Les autorités indonésiennes ont renforcé les mesures de sécurité lundi avant de nouveaux rassemblements attendus dans la journée, dans le sillage des violents troubles qui ont fait six morts et conduit le président Prabowo Subianto à appeler à la fermeté.Les manifestations ont débuté il y a une semaine pour protester contre des indemnités de logement attribuées aux députés et considérées comme trop élevées.Les protestations visant également à dénoncer les difficultés économiques ont dégénéré, attisées par la colère contre les forces de l’ordre, après la mort jeudi d’un chauffeur de moto-taxi écrasé par un véhicule de police à Jakarta et dont une vidéo est devenue virale.Lundi, Agus Wijayanto, en charge de la “responsabilité” au sein de la police nationale, a indiqué qu’une enquête avait révélé des actes criminels commis par deux officiers, le conducteur de la camionnette et l’agent assis à ses côtés. Au total, sept officiers ont été arrêtés.Les deux officiers qui comparaîtront mercredi devant un tribunal d’éthique “pourraient être révoqués”, a indiqué M. Agus. Signe d’inquiétude des marchés, la Bourse de Jakarta a cédé plus de 3% à l’ouverture.Alors que les manifestations se sont étendues à d’autres grandes villes, de nouveaux rassemblements sont attendus lundi à travers le pays.Les manifestants devaient commencer à se rassembler en milieu de journée devant le Parlement et le siège de la police nationale à Jakarta.Mais au moins un groupe, l’Alliance des femmes indonésiennes, a annulé son appel à manifester en raison du renforcement des mesures de sécurité.”Le gouvernement indonésien est un désastre. Le cabinet et le Parlement n’écoutent pas les appels du peuple”, a témoigné à l’AFP Suwardi, 60 ans, vendeur de snacks, près du Parlement, et qui comme beaucoup d’Indonésiens ne porte qu’un seul nom.Ces protestations sont les plus massives et violentes depuis l’arrivée au pouvoir de Prabowo Subianto en octobre dernier.Dimanche, le successeur de Joko Widodo a tenté de répondre aux revendications des manifestants, en annonçant la suppression d’une indemnité très décriée qui devait être versée aux députés.Mais tout en soulignant que “le droit de réunion pacifique doit être respecté et protégé”, il a affiché une grande fermeté: “Nous ne pouvons nier qu’il existe des signes d’actions illégales (…) qui relèvent même de la trahison et du terrorisme”.- “Mesures fermes” -Le ministre de la Défense Sjafrie Sjamsoeddin a ensuite déclaré que les officiers n’hésiteraient pas à “prendre des mesures fermes contre les émeutiers et les pillards”.Aux incidents lors de manifestations se sont ajoutés ces dernières nuits les pillages de maisons de plusieurs députés et de la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati.Lundi, la police a installé des points de contrôle dans Jakarta. Un porte-parole de la police a déclaré dimanche que des agents patrouillaient également dans la ville pour “protéger” les citoyens.Le bilan humain des troubles s’est alourdi à six morts.Trois personnes sont mortes vendredi à Makassar (Célèbes du Sud), dans l’incendie d’un bâtiment public provoqué par des émeutiers. Un homme est décédé vendredi, toujours à Makassar, battu par la foule qui le soupçonnait d’être un agent de renseignement.A Yogyakarta (centre), l’Université Amikom a confirmé la mort d’un de ses étudiants, Rheza Sendy Pratama, lors d’une manifestation, sans en préciser les circonstances.Samedi, la plateforme de réseaux sociaux TikTok a annoncé suspendre pour “quelques jours” sa fonctionnalité “live” (direct) en Indonésie, “en raison de l’escalade de la violence lors des manifestations”.En prévision de nouvelles manifestations, de nombreuses écoles et universités de Jakarta ont annoncé que leurs cours se dérouleraient en ligne au moins jusqu’à mardi. Les fonctionnaires de la ville de Jakarta sont eux priés de travailler à domicile.
