Entrepreneurs, investisseurs et influenceurs ont convergé mardi vers le Web Summit à Lisbonne pour échanger sur l’intelligence artificielle, les robots ou encore le quantique, sur fond de tensions géopolitiques et commerciales mondiales. Sous un ciel gris, les participants déambulaient dans des pavillons colorés, badge autour du cou, à la recherche des dernières nouveautés de la tech.Des représentants de plus de 150 pays, dont 2.500 start-up et 1.000 investisseurs, sont attendus dans la capitale portugaise jusqu’à jeudi pour cette édition marquée par la montée en puissance de la Chine.”La moitié des scientifiques et ingénieurs informatiques les plus en pointe sont en Chine. On ne peut pas les ignorer”, a déclaré à l’AFP Rev Lebaredian, vice-président en charge des technologies de simulation chez le géant américain Nvidia.Début novembre, le patron de Nvidia Jensen Huang a averti que le Chine allait “gagner la course” au développement de l’intelligence artificielle de nouvelle génération, appelant Washington à accélérer ses efforts.En raison des restrictions imposées à la fois par Pékin et Washington, les puces haut de gamme de Nvidia, utilisées pour former et alimenter les systèmes d’IA générative, ne sont actuellement pas vendues sur le territoire chinois. “Si nous les excluons, les Chinois trouveront un moyen de développer des choses eux-mêmes, et nous perdrons l’opportunité de travailler avec eux”, a poursuivi M. Lebaredian. “Il est clair que l’ère de la domination occidentale dans la tech est révolue”, avait insisté sur scène Paddy Cosgrave, cofondateur du Web Summit lors de la soirée d’ouverture lundi soir.- IA “utile” -Ainsi, les robots humanoïdes de l’entreprise chinoise Unitree feront l’objet de plusieurs démonstrations.La start-up Bambu Lab, basée à Shenzhen, a elle présenté une imprimante 3D capable de confectionner grâce à l’IA générative en quelques heures un objet à partir d’une simple consigne textuelle.”J’espère voir plus de produits IA qui peuvent être utiles dans la vie de tous les jours”, a expliqué à l’AFP sur le stand une participante, Monica Wang. Une intelligence artificielle “moderne” permet “de passer de logiciels abstraits à une traduction dans le monde physique, notamment dans la robotique”, a ajouté Rev Lebaredian. Seront ainsi présentées à Lisbonne les créations des entreprises américaines Amazon Robotics et Boston Dynamics, mais aussi de la start-up française Wandercraft, spécialisée dans la création d’exosquelettes pour les personnes à mobilité réduite. Le président d’Uber, Andrew Macdonald, et le directeur général de Lyft, David Risher, partageront, eux, leurs stratégies pour doter les routes de robotaxis.La concurrence mondiale dans ce domaine s’est récemment accélérée. Uber a signé un partenariat avec Nvidia pour rendre autonomes des dizaines de milliers de voitures de différents constructeurs à partir de 2027 tandis que Waymo, filiale d’Alphabet (Google), a annoncé son arrivée à Londres en 2026. Plusieurs acteurs chinois comme Baidu et Pony.ai ont aussi fait part de leur intention de se développer sur le marché européen de la voiture autonome.- Façonner la prochaine décennie -L’événement accueillera aussi bien des figures établies du secteur de l’IA telles que Brad Smith, président de Microsoft, et Cristiano Amon, patron de Qualcomm, spécialiste américain des processeurs pour smartphones, que des dirigeants de start-up prometteuses, à l’instar de Joleen Liang, cofondatrice de la start-up chinoise Squirrel AI qui développe de nouvelles méthodes d’apprentissage.L’événement espère mettre en lumière “les entreprises prometteuses qui vont bouleverser et façonner la prochaine decennie”, a commenté à l’AFP Katherine Farrell, vice-présidente de la communication du Web Summit. Comme Lovable, start-up suédoise qui permet à tout un chacun de créer un site sans savoir coder grâce à l’IA générative. Le “vibe coding”, nom donné à cette technique, a d’ailleurs été sacré expression de l’année 2025 par le dictionnaire britannique Collins.Sport et IA seront aussi à l’honneur. Comme le tennis, où l’IA permet de déterminer “des schémas prédictifs” sur la technique de jeu d’un athlète, a raconté lundi la joueuse russe Maria Sharapova, invitée. La vice-présidente de la Commission européenne chargée du numérique, Henna Virkkunen, est attendue mardi pour évoquer la question de la souveraineté technologique, qui préoccupe les Européens à mesure que les tensions commerciales et politiques s’accroissent avec les États-Unis.
