La Croix-Rouge s’est dite vendredi “très inquiète” du sort des otages retenus dans la bande de Gaza, dont trois doivent être libérés samedi après des échanges de menaces entre Israël et le Hamas qui ont fait craindre la reprise de la guerre.Le mouvement islamiste palestinien doit annoncer vendredi aux autorités israéliennes les noms de ces otages devant être libérés contre des Palestiniens détenus par Israël, lors du sixième échange depuis que les armes se sont tues le 19 janvier.Après plusieurs jours d’incertitude et une médiation menée par l’Egypte et le Qatar, le Hamas s’était dit prêt jeudi à respecter le calendrier prévu par l’accord de trêve. Mais Israël avait averti que “trois otages vivants” devaient être relâchés samedi en vertu de cet accord, faute de quoi “le cessez-le-feu prendrait fin”.La trêve, entrée en vigueur après 15 mois de guerre et pour une durée initiale de 42 jours, a déjà permis la libération de 16 otages israéliens contre 765 prisonniers palestiniens.Lors du cinquième échange, le 8 février, le Hamas avait remis au CICR trois otages très affaiblis physiquement, lors d’une mise en scène qui avait provoqué la colère en Israël. Le CICR, qui prône une neutralité absolue, avait alors demandé au Hamas de veiller à ce que les échanges à venir se déroulent dans un cadre plus privé et plus digne.Le CICR s’est dit vendredi “très inquiet des conditions de vie des otages” retenus depuis plus de 16 mois à Gaza.”Les dernières opérations de libération renforcent la nécessité urgente pour le CICR d’avoir accès aux personnes retenues en otages”, a-t-il déclaré sur X.- Deuxième phase incertaine -Le Hamas avait menacé de bloquer les libérations à venir en accusant Israël de plusieurs violations de l’accord, notamment d’entraver l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté.Selon des sources palestiniennes, les médiateurs ont obtenu jeudi une “promesse israélienne de mettre en oeuvre les dispositions du protocole humanitaire” prévues, ce qui devrait permettre l’entrée dans Gaza de préfabriqués, tentes, carburant, équipements lourds et médicaments notamment.Les otages ont été enlevés en Israël par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Sur 251 personnes alors emmenées de force à Gaza, 73 s’y trouvent toujours, dont au moins 35 sont mortes, selon l’armée israélienne.Durant la première phase de la trêve, 33 otages et 1.900 détenus doivent être libérés. Mais la suite du cessez-le-feu reste incertaine, alors que les négociations sur la deuxième phase, censée prendre effet début mars, n’ont toujours pas commencé.Cette deuxième phase doit permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Au pied de squelettes d’immeubles, entre les débris et les flaques d’eau boueuse, des habitants de Gaza veulent croire que la trêve se maintiendra.”La guerre ne va pas reprendre, car personne n’y a intérêt”, a affirmé à l’AFP l’un d’entre eux Abdel Nasser Abou al-Omrain, rentré comme des centaines de milliers de déplacés dans le nord du territoire. Mais pour lui, “Gaza est devenu un enfer insupportable, et nous ne pouvons pas y vivre”.- “Solution immobilière” -Le président américain Donald Trump avait annoncé la semaine dernière un plan, décrié à travers le monde mais applaudi en Israël, visant à placer Gaza sous contrôle américain pour reconstruire le territoire et en faire une “Côte d’Azur du Moyen-Orient”, après en avoir expulsé les habitants.Donald Trump a menacé l’Egypte et la Jordanie de représailles si ces deux pays n’acceptaient pas d’accueillir les 2,4 millions de Gazaouis.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, attendu au Moyen-Orient, a déclaré jeudi que les Etats-Unis étaient ouverts à toute autre proposition des pays arabes.”Pour l’instant le seul plan – ils ne l’aiment pas – mais le seul plan, c’est celui de Trump. Donc s’ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter”, a-t-il dit.Expulser les habitants de Gaza serait “extrêmement dangereux”, a jugé le président français Emmanuel Macron dans une interview au Financial Times parue vendredi. “Pour moi, la solution n’est pas une solution immobilière. C’est une solution politique.”.