Les autorités indonésiennes ont renforcé les mesures de sécurité lundi avant de nouveaux rassemblements attendus dans la journée, dans le sillage des violents troubles qui ont fait six morts et conduit le président Prabowo Subianto à appeler à la fermeté.Les manifestations ont débuté il y a une semaine pour protester contre des indemnités de logement attribuées aux députés et considérées comme trop élevées.Les protestations visant également à dénoncer les difficultés économiques ont dégénéré, attisées par la colère contre les forces de l’ordre, après la mort jeudi d’un chauffeur de moto-taxi écrasé par un véhicule de police à Jakarta et dont une vidéo est devenue virale.Lundi, Agus Wijayanto, en charge de la “responsabilité” au sein de la police nationale, a indiqué qu’une enquête avait révélé des actes criminels commis par deux officiers, le conducteur de la camionnette et l’agent assis à ses côtés. Au total, sept officiers ont été arrêtés.Les deux officiers qui comparaîtront mercredi devant un tribunal d’éthique “pourraient être révoqués”, a indiqué M. Agus. Signe d’inquiétude des marchés, la Bourse de Jakarta a cédé plus de 3% à l’ouverture.Alors que les manifestations se sont étendues à d’autres grandes villes, de nouveaux rassemblements sont attendus lundi à travers le pays.Les manifestants devaient commencer à se rassembler en milieu de journée devant le Parlement et le siège de la police nationale à Jakarta.Mais au moins un groupe, l’Alliance des femmes indonésiennes, a annulé son appel à manifester en raison du renforcement des mesures de sécurité.”Le gouvernement indonésien est un désastre. Le cabinet et le Parlement n’écoutent pas les appels du peuple”, a témoigné à l’AFP Suwardi, 60 ans, vendeur de snacks, près du Parlement, et qui comme beaucoup d’Indonésiens ne porte qu’un seul nom.Ces protestations sont les plus massives et violentes depuis l’arrivée au pouvoir de Prabowo Subianto en octobre dernier.Dimanche, le successeur de Joko Widodo a tenté de répondre aux revendications des manifestants, en annonçant la suppression d’une indemnité très décriée qui devait être versée aux députés.Mais tout en soulignant que “le droit de réunion pacifique doit être respecté et protégé”, il a affiché une grande fermeté: “Nous ne pouvons nier qu’il existe des signes d’actions illégales (…) qui relèvent même de la trahison et du terrorisme”.- “Mesures fermes” -Le ministre de la Défense Sjafrie Sjamsoeddin a ensuite déclaré que les officiers n’hésiteraient pas à “prendre des mesures fermes contre les émeutiers et les pillards”.Aux incidents lors de manifestations se sont ajoutés ces dernières nuits les pillages de maisons de plusieurs députés et de la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati.Lundi, la police a installé des points de contrôle dans Jakarta. Un porte-parole de la police a déclaré dimanche que des agents patrouillaient également dans la ville pour “protéger” les citoyens.Le bilan humain des troubles s’est alourdi à six morts.Trois personnes sont mortes vendredi à Makassar (Célèbes du Sud), dans l’incendie d’un bâtiment public provoqué par des émeutiers. Un homme est décédé vendredi, toujours à Makassar, battu par la foule qui le soupçonnait d’être un agent de renseignement.A Yogyakarta (centre), l’Université Amikom a confirmé la mort d’un de ses étudiants, Rheza Sendy Pratama, lors d’une manifestation, sans en préciser les circonstances.Samedi, la plateforme de réseaux sociaux TikTok a annoncé suspendre pour “quelques jours” sa fonctionnalité “live” (direct) en Indonésie, “en raison de l’escalade de la violence lors des manifestations”.En prévision de nouvelles manifestations, de nombreuses écoles et universités de Jakarta ont annoncé que leurs cours se dérouleraient en ligne au moins jusqu’à mardi. Les fonctionnaires de la ville de Jakarta sont eux priés de travailler à domicile.