Entrepreneurs, investisseurs et influenceurs ont convergé mardi vers le Web Summit à Lisbonne pour échanger sur l’intelligence artificielle, les robots ou encore le quantique, sur fond de tensions géopolitiques et commerciales mondiales. Sous un ciel gris, les participants déambulaient dans des pavillons colorés, badge autour du cou, à la recherche des dernières nouveautés de la tech.Des représentants de plus de 150 pays, dont 2.500 start-up et 1.000 investisseurs, sont attendus dans la capitale portugaise jusqu’à jeudi pour cette édition marquée par la montée en puissance de la Chine.”La moitié des scientifiques et ingénieurs informatiques les plus en pointe sont en Chine. On ne peut pas les ignorer”, a déclaré à l’AFP Rev Lebaredian, vice-président en charge des technologies de simulation chez le géant américain Nvidia.Début novembre, le patron de Nvidia Jensen Huang a averti que le Chine allait “gagner la course” au développement de l’intelligence artificielle de nouvelle génération, appelant Washington à accélérer ses efforts.En raison des restrictions imposées à la fois par Pékin et Washington, les puces haut de gamme de Nvidia, utilisées pour former et alimenter les systèmes d’IA générative, ne sont actuellement pas vendues sur le territoire chinois. “Si nous les excluons, les Chinois trouveront un moyen de développer des choses eux-mêmes, et nous perdrons l’opportunité de travailler avec eux”, a poursuivi M. Lebaredian. “Il est clair que l’ère de la domination occidentale dans la tech est révolue”, avait insisté sur scène Paddy Cosgrave, cofondateur du Web Summit lors de la soirée d’ouverture lundi soir.- IA “utile” -Ainsi, les robots humanoïdes de l’entreprise chinoise Unitree feront l’objet de plusieurs démonstrations.La start-up Bambu Lab, basée à Shenzhen, a elle présenté une imprimante 3D capable de confectionner grâce à l’IA générative en quelques heures un objet à partir d’une simple consigne textuelle.”J’espère voir plus de produits IA qui peuvent être utiles dans la vie de tous les jours”, a expliqué à l’AFP sur le stand une participante, Monica Wang. Une intelligence artificielle “moderne” permet “de passer de logiciels abstraits à une traduction dans le monde physique, notamment dans la robotique”, a ajouté Rev Lebaredian. Seront ainsi présentées à Lisbonne les créations des entreprises américaines Amazon Robotics et Boston Dynamics, mais aussi de la start-up française Wandercraft, spécialisée dans la création d’exosquelettes pour les personnes à mobilité réduite. Le président d’Uber, Andrew Macdonald, et le directeur général de Lyft, David Risher, partageront, eux, leurs stratégies pour doter les routes de robotaxis.La concurrence mondiale dans ce domaine s’est récemment accélérée. Uber a signé un partenariat avec Nvidia pour rendre autonomes des dizaines de milliers de voitures de différents constructeurs à partir de 2027 tandis que Waymo, filiale d’Alphabet (Google), a annoncé son arrivée à Londres en 2026. Plusieurs acteurs chinois comme Baidu et Pony.ai ont aussi fait part de leur intention de se développer sur le marché européen de la voiture autonome.- Façonner la prochaine décennie -L’événement accueillera aussi bien des figures établies du secteur de l’IA telles que Brad Smith, président de Microsoft, et Cristiano Amon, patron de Qualcomm, spécialiste américain des processeurs pour smartphones, que des dirigeants de start-up prometteuses, à l’instar de Joleen Liang, cofondatrice de la start-up chinoise Squirrel AI qui développe de nouvelles méthodes d’apprentissage.L’événement espère mettre en lumière “les entreprises prometteuses qui vont bouleverser et façonner la prochaine decennie”, a commenté à l’AFP Katherine Farrell, vice-présidente de la communication du Web Summit. Comme Lovable, start-up suédoise qui permet à tout un chacun de créer un site sans savoir coder grâce à l’IA générative. Le “vibe coding”, nom donné à cette technique, a d’ailleurs été sacré expression de l’année 2025 par le dictionnaire britannique Collins.Sport et IA seront aussi à l’honneur. Comme le tennis, où l’IA permet de déterminer “des schémas prédictifs” sur la technique de jeu d’un athlète, a raconté lundi la joueuse russe Maria Sharapova, invitée. La vice-présidente de la Commission européenne chargée du numérique, Henna Virkkunen, est attendue mardi pour évoquer la question de la souveraineté technologique, qui préoccupe les Européens à mesure que les tensions commerciales et politiques s’accroissent avec les États-Unis.