La Croix-Rouge s’est dite vendredi “très inquiète” du sort des otages retenus dans la bande de Gaza, dont trois doivent être libérés samedi après des échanges de menaces entre Israël et le Hamas qui ont fait craindre la reprise de la guerre.Le mouvement islamiste palestinien doit annoncer vendredi aux autorités israéliennes les noms de ces otages devant être libérés contre des Palestiniens détenus par Israël, lors du sixième échange depuis que les armes se sont tues le 19 janvier.Après plusieurs jours d’incertitude et une médiation menée par l’Egypte et le Qatar, le Hamas s’était dit prêt jeudi à respecter le calendrier prévu par l’accord de trêve. Mais Israël avait averti que “trois otages vivants” devaient être relâchés samedi en vertu de cet accord, faute de quoi “le cessez-le-feu prendrait fin”.La trêve, entrée en vigueur après 15 mois de guerre et pour une durée initiale de 42 jours, a déjà permis la libération de 16 otages israéliens contre 765 prisonniers palestiniens.Lors du cinquième échange, le 8 février, le Hamas avait remis au CICR trois otages très affaiblis physiquement, lors d’une mise en scène qui avait provoqué la colère en Israël. Le CICR, qui prône une neutralité absolue, avait alors demandé au Hamas de veiller à ce que les échanges à venir se déroulent dans un cadre plus privé et plus digne.Le CICR s’est dit vendredi “très inquiet des conditions de vie des otages” retenus depuis plus de 16 mois à Gaza.”Les dernières opérations de libération renforcent la nécessité urgente pour le CICR d’avoir accès aux personnes retenues en otages”, a-t-il déclaré sur X.- Deuxième phase incertaine -Le Hamas avait menacé de bloquer les libérations à venir en accusant Israël de plusieurs violations de l’accord, notamment d’entraver l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté.Selon des sources palestiniennes, les médiateurs ont obtenu jeudi une “promesse israélienne de mettre en oeuvre les dispositions du protocole humanitaire” prévues, ce qui devrait permettre l’entrée dans Gaza de préfabriqués, tentes, carburant, équipements lourds et médicaments notamment.Les otages ont été enlevés en Israël par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Sur 251 personnes alors emmenées de force à Gaza, 73 s’y trouvent toujours, dont au moins 35 sont mortes, selon l’armée israélienne.Durant la première phase de la trêve, 33 otages et 1.900 détenus doivent être libérés. Mais la suite du cessez-le-feu reste incertaine, alors que les négociations sur la deuxième phase, censée prendre effet début mars, n’ont toujours pas commencé.Cette deuxième phase doit permettre la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre, avant la dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.222 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Au pied de squelettes d’immeubles, entre les débris et les flaques d’eau boueuse, des habitants de Gaza veulent croire que la trêve se maintiendra.”La guerre ne va pas reprendre, car personne n’y a intérêt”, a affirmé à l’AFP l’un d’entre eux Abdel Nasser Abou al-Omrain, rentré comme des centaines de milliers de déplacés dans le nord du territoire. Mais pour lui, “Gaza est devenu un enfer insupportable, et nous ne pouvons pas y vivre”.- “Solution immobilière” -Le président américain Donald Trump avait annoncé la semaine dernière un plan, décrié à travers le monde mais applaudi en Israël, visant à placer Gaza sous contrôle américain pour reconstruire le territoire et en faire une “Côte d’Azur du Moyen-Orient”, après en avoir expulsé les habitants.Donald Trump a menacé l’Egypte et la Jordanie de représailles si ces deux pays n’acceptaient pas d’accueillir les 2,4 millions de Gazaouis.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, attendu au Moyen-Orient, a déclaré jeudi que les Etats-Unis étaient ouverts à toute autre proposition des pays arabes.”Pour l’instant le seul plan – ils ne l’aiment pas – mais le seul plan, c’est celui de Trump. Donc s’ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter”, a-t-il dit.Expulser les habitants de Gaza serait “extrêmement dangereux”, a jugé le président français Emmanuel Macron dans une interview au Financial Times parue vendredi. “Pour moi, la solution n’est pas une solution immobilière. C’est une solution politique.”.
