivité. “Je suis un survivant (…) chaque jour me semblait être le dernier”, a raconté dans un message vidéo cet Israélo-américain de 65 ans, libéré le 1er février. “Je vivais dans la peur constante (…) J’étais affamé et torturé, à la fois physiquement et émotionnellement. Quand la guerre s’est intensifiée, les terroristes qui me retenaient m’ont traité encore plus mal”, a-t-il ajouté. “Les terroristes m’ont donné des coups de pied, m’ont craché dessus et m’ont retenu sans eau, sans lumière et sans air à respirer.”Le CICR s’est dit vendredi “très inquiet des conditions de vie des otages”, soulignant “la nécessité urgente” qu’il y ait accès. Le 8 février, le Hamas avait remis à la Croix-Rouge trois otages très affaiblis physiquement lors d’une mise en scène qui avait provoqué la colère en Israël.Sept détenus palestiniens alors libérés avaient pour leur part été hospitalisés en Cisjordanie occupée “en raison de la brutalité” de leur détention en Israël, selon le Club des prisonniers palestiniens.L’Egypte et le Qatar ont mené cette semaine une médiation pour débloquer la poursuite des libérations, après des menaces du Hamas de les suspendre et d’Israël de reprendre la guerre. La trêve, entrée en vigueur après 15 mois de guerre et pour une durée initiale de 42 jours, a déjà permis la libération de 16 otages israéliens contre 765 prisonniers palestiniens.Durant sa première phase, 33 otages et 1.900 détenus doivent être libérés au total. – Reprise prochaine des pourparlers – Mais la suite du cessez-le-feu reste incertaine, les négociations prévues sur la deuxième phase n’ayant toujours pas commencé. Le Hamas a dit vendredi soir s’attendre à ce que ces pourparlers débutent “en début de semaine prochaine”. Les médiateurs – Qatar, Etats-Unis et Egypte – espèrent les entamer “la semaine prochaine à Doha”, a de son côté indiqué une source proche des négociations.La deuxième étape de l’accord est censée permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière phase consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.M. Rubio, s’est déclaré jeudi ouvert à toute autre proposition des pays arabes sur l’après-guerre à Gaza, alors que la proposition de Donald Trump d’y créer une “Riviera du Moyen-Orient” vidée de ses habitants palestiniens a été décriée à travers le monde. “Ils ne l’aiment pas, mais le seul plan, c’est celui de Trump. S’ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter”, a dit M. Rubio, qui doit également se rendre après Israël en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Israël a annoncé vendredi avoir reçu les identités de trois otages israéliens, tous binationaux, devant être libérés samedi de la bande de Gaza, conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu, après plusieurs jours d’incertitude quant à la poursuite de la trêve. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a confirmé que trois otages allaient être libérés, dont l’un aux mains de son allié du Jihad islamique, lors du sixième échange contre des prisonniers palestiniens depuis que les armes se sont tues le 19 janvier.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, qui doit mener une tournée régionale, est par ailleurs attendu samedi soir en Israël pour des entretiens prévus dimanche notamment avec le Premier ministre Benjmain Netanyahu. L’annonce des libérations lève dans l’immédiat l’hypothèque qui pesait sur la trêve, fragilisée durant la semaine par des échanges de menaces entre le Hamas et Israël et des accusations réciproques de violations de ses termes. Sur le sort à plus long terme de la bande de Gaza, un sommet de cinq pays arabes doit se tenir le 20 février à Ryad, pour répondre au plan du président américain Donald Trump d’une prise de contrôle du territoire palestinien et du déplacement de sa population en Egypte et Jordanie voisines. Les trois hommes devant être libérés samedi après 16 mois de détention sont Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Sagui Dekel-Chen, Israélo-Américain de 36 ans, et Yair Horn, Israélo-Argentin de 46 ans, selon le bureau de Benjamin Netanyahu. Tous ont été enlevés au kibboutz Nir Oz lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. Sur 251 personnes alors emmenées à Gaza, 73 s’y trouvent toujours, dont au moins 35 mortes, selon l’armée israélienne.- “Affamé et torturé” -Leur état à leur libération sera scruté, alors qu’un ex-otage, Keith Siegel, a témoigné des “conditions inimaginables” de sa captivité. “Je suis un survivant (…) chaque jour me semblait être le dernier”, a raconté dans un message vidéo cet Israélo-américain de 65 ans, libéré le 1er février. “Je vivais dans la peur constante (…) J’étais affamé et torturé, à la fois physiquement et émotionnellement. Quand la guerre s’est intensifiée, les terroristes qui me retenaient m’ont traité encore plus mal”, a-t-il ajouté. “Les terroristes m’ont donné des coups de pied, m’ont craché dessus et m’ont retenu sans eau, sans lumière et sans air à respirer.”Le CICR s’est dit vendredi “très inquiet des conditions de vie des otages”, soulignant “la nécessité urgente” qu’il y ait accès. Le 8 février, le Hamas avait remis à la Croix-Rouge trois otages très affaiblis physiquement lors d’une mise en scène qui avait provoqué la colère en Israël.Sept détenus palestiniens alors libérés avaient pour leur part été hospitalisés en Cisjordanie occupée “en raison de la brutalité” de leur détention en Israël, selon le Club des prisonniers palestiniens.L’Egypte et le Qatar ont mené cette semaine une médiation pour débloquer la poursuite des libérations, après des menaces du Hamas de les suspendre et d’Israël de reprendre la guerre. La trêve, entrée en vigueur après 15 mois de guerre et pour une durée initiale de 42 jours, a déjà permis la libération de 16 otages israéliens contre 765 prisonniers palestiniens.Durant sa première phase, 33 otages et 1.900 détenus doivent être libérés au total. – Reprise prochaine des pourparlers – Mais la suite du cessez-le-feu reste incertaine, les négociations prévues sur la deuxième phase n’ayant toujours pas commencé. Le Hamas a dit vendredi soir s’attendre à ce que ces pourparlers débutent “en début de semaine prochaine”. Les médiateurs – Qatar, Etats-Unis et Egypte – espèrent les entamer “la semaine prochaine à Doha”, a de son côté indiqué une source proche des négociations.La deuxième étape de l’accord est censée permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant une dernière phase consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.M. Rubio, s’est déclaré jeudi ouvert à toute autre proposition des pays arabes sur l’après-guerre à Gaza, alors que la proposition de Donald Trump d’y créer une “Riviera du Moyen-Orient” vidée de ses habitants palestiniens a été décriée à travers le monde. “Ils ne l’aiment pas, mais le seul plan, c’est celui de Trump. S’ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter”, a dit M. Rubio, qui doit également se rendre après Israël en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
